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La crise financière, ça ne s’arrange pas… Tant mieux !!!

Publie le samedi 27 septembre 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

de Michel MENGNEAU

De partout montent des clameurs angoissées, sous la plume, la voix des nombreux analystes qui s’expriment sur toute sortes de médias transpire une inquiétude.

Chacun s’interroge, il y a ceux qui à travers des pages où l’on sent quand même l’incertitude nous propose des solutions plus ou mois aléatoires. Puis il y a une autre catégorie qui s’apparente à une sorte de SAMU financier, ceux qui tentent de donner les premiers soins, comme les représentants du congrès américain. Enfin il y a ceux qui se sentent investis d’une mission presque divine, panel d’individus exécrables où on trouve ceux qui se prennent pour des sauveurs. Je n’ai pas besoin de faire un dessin car chacun aura compris vers qui mon regard se tourne. A Toulon il était trop tard de demander le sabordage de la flotte, mais pas trop tard pour organiser celui de l’équilibre social de la France.

Laissons donc à ce grandiloquent, qui nous gouverne, ses rêves de grandeur et aussi l’utopie d’un capitalisme dont on ne serait que louer la probité, les brebis galeuses ayant été éradiquées par la célérité de celui-ci, qui à l’évidence se prend sans complexe pour un bon samaritain. C’est quand même triste de voir la pauvreté intellectuelle du chef d’état d’une grande République comme la France !

Tous sont d’accords, la situation est presque désespérée et pourrait devenir catastrophique si l’effet domino s’accentue. Je vais en faire hurler plus d’un, mais je n’ai qu’un souhait c’est que le mouvement s’amplifie. Avec le secret espoir que le système capitaliste s’autodétruise.

Tout de suite, on va me rétorquer, mais tu te rends compte de la catastrophe, ça va être le chaos ! Le chaos, peut-être ? En tout cas c’est une hypothèse, mais néanmoins ne reste qu’une hypothèse dans la mesure où l’on a pas encore essayé sans le capitaliste. On peut d’ailleurs constater que, même si les choses ne sont pas aisées, l’île Cuba subsiste toujours sans l’économie de marché. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir un voisin qui lui met le pied dessus et tente de la faire couler. Pas de pot, elle flotte encore. Et que dire des expériences que tentent Morales ou Chavez, sinon que cette nouvelle conception de l’économie ne conduit pas les pays de ces deux protagonistes vers le chaos, si ce n’est qu’elle gêne le capitalisme pur et dur qui tente pas des moyens inavouable de se débarrasser des deux innovateurs.

Chavez nationalise, ce doit être un bon exemple ! En effet, un peu partout on voit ce genre d’annonce, plus d’état aux USA, la France, plus d’état aussi, une sorte de nationalisation qui semble tout à coup de bon aloi. Tiens Sarkozy serait-il devenu de gauche ? Que nenni, ceci n’est que faux-semblant ! Mais le béotien s’y est laissé prendre…

En fait, les pays qui vont récupérer les banques et autres sociétés en décomposition ne ferons que nationaliser des faillites, et certainement pas les moyens de production qui pour l’instant rapporte encore de bons pactoles aux capitalistes. Le meilleur exemple est sans doute la France dont le président a annoncé que les dettes des banques seraient couvertes par la donne publique pendant qu’il veut privatiser la Poste qui rapportait des deniers à l’état, deux poids deux mesures qui comme on s’en rend compte profitent toujours aux mêmes. Plus d’état n’est donc qu’une imposture, doublé d’une escroquerie au service des capitalistes. Le système étant pourri, je ne vois qu’une seule alternative, qu’il se décompose !

Oui mais, ce sont toujours les mêmes qui vont en pâtir, s’exclame la vox populaire. D’accord, c’est évidement pas le spéculateur qui a déjà pris ses précautions aux Iles Caïman ou autres paradis fiscaux qui va crier qu’il est spolié, au contraire, il se frotte déjà les mains de voir des Etats suffisamment idiots pour payer ses conneries. Il y a aussi les petits porteurs qui vont se retrouver Grosjean comme devant et qui auront du mal à comprendre ce qui leur arrivent. Sans doute auront-ils du mal à accepter que le système capitaliste est la cause de leurs déboires, persuadés que seule la perversion de quelques spéculateurs est l’unique responsable. Après tout, quand on joue il faut en accepter les risques, je ne me fendrais donc pas de mots de compassion pour cette catégorie sociale.

Ils sont légions ceux qui vont pâtir des turpitudes des capitalistes, Ce sont tous les simples citoyens dont les moyens ne leur permettent pas de boursicoter, néanmoins ce sont eux qui vont payer les pots cassés. Que se soit d’ailleurs dans tout les cas de figure. Mais surtout pour subvenir à la survie du système capitaliste. Ces exploités du libéralisme vont donc devoir sortir de leurs poches des subsides qui vont servir a rembourser les abus de ceux qui les asservissent. Une partie de la TVA que le lampiste paie sur un paquet de nouille va tranquillement aller ce perdre dans le gouffre financier créé par les esclavagiste moderne qui tire des bénéfices du travail de l’ouvrier. C’est un peu comme si celui qui pour survivre est contraint sous le joug de taire son ressentiment et de plus va payer de sa poche les fers qui l’enchainent. Si seulement cela en faisait réfléchir certains qui ainsi rejoindraient la cohorte de contestataires que l’on sent monter, et qui rejettent haut et fort le capitalisme.

L’heure n’est donc plus à des jérémiades s’éternisant sur la crise financière, l’heure est à envisager et à souhaiter la fin du capitalisme, et surtout réfléchir sérieusement comment on va reconstruire, même si cela demandera des sacrifices, mais qui seront de toute évidence pas pire que le bourbier dans lequel nous ont plongé les ultra libéraux.

Du passé faisons table rase, donc on ne peut que souhaiter cette crise soit fatale au capitalisme. Par conséquence il n’est pas usurpé de préparer un avenir que l’on voudrait au service de tous !

Messages

  • Bien d’accord avec toi. Et tant qu’on y est, on peut aussi préparer la prochaine catastrophe, qui elle, sera environnementale.

    Parce que celle là sera si violente qu’il n’y aura rien pour nous sauver.

    Mais peut-être qu’en s’auto-détruisant, le capitalisme nous offre la plus grande opportunité jamais rencontrée pour repenser nos modes de vie, nos modes de production et notre rapport avec l’environnement. Nos vies seraient sans doute plus agréables si nous envisagions de vivre avec la nature, et non contre.

    Car finalement, quand le but de nos vies ne sera plus de posséder pour posséder, mais de vivre tout simplement, nous aurons fait un grand pas dans l’évolution ....

    Bon courage à tous et restons solidaires.

    Pitchounet.

  • Pour relativiser la prétendue panique qui gagnerait les milieux financiers :

    A aucun moment il n’est question d’un changement de fonctionnement des banques américaines en faillite,
    donc la nouvelle de l’argent entrant a été saluée par un ouf de soulagement.

    Il n’y a pas trop de suspense, la facture sera réglée, et ensuite cela repartira.
    Comme en France à chaque scandale bancaire, le but est juste de faire croire que les banques risquent de sombrer.
    Or, apparemment, la SG ne dormira pas sous les ponts cet hivers.
    Je vous rassure, la Poste, le crédit Lyonnais, le Crédit Agricole, ils ont juste perdu votre argent.
    Eux ça va.

    Incroyable qu’il n’y ait pas d’exigence de contrôle direct de la nomination des directions par mandat
    electoral a partir du moment où l’argent n’est plus celui des actionnaires.

    Mais imaginons la panique réelle si les banques devaient rendre des comptes aux salariés au lieu de devoir
    satisfaire les rendements des actionnaires.

    Alors dans ce cas, il y a espoir de révolution.

    Un directeur de banque qui risque d’être viré s’il ne donne pas assez de crédit à ceux qui ont besoin d’argent ,
    cela ferait un petit début de différence ...

    Mais avant, il faut que les actionnaires abandonnent l’affaire.
    pas gagné d’avance...

  • C’est vrai que tout cela est tentant. Mais la bourgeoisie ne lachera pas le gateau si facilement. Comme l’aristocratie européenne en 1914 preferant entrainer tout le monde dans la guerre jouant ainsi à quitte ou double sa survie au prix de la vie de tous. L’on connait la suite.
    Le réglement définitif de la crise de 1929, ce sont deux bombes atomiques larguées en Août 1945 au Japon !
    Il me semble donc presque certains que la crise annoncée du capitalisme débouchera sur la guerre.
    La Guerre comme accélérateur de l’histoire, mais à quel prix ?

  • Il me semble qu’il y a comme une sorte d’inconscience dans cette satisfaction.
    Je pense que si le château de cartes s’effondre, ceux qui vont trinquer ne seront pas les plus riches...
    Un système financier qui croule c’est aussi la santé, l’éducation et le reste !!!
    Les milliardaires auront toujours les moyens de s’en sortir mais les autres ?
    Se réjouir benoitement comme tu le fais ça implique à terme se réjouir de la faim et de la violence qui viendrait inéluctablement avec.

    Je ne peux m’empêcher de faire le lien avec le 11 septembre ou certains ne cachaient une certaine satisfaction de voir les US touché via leur tours symbolisants leur impérialisme, leur mépris pour les peuples etc...

    Hors, que s’est-il passé ? sous couvert de l’anti-terrorisme, la sécurité extrme a pénétré tous les continents ( plus de flicage, de caméras, etc) Le patriot act étant une des dérives ... Edvige portait aussi cette volonté de soit disant vouloir nous épargner du terrorisme.
    Enfin le bilan pour ceux qui se sont réjouis est terrible : invasion de l’Irak en violant le droit international, guerre en Afghanistan etc...

    Je pense que se réjouir en ce moment relève d’une analyse assez basique.

    Bien sûr que le capitalisme doit être remis en cause mais il faut qu’il se fasse par la conscience politique et non par la pédagogie de la castastrophe et de la souffrance il me semble.