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SNCM : mise en place d’une "structure de contact" et désignation d’un expert
Publie le venerdì 18 febbraio 2005 par Open-PublishingLe secrétaire d’Etat aux Transports et à la Mer François Goulard a annoncé jeudi à Marseille la mise en place d’une "structure de contact" sur l’avenir de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM).
Cette structure sera chargée, sous l’égide du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de permettre "un échange permanent d’informations" entre les divers partenaires. La première réunion a d’ores et déjà été fixée en préfecture au jeudi 24 février.
A l’issue d’une table ronde sur l’avenir de la compagnie, le secrétaire d’Etat a également annoncé la désignation d’un expert chargé de la recherche d’investisseurs privés susceptibles d’apporter des fonds propres à l’entreprise. La personnalité choisie est Claude Gressier, haut fonctionnaire au ministère de l’Equipement et des Transports et ancien administrateur de la SNCM.
"Il n’y a pas de scénario pré-écrit. Il n’y a qu’une situation dont nous ne sortirons que par l’apport de fonds propres", a expliqué François Goulard en qualifiant la situation de la compagnie maritime de "très difficile".
Entreprise publique, la SNCM, qui emploie quelque 2.400 salariés et représente quelque 10.000 emplois induits, est au bord de la cessation de paiement. La société assurant les liaisons maritimes entre la Corse et le continent a enregistré des pertes de 28 millions d’euros en 2004. Le gouvernement a annoncé le 26 janvier son intention d’ouvrir le capital. Le PDG de l’entreprise François Vergobbi a annoncé parallèlement un plan de restructuration passant par la suppression de 210 emplois et la cession d’actifs, dont un navire à grande vitesse (NGV) assurant la liaison entre Nice et la Corse.
"La régionalisation de l’entreprise est à exclure", a précisé jeudi le secrétaire d’Etat aux transports et à la mer. "Elle voudrait dire le démantèlement. Il n’est pas question de remettre en cause le service public".
François Goulard a toutefois rappelé que 70 millions d’euros avaient été apportés à la SNCM en 2003 et plus d’un milliard d’euros depuis 1991. "Il faut faire preuve de pragmatisme", a insisté jeudi le secrétaire d’Etat. "C’est une période de travail qui s’ouvre en relation avec les collectivités territoriales et les partenaires sociaux. L’éclatement de l’entreprise serait une très mauvaise solution".
La table ronde a duré près de trois heures au siège de la préfecture de région, en présence des élus des régions Corse et Provence-Alpes-Côte d’Azur, des représentants de la direction de la SNCM et des syndicats.
"Il y avait des scénarios déjà tout écrits dans un contexte de dramatisation", a estimé Maurice Perrin, secrétaire général CFE-CGC à la SNCM, à l’issue de la réunion. "Aujourd’hui, on ne peut pas ne pas acter que les choses évoluent dans le sens qu’on a demandé. Qu’on arrête la dramatisation!"
Jean-Paul Israël, secrétaire CGT des marins, a qualifié la table ronde de "point positif", tout en relevant un "décalage". "Le gel du volet social, à savoir la suppression de 210 emplois, n’a pas été retenu. Nos inquiétudes ne sont pas apaisées".
"Il semble que la privatisation totale ou partielle de l’entreprise soit une fatalité. Le STC consultera sa base", a de son côté déploré Alain Mosconi, représentant du Syndicat des travailleurs corses (STC).
Le préavis de grève déposé par les syndicats pour le 28 février reste pour l’heure maintenu. MARSEILLE (AP)




