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"Edwy Plenel tu charries..."

Publie le jeudi 18 février 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

de Denis Robert

Lors d’une récente interview à Siné Hebdo après ma relaxe dans le procès Clearstream, à la question "Vous n’avez pas été vraiment soutenu par la presse ?", j’expliquais que les journalistes de terrain avaient été nombreux à me soutenir et que "même" Plenel était venu "me serrer la main" après ê...tre allé "trois ans plus tôt dans le bureau des juges pour m’accuser d’avoir mis son nom dans les listings". J’ajoutais "Tout le monde peut changer" comme un signe d’absolution.

Va en paix Edwy, je te pardonne. Ce passage repris par un blogueur de Mediapart a suscité un
débat sur le site du journaliste le plus moustachu de la blogosphère.

Après avoir été alerté par Google, j’y avais lu, avec un certain agacement, qu’Edwy qualifiait mes propos de "pur fantasme".
Mon naturel aimable me poussait à laisser pisser. Mais plusieurs personnes, dont certains abonnés à Mediapart, m’ont alerté
et ont voulu réagir. En vain. Plus de lien, plus de possibilité d’éclairer les abonnés du site. Voilà plus précisément ce
qu’Edwy expliquait : "Je précise à l’intention des lecteurs de bonne foi que ce propos de Denis Robert (…) est un pur fantasme de notre confrère qui parfois raisonne en romancier plutôt qu’en enquêteur. Je n’ai évidemment jamais accusé Denis Robert d’avoir mis mon nom sur les faux listings de Clearstream. Ni dans mon procès-verbal devant les juges d’instruction, ni lors de ma déposition devant le tribunal…".

Je n’avais pas envie de perdre mon temps à répondre mais plusieurs personnes se sont offusqués de cet échange et m’ont interrogés. Je sais qu’Edwy s’est félicité de ma relaxe. Je l’en remercie. C’était la moindre des choses, mais je ne voudrais pas qu’une contrevérité reste ici comme une vérité établie. Lui et moi avons peu de valeurs en commun sauf peut être une idée assez élevée de ce que doit être un journaliste. Honnêteté, rigueur, indépendance d’esprit…Je voudrais dire
ici que je crois très sincèrement que dans les raisons qui ont poussé les juges d’Huy et Pons à me mettre en examen, le témoignage d’Edwy Plenel a pesé.

Le 13 juin 2006, voilà ce qu’il est allé dire aux magistrats de la galerie financière.Question des juges : "D’après vous, pourquoi votre nom figure- t-il dans les listings Clearstream ?" Réponse d’Edwy Plenel : "Je ne peux faire que des hypothèses. Je n’ai aucun contentieux, à ma connaissance, avec les divers protagonistes de votre instruction (…) La seule personne dont le nom apparaisse comme l’un des acteurs de cette histoire, qui a toujours revendiqué un contentieux à mon endroit, est l’écrivain Denis Robert. » Plenel développe ensuite une critique délirante (selon moi) de mon livre Révélation$ à l’origine de l’affaire Clearstream.

Il ajoute "Ces listings pouvaient sembler bizarres mais à partir du moment où l’on épousait la thèse de Denis Robert sur Clearstream, on tombait dans leur piège. Le point de départ de cette affaire est hélas pour moi, une erreur journalistique."

Puis "Je ne sais pas qui a mis mon nom et je n’accuse personne. Je rappelle simplement ce contentieux avec Denis Robert, qui me semble lui aussi être passé du réel à la fiction. A chaque étape du scénario du corbeau, l’enquête initiale sur Clearstream est présente. Imad Lahoud rentre en contact avec Denis Robert, Denis Robert met en contact Florian Bourges avec Imad Lahoud et le juge Van Rumbeke tente de comprendre Clearstream en s’adressant à Denis Robert (…).

Ensuite, Plenel motivé par sa volonté d’aider les juges va faire encore plus fort. Il déplie un petit papier qu’il lit aux magistrats : « Quand, le 8 juillet 2004, Le Point accorde crédit, au point de faire sa une, aux dénonciations du corbeau, cette mise en scène est accompagnée d’un article de Denis Robert, qui affirme : "même si la méthode, un corbeau dans la finance, est limite, je crois qu’il n’y en avait pas d’autres pour qu’éclate enfin ce qui, à mes yeux, est la plus grande arnaque financière jamais racontée ». Et Plenel de lire mon papier aux magistrats.

Je le remercie d’être aller si loin dans le soutien à mes idées. En trois pages de PV, deux me sont ainsi consacrées comme vous pouvez le constater en cliquant sur ce lien.

Ce 13 juin là donc, après ne pas m’avoir dénoncé aux juges, le brave Eddy est rentré chez lui avec sûrement le sentiment du devoir accompli. Il a ainsi pu continuer son numéro de champion du journalisme sur les plateaux de Canal, au Parti Socialiste, à Marianne, dans les jupons de Dominique de Villepin. Et sur le site de Mediapart où chaque fois qu’il le peut, il nous donne une leçon de courage et de déontologie. C’est évidemment moi qui fantasme et lui qui sait ce qui est juste et bon. Si vous avez des copains à Mediapart, faites leur mes amitiés et demandez leur d’aller jeter un œil à ce vieux lien que je viens de retrouver sur le site de l’Obs.

Bien à vous.


Exclusif : ce qu’Edwy Plenel a dit aux juges

NOUVELOBS.COM | 22.06.2006 | 12:20

EXCLUSIF. Entendu le 13 juin dernier par les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, l’ancien, directeur de la rédaction du Monde, partie civile dans l’affaire, "n’accuse personne" mais met en cause Denis Robert.

Partie civile dans l’affaire, entendu le 13 juin dernier par les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, l’ancien, directeur de la rédaction du Monde "n’accuse personne" mais met en cause Denis Robert.

AUTEUR
de plusieurs livres et documentaires sur l’affaire Clearstream, ami du juge Renaud Van Rumbeke, fournisseur des listings de comptes réputés secrets à Imad Lahoud, proche du corbeau Jean-Louis Gergorin, le journaliste-écrivain Denis Robert a été entendu mercredi 21 juin et devaitt l’être à nouveau jeudi 22 juin, à titre de témoin, par les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons.
Auparavant, ceux-ci avaient recueilli, le 13 juin dernier, les déclarations d’Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde, qui s’est constitué partie civile parce que son nom figure, aux coté de 56 autres, dans les listings trafiqués de personnalités supposées détenir des comptes à l’étranger sous couvert de la chambre de compensation luxembourgeoise.

Mise en cause

Edwy Plenel s’insurge, à bon droit, que sa "mise en cause par des faussaires et des calomniateurs" ne lui aient "pas été communiquée". Plenel rappelle que cette mise en cause est intervenue en 2003, "année où j’ai fait l’objet d’attaques virulentes en tant que directeur de la rédaction du Monde". Il affirme n’avoir de contentieux avec aucun des protagonistes de l’affaire Clearstream, à l’exception de Denis Robert. S’il se contente de "faire des hypothèses", s’il assure "ne vouloir accuser personne", Plenel met clairement en cause les méthodes de cet enquêteur, que l’on retrouve à tous les stades de l’affaire, dont il est plus acteur que simple spectateur.
A le lire entre les lignes, on voit que l’ancien directeur de la rédaction du Monde, dont le nom est cité pour prendre la place de Serge July à la tête de Libération, n’exclut pas l’hypothèse que Denis Robert se soit vengé du peu de cas fait à son enquête, en 2001, par Le Monde en inscrivant ou en faisant inscrire le nom de son ancien directeur de la rédaction parmi les personnalités détenant des comptes chez Clearstream.

Traitement partial

Après L’Est républicain qui a publié jeudi matin un article sur cette audition, nous avons décidé de reproduire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration (à quelques incises près) qui est à la fois une charge contre Denis Robert et un plaidoyer pro domo pour lui-même et sa pratique du journalisme.
A la décharge de Denis Robert, on notera cependant qu’Edwy Plenel occulte, dans sa déposition, le grave contentieux qui est intervenu, en 1996, entre Jean-Luc Lagardère et Le Monde, à partir d’un traitement que le patron décédé jugeait partial lors de sa bataille avec Alcatel pour la reprise de Thomson. Contentieux exacerbé, un peu plus tard, après une manchette du Monde qui affirmait que Jean-Luc Lagardère avait été mis en examen pour "escroquerie", alors qu’il l’avait été pour "abus de biens sociaux". Il s’agissait d’une erreur, due à une mauvaise information donnée par le parquet, dont Le Monde s’était excusé. Lagardère avait alors passé l’éponge. Mais qu’en a-t-il été de Jean-Louis Gergorin, son lieutenant, qui se vivait comme un gardien du temple ? Airy Routier

(Airy Routier, journaliste au Nouvel Observateur, est l’auteur du "Complot des paranos", juin 2006, Albin Michel, consacré à l’affaire Clearstream).

LA DÉPOSITION D’EDWY PLENEL

Question des juges d’Huy et Pons : "D’après vous, pourquoi votre nom figure-t-il dans les listings Clearstream ?"

Réponse d’Edwy Plenel : "Je ne peux faire que des hypothèses. Je n’ai aucun contentieux, à ma connaissance, avec les divers protagonistes de votre instruction. Je ne connais pas personnellement le général Rondot, je connais encore moins Imad Lahoud et Florian Bourges dont j’ai appris l’existence par votre information judiciaire. Je connais Jean-Louis Gergorin que j’ai rencontré à sa demande trois ou quatre fois entre 2001 et 2004 (…). Aucun de ces rendez-vous n’a eu pour moi de sens particulier sauf après le décès brusque de Jean-Luc Lagardère, début 2003. A l’automne 2003, M. Gergorin, qui donc me rencontrait en tant que directeur de la rédaction du journal Le Monde, m’a expliqué, comme il semble l’avoir fait à beaucoup d’autres, ses certitudes sur le décès de Jean-Luc Lagardère. En l’occurrence, le scénario était le suivant : Jean-Luc Lagardère aurait été assassiné par la mafia ukrainienne et biélorusse issue du KGB sur ordre d’Alain Gomez, le PDG de (…) Thomson. A l’appui de ses dires, M. Gergorin me remit la photocopie d’un ouvrage où étaient décrites les armes secrètes du KGB, notamment une arme indécelable ayant un effet désastreux et foudroyant sur le cerveau. Après l’avoir écouté, j’ai, comme je l’ai toujours fait, respecté les procédures de ma profession et de ma fonction. La profession, cela signifie vérifier, et la fonction, cela signifiait transmettre ces allégations à un journaliste de la rédaction du Monde, Fabrice Lhomme, en toute loyauté. Après avoir enquêté, Fabrice Lhomme est rapidement revenu vers moi en me disant, comme je m’y attendais, que tout cela ne tenait pas debout. J’ai le souvenir d’avoir revu ou eu M. Gergorin au téléphone et nous en sommes restés là (…).

La seule personne dont le nom apparaisse comme l’un des acteurs de cette histoire, qui a toujours revendiqué un contentieux à mon endroit, est l’écrivain Denis Robert. En février 2001, qui est la vraie date où démarre, selon moi, l’histoire que vous êtes chargé de tirer au clair, Denis Robert et son éditeur, Laurent Beccaria aux éditions Les Arènes, s’apprêtent à lancer "Révélations", le livre censé lancer l’affaire Clearstream. La réputation d’indépendance qui je crois est la mienne et qui était aussi celle du journal que je dirigeais, fait que, dans la plus grande confidentialité, il m’a été proposé de publier les bonnes feuilles de ce livre. J’ai donné mon accord de principe sous réserve d’une lecture de l’ouvrage avant toute décision. J’ai lu moi-même le livre, cosigné avec Ernest Backes, et je suis sorti de cette lecture avec trois impressions.
Premièrement, le sentiment d’avoir affaire à un genre littéraire assez éloigné d’une enquête rigoureuse où l’auteur devenait en quelque sorte le héros de son histoire.
Deuxièmement, la conviction qu’aucune des principales accusations contre Clearstream n’était démontrée (…).
Troisièmement, mon trouble devant ce qui m’a tout de suite semblé une invraisemblance, l’affirmation (…) que la DGSE, les services secrets français, détenaient sous le code 39093, un compte non publié à Clearstream. Mon réflexe prosaïque d’enquêteur étant que si la DGSE masquait des opérations opaques sous couvert de la Banque de France chez Clearstream, elle aurait appelé son compte d’un quelconque pseudonyme. Le lendemain, j’ai demandé à une excellente journaliste (…) Sophie Fay, à la fois de lire le livre dans l’hypothèse où elle serait au contraire convaincue du sérieux de cette enquête et d’autre part de vérifier ce point précis du compte DGSE sous couvert de la banque de France. Une heure après, elle revenait vers moi ayant procédé à cette vérification élémentaire et m’expliquait avoir eu au téléphone le responsable de ce compte qui n’était autre que le chargé de la direction générale des services étrangers de la Banque de France. Dès lors, j’ai décidé de ne pas publier les bonnes feuilles de ce livre (…). Ma position est qu’il ne suffit pas d’avoir politiquement raison pour avoir journalistiquement raison. La dénonciation de la corruption de flux financiers opaques ou des paradis fiscaux ne peut s’appuyer sur des enquêtes fantaisistes. Bref, depuis 2001, j’ai toujours dit, mais sans doute n’ai-je pas été assez entendu, qu’il n’y avait pas d’affaire Clearstream. Ce que nous ne pouvons ni prouver ni recouper ni sourcer de façon honnête, loyale et transparente, n’existe pas dans notre métier. Il y a peut-être eu des choses répréhensibles dans l’histoire de cette chambre de compensation, mais ce peut-être suffit à dire que nous ne pouvons en faire une information.
Depuis cette date, Denis Robert considère que par mon intermédiaire, Le Monde a étouffé l’affaire des affaires, le scandale des scandales. L’ensemble de la presse internationale de qualité et de référence, notamment la presse spécialisée sur les questions financières, est arrivée à la même conclusion que moi (…). En revanche, une bonne partie des médias français ont accordé du crédit, de bonne foi, tout comme probablement Denis Robert et son éditeur lui-même à cette histoire.
L’affaire Clearstream a pris consistance dans les colonnes des quotidiens, sauf Le Mond, des hebdomadaires, de la télévision, notamment Canal Plus à travers deux documentaires, le deuxième –et ce n’est pas indifférent à la chronologie de votre dossier– en février 2003, ainsi qu’à l’Assemblée nationale dans le cadre de la mission contre le blanchiment animée par Vincent Peillon et Arnaud Montebourg (…). Pour que des personnes censées respectables, responsables, accordent du crédit à ces listings incohérents, à des scénarios impossibles, il fallait qu’ils soient convaincus de la solidité des soupçons sur Clearstream. C’est d’ailleurs ce qui explique à mes yeux l’attitude du juge Van Ruymbeke. Ces listings pouvaient sembler bizarres mais à partir du moment où l’on épousait la thèse de Denis Robert sur Clearstream, on tombait dans leur piège.

Le point de départ de cette affaire est hélas pour moi, une erreur journalistique. La finance mondiale ne fonctionne pas comme une théorie du complot avec un lieu unique de blanchiment où l’ensemble de l’argent douteux transiterait. Or c’est bien ce que ce listing et les CD Rom ont tenté d’établir en mêlant tous les univers supposés de la corruption et de la puissance.
Je ne sais pas qui a mis mon nom et je n’accuse personne. Je rappelle simplement ce contentieux avec Denis Robert, qui me semble lui aussi être passé du réel à la fiction. A chaque étape du scénario du corbeau, l’enquête initiale sur Clearstream est présente. Imad Lahoud rentre en contact avec Denis Robert, Denis Robert met en contact Florian Bourges avec Imad Lahoud et le juge Van Rumbeke tente de comprendre Clearstream en s’adressant à Denis Robert (…). Il ne faudrait pas oublier que ma profession, le journalisme, a sa part de responsabilité. Quand, le 8 juillet 2004, Le Point accorde crédit, au point de faire sa une, aux dénonciations du corbeau, cette mise en scène est accompagnée d’un article de Denis Robert, qui affirme : "même si la méthode, un corbeau dans la finance, est limite, je crois qu’il n’y en avait pas d’autres pour qu’éclate enfin ce qui, à mes yeux, est la plus grande arnaque financière jamais racontée (…). Si on laisse les juges faire leur travail, et si le corbeau reste vivant et actif, les révélations vont pleuvoir et le scandale irrémédiablement enfler. Car si Clearstream est la banque des banques, l’affaire Clearstream est bien l’affaire des affaires…"
Le même jour, sur le site nouvelobs.com, l’écrivain déclarait : "Oui, je pense que ces lettres viennent du même auteur et à mon sens elles ne contiennent pas d’erreurs. Je crois que les dénonciations du corbeau tiennent la route mais l’affaire est tellement touffue que ça va être un vrai marathon pour tout démêler. Les réactions que les lettres provoquent chez les personnes citées ne font que renforcer ma conviction. Je pense d’ailleurs que le corbeau continuera à alimenter le juge".
Ce qu’à ce stade j’ai compris de ce dossier, c’est qu’il y a probablement un faussaire qui, par un simple ’couper-coller’, introduit des comptes fantaisistes dans les listings existants. Et ce faussaire rassemble les obsessions de tous ceux avec qui il est en relation. La guerre entre les patrons de l’aéronautique, la théorie Clearstream, les règlements de comptes internes à la DGSE et les ennemis supposés des uns et des autres (…)."

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...



Bellaciao a retrouve dans le cache google la réponse de Plenel, effectivement Denis ne raconte pas des histoire, l’article "Denis Robert évoque Edwy Plenel dans Siné-hebdo" écrit par Boddisatva et tous ces commentaires ont été efface du site Mediapart...


La réponse de Edwy Plenel a Boddisatva :

Interview de Denis Robert par Anne Steiger dans "Siné-hebdo" du 3 février (page 3).

On rappellera que Denis Robert a été relaxé dans l’affaire dite Clearstream (même si la presse subventionnée préfère quant à elle parler de la relaxe de Dominique de Villepin).

Dernière question : Plus largement, vous n’aviez pas été vraiment soutenu par la presse ?

Denis Robert : Beaucoup de journalistes de terrain me soutiennent. Depuis deux jours, je n’arrive plus à lire mon courrier tellement il y en a. Même Edwy Plenel est venu me serrer la main. Trois ans plus tôt, il était dans le bureau des juges pour m’accuser d’avoir mis son nom dans les listings. Tout le monde peut changer.

Comme souvent notre ami Boddisatva, ex-Beber999, déjà vieil habitué du Club de Mediapart, s’empresse de relayer ce qui pourrait semer la discorde et ou le discrédit. Le Net ayant une longue mémoire, je ne voudrais pas qu’une contre-vérité reste ici comme s’il s’agissait d’une vérité établie.

Je précise donc à l’intention des lecteurs de bonne foi que ce propos de Denis Robert, à l’exception du fait que je lui ai serré la main comme je l’avais déjà fait à quelques reprises durant les audiences, est un pur fantasme de notre confrère qui parfois raisonne en romancier plutôt qu’en enquêteur.

Je n’ai évidemment jamais accusé Denis Robert d’avoir mis mon nom sur les faux listings de Clearstream. Ni dans mon procès-verbal devant les juges d’instruction, ni lors de ma déposition devant le tribunal. J’ai simplement expliqué, comme toujours, le différend professionnel qui nous a opposé sur la solidité informative de la première affaire Clearstream. En revanche, chacun sait qu’en tant que partie civile, j’ai, dès le premier jour, été solidaire de Denis Robert, estimant qu’il ne devait pas être condamné : il n’avait fait que son travail de journaliste, même si j’estime, professionnellement, que ce ne fut pas du très bon travail.

Pour encore plus de clarté, on peut relire mon billet de blog à l’ouverture du procès ou ce que j’ai écrit, il y a quelques années, dans le quotidien belge Le Soir qui a donné lieu à une réponse de Denis Robert, suivie de ma propre mise au point.

07/02/2010 18:49 Par Edwy Plenel

http://209.85.229.132/search?q=cach...

Messages

  • Mr Plenel pousse le bouchon un peu loin ! Je ne vois pas l’intérêt d’une telle hypocrisie !
    Je connais un peu la méthode flic , si je leur dit que mon voisin est rentré très tard un soir de cambriolage , mais que j’ajoute qu’il est très gentil et serviable ! Dans la forme , je ne l’ai pas dénoncé ! Mais dans les faits , je suis sur que dans l’heure suivante les flics seront chez lui ! afin de savoir ce qu’il foutait si tard dehors !
    Alors , j’invite ce mr Plenel à laisser de côté sa bonne conscience et faire profil bas.
    Nous lecteurs , nous ne sommes pas tombé de la dernière pluie.

  • << Lui et moi avons peu de valeurs en commun sauf peut être une idée assez élevée de ce que doit être un journaliste. >>

    Cher Denis Robert,

    Lui et vous n’avez jamais eu cette valeur là en commun.

    Prenez soin de votre vie. Elle dépend avant tout de votre lucidité, et de celle des êtres à qui vous accordez votre confiance.