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"Dérives" à la Caisse des Congés spectacles... et réaction CGT

Publie le jeudi 31 janvier 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

C’est une liste, une liste où se retrouvent côte à côte André Raimbourg, dit Bourvil, décédé en 1970, Joe Dassin, disparu en 80, Simone Signoret qui nous a quitté il y a 20 ans, ou encore Léonie Bathiat, plus connue sous le nom d’Arletty... passée de vie à trépas en 1992...

Pourquoi ces artistes si différents se retrouvent-ils ainsi réunis par delà la mort, parce que selon Capital leurs noms figurent tous sur la liste actuelle des bénéficiaires des congés payés des intermittents du spectacle... C’est l’incroyable dérive de la caisse des intermittents du spectacle dit Capital, avec une gestion ubuesque des fichiers, des tricheries sur le paiement des cotisations sociales, des syndicalistes corrompus...

Sur la sellette, l’association patronale chargée de verser les congés payés aux intermittents, la Caisse des Congés spectacles... Pas sûr que Bourvil touchait réellement des congés payés il y a encore quelques semaines, mais pas impossible non plus, ça illustre en tout cas dit Capital une gestion courtelinesque... Toujours selon Capital, la cour des comptes a récemment transmis son rapport sur cette affaire à la justice et il ressemble à un scénario noir... Histoire de corser l’affaire, la brigade financière a débarqué au petit matin en août dernier dans les locaux de l’organisme incriminé, et les policiers seraient repartis les bras chargés de documents compromettants... Atmosphère, atmosphère comme aurait dit une certaine Arletty...

 http://www.france-info.com/spip.php...


Jean Voirin, de la CGT spectacle : "Nous n’étions pas au courant de ces agissements, la caisse est gérée par les employeurs dans une opacité totale. Pour pouvoir percevoir ses congés payés, il faut en faire la demande, et je doute que Bourvil l’ai fait... Les salariés sont arnaqués... les artistes et techniciens verront leur retraite réduite de 20%... La justice doit faire son travail..."

TM

Messages

  • Pareil a l’unedic !Sans doute que sarkoléon si il touchait des congés payés du spectacle nous attaquererait moins(c’est pas sur) ;en tous les cas ce sont les salariés une fois de plus qui sont floués.....momo11

  • Mais que peut-on attendre de bien des patrons, si ils ont du fric, ils ne l’on pas gagné en travaillant mais en volant les travailleurs et il n’y a pas d’execption, tous des vendu.

    Varenne Louis

  • comme par hasard, dans le texte de l’article on parle "des syndicalistes corrompus"

    Eh, les camarades !

    IL serait temps de se réveiller !

    Le patronat et les journaux à leur solde nous enfument, et montent les salariés les uns contre les autres et les salariés contre leurs syndicats !

     Comme par hasard, le régime des intermittents est mis en cause dans l’accord du 11 janvier

     Comme par hasard, le financement des syndicats est le seul évoqué dans l’affaire de l’UIMM

     Comme par hasard, l’affaire de l’UIMM, connue de la police et de Sarkozy depuis 2004, éclate pendant la bagarre des régimes spéciaux

     Comme par hasard, DGS a eu largement de détruire toutes les preuves

     Comme par hasard, DGS a été relaché, alors qu’un voleur de mobylette est mis en préventive

     Comme par hasard, le dernier papier de Libération ne fait pas la Une de Libération, mais est publié dans le "contre journal"

    L’UIMM, l’enquête qui va à droite

    "Des preuves existent de l’implication de l’UIMM dans certaines campagnes politiques. C’est un fait historique, explique Joseph Pinard, agrégé d’histoire, ancien député (PS), qui rappelle le soutien des industriels de la métallurgie aux réseaux de l’Institut d’histoire sociale et leurs connexions politiques. La prudence et la lenteur de l’enquête sur les fonds en liquide de l’Union des industries métallurgiques et minières s’explique aussi par ces arrière-plans politiques. Comme le rappelle Joseph Pinard, Hervé Novelli, l’actuel secrétaire d’état aux entreprises, était lui même chargé de mission à la chambre syndicale de la sidérurgie de 1976 à 1986.

    Joseph Pinard. « Des dizaines de millions d’euros en liquide sortis de l’UIMM, on sait encore peu de choses. Mais le doute a été bien vite jeté sur les syndicats. Je m’étonne que rien n’ait été signalé par les médias sur les largesses passées du syndicat patronal. Des preuves existent pourtant de son implication dans certaines campagnes politiques. C’est un fait historique. Une tradition ancienne. L’ancien président de l’UIMM, Pierre Guillen a évoqué les “dépenses de rayonnement” destinées à des bureaux d’études. En 1973, le journal l’Unité avait révélé qu’à l’occasion des élections législatives, deux millions d’affiches et trois millions d’autocollants “anti-programme commun” de la gauche avaient été financés par le syndicat patronal de la métallurgie. En 1974, c’est un faux numéro de France Matin imprimé à trois millions d’exemplaires qui annonce le rationnement qu’appliquera François Mitterrand s’il arrive au pouvoir. A l’époque, ces publications sont pour certaines conçues au siège de l’UIMM. Leur directeur de publication, Claude Harmel, n’est pas un inconnu des historiens. Il est l’un des piliers de l’Institut d’Histoire Sociale, aujourd’hui à Nanterre.
    Une véritable enquête sur l’UIMM ne saurait faire l’impasse sur cet institut – par ailleurs détenteur d’importants fonds d’archives sur l’histoire syndicale. Dès l’après-guerre, la fraction dure du patronat en particulier dans la métallurgie y joue un rôle en soutenant à sa tête d’anciens collaborateurs, condamnés à la libération : Georges Albertini, ex-bras droit de Marcel Déat au Rassemblement national Populaire, et Claude Harmel, ancien cadre de ce parti pro-nazi. »

    « Alors qu’en 1943, il s’en prenait par écrit aux “cervelles talmudiques”, Harmel se reconvertit dans le combat anticommuniste de la guerre froide dès 1949. Il fonde l’Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps), grâce à des fonds patronaux, et l’institut supérieur du travail (Ist) pour former les cadres d’entreprise à l’action antisyndicale. Le 12 décembre 2006, l’anniversaire des quarante ans de l’Aleps a été célébré dans les locaux de l’UIMM à Neuilly, en présence d’Alain Madelin, ancien ministre, et d’Hervé Novelli, alors député, mais aujourd’hui secrétaire d’Etat chargé des entreprises. Dans le compte rendu officiel de cet événement, l’on apprend que MM Madelin et Novelli, heureux de leur “long compagnonnage” avec l’Aleps ont été conquis par Claude Harmel qu’ils considèrent comme “leur père spirituel”. Il est vrai qu’Harmel, l’ancien pro-nazi, avait été choisi par les Presses Universitaires de France pour rédiger leur Que sais-je sur la CGT !

    la suite

    VOUS N’AVEZ PAS ENCORE COMPRIS QU’ON NOUS ENFUME ?

    Patrice Bardet

  • Vous n’etiez pas au courant ? Vraiment ? Les caisses de retraite non plus ? Bizarre.

  • la caisse de retraite AUDIENS, le FNAS, l’AFDAS, l’UNEDIC doivent faire l’objet d’un contrôle de la cour des compte sur leur fonctionnement .

    LE SAMUP RÉCLAME LE DÉMANTÈLEMENT DE LA CAISSE DES CONGÉS SPECTACLES.

    Suite aux dérapages constatés par la Cour des comptes et à la spoliation des salariés de la culture, le SAMUP est favorable aux propositions émises par la Cour des comptes et dénonce la responsabilité des syndicats dits représentatifs. Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC feignent d’ignorer qu’elles ont été totalement incapables d’enrayer la spirale de la spoliation des salariés culturels par la caisse des congés spectacles. La seule demande, que l’on sait formulée par ces organisations, est de les associer à la gestion, ce qui selon eux est une garantie de bon fonctionnement. Il est évident que ces organisations ont fait preuve de beaucoup de laxisme. Il n’est pas concevable que les problèmes de gestion de la caisse des congés spectacles aient à ce point échappé à ces organisations syndicales, sauf à imaginer que la caisse de retraite AUDIENS n’ait jamais fait le rapprochement des cotisations dues. Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC ont une responsabilité particulière car les ressortissants artistes et techniciens ont subi depuis des décennies cette spoliation sans que ces organisations n’attirent l’attention ou engagent une action en justice. Le SAMUP est favorable aux propositions de la Cour des comptes. Il demande que les congés payés soient directement versés par les employeurs aux salariés et réclame le démantèlement de la caisse des congés spectacles. Le même contrôle doit être exercé sur les caisses de retraite du spectacle, sur l’UNEDIC, sur l’AFDAS et sur le FNAS. Le SAMUP exige que les artistes spoliés retrouvent leurs droits.

    Le SAMUP : organisation syndicale d’artistes 3760 adhérents « contrôlé par huissier »

    Contact : François NOWAK : 06 10 17 55 63 (Secrétaire Général du SAMUP)

    • la CGT (jean voirin) était et est au courant puisqu’il siège à audiens avec ces mêmes patrons, audiens et l’afdas connaissent depuis des décennies les sommes dûes aux artistes puisqu’un pourcentage doit être reversé aux caisses de retraites et à l’afdas. La CGT veut bien être le syndicat du mécontentement mais pas jusqu’à se priver des arrangements dans la formation professionnelle et avec les caisses de retraites. Pour ces structures, il y a faute de gestion car ces sommes dûes étaient connues mais dans le cadre d’une fluidité sociale (valise de l’UIMIP) il est urgent de ne rien faire. Peut être que la cgt pourrait se porter partie civile auprès du rapport de la cour des comptes, mais la fluidité sociale ne sera plus assurée, (affaire à suivre de très près)