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L’EUROPE, LE MAROC et LES RAFLES DE MIGRANTS

Publie le dimanche 11 novembre 2007 par Open-Publishing
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MESSAGE DU CONSEIL DES MIGRANTS

Le Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc a appris avec indignation l’opération des rafles de grande envergure opérée cette nuit à Yacoub El Mansour de Rabat, opération ayant touché plus d’une centaine des Migrants Subsahariens qui ont été acheminés à la frontière Algérienne ou encore au désert mieux au centre de rétention à ciel ouvert d’Oujda.

Rafles organisées comme de coutume dans l’illégalité et ce aux faciès même si les détenteurs d’attestation des demandeurs d’asiles et de certificats des réfugiés ont été libérés quelque temps après intervention du HCR-Maroc.

Nous ne nous lasserons pas de dénoncer de telles pratiques machiavéliques.

Force est de constater que ces opérations ont eu lieu juste après la visite du Président Français au Maroc et de sa Ministre de l’Intérieur dans le cadre de la réunion annuelle d’Interpol sans oublier la visite du Roi d’Espagne à Ceuta et Melilia...tout en n’omettant pas que des rafles similaires viennent d’avoir lieu le 26 Octobre 2007 à Rabat et à Oujda...

Nous ne pouvons pas nous interdire de penser que ces opérations sont le résultat de ces visites du Roi d’Espagne et du Président Français.

Comme diraient des observateurs à chaque visite des autorités Européennes au Maroc, les "blacks" en pâtissent, cela ne fait que se confirmer.
Et les Migrants de se demander à quoi servent-ils si ce n’est que des cobayes à des enjeux bien au-délà de ce que nous voyons.

De tout ce qui précède,le Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc dénonce avec la dernière énergie cette politique répressive imposée par le diktat Européen en accord intime avec son suppot qu’est le Maroc.

Le Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc demande davantage que tous ceux qui sont soucieux du respect des droits Humains prennent à bras le corps ces situations pour que les choses changent réellement car au moment où nous parlons il y a des enfants et des femmes voire des familles qui errent dans le désert avec ce climat qui sévit à Oujda.

Le Conseil des Migrants affirme par la même occasion qu’un homme est un homme, et qu’il est un citoyen, quel que soit le statut que lui imposent les flics de l’ordre économique. Il s’agit d’affirmer que, si l’émigration, l’exil, n’est jamais le premier choix d’un homme, il a bien choisi pourtant de vivre, de le faire dans la dignité et l’espoir.

Par conséquent,la politique de fermeture des frontières de l’Europe par son gendarme qu’est le Maroc est intolérable.
Cette politique doit prendre fin le plus vite possible.

Nous disons oui à l’ouverture des frontières Européennes et au respect des Droits Fondamentaux repris dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de tous les accords et principes de droit Internationaux et en particulier la Convention Internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles.

Non à la politique répressive de l’Europe avec son allié éternel qu’est le Maroc.

Pour le Conseil des Migrants Subsahariens au Maroc
Fiston Massamba
Secrétaire et Porte-Parole

Messages

  • N SARKOZY - B HORTEFEUX : LA GUERRE AUX MIGRANTS SUB-SAHARIEN ET AUX MUSULMANS

    Brice Hortefeux est un homme zélé. Il expulse à tour de bras. On ne sait s’il est efficace dans sa politique d’éradication des migrants. En effet, il n’a pas indiqué ce 8 novembre s’il pensait atteindre le seuil de 25.000 éloignements fixé par le chef de l’Etat. Néanmoins voilà qui en dit long de la cynique politique guerrière de N SARKOZY et de son ministre.

    Selon Le Monde (1) il a justifié la baisse observée en métropole - compensée par une hausse dans l’outre-mer - par l’insuffisance de résultats dans les cinq premiers mois de 2007, avant son arrivée, et par l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’Union, ce qui a régularisé de facto ses ressortissants.

    Ce ministère voulu par Nicolas Sarkozy, premier du genre dans l’histoire du pays, est attaqué dans ses fondements (comme dans sa pratique administrative qui en découle) par la gauche et diverses associations, qui considèrent qu’évoquer "l’identité nationale" en lien explicite avec l’immigration
    renvoie à une idéologie nationaliste qui fait le lit du racisme et de la xénophobie.

    I – LA REACTIVATION DU MYTHE DE L’ IDENTITE NATIONALE selon N. SARKOZY

    Elle est construite selon deux volets complémentaires : Valoriser un « nous » pour l’opposer à « eux ».

    A) ENTRE « NOUS » : LA PROMOTION D’UN "NOUS" MYTHIQUE QUI REMONTE A JEANNE D’ARC !

    Certes, "le peuple français s’est exprimé, il a tranché, il a validé cette initiative (...). Celle de créer un ministère de l’identité « nationale », et donc celle de valoriser à l’extrême une identité particulière parmi tant d’autre pour en faire la doctrine d’un ministère.

    Effectivement on sait désormais que l’intox de Sarkozy a été d’une efficacité redoutable. Elle a effacée la question sociale au profit d’un mélange contradictoire et archaïque d’identité nationale mythique, de références aux "valeurs de la République" remontant paradoxalement du fond des âges par delà 1789, à une "morale laïque ayant incorporée 2000 ans de valeurs chrétiennes", à une conception exigeante de l’intégration à la nation française remontant aux temps des Vikings. Voilà en quelques mots le contenu du discours de Caen tenu le 9 mars 2007 par N SARKOSY candidat.

     »L’identité nationale doit être comprise d’abord comme une boussole, propre à donner un cap » dit Brice HORTEFEUX qui ajoute sans rire " Il n’y a aucune agressivité envers quiconque". D’une part il n’a pas écouté le sermon nationaliste de son chef, N SARKOZY, d’autre part il met en application une politique ministérielle qui blesse, qui tue.

    B) CONTRE « EUX » : LA STIGMATISATION DES CLANDESTINS ET DES MUSULMANS

    Tout comme l’idéologie raciste qui ne se contente pas de distinguer des races différentes (car soit elle mélange racisation et hiérarchisation soit elle racise d’abord et elle exlue ensuite), l’idéologie nationaliste ne se contente pas de contruire un "entre soi", un "pour nous", un "entre nous", il lui faut aussi un volet offensif, "contre eux", "contre l’autre", contre l’étranger.

    1) ICI : LES DEUX BOUCS EMISSAIRES DE LA XENOPHOBIE D’ETAT : le clandestin et le communautarisme.

     LE CLANDESTIN n’est pas un terme axiologiquement neutre . Il est au mieux péjoratif et souvent insultant car le "clandestin" représente la figure du migrant qu’il soit avec ou sans papier. La haine du "clandestin" se construit sur des stigmatisations : le migrant ne respecte pas les valeurs, il ne fait aucun effort. Alors que de nombreux indices laissent à penser que l’immense majorité des migrants installés sur le territoire français se sont bien intégrés N. SARKOZY pense lui que l’intégration des immigrés est un échec. Simplement parceque ses prédécesseurs n’ont pas assez précisé qu’il fallait aussi "aimer la France" et s’intégrer dans sa République.

     LE COMMUNAUTARISME : Sous ce terme jamais défini - si ce n’est que c’est contraire à la République - on trouve la seconde figure honnie de N SARKOZY. Petites phrases après petites phrases on comprend que ce sont les musulmans qui sont visés. Il ne précise pas qu’il s’agit d’extrémistes islamistes. Rien ne laisse entendre que les musulmans et musulmanes ordinaires ressemblent aux français ordinaire. Lequel français ordinaire n’est pas nécessairement aussi amoureux de la France qu’il le laisse entendre.

    2) LA-BAS : L’HYPERSEXISME ISLAMISTE COMME MOTIF D’INTERVENTION « PARTOUT DANS LE MONDE »

    "Chaque fois qu’une femme est martyrisée dans le monde, la France doit se porter à ses côtés."
    Les pratiques hypersexistes condamnables citées (par exemple dans son discours d’investiture du 14 janvier 2007) sont la polygamie, l’excision, la lapidation, la mise sous voile des musulmanes ne sont pas attribuées explicitement à des extrémistes. N SARKOZY ne semble pas connaître des musulmans et des musulmanes non sexistes, ne pratiquant pas ces horreurs. Il oublie que le viol et le tabassage des femmes - qui ne sont guère moins horribles - sont aussi pratiqués par des français.

    Ces pratiques hypersexistes exclusivement attribuées aux quartiers "sensibles" et aux pays musulmans peuvent faire l’objet d’une intervention de N SARKOZY.


    II - LE MINISTERE DE B HORTEFEUX : UN APPAREIL DE GUERRE CONTRE LES MIGRANTS SUB-SAHARIENS

    Devant un parterre de chefs d’entreprises, de policiers et de diverses personnalités étrangères, Brice HORTEFEUX a aussi brandi deux documents (1) portant sur des actions que son ministère va lancer.


    A) LE MINCE FILET D’OUVERTURE D’UNE FRANCE FERMEE…

    Les documents en question sont d’une part la carte "compétence et talents" destinée aux étrangers dotés d’aptitudes jugées "utiles" que la France veut accueillir, et d’autre part un "passeport" symbolique, censé permettre aux étrangers de consigner "étape par étape" leur progression dans la connaissance du français, désormais obligatoire.

    Pour mettre en oeuvre "l’immigration choisie" voulue par l’Elysée, Brice Hortefeux a aussi confirmé qu’il allait recenser les métiers et les zones géographiques d’immigration jugées "prioritaires" par des discussions avec les branches professionnelles. Il compte ouvrir aux immigrés "de travail" l’accès à 89 métiers nouveaux, ce qui portera l’ouverture à 150 métiers, soit 40% du marché du travail, a-t-il dit.

    B) …LE GROS DU SALE TRAVAIL : LA GUERRE AUX MIGRANTS.

    Concernant les expulsions d’étrangers illégaux, le ministre a confirmé qu’il s’agissait d’un des principaux dossiers de son ministère.

    Il a notamment annoncé être parvenu à 18.600 expulsions d’étrangers en situation irrégulière. « Plusieurs organes de presse affirment que des objectifs très élevés ont déjà été fixés et que Nicolas Sarkozy a exigé de son ministre des résultats sur ce terrain qu’il juge crucial » (1).

    "Par principe, un étranger en situation irrégulière, sauf cas particulier, a vocation à retourner dans son pays d’origine", a réaffirmé le ministre. Il veut ignorer que cette politique nationale tout comme celle initiée par l’Union européenne « tue ». Il s’agit d’une politique clairement meurtrière tant en « entrée » qu’en « séjour » (défenestration, « bavures policières…) qu’en « sortie » du territoire. De nombreuses personnes sont mortes soit en voulant rejoindre l’Europe soit lors du retour dans leur pays ou la peine de mort les attendaient.

    Lire le message du Conseil des Migrants

    Christian DELARUE

    Secrétaire national du MRAP

    Cet article rédigé en complément de la déclaration de Fiston MASSAMBA ci-dessus s’inspire de deux sources :

    1) de l’article du Monde. : Brice Hortefeux défend son ministère et un bilan controversés
    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-33145798@7-37,0.html

    2) du livre "A quoi sert l’identité "nationale" de Gérard NOIRIEL (Ed Agone / oct 2007)

    • Rapports accablants sur « l’immigration clandestine »

      1400 harraga ont rejoint l’Italie en 2007

      http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=80300

      Le 11 Novembre 2007

      L’ ’Observatoire sur les victimes des migrations, Fortress Europe », vient d’établir deux rapports distincts particulièrement accablants sur le traitement réservé aux immigrants dits « clandestins » (terme contesté par les ONG) en Algérie et en Libye.

      Intitulé « Fuite de Tripoli. Rapport sur les conditions des migrants de passage en Libye », le premier document évoque d’’ entrée le phénomène des harraga algériens qui ne cessent de multiplier les tentatives de gagner l’autre rive. A la clé, un chiffre effarant : quelque 1400 harraga ont pris le large depuis les côtes algériennes à destination de l’Italie en 2007. « Durant les neuf premiers mois de 2007, 12 753 migrants sont arrivés en Sicile à bord de moyens de fortune, 20% en moins par rapport aux neuf premiers mois de 2006. Durant la même période, 1396 migrants ont débarqué en Sardaigne en provenance d’Algérie. » Reprenant de larges pans d’’un rapport confidentiel de l’agence européenne Frontex pour la sécurité et les frontières extérieures de l’UE consacré à un plan de coopération avec la Libye, le rapport indique que « 53 842 immigrants ont été arrêtés et déportés en Libye en 2006. Plus de 60 000 migrants et réfugiés étaient détenus dans les prisons libyennes en mai 2007. Au moins 200 000 migrants ont été expulsés de la Libye entre 2003 et 2006 ».

      On y lit aussi que le budget de Frontex va doubler en 2008 pour passer à 70 millions d’euros. « L’UE a offert à Tripoli un système de surveillance de sa frontière sud », souligne le document en annonçant que « l’’ Italie, avec l’UE, est en train d’ ’intensifier ses relations avec la Libye afin de bloquer le phénomène de l’ ’immigration par la mer qui, en Italie, représente 8% de l’immigration irrégulière ». L’on apprend aussi qu’’ en échange de ses bons et loyaux services, « la Libye a demandé à l’UE, entre autres, 12 avions, 14 hélicoptères, 240 véhicules, 86 camions, 80 pick-up, 70 autobus, 28 ambulances, 12 systèmes radar, 10 navires, 28 vedettes à moteur et 100 canots ».

      Le rapport de Fortress Europe détaille la « sale besogne » confiée à la Libye contre cet arsenal de guerre. « Les morts dans le désert et dans le canal de Sicile, les tortures et les violences sexuelles dans les centres de rétention financés pas l’Italie, les déportations dans le Sahara, les expulsions collectives au large de nos mers, les rapatriements des réfugiés sur les vols payés par Rome, les déportations depuis Lampedusa, les homicides dans les commissariats, les abus des passeurs et les attaques racistes à Tripoli. Tout ce qu’ ’il ne faut pas savoir sur le pays auquel l’ ’Italie et l’’ UE ont confié la garde des frontières du Sud, à la veille des contrôles Frontex en Libye en 2008, quand les reconduites au large seront la règle. »

      Le rapport sur la situation des immigrants subsahariens en Algérie, quant à lui, se base sur des témoignages de migrants refoulés et recueillis par l’’ Association des refoulés d’’ Afrique centrale au Mali (Aracem). « L’’ Algérie est une vaste prison aux portes de la Fortress Europe », note d’’ entrée le rapport qui n’ ’hésite pas à qualifier notre pays de « gendarme de l’’ Union européenne », en précisant que « 40 000 migrants issus de 54 nationalités ont été arrêtés en Algérie entre 2000 et 2007 ». « Privés de procès équitable, détenus dans des conditions dégradantes, 27 500 ont été reconduits aux frontières du Mali et du Niger dans la même période, abandonnés à eux-mêmes dans le désert saharien », ajoute le rapport en soulignant que des centaines de personnes expulsées sont bloquées à la frontière et survivent dans des conditions très précaires, dans l’oasis de Tinzaouatine. Dans une alerte datée du mois d’ ’octobre 2007, l’’ Observatoire Fortress Europe avertit : « Le massacre aux portes de l’ ’Europe ne s’arrête pas. Au moins 296 migrants et réfugiés sont morts en essayant de rejoindre les pays de l’Union européenne durant le mois d’octobre 2007 (…) Déjà, 1343 victimes de l’’ immigration clandestine depuis le début de l’année. »

      Paulin Kuanzambi

  • Dans une chronique récente , Tarik Al Maeena de Arab News traite de l’inquiétude des pays arabes face à la menace identitaire que fait peser sur eux la présence d’un trop grand nombre de travailleurs étrangers sur leur territoire. Selon le ministre du travail du Bahreïn, « Dans certaines régions du Golfe, vous ne savez plus si vous êtes dans un pays arabo-musulman ou dans une région asiatique. On ne peut pas parler ici de « diversité ». Aucune nation sur la planète ne peut accepter une érosion de sa culture sur son propre territoire. »

    Selon le chroniqueur Al Meena, le ministre du travail du Bahreïn a annoncé que son pays proposerait l’introduction d’un plafond de 6 mois aux permis de travail délivrés aux étrangers travaillant dans les monarchies du Golfe. Cette proposition sera présentée au sommet du Conseil de coopération du Golfe (le « CCG », comprenant le Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, Oman, le Qatar et le Koweït) qui se tiendra à Doha en décembre. Le ministre du travail s’est dit confiant qu’elle sera acceptée.

    Le Bahreïn soumet cette proposition dans le contexte d’une grande préoccupation face à l’érosion graduelle des mœurs sociales et de la culture locales. Selon le ministre du travail du royaume, « la majorité des travailleurs étrangers proviennent de milieux culturels et sociaux qui ne peuvent pas s’assimiler ou s’adapter aux cultures locales ».

    Le Bahreïn estime aussi que les travailleurs migrants s’accaparent les emplois dont la main-d’œuvre locale aurait grandement besoin. Avec plus de 14 millions de travailleurs migrants dans la région, le ministre du travail des Émirats arabes unis, Ali Bin Abdullah Al Ka’aBi, a indiqué que cette question figure en tête de liste de l’ordre du jour du sommet du CCG. Les Émirats, dit-il, partagent les préoccupations du Bahreïn.

    Selon Arab News, ce projet pourrait se traduire par l’expulsion de millions de personnes. Malgré que l’économie des riches monarchies du Golfe soit largement tributaire des travailleurs migrants, qu’il s’agisse de travailleurs manuels ou de cadres supérieurs, il y a une préoccupation grandissante face au chômage des citoyens des pays du CCG. Une étude de l’Université Sharjah publiée l’année dernière révèle que 32,6% des hommes et 47,7% des femmes des pays du Golfe sont en recherche d’emploi.

    Selon les statistiques de l’AFP, environ 35 millions de personnes résident dans les 6 monarchies du Golfe et 40% d’entre elles sont des étrangers. Le chroniqueur de Arab News commente que « vu l’ampleur du chômage et compte tenu de l’explosion démographique dans la région, les pays du Golfe peuvent être excusés de mettre en place des mesures drastiques visant les migrants ».

    Outre l’expulsion des étrangers, d’autres mesures sont envisagées. On réduirait les prestations sociales aux chômeurs qui refuseront les mesures d’aide au retour à l’emploi, de manière à les motiver à travailler plus fort et plus longtemps. On réviserait aussi les programmes d’enseignement en vue de donner aux travailleurs locaux la formation leur permettant d’occuper les emplois laissés vacants par les migrants. Le chroniqueur Al Meena conclut ainsi : « La proposition du Bahreïn, si elle devait être acceptée, enverrait aux 14 millions de migrants qui vivent présentement dans les pays du CCG un message clair qu’il est maintenant temps pour eux d’envisager d’autres options. Pour certains d’entre eux, ce scénario sera douloureux puisqu’ils ont amené leur famille dans un pays du Golfe et qu’ils en ont fait leur foyer d’adoption ».

    Par Annie Lessard