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Un débat et des enjeux européens …ou petite leçon de syndicalisme de lutte à l’intention des sceptiques

27 février 2010, 08:56

la resistance sociale se doit de devenir offensive,vu le plan en cours du capital financier :

Des fonds spéculatifs parient contre l’euro, et visent la parité euro-dollar
 
26.02.2010, 10h13

Des grands fonds spéculatifs mondiaux ont lancé des paris de grande ampleur à la baisse contre l’euro, estimant que la monnaie européenne devrait tomber à terme à la parité avec le dollar (un dollar pour un euro), affirme le Wall Street Journal, qui cite des "sources proches".

Selon le journal, des gérants de grands fonds comme SAC Capital Advisors LP ou Soros Fund Management LLC, du célèbre milliardaire américain George Soros, ont estimé lors d’un dîner privé que l’euro tomberait "probablement" autour de un dollar et y ont vu une opportunité pour empocher d’énormes gains.

L’euro, qui s’échangeait à 1,51 dollar en décembre, évolue autour de 1,35 dollar ces jours-ci, notamment en raison d’incertitudes sur la solidité financière de la Grèce, mais aussi d’autres pays de la zone euro.

"En utilisant des effets de levier, les traders -qui empruntent souvent 20 fois leur propre mise, augmentant ainsi les gains ou les pertes- pourraient faire l’affaire d’une vie, si l’euro descendait à un dollar", explique le journal.

Si des investisseurs mettent 5 millions de dollars sur la table, afin de réunir 100 millions sur une opération, une variation de 5% peut doubler leur investissement initial", détaille-t-il.

"Il est impossible de calculer précisément l’effet des paris à la baisse" de ces grands fonds, estime le Wall Street Journal, "mais ils ont augmenté la pression à la vente sur la monnaie européenne".
Il n’est pas interdit aux fonds spéculatifs de faire ce genre d’opérations, à moins que les autorités de régulation estiment qu’il y a collusion entre eux, rappelle le Wall Street Journal.

La semaine dernière, George Soros avait estimé dans une tribune parue dans le Financial Times que la crise budgétaire grecque mettait en évidence les failles de la zone euro et devait la pousser à se réformer pour être en mesure de surmonter la prochaine crise.

En 1992, George Soros avait réalisé une opération très lucrative en spéculant contre la livre sterling, ce qui avait forcé son retrait du système monétaire européen.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/des-fonds-speculatifs-parient-contre-l-euro-et-visent-la-parite-euro-dollar-26-02-2010-829583.php

le plan B des proletariats enfin en debat ,urgence de l’affirmation du projet revolutionnaire anticapitaliste sinon :

Grèce : Qui tire les ficelles ?

Comment lutter contre les spéculateurs sur les monnaies et la puissance hégémonique allemande ?

par Karl Müller

………« Plan B » pour la Grèce ?

Nombreux sont ceux qui ont lancé un avertissement lors de l’introduction de l’euro : Il est problématique de créer un espace monétaire unifié avec des pays ayant des structures économiques et des degrés de développement différents et des cultures très diverses.

Aujourd’hui, la crise est là. La situation critique des pays du sud de l’Europe fait la une des journaux. Les médias ont maintenant recours au sigle peu amène de PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, Espagne). La lettre I pourrait également désigner l’Italie.

La Grèce, avant tout, doit agir rapidement. La Commission européenne a pour ainsi dire mis sous tutelle ce pays surendetté et lui a imposé un plan de rigueur sévère. Sa mise en application doit être surveillée de très près. Pour le moment, il n’est pas question d’aide financière.

Cette politique recèle une éventuelle crise bancaire : des banques françaises ont accordé à la Grèce pour 75 milliards d’euros de crédits, des banques suisses 64 milliards, des banques allemandes 43 milliards et des banques américaines 16 milliards de dollars. Elles espèrent toutes que l’UE en garantit implicitement le remboursement.

Ce plan est-il réaliste ou existe-t-il un « plan B » ? La Grèce pourrait se déclarer en faillite, sortir de l’euro et revenir à son ancienne monnaie, la drachme. Ensuite, le peuple grec pourrait envisager la sortie de l’UE. Le pays pourrait faire savoir à ses créanciers étrangers que désormais, ils ne peuvent plus compter que sur de modestes dividendes de faillite. Et puis alors ? Serait-ce une catastrophe ? Le pays s’isolerait-il du monde économique ?

C’est ce qu’a fait l’Argentine il y a 6 ans. Elle résiste bien à la crise. Dubai s’est déclaré insolvable il y a quelques semaines et est maintenant soutenu par ses voisins.

Y aurait-il pour la Grèce et d’autres pays membres de l’UE un avenir politique sans l’euro et éventuellement hors de l’UE ?

Oui, il est dans l’AELE, association d’Etats souverains d’Europe qui tiennent à leur souveraineté. Ils ne se sont pas laissé emprisonner dans des structures supranationales. Ils misent sur la responsabilité individuelle et organisent librement leur collaboration.

Chaque pays a sa monnaie. La Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande y trouvent leur compte.

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2037