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Déni de démocratie : Ils ont refusé les débats, ils n’ont pas osé les programmer !

Publie le jeudi 19 avril 2007 par Open-Publishing

de Jean-François TEALDI initiateur de l’appel des journalistes de l’audiovisuel public pour des débats contradictoires Signez la pétition

Notre démocratie est décidément bien mal en point. Les débats que demandaient 80% des électeurs n’auront pas eu lieu avant le premier tour de la Présidentielle alors que 43% d’entre eux sont toujours indécis sur leur vote.

Pourtant, l’Appel lancé par les journalistes de l’audiovisuel public le 27 février demandant des débats contradictoires sur les chaînes de télévisions et de radios a recueilli 11.000 signatures ; Pourtant les dizaines de reportages, en France et à l’étranger relatant cet Appel, et les réactions des électeurs a montré combien il répondait à leur attente.

Malgré cela, les débats n’ont pas eu lieu. La responsabilité de ce déni de démocratie est double.

Elle incombe tout d’abord aux Directions de l’information des chaînes qui n’ont pas osé programmer ces débats, se réfugiant tout d’abord derrière le refus de la plupart des candidats, ensuite, onze d’entre eux les acceptant, se réfugiant derrière une prétendue impossibilité technique de les organiser, reprenant ainsi les déclarations de Jean François Coppé au nom du candidat Sarkozy. Une fois de plus, en se pliant aux volontés de l’ex-Ministre de l’intérieur, les médias n’auront pas été capables de démontrer qu’ils étaient les maîtres de leurs choix éditoriaux. Pas de quoi rétablir la confiance entre médias, téléspectateurs et auditeurs.

La faute incombe aussi à la plupart des candidats. Si Sarkozy a été le seul à refuser ces débats, on ne peut pas dire que les autres (à l’exception de Marie George Buffet et Philippe De Villiers) aient été particulièrement offensifs sur cette demande. Certains n’ont formulé cette exigence que bien tard dans la campagne, d’autres l’ont fait du bout des lèvres, un s’est défossé sur internet. Là encore, pas de quoi réconcilier le monde politique avec les électeurs et la démocratie.

Pourtant le débat a eu lieu. Sur internet, où les sites politiques ont enregistré des visites inégalées jusqu’alors et dans les rédactions où les journalistes ont été amenés à réfléchir sur leur rôle citoyen.

La rencontre entre les 400 journalistes de l’audiovisuel signataires de l’Appel, les téléspectateurs et les auditeurs s’est produite pour la seconde fois après l’Appel lancé pou le respect du « Non » à la Constitution européenne. Désormais des liens sont tissés entre les citoyens qui paient la redevance et les journalistes. Ils peuvent compter sur nous, nous mènerons à chaque occasion le combat interne et externe pour que le pluralisme de l’information et la démocratie soient respectés.

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