7 militants socialistes démissionnent de la liste suite à l’arrivée de Perrissin-Fabert.
9 février 2010, 15:44
Lettre ouverte au tête de liste régional, à nos camarades du Parti socialiste et de la gauche haut-savoyarde
Cher camarade,
Chers camarades,
A l’automne dernier, les militants socialistes haut-savoyards se sont rendus deux fois aux urnes. Une première fois, au mois d’octobre, pour entériner les principes de non-cumul des mandats et de renouvellement, en novembre pour adopter la liste socialiste départementale pour les élections régionales. Une liste ratifiée par la Convention nationale du Parti socialiste qui s’est tenue le 12 décembre à Tours.
La tradition veut que les têtes de liste régionaux soient en mesure de procéder à une « ouverture » de la liste. Nous avions compris que cette « ouverture » s’adressait à des personnes de la « société civile » - ne le sommes-nous pas tous ?- et à nos partenaires politiques de gauche. Nous nous sommes trompés.
Nous avions eu peur que la « coalition Arc-en-Ciel » dont parlait Jean-Jack Queyranne ne fasse entrer des candidats du Modem sur nos listes. Nous nous sommes trompés.
Au lieu de craindre le orange, nous aurions dû nous méfier du bleu.
Diverses réunions du Comité de pilotage départemental et une réunion finale « de liste » à laquelle nous avons été invités cette semaine n’avaient pour ambition, semble t-il, que de nous faire accepter la présence sur notre liste de M.Perrissin-Fabert, maire du Grand-Bornand et par ailleurs président départemental du Parti radical valoisien.
Le Parti radical valoisien, faut-il le rappeler, n’est autre que le Parti de Jean-Louis Borloo, n°2 du gouvernement Fillon, soutien fidèle de l’UMP à tous les niveaux de responsabilité. M.Perrissin-Fabert n’a d’ailleurs jamais caché son soutien zélé à Nicolas Sarkozy, qu’il a accueilli en grande pompe dans sa commune cet été, à l’occasion du passage du Tour de France. Nous nous permettons de douter de sa conversion subite aux idées de gauche, d’autant qu’en novembre dernier, il prenait encore du galon dans sa formation politique.
C’est pourquoi, aujourd’hui, ceux d’entre nous qui avaient été investis par nos camarades pour figurer sur la liste démissionnent de cette liste. Nous réaffirmons notre choix clair et net pour le rassemblement de la gauche, avec nos partenaires de toujours, car ils sont notre famille politique. C’est d’ailleurs la position affirmée et réaffirmée par le Parti socialiste.
Ceux qui ont pensé que nos alliances à gauche sur le terrain étaient conjoncturelles, uniquement liées à des ambitions électorales se trompent. L’union de la gauche, c’est une question de convictions, de valeurs, de combats communs.
Nous ne sommes pas dupes des analyses électorales que l’on veut nous faire avaler. Nous ne ferons pas l’insulte à ceux qui justifient leur démarche par la nécessité d’arriver en tête des partis de gauche de penser qu’ils sont sincères. Casser l’équilibre territorial de la liste, bafouer les principes de renouvellement et de non cumul des mandats, renier notre identité de gauche, ce n’est pas cela qui nous fera gagner des voix. Mais évidemment, les réformes territoriales à venir incitent certains à se préoccuper davantage des élus locaux-fussent-ils de droite- que des militants et du peuple de gauche. Nous ne sommes pas de ceux-là.
Oui, nous voulons que notre région reste à gauche. Pour nous, ce n’est pas compatible avec la promotion de candidats de droite dans nos rangs.
Nous voulons réaffirmer notre conviction qu’un Parti socialiste utile et conquérant ne peut être qu’un parti clairement ancré à gauche et refusant toute alliance à droite.
Nous voulons redire à nos partenaires de la gauche haut-savoyarde que notre volonté est plus que jamais de travailler avec eux pour préparer l’avenir.
Les candidats démissionnaires :
Nelly MORISOT, Alain ROGER, Denis DUPERTHUY, Julien BEAUCHOT, Robert MARECHAL
Lettre ouverte au tête de liste régional, à nos camarades du Parti socialiste et de la gauche haut-savoyarde
Cher camarade,
Chers camarades,
A l’automne dernier, les militants socialistes haut-savoyards se sont rendus deux fois aux urnes. Une première fois, au mois d’octobre, pour entériner les principes de non-cumul des mandats et de renouvellement, en novembre pour adopter la liste socialiste départementale pour les élections régionales. Une liste ratifiée par la Convention nationale du Parti socialiste qui s’est tenue le 12 décembre à Tours.
La tradition veut que les têtes de liste régionaux soient en mesure de procéder à une « ouverture » de la liste. Nous avions compris que cette « ouverture » s’adressait à des personnes de la « société civile » - ne le sommes-nous pas tous ?- et à nos partenaires politiques de gauche. Nous nous sommes trompés.
Nous avions eu peur que la « coalition Arc-en-Ciel » dont parlait Jean-Jack Queyranne ne fasse entrer des candidats du Modem sur nos listes. Nous nous sommes trompés.
Au lieu de craindre le orange, nous aurions dû nous méfier du bleu.
Diverses réunions du Comité de pilotage départemental et une réunion finale « de liste » à laquelle nous avons été invités cette semaine n’avaient pour ambition, semble t-il, que de nous faire accepter la présence sur notre liste de M.Perrissin-Fabert, maire du Grand-Bornand et par ailleurs président départemental du Parti radical valoisien.
Le Parti radical valoisien, faut-il le rappeler, n’est autre que le Parti de Jean-Louis Borloo, n°2 du gouvernement Fillon, soutien fidèle de l’UMP à tous les niveaux de responsabilité. M.Perrissin-Fabert n’a d’ailleurs jamais caché son soutien zélé à Nicolas Sarkozy, qu’il a accueilli en grande pompe dans sa commune cet été, à l’occasion du passage du Tour de France. Nous nous permettons de douter de sa conversion subite aux idées de gauche, d’autant qu’en novembre dernier, il prenait encore du galon dans sa formation politique.
C’est pourquoi, aujourd’hui, ceux d’entre nous qui avaient été investis par nos camarades pour figurer sur la liste démissionnent de cette liste. Nous réaffirmons notre choix clair et net pour le rassemblement de la gauche, avec nos partenaires de toujours, car ils sont notre famille politique. C’est d’ailleurs la position affirmée et réaffirmée par le Parti socialiste.
Ceux qui ont pensé que nos alliances à gauche sur le terrain étaient conjoncturelles, uniquement liées à des ambitions électorales se trompent. L’union de la gauche, c’est une question de convictions, de valeurs, de combats communs.
Nous ne sommes pas dupes des analyses électorales que l’on veut nous faire avaler. Nous ne ferons pas l’insulte à ceux qui justifient leur démarche par la nécessité d’arriver en tête des partis de gauche de penser qu’ils sont sincères. Casser l’équilibre territorial de la liste, bafouer les principes de renouvellement et de non cumul des mandats, renier notre identité de gauche, ce n’est pas cela qui nous fera gagner des voix. Mais évidemment, les réformes territoriales à venir incitent certains à se préoccuper davantage des élus locaux-fussent-ils de droite- que des militants et du peuple de gauche. Nous ne sommes pas de ceux-là.
Oui, nous voulons que notre région reste à gauche. Pour nous, ce n’est pas compatible avec la promotion de candidats de droite dans nos rangs.
Nous voulons réaffirmer notre conviction qu’un Parti socialiste utile et conquérant ne peut être qu’un parti clairement ancré à gauche et refusant toute alliance à droite.
Nous voulons redire à nos partenaires de la gauche haut-savoyarde que notre volonté est plus que jamais de travailler avec eux pour préparer l’avenir.
Les candidats démissionnaires :
Nelly MORISOT, Alain ROGER, Denis DUPERTHUY, Julien BEAUCHOT, Robert MARECHAL