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L’eau du robinet , la pollution de l’eau est partout

Publie le jeudi 7 juillet 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

de Félicien Michaut

La pollution de l’eau tue dix millions de personnes par an dans le monde d’après un communiqué de presse du WWF. (1ère Organisation mondiale de protection de la nature)

La dégradation de la ressource en eau n’épargne pas la France. Par exemple : depuis 30 années, 50% des zones humides de l’hexagone ont disparu. Quand aux milieux aquatiques, déjà gravement pollués par les nitrates, fluors et les pesticides, ils sont en plus dénaturés par les barrages, les digues et autres canalisations. Une chose est sûre, si l’on agit pas dès maintenant, l’accès à l’eau potable sera pour nous aussi un des véritables enjeux du 21ème siècle.

Avant d’arriver dans nos robinets, l’eau est retraitée et passe plus de 60 tests. Elle contient aussi un certain taux de produits chimiques conforme aux normes établies, selon les principes d’une toxicité à court et moyen terme. Pourtant cette eau du robinet est chère, a mauvais goût et véhicule (en quantités infimes certes) des résidus de détergents, d’insecticides, de métaux lourds, qui, par accumulation progressive dans l’organisme provoquent, par leur toxicité, certaines maladies.

N’oublions pas que depuis 1995, les tuyauteries en plomb sont interdites sur le territoire Français (Tout comme les peintures d’antan qui contenaient du plomb). Mais de nombreuses de ces canalisations existent encore en France dans les vieux immeubles ou dans certaines régions.
Le plomb qui pollue l’eau du robinet provient de la corrosion des tuyauteries, souvent vétustes. Celle-ci libère cette matière dangereuse dans l’eau que nous buvons. Ce qui amène des maladies telles que le saturnisme, qui touche surtout les plus jeunes, celle-ci se manifeste par troubles neurologiques chroniques (maux de têtes et pertes de mémoire).
Il ne faut pas négliger que l’on trouve encore de l’aluminium dans notre eau, ce qui peut provoquer la maladie d’Alzheimer.

L’affaire Erin Brockovitch n’est pas uniquement un problème américain !(autres problémes)

Vous pouvez vous informer sur la qualité de l’eau de votre commune ou de votre quartier à la mairie, les analyses sont consultables. L’eau du robinet en France reste le produit alimentaire le plus contrôlé du pays. Malgré une mauvaise surveillance des anciens réseaux notamment dans les petites communes (Souvent en montagne : Massif central, Vosges, Savoie...). Le traitement de l’eau doit sans cesse s’adapter à l’environnement et à la multiplication des pollutions. Il ne faut pas oublier que nous recyclons et réutilisons notre eau constamment.
Il existe aussi la possibilité d’installer chez vous un adoucisseur d’eau. Mais est-il vraiment nécessaire ? L’eau distribuée contient une quantité importante de deux sels minéraux, le carbonate de calcium (Calcaire !!) et le carbonate de magnésium, Vous pouvez demander à votre distributeur la dureté de votre eau.
Attention une eau trop dure (Calcaire) peut apporter d’importants dommages sur vos appareils ménagers. Donc, pour certain cas, il peut être très intéressant d’installer des adoucisseurs d’eau. Dans ce cas, il est conseillé d’avoir des adoucisseurs à résine échangeuse d’ions plutôt que magnétique ou électrique, en général peu efficace. Bien sur il est déconseillé de boire de l’eau adoucie.

Il faut faire attention que l’eau ne stagne pas trop longtemps dans les conduits, car si c’est le cas dans votre canalisation, le risque de propagation des microbes est alors garanti. Un bon entretien de vos installations est vital dans votre environnement quotidien.
Il y a d’autres solutions que l’adoucisseur (il y a l’eau de pluie, une habitation possédant un puit ou une source) que vous pouvez utiliser pour l’arrosage de votre jardin, la chasse d’eau de vos WC ou tout simplement le nettoyage de votre véhicule. (Économie de consommation aux robinets)

Si vous êtes bricoleur et amené à changer vos canalisations, faites très attention à ne pas mélanger les métaux utilisés, car certaines mauvaises associations provoquent des réactions chimiques qui désagrégent la qualité de votre eau, donc de votre santé.
En ce qui concerne l’eau du robinet, si elle vous semble avoir mauvais goût, vous pouvez alors la faire reposer dans votre frigo.

Vous avez bien entendu la possibilité d’acheter de l’eau en bouteille, il en existe trois catégories : eau de table, eau de source et eau minérale naturelle. Il faut alterner les marques pour être certain d’avoir tous les apports nécessaires comme les oligos éléments, sodium, potassium ou de calcium... indispensables aux besoins énergétiques. Nous vous rappelons que le corps nécessite entre 1 litre et 1,5 litre par jour. Très important lors des canicules : la consommation double facilement et c’est un geste vital.

Et si vous n’avez pas envie de transporter sans arrêt des packs d’eaux, il existe des filtres que l’on peut fixer au robinet ou des carafes équipées de ce filtre. Sur certaines carafes on peut y trouver des petits compteurs, qui analysent la cartouche filtre, cartouche qu’il faut évidement changer quand elle a fait son temps. Selon les cartouches choisies, la période d’utilisation varie.

Il est très important de ne pas utiliser votre évier et vos WC comme une poubelle. Je veux dire par là, de ne pas jeter des restes alimentaires et autres tampons hygiéniques, voire même des médicaments dont la date a expiré, pire des solvants et fonds de peinture, quand ce ne sont pas des pesticides.

Aujourd’hui comme au Japon à Hawaï où en Norvège, on va chercher de l’eau au plus profond des mers.
On la dessanalise et la vend en bouteille. Le sel disparaît mais l’eau garde tous ces minéraux.
On appelle cette eau "l’or des mers". Toute une économie autour de l’eau profonde vient de naître.
On a commencé à mettre la mer en bouteille.

Nous avons tous notre rôle à jouer pour éviter la pollution de notre patrimoine que représente l’eau.

http://evolutionnaire.free.fr

Messages

  • N’oublions pas, cher ami, que consommer de l’eau en bouteille ne ferait qu’aggraver la pollution générale, par le transport et les déchets que cela génère ....
    Quand à déssaler l’eau de mer, j’en ris d’avance, tellement c’est d’un ridicule ... je me bidonne ;)))

    Par ailleurs avez-vous les preuves scientifiques de la soi-disant "nocivité potentielle" de l’eau "publique" ??
    A part les cas particuliers, je ne vois pas en vertu de quoi telle maladie pourrait être attribuée plus à certaines de ces eaux, qu’à la pollution de la nourriture par des dizaines de pesticides différents, par exemple...alors commençons plutôt par manger Bio, ce serait déjà bien plus rationnel...

    Enfin si vous croyez aux "vertus" des minéraux de l’eau, je pense qu’il doit y en avoir bien plus dans l’eau "publique" que dans n’importe quelle eau en bouteille...

    • Bien sur qu’il existe des preuves scientifique et au WWF ils on ce qu’il faut.
      Il ne faut pas croire le 20H.
      Et vous dite, "cher ami" a propose de la consommation d’eau en bouteille mais, il y a pas de cher ami vu que vous ne me parler pas du filtre et que vous avez très mal lu ou mal compris mon article aucunement je dit que l’ eau en bouteille ou du fond des océan et meilleur ou pas, c’est juste un faite que ça existe.
      Je pense que vous avez répondu a la vas vite tous simplement.

    • Le "cher ami" a dit quelque chose d’important que vous avez malheureusement omis : "consommer de l’eau en bouteille ne ferait qu’aggraver la pollution générale, par le transport et les déchets que cela génère ....". J’ai lu qu’un litre d’eau en bouteille nécessite 2000 fois plus d’énergie qu’un litre d’eau d’eau du robinet. Et ça coute 100 à 200 fois plus cher...

      Défendons l’eau du robinet ! Voir par exemple ici :
      http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/aliments/articles/8363-eau-robinet-qualite-controle.htm

    • Le cher ami semble avoir un trés gros blocage sur les filtres BRITA ( pour un exemple de marque). Que je site .
      Et oui je ne parle pas que de l’eau en bouteille. Mais faut lire en entier un texte.

    • c’est sur ce site

      "Des microbes à boire

      Plus inquiétant encore, la présence de bactéries dans l’eau potable. Dans certaines régions, les habitants seraient plus exposés aux bactéries d’origine fécale (animales ou humaines) qu’aux nitrates ou aux pesticides ! Selon un rapport de l’institut de veille sanitaire, les eaux non conformes pourraient être responsables de 10 à 30 % des gastro-entérites aiguës. Il faut également prendre en compte les problèmes de légionelles, qui entraînent une infection respiratoire. Or certains agents ne sont plus éliminés par l’ajout de chlore…"

    • À la fin du XIX°siècle, Louis Pasteur disait déjà que "l’homme boit 90% de ses maladies"... On n’est pas près d’en finir avec ces vérités.
      Lorsqu’on en finira avec le productivisme et qu’on fera le bilan on comprendra que c’est l’argent, "le veau d’or", le plus grand pollueur de tous les temps.
      Il est bien vrai que préconiser la consommation de l’eau "minérale" ou "de table" (en bouteille), c’est aussi préconiser son transport et c’est donc accentuer la consommation des énergies fossiles et par conséquent polluer plus encore atmosphère, espaces et eaux.
      Comment faire alors ? Il faut aller résolument dans le sens du développement "soutenable" (improprement appelé "durable" chez nous), et mettre en oeuvre l’Agenda 21, 15 ans après sa publication par l’ONU, il serait grand temps. Et puis il faut coopérer à très grande échelle et erradiquer la misère qui est aussi un très grand polluant, autrement que se propose de faire le si mesquin et récent G8.
      NB : Evidemment, combattre la misère, ce n’est pas combattre les miséreux, comme le font Sarkozy et son fascisme "soft et distingué".

      J-J.POIGNANT ; ancien secrétaire national
      du Mouvement Ntional de Lutte pour l’Environnement.

    • En ce qui concerne la notion de qualité de l’eau, je vous conseille de parcourir les liens suivants sur les propriétés biolélectroniques de l’eau :

      http://www.bevincent.com/ ou http://www.bioelectronique.com/

      et bien sur le site alternatif de eautarcie : http://www.eautarcie.com/

      Il est vrai que l’eau que nous consommons n’est pas bonne pour la santé, l’eau du robinet est une eau oxydée par les traitements chimiques (chlore, ozone, autres), polluée, et trop riche en minéraux pour etre bue (comme l’eau minérale d’ailleurs).

      l’ideal serait de filtrer son eau du robinet soi-meme grace à un osmoseur, et de récupérer l’eau de pluie.

      lisez donc les sites que je viens de vous siter plus haut, ils devraient tous nous interresser.

    • Il n’y a pas de réponse individuelle à un probléme collectif !L’eau est INDISPENSABLE à chaque personne sur cette planéte.Hors 90% de la gestion est confiée à des entreprises privées dont la qualité,son économie est le cadet des soucis.Le prix devient prohibitif ce qui va exclure des milliers de personnes de ce qui est indispensable à la vie.L’eau est devenue une marchandise comme les autres mettant en danger des millions de personnes,dans les pays en dévellopement mais aussi chez nous.
      Il faut revenir à la gestion publique de l’eau,sur le principe de l’argent de l’eau revient à l’eau pas aux actionnaires !Une gestion transparente(comme de l’eau)ou chaque centime est utilisé pour ce quoi il a été versé.
      Economiser l’eau,la gérer dans le sens de l’interet collectif est la seule solution.
      Filtrer l’eau du robinet soi-même ?encore faut-il en avoir les moyens,ne pas habiter dans un HLM.
      La bataille de l’eau sera une des batailles les plus importante du XXIeme siecle dont l’enjeu sera la survie de millions de personnes.
      Alors les solutions individuelles non merçi !
      Jean Claude

    • Bonjour,
      Nous sommes tous conscients du problème de l’eau potable et de sa toxicité. Permettez-moi d’apporter mon commentaire que vous pourrez-vous mêmes recommenter.

      Une évidence, l’eau douce est rare et se raréfie mais l’eau douce dite bonne à boire ou apte à la consommation est une denrée plus rare et qui se raréfie encore plus vite. Car ce n’est pas tout d’avoir une eau douce, mais faut-il pouvoir la boire.

      Beaucoup de problèmes existent, mais le premier il me semble est dans la définition même de ce que peux être une eau bonne à boire.

      J’essaie une définition, pour moi, une eau bonne à boire est une eau aliment, contenant en quantité suffisante d’oligoéléments nécessaires aux êtres vivants, les apports doivent varier dans le temps permettant un équilibre cyclique.

      Elle doit être impérativement dépourvu de microorganismes pathogènes, comme les bactéries, les virus ou encore des protozoaires. Et, évidemment, les micropollutions chimiques, pesticides, plomb, cadmium, mercure, etc.
      La micropollution bactérienne est à effet court terme. La micropollution chimique à moyen, long terme.

      A contrario, l’absence d’éléments minéraux dans l’eau (allez dans ce cas la pureté est un faux débat, je crois que l’eau pure dépourvue de tout n’est pas bonne à boire sur le long terme, qu’elle provienne d’un distillateur ou d’une machine à osmose inverse.)

      Mais on peut la boire, mais attention à l’osmose inverse, si l’on doit ajouter des UV ou autres systèmes d’éliminations des bactéries en aval de la purification de l’eau c’est qu’il y a un risque réel. Pourquoi ? Si l’eau est pure, elle est pure ou elle ne l’est pas ?

      L’essentiel pour un développement durable est de lutter d’abord sur le court terme soit l’absence de microrganismes. Cà concerne tout le monde pas seulement les pays en voie de développement.

      Les technologies avancent, les résultats sont de plus en plus probants.

      L’usage de filtres à la maison est sans doute utile, pour lutter contre le long terme, mais que dites-vous quand vous allez prendre une douche et que vous savez pertinnement que votre eau peut contenir des microorganismes qui vont vous donner au mieux une bonne diarrhée au pire la maladie du légionnaire.

      Restons pragmatique, une vraie filtration, le plus près du lieu de consommation est une solution acceptable pour tous.

      Tout en rendant à César ce qui lui appartient, je me permttrai de dénigrer un peu l’usage du chlore. Il est vrai que l’usage de ce produit dans l’eau avec son effet retard à résolu les premiers problèmes liés à la désinfection de l’eau depuis un siècle.

      Mais, remarque, si votre eau sent le chlore, c’est normal, en réalité vous sentez ses dérivés, famille du THM, c’est le même problème que les piscines, mais le problème c’est que le chlore quand il pue, révèle la présence de matière organique peut-être vivant, dans votre eau potable . Cette matière provient du réseau de distribution de l’eau. D’ailleurs, vous avez juste à poser votre doigt dans votre tuyau de robinet, vous allez sentir un espèce de film gluant. On l’appelle le Biofilm. Ce biofilm sans vouloir devenir trop scientifique permet aux bactréries de s’installer à long terme et d’être parfois relarguer dans l’eau, ce phénomène est connu et reconnu des pouvoirs publics. D’ailleurs, c’est une niche à la légionnelle, dans les ballon d’eau chaude ou les bras morts de votre tuyauterie ou tout simplement votre robinet. Remarque les usine d’eau minérale ont souvent ou la plupart du temps ce problème, à chacun sa bactérie.

      Le chlore malheureusement et le biofilm est un malheureux mélange car le biofilm propose aux bactéries une couche protectrice au chlore qui leur permet de développer des souches de plus en plus résistantes. La seule façon raisonnable de venir à bout de ce problème est l’absence de bactéries dans le réseau. Impossible à imaginer sur des centaines de millers de Km. Mais chez vous depuis l’entrée d’eau jusqu’à votre verre, oui, c’est pensable. Les filtres actuels, c’est bien mais utilisé sans rétrolavage est un peu moins bien. En effet, dans ces filtres il y a inévitablement à long terme l’apparition de ce petit biofilm. Alors qu’il y a des systèmes qui existent qui utilisent des filtres adaptés aux micropolluants chimiques (charbon actif, silice, zéolite, etc.) ensuite quand cette eau est filtrée, elle passe au travers d’une membrane en céramique. Cette membrane est un véritable mur contre les pathogènes. Elle laisse passer par contre les oligoéléments essenitels qui garde le caractère aliment de l’eau. Cette technologie permet de diminuer les concentrations de chlore ou autre. Le parcours de l’eau apte à la consommation humaine est réduit, et le biofilm disparaît au fur et à mesure. Je pense que de tels installations devraient être obligatoires pour toutes les nouvelles constructions.

      Pardonnez-moi mais recentrer le débat me semble une bonne idée.

      MP
      Biochimiste

    • "Quand à déssaler l’eau de mer, j’en ris d’avance, tellement c’est d’un ridicule ... je me bidonne ;)))"

      ...
      ...pffff....
      teubé

    • Faut pas rire Teubé ,

      Dans de nombreux pays , bordant la mer rouge , les usines à déssaler l’eau de mer , existent déjà , et elles sont la seule solution pour avoir de l’eau !
      Rien ne dit d’ailleurs que d’ici une vingtaine d’années , nous n’en ayons pas besoin , sur la cote d’azur , le languedoc roussillon ou encore les landes .

      claude de Toulouse .

    • (source : http://www.cnrs.fr/Cnrspresse/n377a1.htm)

      Le nouveau procédé de distillation mis au point par une équipe du Laboratoire des sciences du génie chimique (LSGC)* de Nancy allie une technologie définitivement innovante et une dimension économique et sociale sans précédent. Un potentiel industriel qui a visiblement séduit le grand jury de la fondation Altran.

      Les premiers systèmes d’évaporation et de condensation utilisés pour le dessalement n’utilisaient qu’une faible partie de l’énergie mise en jeu lors de l’évaporation de l’eau de mer. En effet, la vapeur d’eau ainsi produite gagnait un condenseur alimenté en eau froide. Cette eau se réchauffait, mais l’énergie ainsi transférée était le plus souvent perdue car sa température trop faible la rendait inutilisable.

      Afin de limiter ce " gâchis " thermique, une nouvelle génération d’évaporateurs multiples effets a vu le jour. Cette technologie, qui utilise plusieurs unités d’évaporation et de condensation montées les unes à la suite des autres avec des pressions décroissantes, permet de réutiliser plusieurs fois la chaleur latente de condensation. Le problème est qu’en multipliant ces effets désirables, cette technologie multiplie aussi la complexité du réseau de tubes reliant les effets successifs et, par conséquent, demande les services d’un installateur hautement spécialisé et un entretien difficile.

      Pour alléger le procédé, Viviane Renaudin, Jean-Marie Hornut et Pierre le Goff, associés au Centre international de l’eau de Nancy (NANCIE) ont développé au LSGC un évaporateur multiple effets dont les performances et la simplicité cadrent parfaitement avec la demande des pays intéressés par le dessalement . Chaque cellule élémentaire d’évaporation-condensation présente, avant tout, des dimensions humaines : deux plaques métalliques de deux mètres de haut sur un mètre de large sont espacées de deux centimètres par un cadre en polypropylène. Grâce à un montant central, ce cadre-espaceur partage la cellule élémentaire en deux zones distinctes : l’une est consacrée à l’évaporation et l’autre à la condensation. Le montant en question est criblé de trous inclinés afin d’assurer le passage de la vapeur d’un compartiment à l’autre sans qu’aucune goutte d’eau de mer ne vienne polluer le produit de la distillation récolté à la base du condenseur.

      L’évaporateur du LSGC présente plusieurs cellules associées en série et en parallèle de manière à obtenir le chevauchement des zones d’évaporation et de condensation. Ainsi, le film d’eau de mer ruisselant sur la plaque d’un évaporateur est réchauffé par la chaleur latente libérée par le condenseur voisin. Seules les premières et les dernières rangées de cellules doivent être respectivement alimentées en eau chaude (par exemple de l’eau résiduelle à 80°C provenant d’une centrale thermique) et en eau froide (qui peut être de l’eau de mer à environ 25°C, dans les pays intéressés). Le flux de chaleur introduit pour le premier effet étant réutilisé plusieurs fois de suite, la consommation d’énergie spécifique décroît considérablement avec le nombre d’évaporateurs en série. En utilisant une différence de température de l’ordre de 60°C, il est possible de coupler une dizaine de cellules produisant près de 25 kilogrammes d’eau douce à l’heure, avec un taux d’évaporation de 10 à 50 % d’eau de mer.

      Mais l’aspect économique de l’invention ne se limite pas à une seule économie d’énergie. En effet, en utilisant des pièces moulées en usine et en évitant, l’installation coûteuse d’une tuyauterie complexe, le système présente une modularité et une facilité d’assemblage qui lui permettront d’être utilisable, dans les pays en voie de développement, par des ouvriers non qualifiés. Des avantages qui pourraient permettre à certains pays d’acquérir une indépendance en ressource d’eau potable et de s’affranchir, par conséquent, d’une alimentation par les pays voisins.

      * Unité propre de recherche du CNRS.

      Afin de valider le fonctionnement du procédé, qui d’ailleurs a déjà fait l’objet d’un dépôt de brevet, l’équipe du LSCG a construit, avec le soutien de l’ANVAR Lorraine (Agence nationale de valorisation de la recherche), une maquette probatoire composée de quatre cellules élémentaires.

      Contacts

      Contact chercheurs :
      Laboratoire des sciences du génie chimique (LSGC), CNRS,
      Viviane RENAUDIN,
      Mél / E-mail :renaudin@ensic.u-nancy.fr

      Jean-Marie HORNUT,
      téléphone : 03 83 17 50 89

      Contact département des Sciences pour l’ingénieur :
      Béatrice REVOL,
      téléphone : 01 44 96 46 32
      Mél / E-mail :beatrice.revol@cnrs-dir.fr

      Contacts ANVAR :
      Direction de la promotion de l’innovation,
      téléphone : 01 40 17 83 46

      ANVAR Lorraine,
      téléphone : 03 83 44 00 44
      Mél / E-mail :LORRA@ANVAR.fr

    • Merci de recentrer ce débat ; L’installation de filtre genre osmoseur est assez facile lors d’une construction neuve, plus difficile dans l’ancien. Par contre le choix est très complexe et les pertes d’eau importantes s’il n’est pas possible de réinjecter l’eau non utilisée dans le circuit. De plus le choix des méthodes devient impossible pour le citoyen moyen et les différences de prix n’en parlons pas...mais si quelqu’un de neutre (sic !) peut nous éclairer sur ce sujet et nous donner des infos ???
      Merci