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Manifestation contre la justice française à Djibouti
Publie le samedi 20 octobre 2007 par Open-PublishingLa société civile djiboutienne organise une marche de protestation
DJIBOUTI (ADI) – 20 Oct 2007- Une marche nationale a été organisée samedi à Djibouti, à l’appel du collectif des associations djiboutiennes, en guise de "protestation contre la justice française". Entre 15.000 et 20.000 personnes ont pris part à cette manifestation.
Plusieurs membres du gouvernement, des parlementaires, des leaders religieux, et un nombre incalculable de jeunes et de moins jeunes ont également participé à cette marche au cours de laquelle les manifestants scandaient des slogans hostiles à la France et à sa justice.
Des étudiants, des artistes, des syndicalistes, des chômeurs et des représentants des partis politiques … toutes les composantes de la société djiboutienne étaient là.
"Touches pas à mon président !", "Trop, c’est trop !", "Honte à toi Sarkozy !", ou encore "Justice raciste", scandaient les protestataires venus de tous les coins de la capitale pour exprimer, selon l’un d’entre eux, leur soutien à leur dirigeant.
Selon un des organisateurs de cette manifestation, "c’est avant tout pour dire stop au tapage médiatique et à la calomnie de la justice française".
Le procureur général de Djibouti Djama Souleiman Ali a, lors d’une conférence de presse organisée mercredi dernier à Djibouti, indiqué que "cette affaire est le plus grand scandale judiciaire de la République française". "Comparée à l’affaire Borrel, l’affaire Dreyfus est un épiphénomène", a-t-il ajouté.
Selon lui, le dossier reste toujours vide douze ans après et il est clair que Mme Borrel ment depuis le début et que Sophie Clément est une "manipulatrice".
"Cette magistrate française qui est à la fois juge et partie et qui se permet d’adresser des convocations à un chef d’Etat en exercice est la parfaite illustration des manipulations, des mensonges et du racisme qui caractérisent le dossier Borrel", a ajouté le procureur général.
"C’est un scandale, un tissu de mensonges, un dossier bidon avec des faux témoins et des expertises effectuées par des rigolos", a-t-il dit.