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Candidate voilée : trop c’est trop !

18 février 2010, 20:22, par Patrice Bardet

je suis toujours autant étonné que l’on puisse monter cette "affaire" (concernant une personne) en épingle.

IL n’est pas neutre que cette campagne ait été initiée au Figaro.

Pendant que l’on se divise sur ça, on ne parle pas du capitalisme et des ravages qu’il commet

L’hypocrisie est à son comble.

pour mémoire, une liste "communautariste" a été intégrée au conseil municipal "socialiste" de Sarcelles

2007, DSK est en difficulté aux législatives face à Sylvie Noachovitch. Entre les deux tours, on sollicite la liste bleue, qui signe un tract et le distribue à dessein, aux abords de la synagogue et dans les boîtes aux lettres sur lesquelles est inscrit un patronyme juif… DSK est réélu avant de s’envoler pour le FMI. 2008, élections municipales, la liste bleue réclame son dû. Pupponi paie rubis sur l’ongle en intégrant trois anciens de la liste bleue sur sa liste, délégations clés à l’appui. Gérard Uzan aura en charge l’action sociale, Fabienne Sroussi le logement, Charles Souffir le développement économique via la vice-présidence de la communauté d’agglomération. Voyant les portefeuilles principaux leur échapper, les partenaires de Pupponi, médusés, n’osent pas désavouer leur chef, tandis que l’opposition hésite à dénoncer cette alliance, les accusations d’antisémitismes peuvent fuser à tout moment.

Pourtant, il y en aurait à redire. La liste bleue a constitué son propre groupe au conseil municipal. Fabienne Sroussi, juive pratiquante, porte la perruque et ne serre pas la main des hommes, ce qui est son droit, du moins tant qu’elle n’est pas élue. Car la laïcité en France prohibe tout signe religieux ostentatoire chez les représentants de l’Etat et interdit que l’on traite différemment les citoyens. Mais à Sarcelles, en plus de ne pas pouvoir vous loger dignement, crise du logement oblige, si vous êtes un homme, vous n’aurez même pas droit à une poignée de main de la part de l’élue de référence.

De son côté, Charles Souffir, ancien Sarcellois habitant aujourd’hui Neuilly sur Seine, arbore la kippa en toutes circonstances. Riche entrepreneur, il possède à Sarcelles un immeuble, le Francilien, où il loge, contre loyers, des services municipaux. Un conseiller municipal qui fait des affaires avec sa propre municipalité, quoi de plus normal ? Après tout, l’emprunt pour financer la construction de son immeuble a été garanti par la communauté d’agglomération du Val de France, dont il est aujourd’hui le vice-président. En charge du développement économique, il peut peser dans les décisions d’implantations d’entreprises avec lesquelles, peut être, « travaillera-t-il ». Le communautarisme se double ici d’un mélange des genres sur lequel la justice ne saurait tarder à se pencher.

Enfin, à l’action sociale, Gérard Uzan, est un médecin respecté mais un politicien illuminé. Déjà colistier de DSK en 1990, il s’était alors rendu coupable de la plus odieuse des diffamations envers le maire RPR de l’époque en déclarant « en souvenir des six millions de nos frères morts dans les camps, nous n’avons pas le droit de voter pour Raymond Lamontagne ». Ce dernier, décoré comme résistant , portera plainte et la justice condamnera Gérard Uzan . Les associations de déportés auraient pu en faire autant : instrumentaliser la mémoire de la Shoah pour diffamer un adversaire politique, quelle horreur… !

Aujourd’hui Pupponi, réélu à 69%, peut être fier de lui. Il n’a jamais perdu une élection. Il a, de plus, fait d’une pierre trois coups, bafouant tout à la fois les règles élémentaires de la laïcité, de la probité et du respect de la dignité des personnes. Il a ouvert la boîte de pandore du communautarisme politique en montrant la voie aux intégristes de tous bords : « pesez électoralement et vous obtiendrez tout ce que vous voudrez ». Et dire que cet apprenti sorcier veut faire de Sarcelles un laboratoire de la France de demain. Au secours !

IL ne me semble pas que cela ait fait scandale, ni au PS, ni au PCF, ni chez les laïcards, ni chez les féministes, et naturellement, pas dans les médias.

Ici, on passe aux choses sérieuses : il s’agit d’une croyante musulmane