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Eric Besson schizophrène ?

Publie le vendredi 27 avril 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

de Arnaud Mouillard

Eric Besson, député de la Drôme, maire de Donzère, ancien secrétaire national du Parti socialiste à l’économie et à la fiscalité jusqu’à sa démission le 21 février dernier, a annoncé qu’il soutenait Nicolas Sarkozy. En janvier, il avait pourtant écrit un réquisitoire à charge contre le candidat de l’UMP : "Inquiétantes ruptures de Nicolas Sarkozy" puis, après sa démission du PS, il a sorti un livre à charge contre Ségolène Royal intitulé : "Qui connaît madame Royal ?". Eric Besson est-il schizophrène ? Ou bien simplement un opportuniste qui tente de se faire une place auprès du candidat de droite, candidat qu’il critiquait fortement il y a encore quelques mois ?

Au meeting de Nicolas Sarkozy à Dijon le 23 avril dernier, Eric Besson, qui était encore il y a deux mois le conseiller économique de la campagne de Ségolène Royal, s’est exprimé en dénonçant la stratégie du Parti socialiste qui n’est basée selon lui que sur une tentative de diabolisation de Nicolas Sarkozy en raison de leurs faibles chances de gagner sur le projet et les idées de leur candidate.

Mais quelle crédibilité a Eric Besson aujourd’hui ? En effet, après avoir signé un document accusant les "inquiétantes ruptures de Nicolas Sarkozy", il retourne sa veste et soutient maintenant le partisan de cette rupture qu’il condamnait il y a peu. Dans son argumentaire "L’inquiétante rupture de Nicolas Sarkozy" qu’il a coordonné pour le Parti socialiste contre son désormais favori, il se demandait : "La France est-elle prête à voter en 2007 pour un néoconservateur américain à passeport français ?". (Dans son dernier livre "Qui connaît Madame Royal ?", il dit regretter cette phrase.).

Vidéo des inquiétant ruptures de M.Sarkozy :

Rappelons-nous ainsi ce que M.Besson écrivait en janvier sur Nicolas Sarkozy :

"L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. Son énergie, son culot, son aplomb, son ambition, sa soif inextinguible de reconnaissance sociale et de pouvoir, sa résistance à l’adversité sont légendaires. Son supposé "parler vrai", son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un bon client pour les médias audiovisuels."

"Ce "Sarko-show" est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir être jugé sur ses résultats n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’Economie et des Finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants."

"Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas. Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué. En cas de nécessité, si provocation et écran de fumée ne suffisent pas, Nicolas Sarkozy actionne le parachute de secours, celui de la défausse. Car celui qui se décrit comme un pieux catholique n’aime rien tant que battre sa coulpe sur la poitrine des autres : il n’est, par essence, jamais responsable. Ses erreurs, ses échecs ? C’est toujours la faute des autres."

"À George W. Bush, Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté d’emprunter les slogans ou la mise en scène (ah ! cette intronisation du président de l’UMP avec un décor calqué sur celui de la campagne de Bush...). Il lui a pris la méthode : parler des problèmes des gens, à défaut d’avoir la moindre idée de la façon de les résoudre. Se servir des mots pour prétendre panser les maux. Décrire ce que l’on est incapable de guérir. Diagnostic claironné ..., inefficacité à moitié pardonnée".

Vidéo du ralliement de Besson à Sarkozy :

Et maintenant on change de camp et on publie un livre avec beaucoup de pub autour contre la candidate qu’il soutenait il y a peu (c’est amusant de voir que le livre d’Azouz Begag, l’ancien ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances et désormais soutien de François Bayou, dans lequel il critiquait durement Sarkozy, n’ait pas eu le même écho médiatique). Ainsi, dans son livre Qui connaît Madame Royal ?, Eric Besson annonce qu’il ne votera pour la candidate du PS "ni au premier ni au second tour de l’élection, sauf si elle était opposée à Le Pen". (...) Pourtant jusqu’à ma démission, j’ai été un artisan loyal de sa campagne, je me forçais à avancer en dépit de ce que je constatais, j’ai vu la brutalité, j’ai vu l’impréparation. La désinvolture. J’ai vu la démagogie."

L’ancien membre du PS accuse également Mme Royal de "populisme". En effet, il estime que trop de ses propositions vont dans le sens des bas instincts du peuple. "Elle joue de sa victimisation, elle instrumentalise le féminisme, les souffrances des femmes et celles des exclus pour asseoir son pouvoir." (...) "J’ai compris, un peu tard, après avoir fait plus d’une douzaine d’articles à Désirs d’avenir sans jamais de réponse que la démocratie à la Ségolène n’était qu’une mascarade. Elle promeut une démocratie participative qui n’est que mascarade. Seule sa propre gloire la motive. Elle use et abuse de démagogie (...) Finalement, avec Ségolène, nous avons une candidate qui dit à chacun ce qu’il veut entendre. (...) C’était énormément de travail, le mien et celui de dizaines d’experts bénévoles (...). Mais j’ai compris que ce travail ne servirait à rien (...)."

Après ce rappel des faits, je précise que je ne critique pas Eric Besson sur le fait qu’il n’apprécie pas Ségolène Royal et qu’il ait écrit un livre à charge contre elle, mais je lui reproche qu’après avoir fait un document à charge très dur envers Sarkozy en janvier, il se rallie à lui en disant qu’il est le meilleur candidat à ses yeux. Ainsi, je pense que l’ancien dirigeant socialiste n’a vraiment pas beaucoup de crédibilité.

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Messages

  • Le Parti Socialiste n’est plus qu’un appareil. On y fait carrière comme ailleurs ...
    ... ailleurs à l’UMP par exemple !

  • la traitrise a desormais un nom....ce n’est plus judas.c’est eric besson.il faudra dire dorenavant "tu es un eric besson" et non plus" tu es un judas".je peu comprendre une mesentente,une facherie.je peu comprendre que sur le coup de la colere il s’en aille...mais de la a rallier le camp "ennemi"...et j’aurai eté tout autant choqué si un proche de sarkozy aurai fait le chemin inverse..mr besson la haine vous rend "petit"...que croyez vous qu’il vous arrivera une fois la mediatisation de votre trahison retombée...vous irez tout droit au placard,car les amis de sarkozy ne laisseront pas un arriviste prendre ne serais ce qu’une miette de leurs gateaux...j’espere que pour votre femme ,qu a la moindre petite dispute vous ne la trahirez pas de cette façon !

  • Et si tout cela était prévus de longue date ? Comment peut on écrire sur le candidat adverse et en l’espace d’un mois, aller le rejoindre ?

  • Quel Gâchi !!!!!

    La gauche locale dromoise avait fondée un immense espoir sur Mr Besson. Le "local" était probablement trop petit pour Mr Besson. Je pense qu’ a plus beaucoup de personne à gauche prête à le soutenir même pour une élection locale, à moins que...................ça ne soit avec l’étiquette UMP !

    Voilà un homme qui a réussi l’exploit de commencer la campagne dans un camp en rédigeant un brulôt sur le candidat d’en face et qui la termine, sans aucun scrupule, dans l’autre camp. Reconnaissons lui une certaine constance dans la méthode, sans vergogne ,il rédige un brulôt contre le candidat qu’il soutenait au départ. A l’image des éoliennes de Donzère qu’il a fait installer, c’est la girouette la plus rapide jamais rencontrée en de pareille circonstance.

    Quel crédit accorder à ce monsieur ? quel ridicule ! il faut une sacré dose de haine et de rancoeur pour ne plus se contrôler de cette manière, pauvre monsieur Besson, on vous aimez bien ici vers Montélimar !

  • tout ce que l’on pourra dire sur ce traitre n’est jamais assez fort ;c’est une honte de changer de fusil d’épaule de cette façon
    il s’est ridiculisé ;il n’aura rien du gateau .si ce n’est pour laver les verres
    MME ROYAL restera celle qui a tenu téte a la droite et MR BESSON ne pourra jamais l’atteindre
    et le verrA peut étre au FN ou l’UDF a qui le tour ?