IL A FAIT UN REVE POUR LES COMORES

TSILALA TSIHORO
Des représentants du peuple qui vont sanctionner ces gouvernants qui continuent d’accepter de regarder, la conscience en paix, qu’une puissance étrangère vienne sévir sur une partie de notre territoire, y violer quotidiennement le droit international, y installer des colons et de gros bras racistes, haineux et incontrôlés pour nous humilier, nous persécuter en nous parquant comme du bétail en attente de passer à l’abatage, nous déporter, tirer dans notre mer comme dans un stand de tir, nous prendre en chasse comme de vulgaires gibiers, nous abattre comme de vulgaires lapins et nous enterrer dans des fosses communes comme on enterre des porcs morts de SRRP

Nous, citoyens allons désigner, le 29 novembre, nos représentants au deuxième plus grand pouvoir constitutionnel du pays. Vingt quatre hommes (auxquels vont s’ajouter neuf autres) qui vont avoir la lourde responsabilité de proposer et de voter, ou de voter les lois qui vont réglementer notre existence et l’influencer sensiblement, significativement, fondamentalement, décisivement.
Des lois qui vont baliser la route devant nous et devant l’Etat. Des lois, donc des règles, pour nous dire ce que nous allons devoir faire, ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire. Des lois qui peuvent avoir à régir jusqu’à notre quotidien et à aller, plus ou moins directement, fouiller jusqu’au plus profond de notre intimité.
J’ai fais le rêve qu’au lendemain du 29 novembre, le peuple a envoyé au parlement des hommes et des femmes qui – promis, juré et craché – vont, d’une part, tracer dans l’intérêt du peuple et fermement les routes que doit empreinter l’Etat, donc le pays, les baliser, et ériger, chaque fois que cela se révélera nécessaire, les indispensables obstacles, barrières, les holàs.
Que le peuple a voté pour des parlementaires qui vont demander des comptes à l’Etat et à ses autorités, sur ce qu’ils font des deniers publics et pourquoi ils continuent, à nos dépens, de faire des biens de l’Etat la vache-à-lait du premier pique-caisse venu. Pourquoi ils laissent les patrons des mabawa, les patrons du pain, les quasipatrons du riz populaire, les patrons du ciment, ceux du sable, ceux des fournitures scolaires, ceux des médicaments et les autres, imposer – avec l’aide et par le biais des ripoux qui pullulent et polluent le fisc, les services des impôts, les ministères et l’administration publique – des prix à précipiter les petites gens dans la faim, l’ignorance et la maladie.
Pourquoi ils continuent de livrer la santé des plus démunis d’entre nous à la merci de médecins et de cabinets médicaux privés peu scrupuleux qui, en passant, se font le plaisir de dévaliser et causer la faillite du service public, censé être celui du peuple.
Des hommes et des femmes qui vont sommer les autorités de réagir, enfin, face à la baisse toujours plus dramatique du niveau de l’enseignement et de mettre fin au honteux commerce de l’enseignement au rabais dans l’”Enseignement” privé.
Des parlementaires qui vont demander à l’Etat et ses autorités pourquoi la justic“rendue au nom du peuple” continue d’être rendue aux dépens du peuple et pourquoi ils laissent quelques magistrats ripoux faire main basse sur la loi et le droit aux dépends des malheureux.
Des représentants qui vont avoir la lourde responsabilité de sanctionner, quand il faut, les actes des gouvernants et qui auront à coeur de s’assurer que les règles, qu’ils ont mises en place en notre nom à tous, seront exécutées comme convenu et oseront tirer la sonnette d’alarme chaque fois qu’ils estimeront qu’elles ne le sont pas.
Des représentants du peuple qui vont sanctionner ces gouvernants qui continuent d’accepter de regarder, la conscience en paix, qu’une puissance étrangère vienne sévir sur une partie de notre territoire, y violer quotidiennement le droit international, y installer des colons et de gros bras racistes, haineux et incontrôlés pour nous humilier, nous persécuter en nous parquant comme du bétail en attente de passer à l’abatage, nous déporter, tirer dans notre mer comme dans un stand de tir, nous prendre en chasse comme de vulgaires gibiers, nous abattre comme de vulgaires lapins et nous enterrer dans des fosses communes comme on enterre des porcs morts de SRRP.
C’est que dans mon rêve le peuple a, ce 29 novembre, tourné le dos aux formations politiques, aux leaders politiques et aux candidats dont le seul objectif, à courte vue et politicien, est de transformer ce tout haut lieu de la représentation du peuple, l’ASSEMBLEE NATIONALE, en un vulgaire ring où les plus grandes gueules vont s’étriper dans la joie et la bonne humeur pour avoir le plaisir de savoir qui aura eu le plaisir d’envoyer qui dans les cordes le premier.
C’est que dans mon rêve le peuple a, ce 29 novembre, rejeté ces formations et ces leaders politiques qui – dans notre histoire lointaine, récente et actuelle – ont marchandé les intérêts fondamentaux du pays en mettant en péril son intégrité territoriale et en mettant lucidement en place les prémices à sa balkanisation, ont imposé des médias du service public à leur entière dévotion, et se sont servis dans les caisses de l’Etat comme on se sert dans ses propres poches. Il a banni les formations politiques, les leaders politiques et les candidats qui proclament leur intention de se complaindre au compromis avec l’étranger qui menace les fondements même de notre Nation. Car, un homme, un peuple et, encore moins, une Nation ne joue pas avec ses tripes.
Dans l’espoir qu’au lendemain, ce 29 novembre, il n’aura pas s’agit que d’un rêve.
Madjuwani hassane
madjuwani@gmail.com
SOURCE : http://wongo.skyrock.com/