6 ET 9 AOÛT 2005 : COMMÉMORATION DES 60 ANS DE HIROSHIMA ET DE NAGASAKI

de Le Collectif “Vivre sans nucléaire"

Manifestation pour la Paix et pour l’abolition des armes à l’uranium appauvri expérimentées au CEG de Gramat

En souvenir de toutes les victimes civiles et militaires de Hiroshima et de Nagasaki, le Collectif citoyen « Vivre sans nucléaire » mène les 6 et 9 août une action symbolique dans Gramat et devant le CEG - Centre militaire de Bède

Le 6 août 1945, la première bombe atomique à avoir été lâchée sur une ville explosait sur Hiroshima, suivie le 9 août par celle de Nagasaki (respectivement 250.000 et 150.000 morts immédiats et différés). Cette première utilisation d’une “arme à destruction massive” est un précédent qui a contribué à banaliser d’autres types d’armes moins “spectaculaires”, mais qui ont aussi des conséquences à long terme sur la nature et les populations -comme celles à l’Uranium appauvri.

L’Uranium “appauvri” (UA) est un sous-produit toxique de l’industrie nucléaire civile. Ce déchet radioactif et pyrophorique (il s’enflamme à l’air), utilisé dans les flèches de munitions, provoque une pollution des sols pour des milliards d’années, une dispersion irréversible dans l’atmosphère terrestre de particules microscopiques d’uranium et une contamination des êtres vivants entraînant cancers, leucémies, mutations génétiques et naissances monstrueuses chez les populations locales ainsi qu’à l’échelle planétaire.

Pour masquer leur énorme responsabilité dans ce génocide silencieux et diffus, les dirigeants concernés nient les conséquences de ce type d’armes sur les vétérans de la guerre du Golfe et des Balkans pour en continuer impunément l’usage. Pourtant les effets de l’UA sont connus depuis au moins 1992 - en atteste un manuel de l’OTAN * (ref. AASTP-1 du 25 août 1992) sur les principes de sécurité pour le stockage des munitions à l’UA. Pourtant, l’OTAN considère les armes à l’UA comme “conventionnelles”.

* fac-similé du rapport de l’OTAN ou texte seul en html / communiqué de presse d’Avigolfe (du 12.07.05)

Le CEG de Gramat, qui contribue à la mise au point d’armes nucléaires et électromagnétiques, a effectué des essais de tirs d’armes à l’uranium appauvri (plus de 1.000 tirs depuis 1987 - dont un tir raté en plein air reconnu en 1991) pour le compte de plusieurs pays, dont la France et l’Angleterre, qui font partie avec les USA et la Russie des 4 pays reconnus pour produire de telles armes, aujourd’hui possédées par plus de 20 pays dans le monde (certains peut-être grâce à la France).

L’armée, qui n’ignore donc rien des effets des armes UA, explique avec cynisme que les tirs à l’UA doivent être effectués en milieu confiné (sous dôme pour retenir les poussières radioactives) or ces précautions ne peuvent évidemment pas être tenues sur les lieux de conflits. Ainsi l’usage des armes à l’UA s’est banalisé depuis 1991, dans les Balkans, au Kosovo, en Afghanistan... et quelques 350 tonnes d’UA ont été déversé sur l’Irak pendant la 1° guerre du golfe, et 5 à 6 fois plus en 2003.

La France continue de posséder des munitions à l’UA au mépris délibéré des traités internationaux. En 1995, le Général Pierre Marie Gallois déclarait à ce propos pour l’hebdomadaire VSD :

"Les américains se sont conduits en apprentis-sorciers. (...) Les effets induits par la propagation des particules d’uranium à la suite des explosions sont qu’on le veuille ou non - même indirectement - du domaine de la guerre chimique. Admettre la généralisation de ce type d’armes revient à légaliser la contamination par radioactivité et ce pour une durée sans comparaison avec les conséquences des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Ce ne peut être considéré que comme un crime contre l’humanité !... (...) Le peuple d’Irak est affligé par nos soins d’un inguérissable fléau dont les peuples "civilisés" que nous prétendons être détiennent la responsabilité !..."

• Le Collectif dénonce l’utilisation des armes à l’Uranium appauvri dans le monde et demande à la France de renoncer solennellement à l’usage de ces armes, à travers une pétition lancée par ACDN, Avigolfe et le Réseau ”Sortir du nucléaire. Signez la pétition en ligne !

> Tract à télécharger (format pdf - 160 ko)

> Flyer (format pdf - 180 ko) - ou mis en page pour 4 tracts sur un A4 (format pdf - 660 ko)

> communiqué de presse de l’année dernière - compte-rendu de l’action de 2004

PROGRAMME DES ACTIONS des 6 et 9 août 2005

• samedi 6 août - 60 ans de HIROSHIMA

14 h - à Gramat - distribution de tracts et signature de pétition

17 h - procession jusqu’au CEG - Centre militaire de Bède - avec un monument en souvenir des victimes du nucléaire, suivi de prises de paroles et d’un temps de silence.

21 h - conférence /débat à Saint-Laurent-les-Tours avec Joëlle Pénochet sur les effets des armes à l’Uranium appauvri et leur banalisation et André Bouny sur le procès de l’agent orange déversé sur le Vietnam (Jean Lurçat à créé à Saint-Laurent “le Chant du Monde”, une suite de tapisseries

– apocalypse moderne basée sur la menace atomique - qui a été exposée à Hiroshima en 1999.

Une des tentures représente “l’Homme d’Hiroshima” )

• mardi 9 août - 60 ans de NAGASAKI 21 h - au cinéma de Gramat - projection du film “Pluie noire” d’Imamura (le récit d’une famille victime du bombardement d’Hiroshima)

Le Collectif “Vivre sans nucléaire"

le Groupe “Sortir du nucléaire Lot“, Avigolfe, le Réseau Sortir du nucléaire, l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), DÉFI Vietnam, la Confédération paysanne du Lot, l’Apeis, les Verts, la LCR, VITES et Bien profond

informations : http://bienprofond.free.fr

e-mail : sdnlot@free.fr