Accueil > travailler le dimanche : on a les amis que l’on mérite
travailler le dimanche : on a les amis que l’on mérite
Publie le lundi 30 septembre 2013 par Open-Publishing3 commentaires
Travail du dimanche : l’étonnant choix de Jean-Paul Bailly
http://www.humanite.fr/la-poste/travail-du-dimanche-letonnant-choix-de-jean-paul-b-549991
C’est à l’ancien pdg de La Poste, qui y a laissé un bilan social désatreux, que le gouvernement a confié ce lundi une mission sur le travail du dimanche.
Jean-Paul Bailly aura attendu un peu moins de trois mois pour retrouver un travail. Le gouvernement a mandaté ce lundi l’ancien PDG de La Poste pour "clarifier le cadre juridique" du travail du dimanche et "faire des propositions" qu’il devrait rendre d’ici à la fin novembre. Drôle de choix, au vu de son bilan social catastrophique dans l’entreprise public qu’il a quitté de manière précipitée début juillet dernier, alors que son mandat ne devait s’achever qu’en octobre 2014.
80000 suppressions d’emploi
C’est bien cet ex-patron de la RATP qui a mis La Poste sur les rails de la privatisation, avec le changement de statut de l’entreprise, le 1er mars 2010, faisant de La Poste une société anonyme à capitaux publics. Les dernières années de la gouvernance Bailly auront été marquées par une série de suicides de postiers. Avec plus de 80000 suppressions d’emploi en dix ans, des restructurations incessantes, la mutation violente de La Poste a engendré un trouble social grandissant.
On pourra juger du très grand cas qu’il faisait de ses anciens salariés au travers d’un passage de son dernier livre, Ceux d’en haut. Dans cet ouvrage, Jean-Paul Bailly, qui affirmait en pleine vague de suicide de postiers "qu’il n’y a pas de malaise social", s’exprimait ainsi à propos de ceux qu’il considère comme "les gens un peu inadaptés" : "On ne les emmerdait pas (sic), on disait que ça faisait partie du casting et on les laissait dans leur coin. Maintenant, par les temps qui courent, ils n’ont plus leur place dans les entreprises même si, à La Poste, ils restent boucler leur carrière, et font des déprimes à répétition. Ils seraient mieux hors de l’entreprise, mais non, le modèle qu’ils conservent en tête, c’est La Poste d’avant. Voilà. Ce phénomène-là, conjugué à l’action de syndicats minoritaires qui ont peu d’audience, qui veulent fermer La Poste, couler La Poste, ce phénomène là nous poursuit".
Dialogue approfondi
Ce lundi, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a souhaité que la mission sur le travail du dimanche confiée à Jean-Paul Bailly soit l’occasion d’un "dialogue approfondi avec l’ensemble des parties prenantes : partenaires sociaux, élus, représentants de la société civile, associations de consommateurs et de professionnels".
Pas sûr que l’ancien polytechnicien soit là encore la meilleure personne. Car, parallèlement à ses activités professionnelles, il a accompagné le développement d’Entreprise et Personnel. Ce "réseau associatif d’entreprises consacré à la GRH et au management des hommes et des organisations", comme il est noté sur son site web, est le fer de lance du "management" déshumanisé, cher aux grands groupes qui se retrouvent à peu près tous parmi les adhérents de ce réseau.
Au vu de ce sacré pedigree, on peut nourir toutes les craintes pour le respect du repos dominical.
Messages
1. travailler le dimanche : on a les amis que l’on mérite, 30 septembre 2013, 17:21
Sauvons le Dimanche !!!
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=0h_F4zyX5R4
2. travailler le dimanche : on a les amis que l’on mérite, 30 septembre 2013, 18:20, par momo11
Ne vous faites vous pas manipuler par le discours ultra libéral de la droite et du patronat ?
Sans oublier la rose fanée.......mo11
3. travailler le dimanche : on a les amis que l’on mérite, 1er octobre 2013, 09:51, par diogène
Bailly fait partie des grands larbins zélés formés par l’état pour démanteler les structures de protection sociale arrachées à la bourgeoisie en 1945 par les communistes
(et non pas en 36 par le front populaire comme on le lit trop souvent).
Ils sont quelques mercenaires comme ça, qui ont vendu leur âme et feignent de vouloir le bien des services de l’état en leur appliquant des recettes néo-libérales qualifiées de "choc de productivité", alors que leur véritable mission est de dégraisser et reprendre aux salariés ce que leurs aînés avaient conquis à la faveur d’une situation historique exceptionnelle.
Sur le fond de cet article, pas de douté : Bailly est bien un enfoiré qui ne dépare pas dans la technocratie servile qui assume la gestion du pays actuellement.
Mais le chœur des vierges qui suit l’article est bien hypocrite.
Quand les dirigeants syndicaux deviennent employeurs (CE, associations, centres de vacances) et décident des règles, ils oublient leurs états d’âmes.
Regardez la Convention Collective Nationale du tourisme Social et familial et vous serez édifiés :http://legifrance.gouv.fr/affichIDCC.do;jsessionid=2D5C93AE6567438CB810919E4C4DEACE.tpdjo15v_2?idSectionTA=KALISCTA000005754846&cidTexte=KALITEXT000005684525&idConvention=KALICONT000005635867
Le repos hebdomadaire est d’un jour et demi, et deux jours quand le service le permet, mais les dimanches sont banalisés depuis longtemps !