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Après les élections européennes, parlons franchement

11 juin 2009, 20:29, par Copas

Oui ça fait bien rigoler les analyses qui désertent le terrain de la lutte des classes...

Avec un point commun quand même le basting anti-NPA, avec reprise intégrale des mensonges des dirigeants du FdG sur ceux qui refusent l’unité, etc...

Au moment où des factions dirigeantes du PCF annoncent le retour de la logique d’alliance avec la bourgeoisie, subordonnée à la bourgeoisie ,

au moment où le retour de la lutte de classe côté classe exploitée rréfait à nouveau devant de scène il n’y a rien de plus urgent que d’ouvrir le feu contre les révolutionnaires, of course...

La logique là est totalement institutionnelle et politicienne . Elle est de plus taillée sur l’ignorance que beaucoup plus d’ouvriers auraient voté NPA que FdG, beaucoup plus dans le privé et beaucoup plus jeune.

La réalité est cruelle...

Ce qui compte au fond c’est l’attitude par rapport aux combats réels de la classe exploitée , l’aide qu’on leur apporte ou pas, les solutions qu’on pousse en avant pour que la classe qui représente 90% des actifs progresse dans les pouvoirs dont elle se saisit, ou pas (le front de gauche c’est le vide sidéral), l’aide à la reconstruction de la classe exploitée, la construction d’organisations unitaires, massives, déterminées qui ne se soumettent pas à une poignée d’électoralistes et un appareil, qui préparent la conte-offensive sur le terrain réel contre la classe capitaliste.

Les ponts doivent se faire là dessus, les batailles là dessus, les politiques unitaires là dessus, pas sur le crétinisme qui consiste à vouloir faire croire qu’il suffit d’élire les "bons".

La résistance au capitalisme et à l’état se fait au travers de milliers de syndicalistes, militants politiques , etc. Il y a là des militants de tous les courants ou sans courants. Il y a quelques organisations avec leurs avancées et leurs erreurs, comme le NPA et LO, ainsi que d’autres plus petits.

Par contre il y a des directions de partis, comme des directions de syndicats qui sont contre, résolument contre.

Comme les troupeaux qui ne comprennent pas à quoi peut servir une grève générale. Mais comprennent très bien de quel côté aller : Avec le PS, soumis au PS.

Les militants de gauche doivent cesser d’être des bisounours qui foncent sans cesse vers des alliances sans irruption de la classe exploitée (par ce qu’ils ne comprennent pas à quoi ça sert, ce ne sont plus des communistes, sauf dans les trucs fumeux).

Notre ami ne dit rien ne propose rien, la lutte des classes a disparu,pas de proposition pour celle-ci, juste qu’une bonne alliance d’un mégaméga front de gauche.

La clé de la compréhension des Européennes se trouve dans le reflux à l’approche du 1er mai des possibilités de porter plus haut la 1ere vague de résistance au capitalisme (si tu rates ce virage, tu vas t’imaginer que la cuisine politique est seule responsable des scores et de l’abstention).

Ce reflux c’est construit sur l’attitude de casse et de démoralisation structurée, par les équipes dirigeantes de la CGT, de FO et de la CFDT (pardonnez je simplifie, il y en a eu d’autres).

Ces équipes dirigeantes ont reçu l’appoint précieux du FdG dont elles partagent quelques militants éminents .

Il y aura d’autres vagues de résistance et d’autres tentatives à nouveau de pousser vers l’enkistage institutionnel.

Une ligne de faille profonde sépare ceux qui vont vers l’ordre bourgeois, bataillent pour que tout s’y plie, pour le socialisme par en haut qui finit toujours en gestion bourgeoise ordinaire :

et ceux qui mettent les batailles réelles des travailleurs, leurs progrès en terme d’organisation unitaire, décidée , massive et démocratique, petits pas réels vers le socialisme, au centre de leur stratégie.

La lutte des classes, la vraie , a recommencé de faire entendre sa fureur, et appelle la gauche au travail, pas pour aller pieuter dans le lit de la bourgeoisie avec le PS et DCB mais pour aider, proposer des lignes de résistance et d’organisation, aider les mouvements à populariser leurs luttes, travailler à les coordonner et les étendre, vers un mouvement massif et généralisé de résistance qui portera un nom : une grève générale avec occupations généralisées...

Avis à ceux qui ne comprennent pas à quoi peut servir une grève générale.

Mais bon, pardon de parler de luttes de classe, de communisme, ....