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Colombie : le numéro 2 des Farc Raul Reyes a été tué

Publie le samedi 1er mars 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Le No2 des FARC tué par l’armée colombienne

C’est un des coups les plus durs jamais assénés aux FARC depuis leur création en 1964. Raul Reyes, le numéro deux et porte-parole de la guérilla colombienne, a été tué samedi à l’aube dans une opération des forces de sécurité de Bogota sur la frontière équatorienne. Avec lui est également tombé un des commandants les plus populaires des FARC, le compositeur Julian Conrado.

La disparition du No2 devrait influer sur les négociations pour la libération des otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui en sont à un moment crucial.

La mort de Reyes est venue aggraver l’inquiétude en France, mobilisée pour la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, otage la plus médiatisée des FARC, et dont l’état de santé serait de plus en plus alarmant après six ans de captivité. Le président Nicolas Sarkozy a renouvelé son appel aux FARC pour qu’elles la libèrent "sans délai". "Nous appelons les FARC à la raison", a déclaré pour sa part Hervé Marro, porte-parole du Comité de soutien, les proches d’Ingrid Betancourt se disant "rongés par l’inquiétude" de peur de "représailles".

Dans le cadre d’un "accord humanitaire", les FARC ont proposé d’échanger 40 otages, parmi lesquels Ingrid Betancourt, contre des centaines de guérilleros emprisonnés. Depuis le début de l’année, en signe de reconnaissance envers le président vénézuélien Hugo Chavez, qui s’est fortement impliqué comme médiateur, elles ont déjà libéré unilatéralement six de leurs captifs "politiques", dont quatre cette semaine.

Cette "disparition ne doit pas ralentir la dynamique de ces derniers mois", a estimé le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

Au cours d’une conférence de presse à Bogota, diffusée en direct par les principales chaînes de télévision du pays, le ministre de la Défense Juan Manuel Santos a précisé que Reyes avait été tué en territoire équatorien, lors d’une offensive de l’armée et de la police pour laquelle le président équatorien Rafael Correa était informé, dans le cadre d’une opération d’envergure dans le département du Putumayo (sud), bastion de longue date de la guérilla. L’opération a fait 18 morts en tout, 17 guérilleros et un soldat.

Aux côtés de Reyes est tombée une autre grande figure des FARC, le compositeur de chansons révolutionnaires Julian Conrado. Très populaire auprès des guérilleros qui diffusaient ses chansons et vidéos, Conrado (de son vrai nom Guillermo Enrique Torres Cueter) était comme décalé, avec son éternel sourire au milieu de la jungle, jouant de la guitare avec sa Kalachnikov posée à côté...

Ni le ministre ni la brochette de commandants qui l’assistaient ont répondu aux questions sur l’opération, ni au fait de savoir si les soldats colombiens étaient entrés en territoire équatorien, où se trouvait le campement des FARC, à moins de deux kilomètres de la frontière.

Le président Alvaro Uribe, qui se trouvait samedi en déplacement à Medellin (250km au sud-ouest de Bogota), n’avait pas encore réagi. Mais selon la présidence, il a suivi le déroulement de l’opération toute la nuit.

De son vrai nom Luis Edgar Devia Silva, Reyes, 59 ans, était le principal visage public des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Il rédigeait les communiqués, était l’interlocuteur des journalistes. Sorte de "ministre des Affaires étrangères", cet ancien syndicaliste fut le principal négociateur des FARC pendant les années où cette dernière avait bénéficié d’une vaste zone démilitarisée et discutait de paix avec le président Andrés Pastrana (1998-2002).

Mais surtout, Raul Reyes était considéré comme le successeur potentiel du vieillissant Manuel "Tirofijo" Marulanda à la tête du groupe.

Sa mort est le coup le plus grave porté aux FARC depuis l’arrivée à la présidence, en 2002, d’un homme qui a juré de les avoir et accumule les succès, avec les milliards de dollars d’aide américaine.

Le Département d’Etat américain avait offert une récompense de 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations permettant d’arrêter Reyes et les six autres membres du secrétariat (direction) des FARC.

Pour Lazaro Riveros, qui négocia trois ans avec Reyes du temps de Pastrana, si Raul Reyes est effectivement un "gros poisson", il sera "immédiatement remplacé", du fait de la structure de commandement des FARC.

Commandant "politique" considéré comme un tenant de la "ligne dure", cet homme de petite taille, barbu et portant lunettes, ressemblait à un professeur d’université mais ne se déplaçait jamais sans une solide escouade de gardes du corps. Sa mort "pourrait ouvrir les FARC à plus de pragmatisme", estimait l’analyste Alfredo Rangel sur les ondes de la radio RCN. AP

-http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...

Messages

  • c’ est trop triste

    j’ai oublié de signer

    lolita

    • Précisions
      Le président Correa précise que l’armée écuatorienne dépêchée sur place à bien trouvé un campement PROVISOIRE des FARC à deux kms de la frontière colombienne, en territoire ecuatorien.
      Qu’il y avait quinze cadavres de guerrilleros des farc en caleçon, voire en pijama, c’est à dire qu’il n’y a pas eu accrochage, poursuite, passage de la frontière et combat mortel mais que combattants des farc ont été assassinés durant leur sommeil. Probablement localisés par une technologie de pointe (apportée par un pays tiers -suivez mon regard- on pense qu’il a été localisé par satellite à cause d’un téléphone portable qui a servi durant les négociations de libération des otages... et nettoyés par des missiles lancés depuis la colombie avec une précision diabolique.
      L’armée d’uribe a violé à nouveau le territoire voisin pour acceder à la scène du crime et récupérer uniquement le cadavre de Raoul Reyes.

      http://www.insurgente.org/modules.php?name=News&file=article&sid=12844

      Cela fortifie provisoirement le camp de la guerre à outrance mais ne ferme pas définitivement la porte à la paix et à l’échange humanitaire de prisionniers dont ingrid. Pour une fois, Sarko a fait une déclaration interessante reprise par les médias latinos.

      Raul Reyes, n’a pas été tué par hasard, il était le plus exposé des sept principaux commandants des farc de par ses voyages, contacts et négociations. Il n’avait pas de responsabilités militaires mais politiques et c’est donc effectivement le camp/clan de la guerre qui se renforce en colombie.

      la déclaration de correa radiodiffusée en esp
      http://www.youtube.com/watch?v=BoNNy4J2qTk&eurl=http://www.aporrea.org/internacionales/n110027.html

      les déclarations de chavez et d’autres infos : http://www.aporrea.org/

  • C’est à mon avis une mauvaise nouvelle pourla libération d’Ingrid Betancourt...Car je en vois pas les FARC faire preuve d’ouverture apres cet assassinat décidé par le prédient URIBE, quoi que l’on puisse penser d’eux par ailleurs..

    IlROsso...

  • Ce que l’on peut vérifier désormais c’est que les E.U.A. ont mis à la disposition de la Colombie d’URIBE, une technologie militaire extrêmement sophistiquée, qui permet de localiser au sol les déplacements de la guérilla, mais le but final de la manoeuvre américaine ce sont le Venezuela de Chavez et le Brésil de Lula, bref une Amérique latine qui prenaient ses distances avec les EUA. Très très inquiétant car, Bush après ses déboires au proche orient ce recentre sur son près carré latino-américain !!!
    Alberts

  • Voilà qui devrait couper le sifflet à ceux qui prétendaient que les FARC mentaient quand elles dénonçaient les opérations militaires menées par le régime de Bogota et de nature à compliquer les négociations, sinon à mettre la vie des prisonniers en danger

  • Il serait intéressant de connaître la réaction de notre président qui reçoit le narco traficant uribé venu faire son jogging à Paris comme un vulgaire kéké.

  • Sale coup dur pour les otages, pour les FARC-EP, pour la résolution de ce conflit vieux de plus de 4 décennies... URIBE a juré d’éliminer les FARC-EP, et il est bien parti pour le faire, même au péril de la vie des otages que ceux-ci détiennent.

    Quoiqu’il en soit, c’est bien une preuve de plus qu’URIBE continuait ses opérations militaires...

    (k)G.B.

    • Le mieux à faire pour soutenir la libération des otages, c’est de soutenir les FARC face au fasciste et narco URIBE.

      Il faut que la libération des prisonniers politiques incarcérés dans les geôles du président URIBE et les deux commandants des FARC incarcérés aux USA soient libérés rapidement.

      Il est inconcevable de demander la libération des otages sans conditions, comme l’exige depuis peu, plusieurs associations et organisations françaises et colombiennes en évitant de parler que des centaines de prisonniers politiques méritent eux aussi la libération.
      Il faut démilitariser la zone d’échange humanitaire proposée par les FARC.

      Basta d’hypocrésie ! la Colombie est dirigée par les narcotraficants et les fascistes. Des hommes et des femmes se battent depuis des décennies pour la vraie démocratie contre une oligarchie qui met le pays
      à sang et feu avec le soutien nord-américain.
      Raul Reyes avait été syndicaliste. Il savait bien ce que les militants syndicaux devaient affronter quotidiennement face aux armes des patrons et escadrons de la mort.

      POR EL CANJE HUMANITARIO !

      VIVA LAS FARC !

      El Guatuso

  • Les Farc ces Hérauts, car résister depuis cinquante ans aux espagnols malgré les massacres et les assassinats, pour une justice la plus élémentaire, malgré la toute puissance de l’argent et de la technique c’est proprement inimaginable.
    Car que se passe-t-il depuis l’envahissement des Amériques et des Iles par les anglais, les espagnols,
    les portugais : un génocide éthnocide, depuis plus de cinq siecles maintenant ( les français dans une
    moindre mesure ). On peut trouver beaucoup de détails sur la Toile.