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DOSSIER ALTERCROISSANCE / CHAPITRE 2

Publie le jeudi 10 février 2005 par Open-Publishing
25 commentaires

de Matt Lechien

Ce texte fait partie d’un dossier complet sur l’altercroissance en cours de réalisation. Vous pouvez trouver les précédents volets en cliquant sur les liens ci-dessous.

 Préambule
 Introduction
 Chapitre 1
 Chapitre 2
 Chapitre 3
 Chapitre 4
 Chapitre 5


GÉNÉRATION NUMÉRIQUE | première partie

C’est indéniable, s’il est un domaine qui peut nous aider à mieux maîtriser notre consommation, c’est bien celui du numérique. Bien entendu, c’est comme d’habitude, tout dépend de l’usage que l’on en fait. Nous avons vu précédemment que l’altercroissance était indissociable du progrès.

Maintenant, reste à savoir ce qu’est exactement le progrès. Tout le monde en a plein la bouche à son propos, des politiques les plus réactionnaires, en passant par les industriels et les publicitaires, de l’extrême gauche à l’extrême droite, pratiquement tout le monde en fait l’apologie. Cela voudrait donc dire que le progrès est à géométrie variable. Ou bien alors, qu’il y a le vrai et le faux progrès. C’est plutôt cette deuxième hypothèse que je vais retenir. Donc, pour y voir plus clair, on va employer le terme « progrès » en gardant à l’esprit qu’il doit être positif et nous qualifierons « d’attrape mougeons » le progrès négatif.

Dans l’altercroissance, il y a bien sûr le mot « croissance ». Dans ce cas précis, que cherchons-nous à faire croître ? La consommation de yaourts qui sont sensés vous éliminer tout votre cholestérol en moins de trois semaines ? La culture des ananas transgéniques sur la banquise ? L’utilisation massive du dérouleur de papier toilette à reconnaissance vocale ?... NON ! Ce que l’on veut faire croître c’est notre niveau de connaissances, notre culture, la science au service de la communauté, notre capacité à être informé de manière objective, la recherche, la qualité de vie, la préservation de notre écosystème, notre niveau d’épanouissement... Bref, c’est tout à fait naturel, nous cherchons à nous enrichir intellectuellement et à élever notre niveau de conscience. C’est de cette démarche que se nourrit le vrai progrès. C’est très important pour la bonne marche sociale, l’obscurantisme conduit tout droit à l’intolérance et, dans la foulée, à la violence.

Quand on connaît le nombre d’illettrés ou de personnes peu instruites sur notre planète, on est en droit de se dire que l’humanité passe certainement à côté de beaucoup de choses. De savoir qu’un enfant ne pourra pas avoir accès aux bases de la connaissance par la faute des inégalités créées par le système économique est aussi désolant que peut l’être le niveau intellectuel d’un présentateur télé - c’est peu dire. La technologie numérique est non seulement un formidable outil pour combler rapidement cette inégalité intolérable, mais c’est aussi un formidable outil pour progresser tous ensemble par la suite en échangeant notre savoir. Mais avant cela, c’est aussi un puissant outil révolutionnaire qui permet de faire très mal aux multinationales qui se sont enrichies démesurément en vendant de l’immatériel à prix d’or en pervertissant l’art et notre sens des valeurs. C’est toutes ces idées que je vais aborder concrètement et essayer de matérialiser en donnant un maximum d’applications possibles.

1) Le papier recyclé

S’il est vrai que nous vivons dans la société du spectacle, nous vivons aussi dans la société du papier. Et l’on en consomme du papier, à croire que les arbres poussent aussi vite que les champignons ! Au final, outre stopper le saccage écologique qu’il commet, le secteur du papier est un bassin d’emplois que l’on pourrait quasi complètement faire sauter.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, une fois est loin d’être coutume, je vais être radical. L’objectif c’est pratiquement : zéro consommation papier !

En tant qu’acteur à part entière du milieu littéraire, j’ai lu avec attention ce que propose Greenpeace avec son initiative « Plumes vertes » pour essayer d’enrayer la consommation irraisonnée de papier. Inutile de tergiverser, je ne vous cache pas ma déception face à cette « mesurette » qui n’exaltera que quelques bobos aguerris à la consommation pseudo écolo. Au final, ce type d’action qui a autant d’effet qu’un pansement sur une jambe de bois, donne l’illusion que le bateau coule légèrement plus lentement en soulageant quelques consciences.

Utiliser du papier recyclé, c’est bien. Mais il faut quand même savoir plusieurs choses avant de se faire une opinion sur la question car, dans certains cas, c’est loin d’être la panacée :

a) Le papier n’est pas recyclable à l’infini. Au bout de cinq à six recyclages les fibres sont détruites, on ne peut plus rien en faire - ou pas grand-chose. Quelque part, vous pouvez toujours vous dire que c’est quand même bien car ça permet d’utiliser cinq à six fois moins d’arbres. D’accord sur ce point, mais voyons donc le suivant.

b) Pour recycler du papier il faut énormément d’eau. Quand on sait que beaucoup de pays en manque, c’est pas génial. Mais ce n’est pas le seul problème. Pour que le papier soit réutilisable, il faut au préalable le désencrer. Et là, c’est pas génial du tout. L’encre utilisée pour imprimer contient tout un tas de saloperies chimiques très toxiques pour l’environnement. A l’issue de l’étape de désencrage, on obtient une boue dégueulasse remplie de toutes ces substances. Étant donné qu’on ne sait pas trop quoi en faire, elle est brûlée dans un incinérateur. Mieux vaut ne pas habiter à coté. Il est bon de préciser qu’il faut aussi regarder le problème de façon plus large. A l’origine, ces encres, il a bien fallu les fabriquer. Et ce processus là, il n’est pas écologique du tout.

c) Le consommateur n’aime pas trop l’aspect du papier recyclé brut, il faut donc le lui blanchir. Et vas y donc que je te mets une bonne couche de produits chimiques pour qu’il soit aussi blanc qu’un linge lavé avec la lessive qui contient plein d’enzymes gloutons.

Dans l’ensemble, beaucoup s’accordent à affirmer que le papier recyclé est plus « écologique » que le papier qui ne l’est pas. C’est vrai si l’on se réfère à celui qui sort tout frais moulu de chez les industriels occidentaux qui ont un cahier des charges draconien en matière de protection de l’environnement. Dans ce cas, il y a du mieux. Mais je persiste et signe, c’est loin d’être si génial que ça, même si c’est mieux. Ça ne se dit pas, mais disons que c’est « moins pire ». Maintenant, tout ça, c’est un point, mais il n’y a pas que les industriels occidentaux qui recyclent du papier, délocalisations et manque de matières premières obligent. Les apôtres du papier recyclé oublient de préciser que dans de nombreux pays on recycle le papier sans prendre de pincettes. On s’implante à coté d’une rivière et vas-y que je te rejette tout là-dedans. Ensuite, les poissons n’ont plus qu’à faire la planche et les riverains qu’à attraper le cancer.

C’est bien beau de faire la promo pour le papier recyclé, mais on fait comment pour que le consommateur fasse la différence entre celui est écologique rapport au désastre actuel et celui qui ne l’est pas du tout ? On créé un énième label ? Une énième charte qualité ? On le met en vente dans les boutiques « branchouilles » entre deux produits issus du commerce soi-disant équitable ? Un peu de sérieux ! Les bonnes intentions ça fonctionne bien en parole, mais ensuite tout le monde sait bien qu’en bout de course tout le monde continuera à acheter le papier le plus blanc et le moins cher possible. C’est pas de nonchalance dont on a besoin pour sauver la planète, c’est d’alternatives et d’action. La bonne conscience ce sera pour quand les problèmes seront réglés. En attendant, pas de pitié pour la niaiserie.

2) La fin du papier

Il y a deux ou trois jours, je discutais avec un ami qui est délégué syndical dans un hôpital public. Ce dernier me fit part de son effarement devant le monstrueux gaspillage de papier qui a lieu dans cette administration. Pourtant, il me confia ne pas ménager sa peine pour faire en sorte que les informations internes soient consultées sur l’intranet plutôt que sur papier. Mais non, rien à faire ! Il faut que tout le monde continue à imprimer massivement des trucs, qu’au final, presque personne ne lit.

Pour l’instant, la question à se poser c’est : Est-ce que l’on a besoin d’autant papier ? Pour y voir plus clair, on va déjà repérer deux cas de figure :

a) Le papier dont on n’a absolument pas besoin. C’est celui qui est gaspillé ou non sollicité. Chaque année, rien qu’en France, c’est 830000 tonnes (huit cent trente mille tonnes !) de papier à vocation publicitaire qui atterrit dans nos boites à lettres pour finir sa course dans nos poubelles.

b) Le papier dont on pense avoir besoin.

Il est facile d’en finir avec le premier cas, je n’ai aucun doute là-dessus. Pour cela, il faut informer et militer au maximum afin que les citoyens se réveillent et tapent du poing sur la table pour que ce crime contre la planète cesse. Maintenant il reste les atavismes. Il faut en prendre conscience, nous sommes des drogués du papier. D’accord à 100% pour dire que pendant très longtemps c’était quasiment le seul vecteur du savoir et de l’information, mais dorénavant ce n’est plus le cas. La vraie question à se poser c’est : Est-ce que l’on a encore besoin du papier ?

Même si ça commence à faire quelques années que je pratique avec passion mon métier d’écrivain mondain, je fais partie de la génération qui parle de tapuscrits plutôt que de manuscrits. Dès 1994, j’ai commencé à m’intéresser de très près au livre électronique et aux supports numériques. Dès 1996, avec quelques collègues, nous avons publié ponctuellement quelques ouvrages sous copyleft sur Internet. Et tant qu’à faire, nous avons utilisé une partie du potentiel multimédia qu’offre ce support pour mettre nos écrits en relief. Quelle ne fut pas ma surprise quand, à de multiples reprises, des personnes qui font partie de mes amis me posèrent la question suivante à peu près dans ces termes : « Alors, Matt, quand est-ce que tu sors un nouveau titre ? ». Et moi de répondre : « Ben, tu n’as pas lu le dernier ? Il est disponible en version électronique. ». Pour m’entendre rétorquer : « Non pas ça ! Quand est-ce que tu sors un VRAI livre ? ».

Alors là, c’est vraiment le genre de raisonnement que je trouve stupide. Et le moins que je puisse dire, c’est qu’il est plus que répandu, c’est une véritable pandémie planétaire. Quelle différence y a-t-il entre rédiger un livre sur papier ou pour un support numérique ? Personnellement, je n’en vois aucune ! J’ai toujours mis le même cœur à l’ouvrage, quelle que soit la finalité du projet littéraire ou rédactionnel. Et bien souvent, en commençant un nouvel ouvrage, je ne sais pas par quel biais je vais le publier. Donc, partant de ça, c’est toujours plus ou moins vexant de s’entendre dire que l’on a rédigé un sous-texte, sans même l’avoir lu, juste parce que son support n’est apparemment pas politiquement correct.

Dans ces conditions, pour continuer dans cette voie, il vaut mieux être pugnace. Pour faire avancer les choses, à chaque fois que l’occasion s’en présente, je prends mon bâton de pèlerin pour aller expliquer ma démarche. Même si ce travail est payant au niveau du militantisme « alter-éditorial », je préfèrerais de loin que ce soit un fait acquis plutôt que d’avoir à me démener sur ce point.

Je me doute bien que nombre d’entre-vous pensent que la lecture sur écran n’est pas confortable. C’est en partie vrai. Lire un auteur classique sur un moniteur, c’est pas génial du tout pour les yeux. On n’écrit pas pareil pour une lecture écran que pour une publication papier. Pour le premier cas, on essaye d’aérer le texte et de donner un maximum de rythme. Ce n’est pas la meilleure solution pour obtenir un de ces prix littéraires qui font saliver tous les écrivaillons de la haute au service du livre marchandise, mais pour faire passer une info ou une émotion, ça fonctionne très bien.

Après ça, il existe une solution qui se fait attendre depuis des années. Il s’agit du livre électronique. On le trouve sous deux formes :

a) Sous forme de tablette de lecture (voir illustration ci-dessous) hideusement nommée « ebook » par quelques individus qui feraient bien de faire un « break » sur la « coke ». Les derniers modèles fonctionnent à l’aide de la technologie dite de l’écran mouillé. Et pour être précis, c’est l’encre qui est électronique et non la page. Dans sa dernière déclinaison, ce livre est capable d’afficher des vidéos en couleur.

b) Pour les accros du tournage de page, il existe une version en cours de développement qui ressemble à s’y méprendre à un livre classique, à la légère différence que les pages sont un peu plus épaisses, mais néanmoins très souples. Il suffit de télécharger un texte pour qu’il vienne se placer sur ses pages dont la texture est assez proche du papier. Le concept peut séduire, mais on est assez proche du gadget étant donné que les modèles conventionnels remplissent leur rôle à merveille. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Posez donc la question aux services marketing des entreprises incriminées, ils se feront un plaisir de vous répondre - enfin, je suppose.

Malgré leurs nombreuses qualités, les tablettes de lecture ne reçurent pas un accueil favorable du public lors de leur lancement commercial à partir de 1999. C’est bien dommage, car dans le milieu de l’édition libre nous attendions beaucoup de leur vulgarisation. Malheureusement, malgré une couverture médiatique assez bonne, le taux d’équipement fut confidentiel. L’attachement des lecteurs au support papier n’est pas le seul à mettre en cause. Les éditeurs marchands ne sont pas étrangers à ce fiasco. Ils ne levèrent absolument pas le petit doigt pour mettre des titres à disposition. Tout ce que l’on peut trouver, c’est des auteurs classiques libres de droit qui font encore les choux gras des professionnels qui n’ont rien d’éditeurs, ce sont juste des vendeurs de papier. Autrement dit, c’est un peu comme si l’on avait lancé la platine CD sans que les CD soient disponibles.

De prime abord, on peut être tenté de penser que la frilosité des éditeurs tient à leur coté conservateur. En fait, ce n’est pas ça du tout. Au demeurant, permettez moi de vous rappeler que le marché de l’édition est détenu en très grande partie par des multinationales qui savent avoir le nez creux, comme on dit par chez nous. Vers la moitié des années 90, tout le milieu littéraire s’interrogeait sur l’avenir du secteur du livre et l’on parlait déjà du livre électronique. Tout le monde était sur les starting-blocks, les requins de l’édition au premier rang. Seulement voilà : quand ils ont vu la bérézina qui se profilait à l’horizon pour les majors du disque avec le MP3, inutile de vous dire qu’ils ont vite fait marche arrière. La cause en est simple, ils auraient alors perdu le moyen de contrôler efficacement les droits d’auteur - entendez par là, les droits d’éditeur. L’idée que les lecteurs puissent s’échanger des livres par internet sans passer par la case « sortez votre porte-monnaie » leur a dressé les cheveux sur la tête. Ils ont donc mis en demeure les fabricants de trouver un système technique pour restreindre l’utilisation des textes achetés - ce à quoi travaille, notamment, la firme de Bill Gates. Étant donné que les loups ne se mangent pas entre eux, les fabricants ont repoussé la sortie commerciale massive de ces supports aux calendes grecques.

Du coup, juste pour l’occasion, je vais me transformer en commercial pour vous vanter toutes les qualités du livre électronique.

Ce qui frappe en premier quand on utilise une tablette de lecture, c’est le confort qu’elle procure. Il faut d’abord parler du confort de lecture. D’une taille équivalente à un format best-seller, on a sous les yeux la même surface de lecture qu’avec un livre classique, sauf que l’on n’est pas gêné par l’élasticité des pages qui force souvent à tenir le livre écarté en le maintenant des deux mains. Pour tourner les pages, deux boutons judicieusement placés permettent d’aller d’avant en arrière. Les écrans sont anti-reflets, il n’y a donc aucun problème pour lire en pleine lumière. On peut aussi régler la taille des caractères. Là où l’avantage devient énorme, c’est quand la lumière est réduite ou qu’elle est inexistante. Grâce à l’écran qui se rétroéclaire graduellement en fonction de la luminosité ambiante, on garde toujours le même confort de lecture. Si vous faites lit commun avec quelqu’un qui souhaite rejoindre Morphée avant vous, pas besoin de conserver la lumière de la lampe de chevet pour lire, vous poursuivez tranquillement avec le rétroéclairage sans déranger personne. Pour ce qui est des journaux, le moins que l’on puisse dire, c’est que le format tabloïd n’est pas des plus géniaux pour lire dans les transports en commun. Pour remédier à ça, il suffit de télécharger votre journal favori dans votre tablette de lecture pour le lire confortablement d’une seule main lors de vos déplacements. Quant à l’encombrement, étant donné que ces appareils ont tous une mémoire qui peut contenir plusieurs ouvrages, pourquoi encombrer inutilement votre valise lorsque vous partez en vacances ? Des livres, ça pèse lourd. Et puis, il y a aussi l’argument économique. N’ayant plus la partie papier à financer, la logique voudrait que les éditeurs divisent au moins le prix des écrits par trois. Et pour finir, plutôt que d’être obligé de lire vos vraies infos issues de votre site internet libre préféré cloué devant votre micro-ordinateur, téléchargez-les sur votre tablette pour les lire où bon vous semble et bannissez la presse aux ordres.

3) Expérience personnelle

Si j’avais des conseils à donner à une personne qui veut se lancer à fond dans l’écriture, je me contenterais de l’informer sur ce qui l’attend en fonction du choix de son parcours. Dans le cas où il choisit de rester libre, le littérateur en herbe trouvera un excellent support en publiant sur Internet. En s’affranchissant des pressions d’un éditeur, il pourra laisser divaguer son esprit où bon lui semble et livrer un travail rédactionnel loin de cette ignoble censure basée sur le politiquement correct, mais aussi se tenir à l’écart de la médiocrité qu’engendre la politique du marché appliquée aux arts. Les grands auteurs, en leur temps, ne rentraient dans aucun moule. Le plus merveilleux qui pourra lui arriver en suivant cette voie, c’est de vivre pleinement sa passion en interaction totale avec son lectorat. Loin du tumulte généré par le brouhaha des mondanités qu’affectionnent les écrivaillons flatteurs des valeurs de l’élite, il trouvera tout le sens de son art en vivant en osmose avec les réalités de son époque. A coté de cela, il rencontrera des débuts, des moitiés et des fins de mois difficiles. Son travail restera confidentiel par rapport aux bouillis littéraires qui, à grand renfort de matraquage médiatique, hantent les têtes de gondole. Il devra aussi apprendre à se débrouiller seul, sans correcteur ni personne pour s’occuper de sa mise en page, ni le soutien de spécialistes exerçant d’autres métiers du livre. A l’opposé, celle ou celui qui optera pour l’édition aux ordres rencontrera peut-être la gloriole à un moment ou à un autre, mais à quel prix ? Celui de n’être qu’un simple produit répondant à des règles auxquelles aucun humain qui se respecte ne devrait obéir. L’essence de l’art c’est de libérer l’esprit. Celui du créateur, comme celui de son public. Le monde marchand a réussi le tour de force de détourner totalement cette vocation. Sous l’emprise ploutocratique, l’art devient prison, une prison à ciel ouvert où peuvent se retrouver enfermés à vie les esprits les plus brillants. A ce stade, il est utile de préciser que celle ou celui qui voudra s’attirer les bonnes grâces de l’édition marchande devra auparavant montrer patte blanche. Soit elle ou il provient déjà de « l’élite » sociale (médiatique, pseudo-intello, politique, sportive...) et dans ce cas le chemin est déjà tout tracé, soit il faudra qu’elle ou il se prépare à lécher d’innombrables paires de bottes avant d’aiguiser une once d’intérêt, ce qui est loin d’être gagné.

En ce qui me concerne, je m’estime très ouvert et, sans aucune hésitation, très attaché à la liberté d’expression. Ce qui me scandalise, ce n’est pas le fait que tel ou tel parvenu puisse sortir un livre que, dans bien des cas, il n’aura même pas écrit lui-même. Non, ce qui me choque, c’est que l’on puisse raser une forêt entière pour ça. Et ce principe, il est aussi valable pour ma personne. Tout le monde a le droit d’user d’un art aussi fondamental que l’écriture, tout le monde devrait plus communiquer par ce biais, ou par un autre d’ailleurs, là n’est pas le problème. Le problème c’est que l’on puisse détruire la planète pour ça alors qu’il existe une alternative. Et pour couronner le tout, on ne le fait pas dans la demi-mesure puisque c’est carrément un organe vital que l’on démolit. Les forêts sont les poumons de la Terre et outre nous permettre de respirer elles régulent aussi le climat. A chaque forêt que l’on détruit, c’est le désert qui avance. Le néant philosophique moderne induit le néant du vivant.

Alors, question : Faire passer massivement des idées progressistes sur papier ou bien rester au stade de la quasi-confidentialité en choisissant une alternative impopulaire ? Cruel dilemme ! Comme toujours, c’est le consommateur qui décide. Quand le consommateur en aura marre de se conduire en tant que tel pour faire place à un citoyen responsable, à ce moment là on pourra changer le cours des choses en travaillant efficacement, chacun dans nos domaines respectifs. Autrement dit, quand la moutonite aigue cédera la place à la philosophie appliquée, tout rentrera dans l’ordre naturel des choses. En attendant, il va falloir continuer à composer, bon gré mal gré.

A coté de ça, on peut toujours se dire qu’il n’y pas que de la balle dans les écrits publiés sur internet. C’est vrai, de même qu’il n’y a pas que de la balle dans les rayons des chaînes de librairie. Pour s’y retrouver, on va découper les cyber-littérateurs en deux catégories :

a) Le courant majoritaire qui se sert de ce biais pour tenter de séduire un hypothétique éditeur marchand. Dans ce cas, la quête de gloire et de fortune facile sont le moteur de cette démarche.

b) La partie minoritaire, mais néanmoins très vivace. Elle regroupe tous ceux qui ont refusé de plier l’échine devant le pouvoir économique et qui sont restés fidèles à leurs idéaux. Il y en a plus que l’on croit, de ces personnes pour qui les mots « partage » et « progrès » ont encore un sens. Dans les milieux dits « France d’en haut » qui décident pour la masse endormie, on se complait à les traiter de « révolutionnaires », comme si ce mot contenait à la fois la peste et le choléra, alors que nombre d’évolutions positives de ce monde ne sont qu’une suite de révolutions philosophiques, scientifiques, techniques et politiques. Le reste n’est que le fruit d’un hasard subtilement inspiré.

Il y a certes du tri à faire, mais ne me dites pas que c’est trop compliqué, il suffit juste de chercher au bon endroit pour trouver. Les esprits sur la même longueur d’onde arrivent toujours à se tutoyer à un moment ou à un autre. Après, c’est à vous lecteurs de devenir des acteurs. De même que le cyber-littérateur est auteur-éditeur-diffuseur, en retour son lecteur est un lecteur-diffuseur. C’est selon ce schéma que l’on peut obtenir une nouvelle chaîne du livre qui ne soit pas parasitée par les Seillière et consort.

4) Conclusion

Il n’y a pas de petits gestes, il n’y a que des gestes. Ceci est valable aussi en ce qui concerne la consommation de papier. Pour chaque citoyen qui stopperait totalement sa consommation de papier, on en économiserait au bas mot soixante kilos par an, sans compter l’encre. Pour ceux qui pourraient avoir mauvaise conscience concernant la perte de revenus qu’engendrerait une mutation du papier vers le numérique pour les auteurs, ils n’ont aucune raison de s’inquiéter. Ceux qui sont réellement des écrivains, ils le sont corps et âme. Il n’y a donc aucune raison qu’ils cessent d’exercer leur passion pour un simple motif d’ordre économique. Vouloir gagner de l’argent n’a jamais été un bon moteur pour rédiger un écrit digne de ce nom. Aidez-vous en nous aidant dans cette migration vers le numérique, vous serez les premiers à vous y retrouver. Quant à nous, écrivains de seconde zone, on saura s’adapter après avoir taillé en pièce les marchands de papier et de sommeil social qui osent se prétendre éditeurs.

Dans ce chapitre, j’ai plus insisté sur le secteur du livre qu’autre chose et ce n’est pas un hasard. On peut, par exemple, se passer facilement d’une notice papier et dire aux acquéreurs d’un objet de la télécharger sur leur tablette de lecture. Ça ne poserait pas beaucoup de problèmes. De même pour les journaux, revues, cahiers scolaires, bloc-notes... Là où le bât blesse, c’est au niveau du livre. C’est dû à sa teneur affective et à l’image qu’il reflète. Sur le premier point, il est important de signaler qu’un auteur qui se respecte n’a cure du support. La paternité de l’œuvre s’exerce sur le contenu et non sur le contenant. Alors, si l’auteur s’en fout, pourquoi vous en inquiéter ? Sur le deuxième point on est dans le domaine du narcissisme. Combien de personnes ont dans leur bibliothèque des livres qu’elles n’ont jamais lus et qu’elles ne liront sans doute jamais ? Des tas ! Le simple fait de posséder l’objet, c’est presque posséder sa science. Le fait d’être entouré de livres donne un sentiment d’intelligence et de supériorité à ces personnes. Réalité virtuelle, mais néanmoins présente, qui répond à une logique de possession classique. Plus je suis entouré d’ouvrages, plus ces derniers sont beaux et rares, plus je me sens crédibilisé par le rayonnement de la science et de la sagesse qu’ils suggèrent, voilà le raisonnement. A ce moment là, le bon sens voudrait que l’on ressente tous ce même sentiment devant internet qui contient bien plus de données qu’une bibliothèque physique ne peut en contenir. Mais là, bien sûr, c’est moins drôle, c’est trop démocratique. La science et la sagesse pour tous, ce n’est pas envisageable pour l’élite. A force que l’on nous rabâche que le livre est sacré, tout le monde finit par y croire. Or, ce n’est pas l’objet que l’on doit tenir en haute estime, c’est la somme de connaissances qu’il véhicule. Le papier n’est qu’un vecteur comme un autre, point, ça s’arrête là.

L’ultime conclusion coule de source. Pour stopper la consommation de papier, il faut aller plus loin que le simple changement d’habitude, il faut avant tout faire évoluer les mentalités. Beaucoup de monde a déjà franchi ce cap et considère maintenant que le support papier appartient à une ère passée. Nous rêvons d’un monde où les jeunes se rendront à l’école simplement munis de leur tablette de lecture sur laquelle ils apprendront à lire et à écrire à l’aide d’un stylet. Elle contiendra des cours sous forme multimédia, bien plus passionnants que les livres scolaires édités par le petit baron de pacotille. Il est possible, dès à présent, de bâtir un autre monde où la puissance du numérique ne servira pas à faire tourner les ordinateurs de la bourse, mais sera au service de l’apprentissage, du partage, de l’information, de l’émotion, du savoir et de la création.

Prochain chapitre : dès que possible

Messages

  • Ton article ne m’a pas convaincu du tout. Du gaspillage de papier, il y’en a plein les sociétés. Il y’en a plein les imprimeries.... Pour moi, il serait plus judicieux de jouer à fond la carte du recyclage (que beaucoup d’imprimeries ne font même pas, en tout cas, certainement pas dans la compagnie de ma femme avec un patron qui possède 7 filiales). Il n’est pas normal que nous recyclions et que les industriels aient des passe droit.

    Le livre électronique, l’alternative ? Tout le monde c’est très bien que l’on change d’ordinateur tout le temps, que mon Palm même si il me sert énormément dans une stratégie zéropapier, il est totalement pas pratique pour lire un livre. Que les fameuses consoles de lectures électroniques dont tu nous parles, dans 2 ans, elles seront dépassées.
    Qu’elles necéssitent une connexion internet, et que la fabrication de toutes ces petites puces, et bien, cela demande aussi de la flotte en énorme quantité.
    Pour finir, tu ne trouves pas qu’on a déjà assez d’ondes dans l’atmosphère ? Toutes ces belles machines économisent du papier (et encore, tant qu’il y’aura des imprimantes.....), mais qu’est ce que ca balance comme ondes dans tout les sens.
    Et je ne parle pas des piles pour almenter tout cela, du recyclage de tous ces beaux produits bourrés de métaux lourds.

    Des gestes simples altercroissance :
    - accus pour tous ces appareils à pile : 1 jeu de 4 AA et 1jeu de 4 AAA comble 90% du besoin.
    - Chargeur solaire pour ces accus (les jours de grand soleil)
    - un sac pour ses courses et refus des sacs en plastique.
    - un réveil matin solaire. Allez, voici le mien :http://www.nouveauxobjets.com/292.php
    - Utiliser son papier sur LES 2 COTES !!!

    A vous de compléter la liste...

    • >que mon Palm même si il me sert énormément dans une stratégie zéropapier

      Mauvais exemple. c’est très désagréable de lire sur un palm. c’est un gadget, ni plus ni moins.

      >judicieux de jouer à fond la carte du recyclage

      Le recyclage ne règle rien du tout

      >Le livre électronique, l’alternative ? Tout le monde c’est très bien que l’on change d’ordinateur tout le temps,

      Il ne s’agit pas d’un ordinateur, mais d’un livre électronique (page proche du papier + encre électronique)

      >Que les fameuses consoles de lectures électroniques dont tu nous parles, dans 2 ans, elles seront dépassées.

      Faux, il s’agit d’un objet simple, robuste et indémodable. Non soumis à la course à la puissance.

      >Pour finir, tu ne trouves pas qu’on a déjà assez d’ondes dans l’atmosphère ?

      Faut pas confondre avec les tels portables. :-D

      >Et je ne parle pas des piles pour almenter tout cela, du recyclage de tous ces beaux produits bourrés de métaux lourds.

      c’est une technologie simple, donc facile à recycler si c’est pensé dès la conception. Pour ce qui est des piles, aucun besoin dans ce cas vu la faible consommation. Plusieurs sources d’énergie propre sont possibles.

      Voilà pour la réponse ;-)

      Matt

  • Bonjour,

    Je suis allé au salon du livre de l’année où les premiers livres électroniques sont apparus.
    Depuis, je cherche justement un livre électronique en France ? mais surtout à l’étranger.

    Si vous connaissez une filière dans un pays quelquonque.

    Cordialement Michel

    • >Si vous connaissez une filière dans un pays quelquonque.

      Les pays asiatiques, Japon et Corée en tête, ont tous une grande longueur d’avance dans ce domaine, par souci écologique entre autres. Donc c’est de ce coté là qu’il faut chercher, soit via le net, soit en se rendant sur place ou en demandant à quelqu’un qui y est. Il y a plusieurs modèles très répandus qui sont très bien. Pour l’Europe, Philips est présent, mais ses modèles sont toujours en développement. Attention de bien faire la différence entre livre électronique, organiseur et tablette cristaux liquides. Seul le premier point est une alternative, les deux autres sont plus du domaine du superflu. En faisant une recherche sur google tu devrais facilement trouver ce que tu cherches. en cas de difficulté, je pourrai te renseigner de façon plus précise.

      Bonne pêche ;-)

      Matt

    • Je me demandai si tu connais à l’avance la chute de ce que tu ecris ou si t’y arrives petit a petit ?
      Ton début est toujours interessant mais la suite fini toujours par etre tristement.... réformiste....

    • >Je me demandai si tu connais à l’avance la chute de ce que tu ecris ou si t’y arrives petit a petit ?

      ça vient comme ça vient, petit à petit.

      >mais la suite fini toujours par etre tristement.... réformiste....

      Si c’est "réformiste" à sa juste définition (partisan d’un changement de politique), c’est plutôt rassurant d’entendre dire que ça l’est dès l’instant où le but est de chercher des alternatives. :-D En plus de ça, il me semble qu’une sortie du système capitaliste est loin d’être triste. Je vois plutôt ça comme une grande fête. Et pour finir, dans la mesure où tout le monde sait pertinemment que l’on va droit dans le mur en continuant comme maintenant, c’est plus que du réformisme qu’il faut pour eviter le désastre qui se profile à l’horizon.

      Matt

    • J’aurais préféré des alternatives plus...présentes.

      Ce que tu proposes en fait, est peut-être intéressant mais, n’existe pas vraiment encore. On le trouve au Japon et en Corée. Mais ici ? Et puis, finalement, c’est un truc devellopé par des Start-up américaines (E-link), berceau du capitalisme puis viennent Toshiba et Phillips (qui sont des multinationales qui rêvent de notre pognon et pas d’être équitable). Je ne parle pas des Amazon.com, des Adobe et de tout ce joli monde qui y voit votre argent.

      En bref, une alternative concréte et possible dès cette minute, me parait plus utile. On ne va pas attendre que le R&D de ces machines (qui ne manqueront sans doute pas d’être chères, et qui sont à base de silicone et d’un tas d’autres saloperies) soit fini. C’est MAINTENANT le combat, pas sur des produits high tech de dans 5 ou 10 ans.

      L’alterCroissance, ce n’est pas (pour moi) soutenir les multinationales qui cherchent des débouchés. Microsoft avec des arbres ou Microsoft sans arbres, ca reste Microsoft.

    • >Ce que tu proposes en fait, est peut-être intéressant mais, n’existe pas vraiment encore.

      Bien sûr que ça existe. C’est pas le problème de l’offre, c’est le problème de la demande. D’où l’utilité de faire de l’info là-dessus. Quant au tarif de ces tablettes de lecture il est plus qu’abordable.

      Après, pour le reste, le but n’est pas de faire de la promo pour telle ou telle firme. Avec ou sans livre électronique ils gagneront toujours du pognon. Alors tant qu’à faire, tant qu’il y a diverses possibilités de choix technologique, autant opter pour le plus rationnel.

      Pour ce qui est d’amazon, d’adobe et consort, il n’y a pas qu’eux à pouvoir proposer du contenu, loin s’en faut. Cette solution peut radicalement libérer l’écrit tout en préservant les forêts.

      Pour l’instant, le monde est tel qu’il est, il faut composer avec. Par la suite, ce type de technologie peut tout à fait sortir du schéma actuel multinanionales/politique/consommation. Je veux dire par là qu’à l’heure actuelle, c’est le marché qui décide et que tout est bon pour faire du fric, ce n’est pas une fatalité pour autant. Viendra un jour où c’est les citoyens qui choisiront les options technologiques futures sur d’autres critères basés notamment sur le développement durable et l’écologie. En attendant, il faut militer activement pour que ça change, je ne vois pas mieux à faire. Tout ce que je peux te dire, c’est que quoi que l’on en dise, la tablette de lecture est bel et bien une alternative viable et vu que pas grand monde s’en fait écho, il faut bien faire contrepoids sur la langue de bois en parlant non seulement de cet objet mais aussi des enjeux qui lui sont associés. Après ça, il n’y a pas lieu d’en faire un fromage, c’est juste la pièce d’un puzzle qui en contient des milliers.

      Matt

    • J’allais oublier :

      >Microsoft avec des arbres ou Microsoft sans arbres, ca reste Microsoft.

      Tout à fait, mais tant qu’à choisir je prends sans arbres. De plus, on a déjà l’exemple avec la musique, dès que ces firmes mettent les pieds dans le secteur du contenu numérique elles s’embourbent. Ils pourront faire ce qu’ils veulent ils n’arriveront jamais à controler les échanges, l’histoire est écrite d’avance.

      Matt

  • Perso je ferais la différence entre les livres et le papier inutile pour les pubs, les infos lisibles sur le net ou l’intranet. Tout ce papier inutile est à éliminer, marre des kilos de pubs, des papiers qui s’entassent sur un bureau parce qu’on n’a pas le temps de les lire (autant les laisser dans l’ordi !). Mais les livres ... j’aime toucher le papier, tourner les pages plutôt que descendre le curseur. Je suis allée lire sur ton site, OK, c’est intéressant, mais l’ordi reste un instrument froid et impersonnel, impossible d’anoter des passages ou surligner quelques phrases intéressantes, de mettre un marque page pour retrouver où on s’est arrêté.

    Donc, plutôt que militer pour les livres électroniques qui feraient disparaître les livres papier, laissons le choix entre les deux supports. Peut être les jeunes d’aujourd’hui/demain, habitués au cartable électronique, oublieront le rapport au papier. Ce serait dommage s’il disparaissait complètement.

    Caro

    • Entièrement d’accord avec toi, Caro. Et puis, il y’a un plaisir sans pareil à aller fouiller dans les bibliothèques, chose qu’on ne retrouvera jamais avec l’ère du livre électronique.

      Quand à Matt, ces machines sont abordables ? Mes premières recherches sur le net montrent qu’en 2001, Toshiba vendait cela 6000 Frs, et pour moi cela n’est pas abordable.

      De plus, on retrouve des livres de plusieurs siècles, qu’en sera t-il de notre mémoire quand la puce sera flinguée dans .... combien d’années ? Et en Afrique, là où il n y a pas grand chose, je suis fier d’avoir fourni à une amie 4 ans de sciences et vie pour les enfants de son village. Mais je n’aurais sans doute pas le même intêret avec un livre électronique.
      D’ailleurs, dans Science et Vie, le livre électronique, on en parle. On en parle et c’est tout, et c’est de l’avenir, pas du présent. C’est loin d’être démocratisé. D’ailleurs, comment avoir ce qu’on ne veut pas nous vendre ? Je préfère faire du lobby contre les pubs dans ma boite aux lettres que pour un produit asiatique, pas fait par souci d’écologie comme tu le dis, mais parce que le Japon c’est plein de produits hich tech (c’est là dessus que se base leur croissance économique).

      De l’écologie ? Les encres moins toxiques que ce que l’on connait, cela existe déjà. Mais qui les utilise ? Personne. Parce que personne ne les oblige. A si les gouvernements faisaient leur boulot, où si on signait tous les pétitions de Greenpeace.....

      L’avenir ne se joue pas au Japon pour soutenir l’industrie. L’avenir se joue ici : Relocalisation.

      Tu vantes un produit né de Elink, Toshiba, Phillips, basé sur une technologie Xerox que 3M convoite et que Adobe et Amazon voient comme un facteur de croissance. Rien de chez nous là dedans. La simplicité doit naitre de nos régions, pas venir par cargo polluants.

      Tu n’as pas forcément tort (loin de là) mais je pense que le déversement du 11 Juin (voir http://www.bap.propagande.org/) est plus utile.

      Alain

    • Moi je vais prendre la défense des propositions de Matt parce qu’à la base je partage ses constatations limpides :
      1/ couper des arbres, c’est mal
      2/ souiller les rivières, c’est mal
      3/ ne rien faire en esperant que ça change, c’est mal

      Donc proposer ou faire redécouvrir des alternatives pour illustrer qu’un changement est possible maintenant, je trouve ça bien, c’est bien.

      Face à ces alternatives forcément partielles, perfectibles, mais qui ont leur charme car le fond est bon ; les critiques sont toujours plus faciles que les propositions.

      Effectivement les piles c pas top, mais prenons l’exemple de la calculatrice... combien de tonnes de papier et de temps cet objet devenu commun a-t-il fait économiser ??? Fallait-il critiquer la calculatrice parce qu’elle utilise des piles ? Ne trouve-t-on pas aujourdhui des calculatrice solaires ??? (c’est d’ailleurs l’objet solaire le plus courant...)
      Je vais jouer au jeu de la personne qui n’a pas de nom et qui critique la tablette graphique (entre autre à cause de ses piles) tout en proposant un chargeur solaire ...
      - - - > Un chargeur solaire ça pollue !!! < - - - , et oui, comme beaucoup d’alternatives elles sont perfectibles... si jamais la perfection existe.... mais pourtant.... il va bien falloir se pencher vers ce genre de solutions pour aller de l’avant, en direction d’un schmilblik commun.

      En ce qui concerne la durée de vie du média. Certes un livre papier, ça tient bien la route du temps.. le marbre aussi d’ailleurs... mais un avantage que le livre n’a pas : la duplication peu coûteuse à volonté. . .. ce qui se rapproche de ...l’éternité...allez ! un gros mot !
      Quelques exemples (mais ouiiii heuuuuu perfectibles...)

      Je veux offrir un livre papier à 10 000 personnes.. : très cher... mais surtout ... stupide.
      Je veux offrir un livre électronique à 10 000 personnes... très bien... facile, je le mets sur ma page web.
      Je veux offrir un livre papier que je possède à quelqu’un... mais en fait si je le lui donne c’est triste je le perd. (En plus j’ai trop la flemme de le recopier.).. alors parfois j’hésite... égoïsme à la con..
      Je veux offrir un livre electronique que je possède à quelqu’un... Copier-Coller, tient cadeau, bon prince... et fais tourner..
      Mais il y a tant d’autres exemples allant dans cette direction...les encyclopédies papier figées, hors de prix, les botins....

      Mais bref, avez-vous regardé ou nous sommes pour échanger nos écrits ? Quel prix "pas abordable" avez vous dû claquer pour vous payer cet outil (de dingue), et oui polluant et perfectible, qu’est l’ordinateur ? _ N’éprouvez-vous pas un plaisir sans pareil de fouiller dans cette immense bibliothèque ( que dis-je : cette multimédiathèque évolutive ) qu’est le net.
      N’est-il pas "trop la classe" de pouvoir consulter librement des ouvrages censurés en bibliothèques ? de pouvoir DIRE et LIRE autre chose que la presse papier ?

      et pour finir une citation :" Mais les livres ... j’aime toucher le papier, tourner les pages plutôt que descendre le curseur. Je suis allée lire sur ton site, OK, c’est intéressant, mais l’ordi reste un instrument froid et impersonnel, impossible d’anoter des passages ou surligner quelques phrases intéressantes, de mettre un marque page pour retrouver où on s’est arrêté."

      j’ai 25 ans, vis depuis 25 ans à paris... touche aux ordinateurs depuis 18...et je ne partage pas cet avis ci-dessus :
      l’ordinateur est pour moi l’instrument symbiotique bouillant qui m’a tout permis :
      - je peux rencontrer des gens, boujour au fait !! (oui le virtuel c perfectible on ne peut pas s’y serrer la main.. mais qu’importe je peux quand meme discuter avec des gens à l’autre bout de la ville ou du monde..
      - je peux m’épanouir artistiquement (infographie, musique, 3d, video etc etc etc etc....et + encore)
      - je peux m’enrichir intellectuellement et rapidement (lire, mais aussi ecouter ou regarder des choses)
      - je peux partager ce que je fais ou découvre avec qui je veux, je peux dire ce que je pense (trop la classe), laisser une trace quasi eternelle de mon passage.
      - je peux biensur annoter des passages ou surligner quelques phrases intéressantes, mettre un marque-page pour retrouver où on s’est arrêté ... mais c’est vraiment la moindre des choses...
      - je commence à comprendre ce qui se passe sur Terre ... par exemple que couper des arbres : c’est mal (chose que la télé ou les livres... et pour cause... ne disent pas assez )...

      Donc Matt, en fait je voulais juste te dire bravo, continue ce genre de dossiers rentre-dedans-boule-de-neige-banzaï. Tes films aussi...
      J’attends la suite avec impatience.

      tiens ... quelques liens peu connus pour la route :

      http://ecolib.free.fr/index.html

      http://www.thetransitioner.org/wiki...

      http://www.thetransitioner.org/wiki...

      http://www.syti.net

      http://www.bonnetrose.com

      http://www.capitalisme.fr

      Antonin

    • Merci pour ce long commentaire, Antonin :-)

      J’aime bien l’idée de :

      >Je veux offrir un livre papier à 10 000 personnes.. : très cher... mais surtout ... stupide. Je veux offrir un livre électronique à 10 000 personnes... très bien... facile, je le mets sur ma page web. J

      Pour recentrer le débat je rajouterai que sur le point du livre, il n’y a pas 40 solutions. J’ai eu beau chercher, j’en ai trouvé que 3 :

      1) On continue comme ça et tant pis pour la nature (le recyclage est une fausse solution)

      2) On n’arrête de lire

      3) On change de support, le seul possible à ma connaissance étant la tablette de lecture.

      Je ne suis pas contre le fait de dire que c’est pas le top de faire la promo d’un produit du commerce, mais jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de solution underground ou venant du terroir. Donc, faut faire avec. Après, il n’est pas question de prohiber l’usage du livre papier, il est question de faire de l’information pour responsabiliser les citoyens/consommateurs. On ne peut plus continuer comme ça. Donc, partant de là, soit on cherche des solutions et on bouge pour que ça change, soit on ronchonne et rien ne bouge. Des solutions idéales à 100%, des solutions qui satisfassent tout le monde à 100%, ça n’existe pas. La perfection n’est pas de ce monde. Mais en attendant le bateau coule, donc il faut essayer de trouver les meilleures pistes et les explorer à fond. C’est une bonne base pour qu’il puisse se passer des choses positives. Au final, il faut bien être conscient que l’on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beure et la crémière. Consommer de façon rationnelle demande forcément quelques efforts d’adaptation, sinon ça serait trop simple. D’un coté on s’offusque quand les médias parlent de déréglement climatique, de forets qui disparaissent, d’especes menacées... et de l’autre on continue à faire comme si de rien n’était, on continue à consommer du papier sans trop se poser de questions. C’est pas un cercle sans fin, c’est un circuit dont la fin est tragique. on est dans une vision politique du problème, pas sur un télé achat. une politique est beaucoup plus utile qu’un acte d’achat pour faire avancer les choses. Quand on sait exactement ce que l’on veut, on a plus de chance de le trouver.

      sur cette petite touche d’optimisme, @+

      Matt

    • Bonjour Antonin, Matt ... et les autres,

      La différence entre nous, Antonin, c’est que tu es d’une génération tombée dans la potion informatique quasiment à la naissance :-D. Même si je suis une bonne utiilisatrice du Net, que j’y trouve tout ce que je veux (amis, réponses à des recherches personnelles ou professionnelles...), il n’empêche que je continue à aimer lire un livre papier. Foin de fougue et d’excessivité, tout blanc ou tout noir.

      Les forêts ont besoin d’être entretenues et pour ce faire, il faut abattre des arbres. Ce qu’il faudrait, à mon sens, c’est effectivement restreindre drastiquement l’usage du papier (pas de pub, d’emballages inutiles...), pour ne garder que l’essentiel... et les livres en font partie... pour ceux qui veulent. Publier systématiquement en ligne et du coup, le tirage papier sera moindre, il y aura moins d’ouvrages invendus à mettre au pilon. Mais, quid des droits d’auteur ? des libraires amenés à disparaître ? Les éditeurs devront se recycler, certains l’ont fait, n’est-ce pas Matt ? Ce serait une révolution à envisager sérieusement.

      Caro

    • Coucou Caro,
      j’avoue sans honte que je partage comme toi le plaisir de lire un livre, il ne me semble pas avoir proné l’abolition de la lecture papier. Pardonne moi ma fougue et mon excessivité qui sont celles d’un gamin de 25 ans...

      mais si j’ai bien suivis l’histoire :
       L’industrie papetière consomme 1 arbre sur 4 abattus dans le monde.
       La consommation de papier en France a été multipliée par 10 depuis 1950 : elle atteint aujourd’hui 70 kg par employé de bureau et par mois.

      Donc les solutions selon greenpeace :
       La copie et l’impression sur les deux faces du papier.
       L’utilisation de papiers plus légers, de marges plus étroites et de polices de caractères adaptées.
       L’utilisation de copieurs et d’imprimantes qui peuvent fonctionner avec du papier recyclé et qui supportent l’imagerie double face.
       La limitation des informations sur papier quand elles ne sont pas vraiment indispensables.
       Le nettoyage des fichiers d’adresses (importantes économies au niveau des frais postaux).
       La limitation de l’accessibilité aux copieurs et aux imprimantes.
       Le recours aux systèmes de communication et d’archivage électroniques.

      et effectivement :
       l’interdiction de la pub papier (si ça ne tenait qu’à moi j’interdirais la pub tout court...)
       l’utilisation des livres electroniques... à l’école déjà ce serait pas mal.
       l’achat de livres d’occasion à la place de livres neufs
       le recyclage (quand même c’est "moins pire") et la restriction en général

      Les droits d’auteurs... moi aussi je pense que l’art est fait pour être partagé et non pour le profit... c’est pour ça que je lis de + en + de bouquins "libres", gratuits, en ligne... comme j’écoute de plus en plus de la musique gratuite ( non ce n’est pas utopique messieurs mesdames, c’est déjà une réalité, cherchez bien il a des milliers d’artistes en herbes qui en propose, et même des artistes connus : ex Steve Coleman http://www.m-base.org ... ceci n’est pas une pub commerciale : )
      Et en règle général, une guerre entre le gratuit et le payant sévit déjà dans nos contrées. J’ai choisi mon camp. Vive l’art libre et fier de ses convictions !!! Vive le don le partage et l’amour !

      Pauvres librairies ... pauvres disquaires... pauvres marchands d’armes.. commes nous, eux aussi devraient penser à changer...

      "Les forêts ont besoin d’être entretenues et pour ce faire, il faut abattre des arbres."
      non pas d’accord !
      c’est comme ces raisonnements que personne n’arrivera à me faire avaler :
      "L’écosysteme a besoin d’être réguler et pour ce faire, il faut abattre du gibier."
      ... rien n’y fait ça prend pas... la nature se porterait forcément mieux sans l’homme...et puis je préfère les forets ou les arbres ne sont pas alignés comme à l’abatoir.

      " Soit tu fais parti du problème, soit tu fais parti de la solution ; entre les deux, il n’y a rien. "
      ça c’est noir ou blanc !!
      ... mais en réalité... les choses changent petit à petit... si on fait des efforts..

      A bientot ! cette discussion commence à m’interresser.

      Antonin

    • Encore une fois, d’accord avc toi Caro : Bien sur, que les forêts ont besoin d’être entretenues et que cela passe aussi par des coupes. N’est-ce pas ce qu’on appelle une gestion durable ? Et une gestion durable, n’est-ce pas ce qu’on veut ?
      Le but n’est pas de faire des forêts sanctuarisées, mais bien de limiter l’usage abusif du papier. Pas besoin de se payer un nouveau gadget qui fera trop plaisir à des multinationales dont on consteste le pouvoir déjà bien trop excessif.

      D’ailleurs, je passe 8 heures par jour derrière un écran (logisticien) et pourquoi j’imprime ? Parce que c’est plus facile de gérer, solutionner, commander, noter sur une feuille parfois. Le tout ordinateur est irréalisable. D’ailleurs, cela fait trop mal aux yeux. Rien de pire que de passer 8 heures derrière un écran. C’est pour cela que tout le monde imprime au boulot. Enfin si, il y a pire...

      Quand à la faculté des copier-coller de l’ére informatique, laissez moi rire. Qui peut lire ici une superbe oeuvre sur disquette 5 1/4 ? Au fait, tu veux de la culture ? Tiens, j’en ai plein qui date du Commodore64 ? Ca t’interesse ?
      Que pensera t-on des DVDs dans 150 ans, et que pensera t-on de notre superbe livre électronique ? D’un truc ringard et illisible. C’est sur que si Phillips, Toshiba, Adobe s’y interesse, c’est certainement pas pour le laisser tel quel. On parle de livre, mais eux de Vidéo et de Bluetooth en attendant les v2, v3, v4, 4 couleurs, 8, 16,32, puis wifi, wifi2, adskdfgg3, tthfss26, jusqu’à ce que sorte supermegaoctet v32222222. On connait tous ce monde. Pendant ce temps, les encres écologiques existent déjà, les manifestations contre les pubs papiers grandissent, le papier non acidifié existe aussi.

      Le recyclage est ue fausse solution ? Dois-on le stopper alors ? A quoi cela sert-il qu’on se donne tant de mal à gérer nos poubelles ? Recyclage=piège à cons ?

      Encore une fois, le livre électronique ne me convaint pas. En quoi réduit-il le débordement de pub inutiles dans ta boite aux lettres ? Je te rapelle que c’est 830000 tonnes comme tu nous le disais.

      Bon, je vais poser une question pour voir si votre alternative est si crédible que cela : Trouve moi "les fleurs du mal" de Baudelaire lisible sur ton super outil : Dis-moi aussi où trouver trouver ce super outil, le contenu (les fleurs du mal) et chiffre moi tout cela. Merci. Ensuite, explique moi comment je le passe à ma voisine pendant que je lis "Jin Ping Mei" (Fleur en fiole d’or).

      Alain

    • Bien allez c’est parti pour quelques liens.. :

      Premièrement il existe depuis des années deja le Project Gutenberg : http://www.gutenberg.org/catalog/
      c’est une véritable mine multilangue ... et les fleurs du mal y sont...entre autres... (recherche par auteur .. B .. hop télécharge... bonne lecture...)

      Secundo, un moteur de recherche basé sur les licences Creatives Commons : http://search.creativecommons.org
      Vous aussi diffusez vos oeuvres artistiques sous licence Creatives Commons !!

      Troisièmement : "explique moi comment je le passe à ma voisine pendant que je lis "Jin Ping Mei" (Fleur en fiole d’or)." j’ai pas compris... mail lui l’url de project gutenberg ... non ?

      Et enfin... je passe aussi 8 heures par jour devant un écran (animateur 3D) ... mais il est plat.. donc j’ai plus du tout mal aux yeux. et si je devais imprimer tout ce que je lis sur le net... aïe

      a+

      anto

    • Tu n’as pas répndu à ma question, je me suis peut-être mal exprimé :

      Je veux une tablette de lecture comme le dossier parle et je veux lire les fleur du mal dessus, et tant qu’à faire, si c’est une alternative crédible, je veux lire cela ce soir dans mon lit, avant de m’endormir. (Belle alternative à Drucker, la 1ere compagnie et autres saloperies télévisées). Merci de me chifrer l’alternative en données sonnantes et trébuchantes.

      Jin ping mei : http://www.ibiblio.org/ulysses/gec/jpm/

    • Pour Caro et Alain qui disent en substance :

      >Bien sur, que les forêts ont besoin d’être entretenues et que cela passe aussi par des coupes. N’est-ce pas ce qu’on appelle une gestion durable ?

      euhhhh ???? C’est vraiment typiquement de l’écologie qui n’en est pas. Comme si les forêts avaient attendu l’humain pour se gérer. Les forêts sont un bel exemple d’autogestion. La nature n’a absolument pas besoin de la main de l’homme, elle se gère très bien toute seule. A chaque fois que l’humain y met son grain de sel c’est pour provoquer des dégats. Même les incendies font partie du cycle naturel (en écosystème préservé). Pour rendre service à l’écosystème, il faudrait justement arrêter de vouloir se mêler de tout et, au mieux, donner si necessaire un coup de pouce en renforçant des techniques naturelles. En résumé, les forêts n’ont pas besoin de la main de l’homme, elles étaient là avant lui, espérons qu’elles le soient toujours après.

      Pour Alain :

      >Dis-moi aussi où trouver trouver ce super outil, le contenu (les fleurs du mal) et chiffre moi tout cela.

      c’est vraiment un jeu d’enfant que de trouver des auteurs classiques sur le ouèbe. faut chercher un peu ;-) concernant le prix de l’outil que tu confonds toujours avec un ordi ou un organiseur, on peut le commander dans les pays asiatiques, son prix qui est appeler à baisser se situe autour des 150€ (par contre je ne donne pas de lien, mon role n’est pas de faire de la pub).

      >Pauvres librairies ... pauvres disquaires... pauvres marchands d’armes.. commes nous, eux aussi devraient penser à changer...

      Tout à fait. Il est d’ailleurs grand temps de leur dire :-D

      >Recyclage=piège à cons ?

      Tu as tout compris. Le recyclage en général, c’est plus qu’une nécéssité. Mais en l’état actuel des choses, c’est une vaste fumisterie organisée qu’il faut dénoncer. Je me suis bien rencardé là dessus, d’un coté on demande au citoyen de trier ses poubelles, mais de l’autre, quand on se rend dans l’entreprise qui a la charge de ses déchets, on s’aperçoit très vite que presque rien n’est recyclé, le plus gros part dans les incinérateurs.

      >Ensuite, explique moi comment je le passe à ma voisine pendant que je lis "Jin Ping Mei" (Fleur en fiole d’or).

      de la même façon que tu as rentré "Jin Ping Mei" dans ta tablette. Soit via une url, un cordon usb ou liaison wifi. simply :-)

      Pour finir, toutes les mesures que tu cites : imprimer des 2 faces du papier... etc... les habitudes sont tenaces, c’est inappliquable. Pour que ça marche il faudrait en permanence un gendarme derriere chaque employé de bureau. Et vu que le flicage n’est pas du tout mon truc, je préfère opter pour une solution qui limite d’elle-même les dérapages. Avec le numérique, on peut rassembler autant d’infos que l’on veut sans que cela n’est d’incidence sur la consommation. Une piste à suivre, donc...

      @+

      Matt

    • re-salut, apparemment Alain est allé faire un tour sur Greenpeace :-D. Il y a des articles fort intéressants :

      consommation de papier : ne cautionnez plus la déforestation

      la france détruit les forêts anciennes

      choisir ses bois

      Comme quoi, on peut continuer à utiliser le bois (construction, chauffage, papier) à condition de l’utiliser intelligemment, sans détruire les forêts en vue d’un enrichissement immédiat, en tenant compte de l’avenir de la planète.

      Bon, je suis pour cette solution (j’y tiens à mes livres, peut être le film "soleil vert" m’a-t-il vraiment marquée ?). Maintenant, reste à s’intéresser au problème de l’eau nécessaire à la fabrication de la pâte à papier.

      Caro

    • Bref, résumons :

      Le recyclage est un piège à cons. Imprimer sur les 2 faces d’une feuille A4 est un geste impossible. Gérer les forêts ne sert à pas grand chose puisqu’elles se gèrent sans nous.

      Une des solutions : La tablette électronique de lecture (qu’il ne faut pas confondre avec un ordinateur, qui est écologique, peu couteuse et qu’on peut prêter à sa voisine, parce qu’elle non plus ne se prend pas la tête à imprimer sur les deux cotés de sa page A4 et donc, qu’elle a aussi fait le grand saut dans le monde magique du numérique).

      Je vous invite donc à visiter ce site :
      http://www.twilighttimesbooks.com/c...

      Ouppps. Ca ne dois pas être cela. J’ai du me tromper, ca ne ressemble pas à ce que l’on me décrit ici. C’est bizarre, c’est pourtant ce qu’on distribue dans les universités américaines, et au canada....

      Bon, allez, je m’en retourne au monde réel : je retourne à mon recyclage. C’est peut-être de la connerie mais je ne me vois pas changer le monde en faisant la promo d’un engin électronique qui ressemble quand même beaucoup à un ordinateur. Je n’en parlerai même pas à ma voisine. Entre le recyclage, un livre à 5 euros et la participation au déversement du 11 juin, et une tablette graphique à 150 euros, son choix est fait, comme moi.

    • Pardon, Alain, c’est Antonin qui est allé sur Greenpeace.

      Pour Matt (que je salue) : la France est le pays d’Europe où la forêt est la plus dense, mais elle importe le bois au lieu d’utiliser les ressources locales. Extrait :

      "Produits papier. Le marché français est de toute première importance pour la pâte à papier venant des forêts millénaires canadiennes (près d’un quart du papier vierge consommé en France provient des forêts anciennes).

      La papeterie de bureau comporte le papier à en-tête, le papier pour photocopieuse, le papier pour imprimante, les enveloppes, les formulaires, etc. Le papier de format A4 est le plus utilisé dans les bureaux. Il représente environ 10% de la consommation mondiale de papier.

      D’après l’International Institute for Environment and Development (IIED), la plupart des bureaux pourraient réduire de 20% leur consommation grâce à des mesures de bonne gestion interne et réaliser une économie allant jusqu’à 50% en changeant leurs systèmes, par exemple en recourant à l’informatique pour les communications et la gestion des informations."

      solutions greenpeace

      Nous devons nous battre sur les 2 tableaux, promouvoir à la fois une meilleure utillisation de l’outil informatique (ne pas oublier quand même que certains auteurs n’ont pas double métier et qu’ils vivent de leurs droits d’auters) et une utilisation rationnelle de nos propres ressources en bois.

      Caro

    • Hey Matt,
      l’engin dont tu as pris la photo pour illustrer le principe n’a pas que des compliments : "The unit is a good weight and it looks wonderful... BUT...( and that’s a big but).. this unit is proprietary ! You can not convert .html, .txt, or anything else, into the .rb format....."
      Ca la fout mal.

      (bon je sais, ce n’est peut etre pas le lieu idéal pour faire un comparatif de marché... mais à la limite pourkoi pas...?)

      anto

    • je voudrais rajouter une chose sur la polémique "entretien des forets" :
      on sait tous qu’il y a trop de carbones dans l’atmosphere vu les megatonnes de petrole qu’on a pris de la terre pour le mettre dans l’air. pour retirer tout ce carbone excédentaire, il faut le fixer (dans les plantes).
      hors, une forêt non entretenue, c’est plein de bois qui pourrit. si on rend ce bois avant qu’il ne pourrisse, et qu’on en fait des charpentes ou du papier, alors il ne pourrit pas et l’arbre reprend de plus belle.
      bien sur il faut des endroits sauvages, mais bon la nature on en fait partie aussi. reste à redevenir sauvages ;-D

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