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Eva chier : le projet de Martine Aubry pour 2007
Publie le mercredi 8 mars 2006 par Open-Publishing21 commentaires

de Placo
L’ "entrée dans la vie active", plutôt crever Quand certain-e-s veulent nous cantonner à la lutte contre le CPE (et la loi sur l’égalité des chances) sous prétexte de "massifier le mouvement" et de préserver une pseudo-unité... Quand certain-e-s ne jurent que par le CDI sans penser une seconde à ce qu’est le travail salarié... Quand certain-e-s bureaucratie syndicales ou politiques souhaitent se racheter une légitimité politique en se la jouant "rebelles" et demandent "un emploi stable pour tous" Nous avons envie de rire ou de pleurer.
Mais quand Martine Aubry présente son projet EVA pour la présidentielle de 2007, nous voyons poindre les fausses alternatives qui risquent de se multiplier dans les prochaines semaines. Eva ne vient pas d’une officine managériale, Eva signifie "Entrée dans la vie active" et, est censée tou-te-s nous faire rêver. Martine Aubry l’a présenté le 3 mars 2006 à Lille. Paul Quinio en a exposé la trame dans Libération. Un nouveau combat se profile
Issu d’un véritable « brainstorming entre éléphants socialistes » selon Libé, Eva est une belle saloperie. Le MJS et l’Unef jubilent : l’ « Allocation d’autonomie » c’était leur idée, une idée qu’elle est bien. Eva propose un "droit" : une allocation versée aux 18-25 ans qu’illes soient chômeur-se-, étudiant-e-s ou précaire-s...Pour tou-te-s ceux-celles qui souhaitaient une extension du RMI aux moins de 25 ans, cela peut apparaître pas mal. Premier bémol : la thune versée « pourrait varier en fonction de l’âge, du revenu des parents ou de la situation du jeune concerné (en cours de formation, au chômage, employé à temps partiel, emploi à temps plein mais peu rémunéré...) ». « Universelle » en principe mais sélective en réalité, cette alloc remplacerait celles qui existent (bourses, APL...).
« Autonomie financière » contre intégration forcée
« Autonomie ». Quand ce mot est prononcé par un membre du PS, on peut être sûr qu’il s’agit de l’autonomie financière, pas celle qui nous intéresse : la possibilité de décider de nos vies individuellement et collectivement, possibilité qui passe par un refus du monde qu’on nous propose et de évidences qu’il porte en lui. Parmi celles-ci : l’intégration à tout prix et l’insertion par le travail salarié. « Qui dit droits dit devoirs », cette maxime que l’on aime rappeler tant à gauche qu’à droite pour mieux multiplier les seconds, Martine Aubry la reprend dans son projet.
Dans Libération on peut ainsi lire que le « jeune indemnisé » aura l’ « obligation de suivre une formation » et devra montrer qu’il est en « recherche d’insertion ». Ensuite elle appelle, comme la droite, l’instauration d’un « service civil obligatoire ».
Tout d’abord nous devons nous demander quelles « formations » seront proposées, pour quels types de boulot et quel est le but de ces formations. Aujourd’hui, aux dires mêmes des agents de l’Anpe, les formations proposées à ceux qui sont peu ou pas diplômés ne sont pas contrôlés (celles et ceux qui sont « formé-e-s » se retrouvent ainsi généralement à effectuer le sale boulot pour des patrons peu scrupuleux) ; quand il y a réelle formation, celle-ci ne s’applique souvent qu’à un poste donné et ne peut être "valorisée" ailleurs ; enfin et surtout, ces formations ne visent qu’à occuper le jeune : elles ne débouchent sur rien, elles permettent seulement d’afficher des « chiffres positifs » en matière de chômage.
Occuper les jeunes, les occuper à tout prix.
L’inactivité est prise en chasse, elle pousse au vice...n’est-ce pas ce que sous-entend l’obligation de « recherche d’insertion » du projet Eva ?
Déjà les chômeur-se-s sont traqué-e-s : au bout de trois mois de chômage, illes doivent pointer tous les mois et prouver qu’ils sont dans une démarche de « recherche active d’emplois ». S’illes ne le font, illes ont toutes les chances d’être radié-e-s des listes et ne plus avoir droit à leurs allocations chômage. [[Tout est fait pour culpabiliser les chômeur-se-s, coupables de ne pas savoir s’adapter, de ne pas bien présenter, de ne pas être mobile, de ne pas être dynamique...coupables finalement d’être chômeur-se-s dans un monde où tout est censé passer par le travail. Les « jeunes de banlieues » brûlent des voitures... au boulot ! et peu importe lequel, ça leur apprendra la vie. A droite comme à gauche, le travail (salarié) est la solution. Comme si les boulots de merdes et l’exploitation la plus brute pouvaient être désirable. Comme si « s’insérer » signifiait se libérer ou, tout du moins, vivre décemment. Prouver que l’on est en « démarche d’insertion » reviendra à montrer que l’on accepte de se soumettre aux règles de ce monde. L’Etat jouera le rôle du garant de cette assujettissement : avec l’ « allocation d’autonomie » d’Eva, il détiendra les clefs de notre survie.
« Flexécuriformation »
Eva est, selon Martine Aubry « le premier étage de la fusée » de la future « réforme du statut de l’actif » que proposera le PS en 2007. Dans un meilleur des mondes du travail, le PS souhaite éradiquer le chômage et créer un « parcours professionnel sécurisée » qui combinera travail flexible, allocations entre les contrats et formation. Le PS, comme la CGT, ne jurent plus que par la flexecurité : « Tu as fini ton contrat ! Pas de problèmes...tu fais une formation obligatoire et tu reviens plus compétitif sur le marché du travail...Finis de faire la gueule parce que t’es au chômage...un boulot t’attend si tu en veux un peu !... ». Les têtes de la CGT et du PS s’accordent sur la nécessité pour chacun de se calibrer, se recalibrer sans cesse pour pouvoir continuer à se vendre sur le marché du travail. Comme s’illes ne savaient pas ou ne voulaient pas savoir ce qu’était le travail ou l’exploitation. Comme si la sécurité faisait tout. Comme si la précarité était le seul problème.
Dépasser la précarité, attaquer l’insertion forcée et le salariat
Martine Aubry, pour vanter son projet, affirme que « c’est l’inverse absolu du CPE » qui précarise et « insécurise ». Que le CPE facilite les licenciements, tout le monde est d’accord ; mais s’en tenir au problème de la précarité c’est oublier la réalité du travail, les prix physique et psychique d’une productivité accrue, c’est oublier ce qu’est le salariat, ce don de soi contre salaire, cette aliénation fondamentale et c’est, finalement, risquer de laisser le champ libre —une fois le CPE retiré, si toutefois cela arrive - à des projets comme EVA qui « sécurise » pour que chacun puisse s’intégrer à la machine capitaliste. A lire les forums anti-cpe des MJS, seule la « réalité » de l’économie compte, pas le vécu, ni les aspirations. Ils clament « Nous ne sommes pas des esclaves » tout en pensant que le CDI ou la flexecurité représentent la panacée. Les chaînes du travail moderne sont-elles si finement intégrées qu’elles ne se voient plus ?
placo
Post scriptum : j’ai peur de me planter quant au "service civil obligatoire", je n’en connais pas exactement le contenu. D’après ce que j’en sais, les associations, entreprises (ou l’Etat) qui "accueilleront" les jeunes seronnt censer leur apporter des notions de "civisme" et le respect des "devoirs"...Toute un programme pour enrôler de force la jeunesse...
L’article de libé Eva la dernière du PS pour rassurer les jeunes. http://www.liberation.com/page.php?Article=364106
forum des MJS pour le plaisir des économistes http://mjs54.canalblog.com/archives/2006/03/03/1459442.html#comments
Que partout l’on parle et discute de ce que l’on veut pour nos vies.
Soyons concret-e-s, leur réalité est abstraite
Messages
1. > Eva chier : le projet de Martine Aubry pour 2007, 8 mars 2006, 12:05
LIbération de ROTSCHILD et de JULY , ORGANE DU SOCIAL-LIBÉRALISME. Aubry héritière comblée d’un EUROCRATE MÊME PAS DE GÔCHE ,allons nous confier notre sort entre les mains de cette oligarchie ?
2. > Eva te baiser : le projet de Martine Aubry pour 2007, 8 mars 2006, 12:06
Mais Placo, personne ne te force à travailler comme salarié, à prendre un CDI, un CPE ou te faire baiser bientôt par EVA...
comme tu le dis, le travail salarié est une aliénation fondamentale et en plus ça fatigue (car il faut se lever le matin).
et comme le disait (à peu près) le grand Blaise (Pascal) : "le malheur de l’homme provient qu’il est incapable de rester seul dans sa chambre sans rien faire..."
les solutions :
1- t’installer à ton compte (et pourquoi pas à ton tour, connaître le bonheur de faire bosser et d’ exploiter les petites gens)
2- vivre de rentes, de SICAV, d’héritages...
3- prendre l’argent des autres : braquage, traffics, enlèvements/rançons, prostitutions, la bourse, la mendicité, le racket, vivre avec les minima sociaux....
tu vois notre monde te laisse le choix, ne te polarise pas que sur le seul salariat
1. le mythe du "choix", 8 mars 2006, 12:44
Tu me parles de "choix" mais je n’en vois pas...
Je ne serais ni rentier, ni entrepreneur, ni braqueur...ces choix sont absurdes ; ils montrent à quel point l’absence d’extérieur (ou d’alternative) est une réalité dans notre société, à quel point la dignité est difficile à atteindre...
"Personne ne te force" mais pourtant tout le monde s’y dirige bon an mal an, en mettant ses rêves en bernes...
Je ne veux pas une solution pour moi, mais que l’on vise des solutions pour tou-te-s dans lesquelles le capitalisme n’a pas prise...
Sur le choix : Disons qu’on a le choix entre X, Y et Z, est-ce nous qui déterminons le nombre d’éléments parmi lesquels nous devons choisir ? Non, ces élèments nous sont imposés au fur et à mesure que se dessinent nos vies...Nous faisons des choix mais entre un nombre limité de solutions...tel est le problème...
placo
2. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 14:52
Il existe aujourd’hui de nombreuses façons de travailler mais les pouvoirs publics ne les mettent pas en avant. Ca s’appelle en terme générique la coopération (création de coopérative) de nombreuses structures de soutien existent (voir guide pratique alter éco : entreprendre autrement).
Tu sembles un peu mépriser le travailleur. Que certains vivent comme une aliénation leur salariat je veux bien te croire, mais il existe des gens passionnés par leur travail qui effectivement seraient plus rassurés par une sécurisation de l’emploi (pas de la manière proposée c’est sur).Il faut parfois savoir sortir du schéma travailleur exploité / patron exploiteur. A toi de te donner les moyens de concilier le travail salarié et tes idéaux. Notamment, ne rien foutre du tout exige de se démerder pour bouffer notamment, c’est le serpent qui se mord la queue. Je pense qu’il serait necessaire de repenser le partage des richesses mais aussi de repenser leur création. C’est à dire que ce sont les salariés (benéficiaires de l’utilisation des produits) qui doivent décider des volumes et de la valeur de leur production, par exemple.
Maxime
3. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 15:26
"Nous faisons des choix mais entre un nombre limité de solutions...tel est le problème..."
placo
Une solution : le socialisme. Mais pas celui des traitres.
4. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 15:38
Maxime, je n’ai aucun mépris pour les travailleurs (bien au contraire je pense aux souffrances vécus par nombre d’entre eux...) et je sais bien que nombre de personnes se passionnent pour leurs boulots. La "sécurisation" telle qu’elle est avancée aujourd’hui ne par le que de formation en période de non-emploi...pourquoi les organisations qui la prônent n’envisagent pas des congés de longue durée (d’un an ou plus) pris au cours de la vie active sans obligation de formation ? Pourquoi ne cherchent-elles qu’à "mobiliser" pour l’économie ? Que les individuEs puissent s’épanouir sans travailler ou chercher à travailler reste un point aveugle.
Or valoriser un tel épanouissement permettrait de lutter pratiquement contre la culpabilisation et le flicage des chômeur-se-s et autres non-intégré-e-s, d’éviter leur repli sur soi, leur sentiment d’être inutile, de ne rien valoir aux yeux de la société...C’est la société qui doit changer, ce sont nos façons de vivre...le prix de l’adaptation au capitalisme est trop élevé...
J’ai un copain qui compte monter une Société coopérative d’édition...ça nous permettre peut-être de bouffer...D’autres vivent en squats et font des récup’ sur les marchés...pour eux peu ou pas besoin d’argent...Si nous pouvions être nombreux-ses à nous organiser ainsi, si nous étions capable de nous lier et de développer d’autres formes de vie à plus large échelle...organiser l’autonomie...alors je suivrai
A la fin tu évoques du bout des lèvres l’autogestion, ce gros mot, qui apparaît plus que jamais abstrait , est pourtant un domaine de réflexion intéressant à faire apparaître plus que jamais aujourd’hui.
Enfin les boulots dans lesquels les gens s’épanouissent peuvent être parfois destructeur pour la société dans son ensemble (publicitaires, dirigeants...profs ?...éducateurs-flics...) : il est nécessaire de mettre en avant la fonction de certains boulots "passionnants".
Que voulons-nous ?
5. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 16:06
"Enfin les boulots dans lesquels les gens s’épanouissent peuvent être parfois destructeur pour la société dans son ensemble (publicitaires, dirigeants...profs"
Le professeur que je suis aimerait comprendre en quoi ma profession pourrait être destructrice pour la société.
Aurez-vous la courteoisie de me l’expliquer ?
6. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 18:14
Le professeur suit des programmes qui lui sont dictés par une autorité supérieure non ? ... La liberté de déroger à ces programmes est toute relative, lorsque l’on voit les livres d’histoire pour collèges et lycées on est en droit de se dire qu’il y a problème...non ? L’école socialise et forme les élèves, les futurs citoyens dociles...Ces derniers temps l’esprit critique est systématiquement stigmatisé comme "politique"...C’estassez effrayant...A ce titre on peut penser comme Placo le fait que votre profession peut s’avérer nocive à l’ensemble de la société en piégeant l’individu dans un système de pensée... Ce même systême de pensée qui amène des étudiants "de gauche" a s’opposer aux blocages des universités...prétextant la liberté d’aller en coursou pire le refus d’être pris en otages... Aux secours...................... Au passage je me reconnais complètement dans ton texte Placo
7. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 19:14
A entendre les discours de certains, on se croirait revevus 50 ans en arrière. Un vocabulaire éculé des idées du même tonneau. Et toujours non à tout.
Ces gens là se complaisent dans des oppositions systématiques. Ils n’ont pas encore compris que leurs idées n’auront jamais de prise dans une société qui, quoiqu’ils en pensent devient de plus en plus prospère même s’il ya des gens malheureux.
8. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 19:15
Autorité supérieure ?
Non. Programmes officiels. Et les enseignants ont, contrairement à la plupart des autres professions une autonomie intellectuelle très large ; les programmes sont une chose, la manière de les traiter une autre. Si nous pratiquons de manière scientifique, notre carrière peut souffrir de représailles, mais le licenciement est évité.
Il y a dans toutes les professions une majorité de gens soumis à l’ordre établi. Il y en a moins dans l’enseignement qu’ailleurs. Beaucoup moins que dans le privé.
Cela n’est pas dû à une quelconque grandeur d’âme, mais à une Statut, le Statut de la Fonction publique, qui nous préserve assez bien des attaques des notables locaux.
Libre à tous ceux qui ne comprennent pas comment fonctionne l’Education nationale d’apprécier le dénigrement anti- "profs" de placo. Mais il serait pertinent qu’ils évitent de se glorifier avec leur "esprit critique"’.
9. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 20:25
"Que les individuEs puissent s’épanouir sans travailler ou chercher à travailler reste un point aveugle."
mais tu as parfaitement le droit de ne rien foutre et de t’"epanouir" ainsi !
personne ne te force à travailler , vis libre et d’amour et d’eau fraiche . Les choix de vie individuel de chacun sont tous respectables , mais il ne faut rien demander alors à la societé , l’eloge de la paresse a pour corollaire l’esprit de responsabilité , vis seul , mais ne demandes pas à ceux qui bossent pour bouffer , de partager tes idées , ni de payer par leur travail , ton refus du travail .
claude de toulouse .
10. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 21:33
En dénonçant ainsi les prof en bloc, Placo, tu fais le jeu de la droite. Prof = mauvais, feignant, pas bô ! ils disent.
Alors que les prof sont la plupart du temps des gens passionnés par leur métier, rigoureux et lucides.
Comme le monsieur ci dessus.
Il fraudrait penser à grandir un peu dans ta tête, Placo. Même si t’en a connu des méchants, y’en a des biens...
Francesca
11. > le mythe du "choix", 8 mars 2006, 21:57
Si j’ai bien lu, Placo n’a pas stigmatisé les profs, mais les programmes.
Or ces derniers sont affligeants, surtout dans les matières scientifiques : des notions indispensables sont totalement éludées et le résultat est un ensemble totalement incohérent.
De plus, par exemple en SVT, beaucoup trop de notions sont abordées, mais seulement survolées. Si ces notions étaient vraiment étudiées dans le détail, les bacheliers seraient docteurs en biologie, mais vu comme cela est traité - le plus souvent par des enseignants qui ne maîtrisent pas le sujet parce qu’ils sont eux-mêmes VICTIMES d’un système ABSURDE - les lycéens entrent en fac en n’ayant STRICTEMENT rien compris.
Il serait temps qu’à gauche on prenne conscience de l’état dramatique de notre enseignement, mais visiblement on pratique la politique de l’autruche et je ne manque pas d’être censuré lorsque j’aborde la question.
En sera-t-il de même cette fois encore ?
12. > le mythe du "choix", 9 mars 2006, 02:06
> le mythe du "choix"
8 mars 2006 - 21h57 - Posté par 83.***.128.**
Si j’ai bien lu, Placo n’a pas stigmatisé les profs, mais les programmes.
Vous avez mal lu.
13. > le mythe du "choix", 9 mars 2006, 04:17
Oui, j’ai parlé des profs, mais j’aurais pu parler des programmes et des conseillers d’orientation et de l’institution scolaire en général...
Les profs comme les autres membres de l’institution scolaire ne sont que des pions et ce indépendamment de ce qu’illes sont individuellement.
Je souhaite que l’ont questionne l’école, le rapport professeur/élève, les fausses promesses de l’orientation, la discipline, l’"éducation civique", les conseils de classe qui révèlent les positions de classe, l’oubli (in)volontaire du futur des élèves, une fois qu’illes auront été mis au travail...
L’Ecole est une machine à naturaliser les différences sociales : un échec à l’école et c’est la disqualification. L’école laïque, gratuite et obligatoire est sans pitié (même si les profs ont l’enseignement pour vocation et qu’ils pensent bien faire leur travail).
A la sortie de l’école le monde est le même, toujours le même avec ses injonctions absurdes, ses injustices décidément si structurelles.
L’école n’émancipe pas : des générations d’écoliers aident à la perpétuation d’un monde qu’un jour (peut-être) ils ont souhaité combattre.
Elle doit être repensée : l’école continuent de nous "préparer"à se monde de merde non à nous donner des armes pour le combattre. Les armes nous les trouvons dans les interstices de l’école : à force de chercher des pistes pertinentes (et de s’orienter en conséquences), en tombant sur un-e prof hors-norme, hors-programme, en discutant d’un sujet entre copains-copines,
Vous-mêmes qui défendaient ainsi l’Ecole, vous ne défendez que ces petites marges laissées par l’institution qui vous permettent peut-être de proposer autre chose qu’une bouillie à apprendre par coeur, des questions, des débats...
Autour de vous, bien souvent, des machines à enseigner, pleines de préjugés, aigries, bornées, dépressives. Aucun débat collectif dans les écoles sur les autres pistes éducatives qui pourraient être empruntées.
L’école est à bout de souffle.
C’est comme si on avait oublié Ivan Illitch et son livre "une société sans école".
Que les profs n’aident plus à la destruction de ce monde, oui c’est un souhait.
placo
14. > le mythe du "choix", 9 mars 2006, 12:49
Alors, personne ne répond...? on est d’accord...?
Alors tou-te-s ensemble foutons la merde que nous avons toujours rêvé de faire
placo
15. > le mythe du "choix", 9 mars 2006, 19:23
Je voudrais répondre sur l’école, c’est peut etre trop tard mais tant pis. Voila ce que m’a aporté l’école : mettre en place la démarche intellectuelle qui m’a amenée sur ce site ; Certes par certains points (en histoire par exemple) je me rend comte que ce que j’ai appris à l’école n’était pas forcément indépendant. Mais l’école m’a appris deux chose qui me semblent indispensables pour travailler ou rien foutre libre à tous de choisir : c’est lire et compter et ça, ça ne dépend d’aucun lobby ou pouvoir (ce qui est la meme chose). Il est clair que l’école formate les gens, en premier lieu le formatage se fait car l’école confine un nombre de personnalité dans un encadrement commun, mais ça c’est pareil partout. Le second formatage se fait lorsque l’école inculque les principes de la bienséance et du civisme. Mais ne faut il pas connaitre les règles pour pouvoir mieux les contourner. L’école fait son devoir à nous de détruire les schémas préconcus inculqués aux enfants, c’est ce role qu’il faut approfondir, c’est à nous de relayer les informations de semer le doute aux jeunes et de les forcer à reflechir par eux meme. Et l’opposition systématique n’est peut etre pas le meilleur moyen pour l’obtenir.
La commune revivra grâce à toutes les générations, faisons des enfants "...de bien gaillards et de francs communards..". L’avenir est à nous.
Maxime
3. > Eva chier : le projet de Martine Aubry pour 2007, 10 mars 2006, 05:51
Et bé, dis donc, il va être beau, le « nouveau monde », si on le construit à partir de telles crétineries défraîchies !
Le Yéti (désespéré)
1. > Eva chier : le projet de Martine Aubry pour 2007, 10 mars 2006, 06:44
Quand je pense que des generations entieres se sont battues pour en arriver la !
La pensée p(l)aconne est à la revolution , ce que le placoplatre est à la cloison de brique :c’est à dire de la M---- !
claude de toulouse .
2. > Eva chier : le projet de Martine Aubry pour 2007, 10 mars 2006, 21:57
Belle argumentation...clap clap clap...
3. > Eva chier : le projet de Martine Aubry pour 2007, 11 mars 2006, 20:37
AH MON YETI...
J’attendais depuis longtemps le retour de tes réparties magistrales, Yéti.
Et c’est venu tellement bien à propos !
Bien le bonjour à toi et aux copains sur Bellaciao !
NOSE