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Le choc avec la CLI - Commission Locale pour l’Insertion

Publie le jeudi 30 septembre 2004 par Open-Publishing
4 commentaires


de Sonia J. Fath

Introduction pour ceux qui ne connaissent pas le système français

En France, les salariés qui sont devenus superflus et mis au chômage, perçoivent d’une organisation nationale appelée ASSEDIC des indemnités pendant une certaine durée. Ceux qui ont dépassé l’âge de la jeunesse ou qui ont des problèmes de santé, une fois passée cette période ASSEDIC et qui ne retrouvent pas d’emploi tombent alors dans le RMI (revenu minimum d’insertion) et qui se monte actuellement à 367,73 euros pour une personne seule qui vit dans son propre appartement. Mais tout comme les indemnités Assedic, le RMI est payé par les contribuables. Plus nous aurons de chômeurs et de RMIstes, plus les contribuables devront payer.

Afin de diminuer le nombre de RMIstes, l’Etat les oblige à signer un contrat d’insertion, un contrat qui doit leur permettre de se réinsérer dans la société. Curieux langage à mon sens, je ne me sens pas réellement exclue à leur sens du terme, mais discriminée, en marge d’une société sclérosée.

Ce contrat d’insertion stipule au dos et sur la base de l’article 42-5 (on ne sait de quelle loi !) que l’insertion proposée aux bénéficiaires du revenu minimum d’insertion et définie avec eux peut, notamment, prendre une ou plusieurs des formes suivantes :

1. Actions d’évaluation, d’orientation et de remobilisation (avec l’ANPE - Agence Nationale pour l’Emploi, je suppose).

2. Activités d’intérêt général ou emplois, avec ou sans aide publique (balayer les rues et ramasser les ordures serait une éventualité, mais je ne vois rien de ce genre, c’est pour cela que mon vélo crève trois fois en 6 semaines !).

3. Actions permettant aux bénéficiaires de retrouver ou de développer leur autonomie sociale, moyennant une accompagnement social approprié, la participation à la vie familiale et civique ainsi qu’à la vie sociale, notamment du quartier ou de la commune, et à des activités de toute nature, notamment de loisir, de culture et de sport (je ne vois pas trop ce que cela pourrait donner, faire du sport avec l’argent du contribuable ! Mais bon, ce n’est sans doute pas l’action la plus courante.

4. Actions permettant l’accès à un logement, le relogement ou l’amélioration de l’habitat (ici, pas de commentaire, ça me paraît clair).

5. Activités ou stages destinés à acquérir ou à améliorer les compétences professionnelles, la connaissance et la maîtrise de l’outil de travail et les capacités d’insertion en milieu professionnel, éventuellement dans le cadre de conventions avec des entreprises, des organismes de formation professionnelle ou des associations. (C’est la catégorie des anciens salariés d’entreprise qui doivent se reclasser, évoluer pour avoir une chance de retrouver un emploi ou des personnes revenant de l’étranger et qui essayent de prendre pied en France. N’ayant en général pas droit aux indemnités Assedic pour n’avoir pas cotisé ou parce que leur pays d’accueil n’avait pas d’arrangement avec la France, elles se retrouvent logiquement assez vite au RMI).

6. Actions visant à faciliter l’accès aux soins, les soins de santé envisagés ne pouvant pas, en tant que tels, être l’objet du contrat d’insertion (cas particulier de personnes éloignées d’un centre de soins et n’ayant plus la possibilité de suivre un traitement régulier par faute de moyens).

Revenue en France en mai 2002 et vu qu’il était hors de question pour moi que je retravaille dans mon premier métier, je me suis inscrite à l’ANPE afin d’avoir accès aux formations et ate-liers proposés, puis au RMI étant donné que les projets sur lesquels j’avais travaillé depuis 2000 en Allemagne ne me permettaient toujours pas d’en vivre.

Après un premier contrat d’insertion où je suis passée de mon grand projet IDDICEA, au grand projet d’un Belge et qui a pour objet l’introduction d’une monnaie sociale, j’ai signé un deuxième contrat suite à une interruption du versement du RMI après passage devant la CLI dont les détails sont décrits ci-dessous.

Le choc avec la CLI

Je travaille sur des projets de création d’emplois depuis trois ans environ. Avec mon assistante sociale que je vois régulièrement et qui, voyant que j’étais coincée dans mes projets, me parla de la CLI (Commission Locale pour l’Insertion), j’avais demandé à passer devant cette com-mission pour me faire aider. Après une longue attente de plusieurs semaines, j’obtins enfin un rendez-vous le 26 février à 14h30.

Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant devant la salle 1008 de l’Hôtel du Département de constater qu’une foule de dix personnes au moins attendait déjà. Elles avaient toutes été conviées à la même heure ! J’estimais qu’on se moquait du monde. D’ailleurs, les hommes à côté de moi, tatoués et plutôt du genre « je m’en moque » ne se privaient pas pour parler de la commission en termes peu élogieux et souvent vulgaires. Après 10 minutes d’attente, une femme sortit de la salle de réunion pour déterminer l’ordre d’entrée des personnes convoquées. 10 minutes étaient impartis à chacun et chacune, petit projet ou gros projet, sans importance. Comme je déteste attendre sans rien faire, que j’étais en position 6, et qu’en plus entourée de grossièretés, j’ai préféré prendre l’air sur les « ponts couverts », coin bien connu à Strasbourg. Au début de l’attente, j’avais appris que la commission comptait environ 25 personnes et que j’allais passer au moins une heure plus tard que le rendez-vous fixé. Je trouve cela inacceptable, et n’a réussi qu’à me mettre de mauvaise humeur. Mais avec les RMIstes, on peut faire n’importe quoi, c’est bien connu. Si la CLI fonctionne comme pour les consultations du médecin où le client (l’époque du patient est révolue), où le client donc a une plage d’arrivée et passe en fonction de son ordre d’arrivée, il faut l’annoncer dans le courrier et ne pas faire croire aux gens au moyen d’une lettre qui arrive par recommandé (avec exactement la même sans recommandé le même jour ! ! !) et l’indication d’une heure précise de rendez-vous qu’ils vont passer devant une commission qui prend leurs problèmes au sérieux.

Une fois entrée dans la salle, 1h45 après l’heure de rendez-vous fixée, je me trouvais réellement en face des 25 « jurés » assis autour d’une table et dont je ne connaissais visiblement personne. Bien vite, je compris que la seule chose qui intéressait ici, c’était de faire disparaître la personne convoquée de la liste des RMIstes le plus rapidement possible, pratique déjà éprouvée avec les chômeurs, comme on le sait. J’avais préparé plusieurs documents pour le concept du Robin, le projet dont je venais parler, j’avais pris soin d’envoyer de la documentation au président de la CLI et pensais donc me retrouver en face de 5 à 6 personnes posant des questions sensées sur le projet et ses obstacles. Mais je me rendis vite compte que je n’étais plus moi, mais un numéro sans doute, un nom sur une liste qu’il fallait réduire au plus vite.

Dans la lettre de convocation que nous avions tous eue, nous avions été menacés que si nous ne venions pas, on pourrait nous supprimer le RMI ! La menace, présentée de façon bien plus subtile lors de l’entretien, se répéta. J’étais payée par la société me dit-on (par ceux qui ont un salaire bien sûr) et on voulait savoir ce que je faisais pour sortir de cette situation. Pour remplir le vide qui fit suite à mon choc de me retrouver devant un jury, je rétorquais que j’avais 45 ans, pas de diplôme français et autres excuses de ce genre, et que je ne trouvais pas de travail salarié. Monsieur le président de la commission voulut connaître mon diplôme. Je répondis ce que je dis toujours dans ce cas, à savoir qu’il n’a plus rien à voir avec ce que j’ai fait ces dernières années et qu’il s’agit de celui de traductrice. Son esprit ne fit qu’un tour. Traductrice, cela doit bien se caser, on doit bien trouver du travail avec cela, du mi-temps ! J’avais l’impression de parler, un peu comme un zombie, l’air totalement interloquée de ce qui m’arrive. Un vieux monsieur sur ma gauche me demanda quelles langues je parlais : comme d’habitude j’énonçais, dans le désordre, portugais, anglais, allemand, espagnol et français... « Mais là, on trouve » dit-il, me signifiant par là même que je ne faisais pas d’efforts. Les autres me regardaient sans mot dire, comme une bête curieuse, sans doute m’attestaient-ils de la mauvaise volonté. J’avais envie de sourire, tellement c’était absurde.

Je me connais bien, je sais ce que j’ai fait et je sais ce que cela vaut. Je travaille 10 à 12 h par jour, 7 jours sur 7 et sans vacances ! Et je ne me plains pas de surcharge de travail. Ce que je n’accepte pas, c’est de ne pas être payée pour mes efforts. On m’avait raconté autre chose lorsque j’étais enfant, à savoir que l’effort paye ! A un moment donné, je lançais comme d’habitude que le RMI ne suffit pas pour vivre et que je dois le compléter. Une jeune femme sur ma droite, tous sens en éveil, me demanda tout de suite, pensant sans doute pouvoir m’épingler pour du travail au noir ou des ressources non déclarées « vous avez d’autres sources de revenus » ? Je complète à partir de ma retraite par capitalisation, fut ma réponse. Petite explication sur le fait que j’étais profession libérale avant et que j’ai mis de l’argent de côté, pour la retraite justement, car mes huit ans de salariat en Allemagne ne vont pas peser lourd au moment de la retraite. Une dame assise à la gauche du président, probablement la dame de l’ANPE, voulut me faire comprendre qu’il fallait que j’accepte un travail alimentaire pour pouvoir faire mes projets à côté.

Je reconnaissais là l’abîme entre sa pensée et la mienne. Non pas, qu’elle ne pourrait pas me comprendre, mais en dix minutes expéditives et en plus, le tout était parti dans une direction à laquelle je ne m’attendais pas du tout, il n’y avait pas de place pour la dignité, pour l’écoute. Oui, je reconnais là une atteinte à ma dignité de femme mûre et responsable. Mon problème, c’est que je ne veux pas un emploi juste alimentaire et quelques heures par semaines à consa-crer à un projet. J’ai quitté le capitalisme requin le 1er janvier 2000 pour entrer dans un monde alternatif que je croyais solidaire puisqu’il s’en vante à chaque instant et où je voulais me consacrer dorénavant au service à l’être humain. Je ne trouve pas de travail salarié, parce que je n’ai pas passé des heures et des heures à écrire des CV et des lettres de motivation pour embobiner un potentiel employeur et qui de toute façon seraient pur mensonge. Vu les dégâts que cause le système capitaliste néolibéral, et dont je ne suis qu’une victime parmi des millions d’autres, je rejette le turbocapitalisme. A l’entreprise d’intérim où je suis inscrite, je suis trop qualifiée. Même avec un CV modifié à l’extrême pour devenir empaqueteuse, je ne passe pas, trop intellectuelle. On doit me soupçonner de soulever les ouvrières, de les inciter à la rébellion ! Et c’est ce que je ferais sans doute, poussée par mon indéniable esprit de justice. Je ne trouve pas d’emploi là où tout le monde cherche, non seulement parce que j’ai les tares habituelles déjà vues, mais parce que j’ai une vision de la société qui n’a plus rien à voir avec ce que l’on voit habituellement et que la majorité des habitants cautionne toujours encore, peu importe le nombre d’exclus qu’elle produit, l’essentiel étant toujours que ces égoïstes aient eux-mêmes assez de sous.

Si j’étais profession libérale dès 1993, après tout juste huit ans en tant que salariée, c’est que j’ai très tôt remarqué que j’avais des problèmes à travailler sous contrainte hiérarchique. Je n’y peux rien, il paraît que cela vient de mon signe zodiacal, le cancer. Mais ce que je combats surtout, c’est le fait de vouloir coûte que coûte placer les gens dans un salariat duquel ils sont de toute façon expulsés après quelques années pour les raisons que nous connaissons, juste pour qu’ils débarrassent le plancher.

Je ne me suis pas bagarrée depuis 1993 ainsi pour que l’on me manipule de la sorte. Je condamne les pratiques actuelles. Si j’avais eu accès à un emploi dans la société alternative auquel j’aspire depuis quatre ans, si dans cette société alternative on avait un recrutement de personnel réellement alternatif, c’est-à-dire basé sur les compétences, la volonté de s’engager et le travail fourni, au lieu d’appliquer les mêmes critères patriarcaux de beauté, jeunesse et diplôme du monde turbocapitaliste, des milliers de personnes ne seraient pas frustrées dans une situation qui les exclue et qui engendre la violence, mais opérationnels sur un travail utile qui permet à leurs capacités profondes de s’exprimer.

A cet endroit, j’aimerais ouvrir une parenthèse. Après des attentats du genre de ceux de Erfurt ou de Nanterre, les gens semblent toujours choqués de voir ce qui est arrivé et se demandent ensuite le comment et le pourquoi de tels drames. Lors d’une récente émission télé sur le sujet, j’ai appris que le jeune homme de Nanterre avait voulu entrer dans l’humanitaire et qu’il a été refusé. D’après mes constatations, dans le social, on trouve souvent des personnes fragilisées par la vie, non aptes au marché du travail des requins, mais aussi de nombreuses autres qui travaillent dans le domaine social par conviction. Que ce jeune homme ait été dans l’un ou l’autre cas, peu importe, le social est en théorie, le garant d’une société plus humaine, un cocon dans lequel on peut se retirer avec ses faiblesses, un endroit où l’on devrait se sentir accepté. Mais voilà, c’est uniquement la théorie. La pratique est tout autre. Elle est tellement autre qu’en France, en Alsace, en 2004, un SDF est mort de froid devant une maison d’accueil qui lui a refusé l’entrée et qu’une femme engagée avec près de 400 pages A4 de journaux et rapports d’activité se retrouve au RMI parce qu’elle voulait faire quelque chose de bien pour la société ! ! !

La multiplication de gens sans cœur et sans conscience de notre société moderne produit des exclus à la pelle. Sur mon vélo pour retourner chez moi du Conseil Général, j’avais la curieuse impression d’une similitude de situation entre Nanterre et Strasbourg. Deux groupes de personnes financées par l’Etat face à deux personnes exclues par l’Etat, l’un voulant faire de l’humanitaire, l’autre du social. Je n’irais certainement pas jusqu’à chercher un fusil pour tirer dans la foule, mes armes sont les mots, mais j’ai bien l’impression de comprendre ce qui s’est passé dans la tête de ce jeune homme. Que reste-t-il quand les mots ne servent plus à rien ? De par mon passé d’écoute et d’introspection, je sais ce que l’exclusion si subtile de notre société d’aujourd’hui peut provoquer. Nanterre n’est pas une exception, c’est pour moi le début d’un avenir que nous nous dessinons.

Pour en revenir à mon combat, une fois rentrée chez moi, j’ai rallumé mon ordinateur et ressorti le fameux tableau des recettes et dépenses. Il m’accompagne depuis 2003 et s’avère très efficace. Pour 2004, un tableau avait déjà été préparé avec le titre « Survivre sans RMI, ni aide d’aucune sorte ». En 2003, j’ai dépensé 659,55 euros par mois pour vivre. Cette année, cela a encore augmenté en raison de la voiture qui avait quelques réparations. Actuellement, j’en suis à 745,20 euros par mois. La CLI m’ayant signalé qu’elle ne pouvait soutenir mon projet, elle me menaçait implicitement de me couper le RMI. Ce qui ne m’a pas été dit explicitement lors de mon « mea culpa », mais qui s’est confirmé par la suite par écrit.

Mais je poursuis mon combat, car j’estime que ce que je fais est juste et que j’y ai droit. A 46 ans, je souhaite construire mon poste à responsabilités et d’utilité publique, et des emplois pour d’autres, car j’ai l’âge et les compétences nécessaires. En plus, je le demande au motif de la parité. Mais cela ne se fera pas tout seul. J’ai besoin d’alliés et j’attends des personnalités de la région qu’elles assument leurs responsabilités et se montrent plus serviables. Les discours sur l’humanisme lu dans toutes les professions de foi du canton de Mundolsheim sont d’une hypocrisie sans limite. Humanisme et capitalisme sont incompatibles, diamétralement opposés. Et tout compte fait, serait-il possible que toutes ces personnalités si bien situées, si bien installées dans leur vie et que j’ai eu l’occasion de côtoyer considèrent leur emploi comme purement alimentaire et qu’elles se moquent éperdument du monde autour d’elles et de leurs administrés ? Je dis bien peut-être, car malgré la décadence déjà bien engagée de la société, je crois qu’il y a des femmes et des hommes qui ne courberont jamais l’échine, ni pour une protection aléatoire, ni pour des millions sur un compte en banque. J’en connais déjà au moins un. C’est ce qui me permet de garder ce reste d’espoir qu’il faut pour continuer à vivre dans un monde qui rejette les anticonformistes.

Messages

  • Bonjour,

    C’est avec une vive émotion que je viens de parcourir votre article, votre situation je la vis depuis pas mal de temps et tout comme vous je ne courberais jamais l’échine devant cette société qui veut faire de nous des martyrs.

    Je viens de laisser filer encore une fois de plus un de mes précieux printemps en me demandant si tous les efforts que je fais pour satisfaire à des règles pré-établies valent bien la peine d’être renouvelés.

    Après avoir lu votre récit, je me suis dit que la vie vaut quand même la peine d’être vécu, malgré tous les déboires que l’on peut rencontrer.

    Je vous souhaite, Madame Fath, un bonne continuation dans votre combat.

    Cordialement

  • Bonjour,

    Vous parlez de "société alternative". Dans un monde fric ? De "l’ alternatif" dans la capitalisme ?

    Mais vous avez écrit plus bas : "Humanisme et capitalisme sont incompatibles, diamétralement opposés." La boucle est bouclé en quelque sorte.

    Oui, et même dans l’ alternatif, c’ est bien souvent les mêmes règles, la même merde.

    Je connais le RMI, les CLI, les menaces, les stages bidons, je connais les pratiques des CLI pour remplir les stages et autres tralala !

    J’ ai résister. C’ est une épreuve, car souvent nous sommes bien seuls.

    Votre combat est juste, trés juste, trop juste peut-être.

    Sachez que beaucoup, comme vous résistent et attaquent dans leur coin. De partout le capitalisme est attaqué, bien petitement chez nous, c’ est vrai, en Amériques Latine bien plus. Chez nous c’ est plutôt la débandade !

    Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles ..... continuons ! Et bonne suite pour vous.

    DP

  • Votre article mérite les colonnes des plus grands quotidiens

    Je partage totalement votre point de vue, je suis passée devant d’autres commissions dont le mode de fonctionnement est similaire...à sous-entendre aussi que mes actions s’apparentaient à du travail dissimulé...alors mêmes que ces actions étaient en faveur de personnes que j’estimais encore plus dévaforisées que moi car certes dans la même situation mais en plus avec moins de formation et de compétences...

    bref la réalité que vous décrivais mérite d’être relayée à plus grande échelle car non seulement elle montre les absurdités d’un système mais elle fait partie des réalités qu’une grande partie des gens "en poste" ne conçoivent pas
    Si un comité réagit comme vous le dîtes c’est aussi parce que des milliers, voire des millions de personnes n’ont aucune conscience des difficultés actuelles du monde de l’emploi, les difficultés réelles, et n’imaginent pas une seconde que s’il leur arrivait de perdre leur emploi la partie de plaisir ne ferait que commencer...

    Je pense pour conclure que nous sommes dans une grande période transitoire, que le travail est entrain de profondément changer, et que nous sommes les 1ers acteurs de ce changement lorsque l’on pense comme vous ... mais les 1ers ont toujours des plâtres à essuyer et il faudra encore du temps pour que notre façon de penser le travail s’impose...en attendant nous n’avons pas d’autre choix que d’y croire et de nous battre

    • Ma réponse s’adresse aux trois messages reçus ci-dessus. Merci beaucoup. Cela m’a fait chaud au coeur de les lire et lorsque j’écrivais à un autre endroit que les messages de personnes qui n’ont pas le courage de signer de leur nom c’est du vent, rien que du vent, c’est lorsqu’ils sont négatifs ou sans intérêt. Je ne ressens évidemment pas la même chose à la lecture de tels messages qui vous soutiennent le moral. Mais je trouve dommage que l’on ne puisse pas s’écrire directement, échanger, partager entre gens qui ont visiblement des valeurs communes.

      Cordialement
      Sonia J. FATH