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La liberté syndicale menacée. Rassemblements mercredi 20 février

Publie le lundi 18 février 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Un appel à l’arrêt de la répression en Nouvelle-Calédonie

Depuis plusieurs semaines, en Nouvelle-Calédonie, l’Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE) subit une répression sans nom. Un dur conflit oppose depuis plusieurs mois l’USTKE à la direction de Carsud (du groupe Veolia), entreprise en charge des transports suburbains dans l’agglomération de Nouméa, qui refuse toute négociation.

Le 17 janvier, les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger un piquet de grève des salariés qui pourtant n’entravait en rien la liberté du travail et de la circulation. Cette intervention policière s’est déroulée avec une rare violence. On a dénombré vingt blessés - dont cinq gravement - du côté des manifestants et plus de cinquante interpellations.

Dix syndicalistes ont été mis en prison en attendant un procès prévu pour le 22 février. Depuis, les hommes du GIPN, armés et encagoulés, procèdent à de brutales interventions aux domiciles des syndicalistes. Quatre autres personnes ont été arrêtées et emprisonnées. Le président de l’USTKE, Gérard Jodar, pour éviter d’être lui-même arrêté, ne peut plus quitter son bureau ni circuler librement. Il vit, avec des dizaines d’adhérents, retranché dans le bâtiment du syndicat. Ces pratiques sont une atteinte inadmissible à la liberté syndicale.

Mais il est vrai que l’expansion économique et la flambée des cours du nickel attisent les appétits des grandes entreprises qui supportent mal un syndicalisme actif. En outre, l’USTKE s’est prononcée pour le droit à l’autodétermination du peuple kanak, position qui dérange beaucoup la droite locale. Nous mettons en garde les autorités françaises sur les risques que ces pratiques, dans un contexte de tension sociale, font encourir à la paix civile. Nous demandons l’abandon de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des syndicalistes et la libération de ceux qui ont été arrêtés.

Nous demandons que les pouvoirs publics interviennent pour que la direction de Carsud accepte d’ouvrir de réelles négociations avec l’USTKE.

Jean-Jacques de Félice (avocat), José Bové (Via Campesina), Olivier Besancenot (LCR), Noël Mamère (Les Verts), Manu Chao (artiste), Gilles Perrault (écrivain), Alban Bensa (anthropologue), Gérard Le Cam (sénateur communiste), Annick Coupé (Union syndicale Solidaires), Yves Salesse (collectifs antilibéraux), François Della Sudda (LDH), Isabelle Leblic (ethnologue), Didier Daeninckx (écrivain), Mehdi Lallaoui (réalisateur).

 http://www.humanite.fr/2008-02-16_T...


Lire aussi :
 Solidarité Kanaky aux "quatre coins" de la France...

http://solidaritekanaky.org/

Messages

  • Où l’on voit que les années passent mais que les vielles méthodes
    coloniale restent. Je remarque que,même si la violence policière
    existe sur le territoire métropolitain,lorsqu’il s’agit des dom-tom
    il n’ya aucune retenue. JP

  • Les vieilles méthodes du colonialisme.....

    Les colonies zones de non-droits où la soldatesque sarkoziste a libre court.
    Le combat pour la liberté se trouve aux côtes de l’USTKE.

    Le petit cogneur de l’Elysée essaye de faire comme dans ses rafles en banlieue : pousser les populations déshéritées à se rebeller violemment pour contrer ses sbires, sur les terrains qu’il a choisi lui à l’heure qu’il voulait afin de se livrer en impunité totale à son ivresse de violence, afin de les écraser et de leur faire perdre le gout de la liberté.

    On sait cela maintenant, on a mesuré au plus près l’individu qui règne à l’Elysée, ses manipulations sordides et provocatrices.