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RSN : une histoire de Troll méchant

1er mars 2010, 21:02, par virginie

voici ce que j’ai reçu :

Par Didier Anger
Frédéric Boutet
Chantal Cuisnier
Stéphane Maimbourg
Véronique Marchandier
Pierre Péguin
Alain Rivat
Isabelle Taitt

Administrateurs du Réseau "Sortir du nucléaire" jusqu’en février 2010

Nous nous devons de porter à votre connaissance les faits qui se sont déroulés au sein de l’administration et de la direction du Réseau Sortir du nucléaire depuis décembre 2009, jusqu’à l’AG du 6 et 7 février 2010 à Lyon. Ces faits ont gravement remis en cause le fonctionnement démocratique du Réseau dont vous êtes membres, et les fondements même de la lutte antinucléaire.

Début décembre, le Conseil d’Administration (CA) s’est trouvé mis devant le fait accompli suivant :

1/ Une lettre du directeur administratif Philippe Brousse décidant, sans concertation avec le CA, l’engagement d’une procédure "pouvant aller jusqu’au licenciement" du porte-parole Stéphane Lhomme.
2/ Une lettre des autres salariés posant un ultimatum de grève illimitée... si le CA entravait la procédure.
3/ Le sort de Stéphane Lhomme devait être "tranché" lors d’une simple réunion téléphonique le 9 décembre.

Résistant à la pression des salariés, et en l’absence de faute grave, la majorité du CA a rejeté le 3 janvier le licenciement de notre porte-parole. Tandis que la majorité des salariés se mettait en grève, le directeur administratif tentait le lendemain même d’imposer le licenciement, au mépris de la légitimité du CA-employeur. Une semaine plus tard, il menaçait le CA par lettre recommandée de mettre l’affaire devant les prud’hommes pour "remise en cause de ses prérogatives".

La majorité des salariés a poursuivi la grève durant le mois de janvier malgré la présence d’une médiatrice mandatée à leur demande. Des négociations, des recherches de solutions au quotidien, et des déplacements des membres du CA à Lyon eurent lieu pendant toute cette période mais les "revendications" des grévistes étaient irrecevables : demander des sanctions contre un autre salarié et la restriction de ses missions, cela ne relève pas de revendications professionnelles mais de la prise de pouvoir. Du coup, la situation est restée bloquée et, l’AG approchant, les salariés ont décidé de l’instrumentaliser pour avoir un CA à leur convenance. C’est inadmissible.

C’est pourtant ce qui s’est passé lors de l’AG des 6 et 7 février qui fut littéralement prise en otage, les salariés, le directeur administratif et la minorité du CA ayant dramatisé la situation à outrance :

 Par une mise en scène de la grève qui ne laissait supposer d’issue que dans la révocation du CA ,
 Par une alerte sur la situation financière du réseau, de la part des directeurs administratif et financier (confortée par un commissaire aux comptes) pour imposer le caractère "urgent" et "indispensable" de débarquer la majorité du CA, présentée comme responsable de cette situation,
 Par la main-mise sur la tribune, les débats, la rédaction des motions, et par l’utilisation de méthodes inqualifiables (censure sur l’accès au micro, empêchement physique de l’accès à la tribune)

C’est dans ces conditions que l’AG a voté la révocation du CA dans son ensemble (malgré les statuts qui prévoient un renouvellement annuel par tiers), et l’installation d’un CA provisoire dans des circonstances et modalités précipitées et pour le moins contestables : absence de listes des inscrits, attribution fantaisiste de nombreuses procurations, ordre du jour non suivi (1), sans oublier une brusque augmentation du nombre d’adhésions juste avant l’AG.

La tentative de licenciement de Stéphane Lhomme, qui reste sur un "siège éjectable", et la révocation du CA cacheraient-elles en réalité une divergence stratégique et politique de fond (2) ? Nous sommes nombreux à le penser. Par ailleurs, face à une tentative de prise de pouvoir bureaucratique, il est indispensable de préserver l’organisation démocratique, décentralisée et non hiérarchisée qui a fait la force du Réseau jusqu’à aujourd’hui.

L’AG de juin 2010 devra élire un nouveau CA et juger du bilan du CA provisoire qui a été élu sur une "feuille de route" technique. Un processus démocratique, clairement défini et ne pouvant souffrir aucune contestation, doit désormais être mis en oeuvre dans le Réseau Sortir du nucléaire. C’est pourquoi nous vous invitons de toute urgence à signer la proposition en annexe afin qu’elle soit en vigueur lors de la prochaine AG en juin 2010.

Si vous êtes d’accord avec cette proposition de scrutin, merci de nous le faire savoir sur reseau.democratie@free.fr

Didier Anger
Frédéric Boutet
Chantal Cuisnier
Stéphane Maimbourg
Véronique Marchandier
Pierre Péguin
Alain Rivat
Isabelle Taitt

Administrateurs du Réseau "Sortir du nucléaire" jusqu’en février 2010
Nouveau message


voici le 2ème mail reçu quelques heures plus tard

Philippe Brousse - Directeur du Réseau Sortir du nucléaire

Bonjour,

Vous avez reçu ce matin (lundi 1er mars) un message intitulé "Le Réseau "Sortir du nucléaire" est votre Réseau - Vous avez le droit de savoir". Ce présent mail a pour but de vous donner des éclaircissements suite à cet envoi.

Les expéditeurs du message que vous avez reçu ce matin ont usurpé l’identité du directeur du Réseau "Sortir du nucléaire", Philippe Brousse, et ont piraté toutes les listes électroniques de diffusion du Réseau Sortir du nucléaire. Bien que le Réseau "Sortir du nucléaire" ne soit pas responsable de cet envoi, nous vous adressons nos excuses pour la gêne occasionnée.

Pour les personnes intéressées, plus d’explications sont disponibles à l’adresse suivante : http://info.sortirdunucleaire.org

Par votre soutien et votre participation aux actions du Réseau "Sortir du nucléaire", vous nous accordez votre confiance. C’est pourquoi nous avons souhaité vous apporter sans tarder ces quelques éclaircissements, brefs mais essentiels.

Très cordialement,

Le Conseil d’administration du Réseau "Sortir du nucléaire"