Accueil > Marie-George Buffet : intervention dimanche à la fête de l’Huma

Marie-George Buffet : intervention dimanche à la fête de l’Huma

Publie le lundi 18 septembre 2006 par Open-Publishing
21 commentaires

de Marie-George Buffet

Chers amis, chers camarades,

Oui, nous allons nous mobiliser pour l’Huma. Ce journal qui nous donne la parole et nous rassemble, nous qui rêvons d’un autre monde.

Ce journal, l’Huma, c’est celui du non de gauche victorieux. Celui de la jeunesse mobilisée pour le retrait du CPE.

Oui, nous avons besoin que l’Huma vive !

La fête de l’Huma est à son image. En arpentant les allées, j’y ai ressenti votre force, la force de celles et ceux qui s’engagent, qui luttent, qui refusent de se couler dans le politiquement correct dans lequel on veut les murer.

Une force qui peut déplacer des montagnes lorsque nous sommes rassemblés.
Oui, rassemblés.

Femmes et hommes de toutes générations, salariés ou privés d’emplois, avec ou sans papiers, nous voulons que notre vie change, nous voulons que le bonheur et la fraternité, le partage et le développement de toutes les capacités humaines, soient à l’ordre du jour.

Oui, nous sommes des milliers ici à considérer que chaque homme, chaque femme vaut plus que tout l’argent de la planète.

Nous sommes des millions dans ce pays à partager la même révolte et la même attente, parfois censurée, parfois affirmée, d’un monde meilleur.

Nous voulons la paix.

Il y a peu, la guerre faisait rage au Liban et à Gaza, tuant femmes et enfants. Le président Bush et ses fidèles ont argumenté sur le droit à la guerre.

Nous, ici, nous revendiquons le droit à la paix : la paix comme seul avenir possible. La paix construite sur le droit et la justice. La paix pour un Liban souverain et un Etat palestinien indépendant, vivant en coopération avec l’Etat israélien. Solidarité avec le peuple libanais. Solidarité avec le peuple palestinien !

Face au terrorisme insensé, face à la prétendue guerre des civilisations qui mène le monde à sa perte, oui, nous sommes des millions à dire : solidarité de par le monde.

Comment accepter l’exploitation des enfants dans le monde par des multinationales ivres de profits ?

Comment accepter le sort réservé à l’Afrique ? Comment accepter les barbelés et les naufrages qui tuent tant d’hommes et de femmes fuyant la misère ? Comment ne pas faire corps avec les peuples qui se lèvent en Amérique Latine ?

En leur nom, nous voulons toutes et tous ici un ordre international basé sur le co-développement. Oui nous prenons le parti des peuples contre le capitalisme mondialisé !

Nous sommes des millions à vouloir préserver la planète pour nos enfants. Nous ne voulons pas de ce productivisme qui met en danger l’air, l’eau, les forêts, au nom des dividendes des actionnaires.

Pour les générations futures, prenons le parti d’une agriculture, d’un développement respectueux des êtres humains ! Oui, ici, nous prenons le parti de l’écologie !

Nous sommes des millions à penser qu’il n’y aura pas d’émancipation humaine sans l’égalité entre les femmes et les hommes. Soyons toutes et tous ici du combat féministe !

Oui ici prenons le parti de l’être humain contre toutes les dominations et discriminations !

Oui, nous sommes ici rassemblés pour tout cela et parce que nous avons lutté ensemble, gagné ensemble. Nous avons fait souffler un vent nouveau d’espoir et de liberté.
Ce vent nouveau, nous le portons dans les luttes.

Oui cette droite, nous allons lui faire ravaler son arrogance, nous allons la faire reculer... Pour parler clair, nous voulons qu’elle s’en aille. Nous la battrons en 2007 !

Le Premier ministre Villepin vante son bilan. Le pouvoir d’achat ça va mieux ! L’emploi ça va mieux ! Mais ce n’est pas pour le peuple, c’est pour les patrons du CAC 40 que ça va mieux : 50 milliards de profits en 6 mois ! Que les ténors de la droite n’aient aucune illusion ! Entre eux et le pouvoir, ils vont nous trouver, nous allons leur barrer la route. Et pour cela nous allons dresser l’inventaire de ces cinq années au service du grand patronat.

Non, nous n’avons pas oublié : casse des retraites, et ils veulent aller encore plus loin, matraquage de la Sécurité sociale, sape de l’assurance-chômage.

Nous n’avons pas oublié : casse du droit du travail ; hymnes à la précarité ; destruction des services publics ; Casse du logement social.

Nous n’avons pas oublié : traque des immigrés jusque devant les guichets de la République, charters, lois contre nos libertés, opérations musclées.

Nous n’avons pas oublié : les jeunes réduits à la précarité, stigmatisés, les mots de « racaille » et de « karcher ».

Nous n’avons pas oublié leur Constitution pour une Europe libérale et le mépris de la volonté du peuple.

Le ministre de tout, Nicolas Sarkozy, le serviteur zélé du capitalisme, dessine la France qu’il veut. Une France où les nantis imposent leur loi : travailler plus et se taire !

Le président de l’UMP s’est éclaté aux Etats-Unis. Il a vu Bush pendant 20 minutes. 20 minutes d’extase. Sa politique de classe, sa politique liberticide, sa politique de division de notre peuple, il l’a faite reconnaître par un expert : le fauteur de guerre de la planète.

Imaginez un instant que ce "petit Bush français" soit le président de notre République. Danger pour les libertés, danger pour les droits, danger pour le rôle de la France dans le monde. Mais rassurez-vous nous n’en sommes pas là.

Nous allons lui faire barrage. Tous ensemble ! Avec les bénévoles du réseau Education sans frontières et les élus, pour que les enfants ne soient pas arrachés à leurs copains. Avec les Polimeri, les Trefimétaux et les Fabio Lucci qui se battent pour l’emploi et les salaires. Avec les intermittents. Avec toutes celles et tous ceux qui se battent comme les familles de Cachan pour le droit au logement, avec toutes ces femmes qui se battent pour leur dignité. Avec tous ces jeunes qui demandent des moyens pour étudier ! Avec les gaziers qui se mobilisent pour que l’énergie reste notre bien commun !

Oui tous ensemble nous allons abattre le mur de l’argent-roi et du tout-marchand !

Nous voulons que la liberté, l’égalité, la fraternité descendent des frontons des mairies pour envahir la vie quotidienne.

Nous sommes des millions à vouloir du bonheur commun.

Nous sommes la majorité. Alors tout est possible.

Mais il faut nous rassembler.

Il faut une gauche populaire, courageuse, audacieuse qui porte contre vents et marées une politique qui change la vie.

Je le sais. Certains d’entre-vous doutent devant les offensives libérales et les renoncements de la gauche. C’est vrai, de recul en recul, certains de nos concitoyens sont tentés par le repli, le rejet de l’autre, celui qui vient d’ailleurs, celui que Le Pen et Villiers, ces richards haineux, montrent du doigt.
Eh bien je le dis avec force. L’autre cet homme, cette femme est de notre famille et de notre équipe. C’est avec lui et elle que nous gagnerons. Tous ensemble !

Bien sûr, pour écraser un peu plus l’espoir, on nous organise un grand show à l’américaine pour 2007.
Aux hommes et aux femmes de gauche qui regardent ce mauvais scénario depuis leurs vies dévastées, je veux leur dire qu’ils valent mieux qu’une élection de télé-réalité.

Tout est fait pour nous mettre dans les clous du bipartisme : les clous de l’Europe libérale, les clous du CAC 40, les clous de l’OMC, les clous de ceux qui dominent le monde... La pensée unique continue son matraquage... C’est tout cela qui peut nous provoquer un nouveau 21 avril.
Eh bien, moi, j’affirme qu’un autre chemin est possible. Je suis prête au débat projet contre projet. J’affirme qu’existent les moyens financiers et démocratiques d’un changement radical de politique en France et en Europe.

Depuis des mois, loin des projecteurs, des milliers d’hommes et de femmes construisent à ciel ouvert, dans les collectifs unitaires, dans les luttes, un programme antilibéral que pourrait porter une majorité, un gouvernement de gauche à votre image.

C’est pourquoi ici de la fête de l’Huma, je veux lancer cet appel. Vous qui demain pointerez dans votre entreprise, ouvrière ou employé ; vous qui serez dans l’amphi surchargé ; vous qui avez rendez-vous à l’ANPE ; vous qui attendrez des heures pour des papiers, vous les hommes et les femmes que l’on bâillonne et précarise, vous dont le cœur bat à gauche ; ne vous laissez pas voler l’élection présidentielle.

Rassemblés, vous pouvez encore tout bousculer, vous pouvez construire un projet transformateur, une candidature qui porte vos aspirations au pouvoir.

Vous voulez toutes et tous une école de la réussite pour vos enfants. Ce n’est pas en remettant en cause la carte scolaire que l’on va y arriver. C’est en y mettant les moyens nécessaires. Oui, il faut plus d’enseignants et d’infirmières scolaires. Et que l’on ne nous dise pas que les caisses de l’Etat sont vides ! Pour l’école, la recherche et la culture, il faut aller prendre l’argent là où il est inutile, dans les grandes fortunes et à la Bourse. Une gauche populaire doit engager une grande réforme fiscale et faire éclater le pacte de stabilité.

Aux quatre coins du pays, des syndicalistes me présentent des plans alternatifs pour éviter la fermeture de leur usine. On ne les écoute pas. Le seul critère qui vaille pour ceux qui nous gouvernent, c’est la rentabilité financière. Eh bien une gauche populaire devra inscrire d’urgence une loi donnant aux salariés et aux élus un réel droit d’ingérence dans la gestion des entreprises.
Les jeunes ont battu le CPE. Mais la précarité demeure. Eh bien une gauche populaire devra engager la construction d’un véritable système de sécurité d’emploi ou de formation.

Il y a quelques mois, le groupe Mittal a englouti des dizaines de milliards d’euros pour racheter Arcelor. Eh bien pour utiliser l’argent autrement, une gauche populaire devra créer un pôle financier public qui permettrait de mobiliser le crédit au service de l’emploi et du développement durable.

A l’image de nos élus qui se battent, pied à pied, au Parlement, la gauche doit s’engager à reconstruire un grand secteur public.

Et j’en prends l’engagement devant vous. Dès que la France occupera la présidence de l’Union européenne, une gauche populaire devra taper sur la table de la Commission et dire : Terminé, les directives de libéralisation. Réorientons la Banque centrale européenne, et allons-y, lançons un grand débat citoyen pour un nouveau traité européen ! Oui, l’Europe sociale, démocratique et pacifique, nous allons la construire ! C’est ça notre plan B.

La sécu et les hôpitaux publics sont asphyxiés. Eh bien faisons cotiser les revenus financiers !

Les grands patrons s’assurent de bons salaires et de bonnes retraites. Et bien pour nous, c’est le SMIC à 1500€ tout de suite ! C’est la retraite à 60 ans ! C’est l’augmentation des salaires et des minima sociaux, comme l’allocation adulte handicapé !

Oui, il faut que la gauche populaire antilibérale s’engage sur tout cela.

Il faut qu’elle en finisse avec la monarchie présidentielle. Construisons une nouvelle République où vous aurez de véritables droits d’intervention dans les affaires publiques. Où les résidents étrangers auront enfin le droit de vote. C’est une question de justice !

Chers amis, chers camarades,
Tout ceci vous le voulez, et tout ceci est possible. Tout dépend d’une volonté politique appuyée sur l’intervention populaire. Tout ce que je viens d’évoquer peut se traduire en lois et dans notre quotidien.

Tout ce que je viens d’évoquer peut être porté au sein de l’Union européenne pour changer son cours.

Cette autre politique, nous ne la travaillons pas pour 2012 ou 2017. Nous voulons la mettre en oeuvre dès 2007. Il y a urgence sociale et démocratique !

C’est mon seul objectif. Et je le sais, vous l’avez aussi constaté, c’est le seul objectif des hommes et des femmes qui composent le Parti communiste français. Avec eux pas d’esprit de boutique, pas de tentation hégémonique, simplement un engagement sincère, un engagement formidable pour qu’enfin nous battions la droite durablement, et réussissions à gauche.

Un engagement, avec d’autres, épris de justice et de liberté, un engagement utile dans les luttes concrètes que l’on mène au jour le jour, dans son quartier ou son entreprise. Utile dans la recherche et l’énoncé d’alternatives politiques au monde dans lequel nous vivons. Utile pour contribuer aux larges rassemblements qui font l’amorce des grandes victoires populaires !

C’est pourquoi je ne veux pas restreindre le champ du rassemblement. Je le veux le plus large possible et donc majoritaire.

C’est pourquoi je réfute l’idée de candidatures qui seraient sans ambition et qui laisseraient libre cours au social libéralisme, voire hélas, à la droite. C’est pourquoi je n’accepte pas que la gauche populaire soit cantonnée à un rôle protestataire ; je veux que tous et toutes ensemble nous créions une dynamique débouchant sur une majorité et un gouvernement antilibéral qui fassent droit à ces exigences.

Et cela nous sommes des millions à le vouloir.
Et pour cela il nous faut une gauche qui ne se retire pas dans les palais de la République mais qui les ouvre aux quatre vents.

Une gauche qui ne se laisse pas emporter par les vagues libérales mais les combat.

C’est cette gauche-là que nous sommes en train de construire ! Nous sommes déjà des milliers à nous réunir aux quatre coins de la France comme nous l’avons fait contre l’Europe libérale et contre le CPE.

Mais aujourd’hui, il nous faut encore élargir le mouvement. Nous ne sommes pas encore suffisamment nombreux.

Dans chaque commune, faisons vivre et créons des collectifs unitaires ! Soyons tous et toutes les candidats et les candidates d’une gauche qui porte nos aspirations et nous donne le pouvoir de décider de nos vies. C’est ce combat commun qui me motive, c’est cette ambition que je veux servir !

Oui, rassemblons-nous, comme nous avons déjà su le faire, hommes et femmes engagés dans les associations, militants féministes, syndicalistes, altermondialistes, hommes et femmes engagés en politique, socialistes, communistes, écologistes, rassemblons-nous pour prendre le pouvoir et le rendre au peuple.

Chers amis, chers camarades,

Nous sommes en train de construire quelque chose d’inédit. Nous refaisons de la politique une affaire citoyenne et populaire. Nous sommes en train de redonner à la gauche sa véritable mission : changer la vie, changer le monde.

Nous sommes en train d’imaginer un gouvernement qui serait un outil au service de nos combats. Ce sont des défis formidables. Alors je joue la gagne ; je joue la gagne parce que nous sommes majoritaires et que les moyens existent pour une autre politique. Je joue la gagne car l’actualité est de redonner au peuple sa souveraineté et de mettre les ressources de notre planète au service de l’émancipation humaine. Je joue la gagne parce que vous êtes ici, parce que nous sommes rassemblés forts de nos colères et de nos aspirations.

En 2005, à la fin des meetings pour le non, je disais souvent : fermez les yeux, imaginez la tête des partisans du oui si le non l’emporte.

Ce que j’ai envie de vous dire aujourd’hui : fermez les yeux ! Imaginez ce qui pourrait se déclencher dans ce pays si, avec la gauche populaire, vous créiez encore la surprise.

Alors allons-y ! Nous sommes toutes et tous ici en campagne.

Allons transformer nos colères, nos luttes et nos espoirs en une vraie politique de changement !

Oui, nous allons gagner !

http://www.mgbuffet.org/article.php3?id_article=191

Messages

  • Ca y est, mon rève commence à prendre forme !

    Y plus qu’à ce que le reste du Parti s’engage sans arriere-pensée, je pense en particulier aux élus, les permanents suivront, et on pourra se passer de la LCR si elle continue de jouer les coquettes

    Les collectifs sauront bien choisir la candidature la plus rassembleuse

    Quand à ceux qui contestent leur légitimité, qu’ils y viennent au lieu de remacher leurs certitudes d’un autre siècle, l’avenir se construit avec les engagements d’aujourd’hui

    yalfeuaulac

    • " Les communistes de la section de Bordeaux, réunis mardi 5 septembre en assemblée générale ont validé le vote des adhérents qui ont décidé à 90% de favoriser une démarche de constitution d’une liste des forces de gauche PC-PS-VERTS-MRC. La LCR ayant publiquement fait un autre choix, nous regrettons qu’elle ne participe pas à cette démarche. Cette démarche est pour nous une condition nécessaire pour battre la droite et M. Juppé.
      Oui M.Juppé peut être battu. Pourquoi Bordeaux devrait-être, sous le poids d’une fatalité, vouée aux choix de la droite conservatrice ? Paris et Lyon ont démontré que l’on pouvait changer de majorité. Mais pour cela une dynamique populaire antilibérale s’impose permettant de porter l’espoir. On ne peut imaginer que JUPPE puisse bénéficier de divisions à gauche. Ceux qui lui feraient ce cadeau prendraient une lourde responsabilité - d’autant qu’à droite l’UDF de BAYROU a aussitôt soutenu JUPPE..." http://33.pcf.fr/article.php3?id_article=62

      Et le PCF va nous faire la même chose à l’élection présidentielle ? Mais rassurez moi tout de même, ils vont attendre le second tour ce coup là ?... Une dynamique populaire antilibérale avec toutes ses organisations, c’est une blague ! Heureusement la LCR n’est pas la dedans et cela explique peut être aussi qu’elle demande des garanties par rapport au PS comme le collectif de marseille l’un des plus grand de France.
      Bimou

    • Sans doute, comme d’habitude sais-je m’inscrire un peu a contrario quitte à me faire reprocher de ne pas répondre au problème.

      Il y a beaucoup d’aspect du discours de M.G.Buffet auxquels j’adhère, en particulier l’accent mis sur la situation du peuple français, sur les luttes, sur la nécessité de construire un rassemblement populaire victorieux et pas seulement protestataire... La question est celle, non pas des alliances qui peuvent être nécessaires ou prématurées dans l’état du rapport des forces, mais de ce que l’on peut attendre d’un changement de majorité.

      Un point pour moi demeure central c’est celui de l’Union européenne, prétendre que dans l’état actuel un gouvernement dont on représenterait un quart des voix, et pire une absence d’analyse et de conscience du rôle réel de cette union européenne telle qu’elle est, on pourrait "taper sur la table" et imposer une autre Europe, une autre constitution, c’est de la frime, c’est simplement la tentative d’élaborer un consensus avec les tenants du OUI, la majorité du PS, pas de l’électorat populaire du PS, non les bobos qui tiennent les rênes de ce parti.

      Il y a beaucoup de points comme ça... C’est ça qui m’intéresse...

      Bien sûr que la volonté de battre la droite est forte et une majorité de l’électorat pour cela est prêt à se ruer vers le PS, mais alors il le fera dès le premier tour... C’est seulement à partir de véritables analyses et pas de l’entretien d’une méfiance sur le PS en tant que parti politique, ou ses candidats qui jouissent d’un tamtam médiatique que l’on marquera des points...

      La fête de l’humanité a témoigné à ce qui m’en a été rapporté d’une combativité nouvelle, les jeunes issus de la bataille du CPE étaient là... Le discours de M.G. en portait les échos, comme d’ailleurs la présence massive au meeting inconnue depuis de nombreuses années... Je pense que les comités y ont contribué... Comme d’ailleurs les nombreuses luttes qui se sont développées dans le pays...

      La LCR se positionne aussi sur ce champ là, mais le fait d’une manière trop politicienne, elle pose de vraies questions sur la nature de l’union, sur le temps des alliances. Mais comme sur l’Europe et d’autres questions internationales dans lesquelles j’ai quelques compétences, je ne vois pas la moindre différence avec le PCF et la LCR, que sa contribution aux luttes a été des slogans comme "grève générale", je ne me sens pas concernée par l’alternative qu’elle prétend défendre.

      Un dernier mot, il est tout de même extrâordinaire que le seul qui paraisse capable de prendre une position internationale d’indépendance nationale soit jacques Chirac, comme il vient de le faire à propos de l’Iran et même du discours papal... A contrario de Sarkozy sans doute, mais au moins sur le fond et pas sur des caricatures convaincantes seulement pour les convaincus à la manière de la chanson de renaud... et de certaines interventions sur ce site...

      Bref tout est dans les contenus et dans l’utilité qu’une force politique représente pour notre peuple.... Tout le reste est politicien et ne peut que contribuer à la dépolitisation.

      Danielle Bleitrach

    • Bordeaux n’est pas la France, heureusement !

      Rappelons qu’ils étaient anglais jusqu’à la guerre de 100 ans, que la prospérité de Bordeaux provient du commerce triangulaire, qu’ils étaient fédéralistes (libéraux) pendant la Révolution.

      La notion d’antilibéralisme doit être labas très relative !

      Et cette prise de position date d’avant la réunio des collectifs du 10 septembre et avant la Fête de l’Huma ;
      Si les permanents de la fédé de Gironde avaient entendu le discours de MGB, ils auraient sans doute manipulé l’AG des communistes de Bordeaux autrement, Et puis il y a peut-être des choses qu’on nous cache : des postes à préserver, des pubs pour l’Huma à la Région Aquitaine qui sait ?
      Quoiqu’il en soit, laissons aux bordelais la responsabilité de leur décision. de toute façon, Juppé sera élu dans un fauteuil, cela prouvera à tout le monde que l’alliance sans principes et sans rapport de force avec le socialibéralisme mène à l’echec !

      yalfeuaulac

  • Tract de la LCR diffusé durant la fête de l’Huma. Comme militant de la LCR, je sais que nous ne posons qu’une seule condition à la construction d’une alternative : qu’elle soit vraient une alternative. Nous avons proposé, et d’autres comités ont eu des avis convergeants avec nous sur cette question (Marseille notamment), des amendements dans le contenu peut se résumer à : aucun accord électoral ou gouvernemental avec le Parti Socialiste. La réunion des comités n’a même pas respecté les principaes minimaux d’un fonctionnement démocratique (une fois au PCF, toujours au PCF ?) avec les amendements LCR et Marseille qui n’ont pas été voté, et un seul vote, par acclamation !, du texte Ambition et Perspectives, sans même vérifier s’il y avait des mandats... La volonté ouverte du PCF, apparente pour tous ceux qui ont vu leur comportement dans ce débat, est de laisser la porte ouverte à un rapprochement avec le PS dans le gouvernement. Après tout, son appareil d’élus en dépend.
    pour nous, c’est inacceptable. Quelqu’un parle de Paris et Lyon, ca tombe bien, j’habitais à Lyon lorsque Collomb a été élu et maintenant j’habite Paris. Effectivement, a "gauche" peut l’emporter sur la droite, mais quel sens à cette victoire lorsqu’ils mènent une politique de "droite" ? Victoire pour les appareils de gauche mais défaite pour les salariés et les habitants de cette ville. A part de jolis vélos à Lyon, on a eu droit à ces pantalonnades religieuses, à la destruction de la Guillotière (quartier populaire de Lyon situé près du centre) et à l’expulsion par le marché de la population populaire qui y résidait, persécutions contre les prostitués, contre les SDF, grandes déclarations d’amitiés pour le patronnat local. Bref, une politique de droite. Paris... que dire... Paris-plage ne fait pas une politique de gauche. La question du logement, que nous savons urgente à Paris, reste pareil. Bref, à nouveau se pose la question de quelle alternative nous voulons. Pour le PCF, Bordeaux n’est aujourd’hui qu’une répétition générale et MGB sait qu’avec les 500 signatures qu’elle possède déjà, elle a un argument massue pour faire plier l’opposition à ces manoeuvres malhonnêytes. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas participer à une mascarade qui va dévoyer l’insatisfaction populaire vers un nouveau rafistolage de la gauche "plurielle". Nous continuerons à faire pression pour la clarification nécessaire avec le PArti Socialiste. Si nous nous décidons enfin à contruire l’alternative contre le libéralisme et aussi contre le socialibéralisme de tous le PS (il y en a qui oublient le congrès du Mans), nous serons ravi d’y participer.

    « Aux camarades
    militants et sympathisants
    du Parti communiste
    français
    Chers camarades,

    En 2005, nous avons mené une campagne unitaire qui a permis la victoire du Non au projet de constitution libérale européenne. La construction de cette nouvelle convergence unitaire, et son écho de masse, a suscité beaucoup d’espoirs, notamment celui de continuer cette dynamique pour les prochaines échéances électorales. Dans ce cadre, tout le monde s’accorde à reconnaître la responsabilité particulière du PCF et de la LCR. Or, pour le moment, des désaccords politiques importants existent qui empêchent d’aller ensemble aux élections. Essayons de faire le point, ensemble . Nous faisons le même constat : la logique de la mondialisation libérale et impérialiste entraîne, d’un côté, une concentration croissante des richesses et, de l’autre, une aggravation des inégalités sans précédent, avec la pérennité d’un chômage de masse, la généralisation de la précarité, la pauvreté voire la misère. Ce contraste est d’autant plus révoltant que les progrès scientifiques et techniques sont prodigieux. La dictature de la finance n’est pas une formule, mais une terrible réalité. En cette rentrée, ce constat s’impose à tous. L’explosion des profits a pour corollaire le recul social, le chômage, la destruction progressive des services publics. La question de l’immigration en est une illustration. Elle est au coeur des luttes avec la défense des enfants sans papiers ou de ceux de Cachan. On ne peut trouver de solution aux drames que vivent des centaines de milliers de travailleurs sans papiers dans ce pays par la politique dite de « l’immigration choisie », c’est-àdire par les méthodes policières de Sarkozy, ou de « l’immigration adaptée » que défendent Ségolène Royal et le Parti socialiste. Les drames de l’immigration sont le produit de la politique des multinationales, de la concurrence mondialisée qui aggrave la misère et le dénuement des populations des pays pauvres. C’est bien cette politique qu’il s’agit de battre en brèche pour mettre l’économie au service des peuples, des classes populaires, des pauvres et donc sous leur contrôle.

    C’est votre combat, c’est aussi le nôtre

    Nous voulons, nous aussi, battre la droite, l’arrogance du MEDEF et la démagogie populiste insupportable
    de Sarkozy. Mais battre la droite signifie, aussi, s’opposer à toute politique sociale-libérale menée par la gauche et qui ne peut, qu’une fois de plus, écoeurer le monde du travail, renforcer l’abstention, voire le Front national. C’est à cause de sa politique que Jospin a perdu les élections. Certes, votre parti ne propose pas de refaire les expériences de la gauche plurielle gouvernementale qui vous ont coûté si cher, mais il propose un « rassemblement majoritaire de toute la gauche », PS inclus, pour mener une politique de « rupture avec le libéralisme ». Et, pour rendre crédible cette hypothèse, il découvre que le débat de candidatures qui ravage le PS n’est pas un débat de personnes mais un débat fondamental entre deux orientations : l’une représenterait une orientation social-démocrate, l’autre une orientation social-libérale. Mais où est le débat de fond entre Lang, Royal, Fabius ou Strauss Khan qui, tous, se sont ralliés, lors du congrès du Mans, au programme social-libéral de la direction ? Arrêtons de créer des illusions sur la direction du PS qui pourrait se convertir à l’anticapitalisme, arrêtons de faire croire que le Non de gauche au référendum est une base suffisante pour élaborer une alternative, au moment où la plupart de nos « alliés » socialistes se rallient à la direction du PS et à son programme (Fabius, Emmanueli, Montebourg…et Mélenchon qui soutient Fabius). Dans cette situation difficile, la clarification est indispensable. Elle passe, d’abord, par un soutien unitaire aux mobilisations sociales qui ont repris le dessus : 2003, 2004, la victoire du non le 29 mai, le succès de la jeunesse contre le CPE et, aujourd’hui, la défense du service public à EDF et GDF. Notre responsabilité commune est d’offrir des perspectives à ces mobilisations, d’aider à leur convergence pour qu’elles puissent inverser le rapport de force. Tout le passé le démontre, il n’est pas possible de changer les choses, d’enrayer la logique capitaliste sans changer le rapport de force entre les salariés, les classes populaires et le patronat. Autant nous ne sommes pas prêts à aller gouverner avec le PS, autant nous nous battons à l’occasion de chaque mobilisation (droits des immigrés, CPE, EDF-GDF) pour réaliser le soutien le plus large possible, notamment avec le PS. Le débat que nous avons avec vous, ou dans les collectifs pour des candidatures unitaires, n’est pas sur des virgules. Dire qu’on refuse tout accord parlementaire ou gouvernemental avec le PS n’est pas la même chose que de s’engager à refuser de gouverner avec le « social-libéralisme ». En France, un seul courant du PS se dit social-libéral, celui de Bockel. Ségolène Royal affirme que son programme est « socialiste ». Le refus de faire la clarté sur ce point crucial permet, dans la pratique, toutes les compromissions avec le PS, comme la réunion de « toute la gauche » convoquée par M-G Buffet, à la fin du mois, ou le refus du PCF de Bordeaux de notre proposition de faire une liste commune aux municipales avec la gauche « anti-libérale et anticapitaliste », au profit d’une liste unitaire dirigée par le PS. C’est cette pratique qui explique notre vigilance, surtout dans une Europe où l’on a pu voir comment la majorité du PRC italien (Refondation Communiste) est passée d’un non radical à l’Europe libérale à une
    participation gouvernementale avec Prodi. Vous êtes aujourd’hui devant un choix stratégique : construire avec nous et toutes les forces anticapitalistes un front commun pour les luttes comme pour les élections ou garder, même sous une autre forme, la perspective d’une alliance de toute la gauche (mêlant sociaux-libéraux et anticapitalistes, partisans du Oui et du Non) pour participer à une majorité gouvernementale. Nous n’avons jamais refusé, par principe, « la perspective » d’aller un jour dans un gouvernement, mais cela implique une situation de mobilisations populaires telles qu’elles puissent imposer un affrontement avec le patronat, permettant une politique qui s’en prenne au profit, rompe avec la logique libérale de la rentabilité financière et assure un contrôle des travailleurs..

    Pour aider à clarifier le débat, plusieurs rencontres ont eu lieu avec une délégation de votre Direction. Au
    mois de juin, nous étions convenu d’ouvrir une discussion publique sur la base d’un échange de textes sur la stratégie. Nous avons envoyé notre contribution, mais elle est restée sans réponse. Aucune confrontation politique sur la stratégie n’est prévue cette année à la fête de l’Humanité. Chaque fois, l’argument avancé est qu’il ne faut pas se limiter à des tête-à-tête entre organisations et que c’est « au peuple de s’emparer du débat et de trancher ». Véritable diversion, quand on sait qu’il n’existe aucune structure de mobilisation populaire de masse, et qu’en dernière analyse, ce sont les congrès ou conférences d’organisation, dont la vôtre, en Octobre, qui vont trancher !
    Lors de la réunion des collectifs unitaires du 10 septembre et des discussions préparatoires, nous avons défendu les mêmes positions que celles que nous avions défendues dans ce texte. Tous nos amendements, comme ceux des collectifs unitaires locaux, ont été rejetés sans vote, par acclamation, par une salle dont personne n’est capable de juger la représentativité.
    En juin dernier, nous avons décidé de présenter Olivier Besancenot, tout en poursuivant le débat Nous sommes prêts à retirer sa candidature, en cas d’accord politique. Mais, n’ayant pas comme vous des centaines de maires, nous ne pouvons pas attendre la fin de l’année et nous retrouver bec dans l’eau en
    novembre en cas d’absence de candidature unitaire Nous souhaitons continuer le débat. Il ne concerne pas seulement nos deux partis, mais bien l’ensemble du mouvement social et ouvrier, l’ensemble des composantes des collectifs unitaires, les travailleurs et la jeunesse, tous ceux qui veulent changer le monde et ne se reconnaissent pas dans la gauche libérale.
    Nous voudrions espérer que les nouvelles relations que nous avons construites s’enrichissent, gagnent en
    ouverture et en démocratie, pour qu’elles puissent être pleinement utiles à l’unité et au développement des luttes et, demain, à la construction d’une nouvelle force anticapitaliste . C’est l’intérêt de tous. Mais cela suppose la clarté dans les alliances et les perspectives.

    Le 14 septembre 2006 »

    • "Pour le PCF, Bordeaux n’est aujourd’hui qu’une répétition générale et MGB sait qu’avec les 500 signatures qu’elle possède déjà, elle a un argument massue pour faire plier l’opposition à ces manoeuvres malhonnêytes"
      La confrontatio , le debat D’accord mais cette phrase et le compte rendu du 10 (vote par acclamation etc). Et le respect camarade...!
      BASTA YA
      Amidu30

    • Petit scénario pour rire... jaune.

      LE PC rompt d’avec le PS, conformément aux voeux de la LCR.

      Aux prochaines éléctions, la "vraie" gauche se présente divisée et le PC se fait laminer, comme la LCR, et il perd grand nombre de ses élus aux élections suivantes faute d’accord avec un PS hégémonique.

      Le PC et la LCR se rejètent la faute.

      Ségolène est élue en 2007. Le nombre de signatures pour se présenter à la présidentielle passe de 500 à 1000 grâce à une loi concoctée par le PS et votée par les députés PS et UMP.

      En 2012, aucun candidat de la "vraie" gauche (celle qui est à gauche du PS) ne peut se présenter faute de signatures en nombre suffisant.

      Il n’est plus possible, dans la mécanique électorale, que le peuple qui a voté NON au TCE puisse espérer être représenter un jour.

      La voie est libre pour un libéralisme triomphant (avec ou sans vaseline selon qu’il est mis en oeuvre par le PS ou l’UMP). C’est un boulevard.

      Signé : Le concombre masqué.

    • Si le PC rompt avec le PS, pourquoi la "vrai" gauche serait-elle divisée en 2007 ?

      Et puis on retombe toujours dans la même problématique : avoir des élus impuissants ou ne pas avoir d’élus. Faut bien tenter d’en sortir, même si il y a des risques. Qu’a-t-on à perdre ?

  • Oui, rassemblons-nous, comme nous avons déjà su le faire, hommes et femmes engagés dans les associations, militants féministes, syndicalistes, altermondialistes, hommes et femmes engagés en politique, socialistes, communistes, écologistes, rassemblons-nous pour prendre le pouvoir et le rendre au peuple.

    Bon, ben tout est dit : et une gauche plurielle 2, une !
    Et dire qu’il y en a que ça étonne...

    • Je ne suis pas un admirateur de MGB et je pense que sa candidature sonnerait le glas de l’Alternative Unitaire, mais il faut au moins respecter ce qu’elle dit et ne pas faire, comme les médias, des citations tronquées

      L’appel au rassemblement cité plus haut est autour d’une gauche antilibérale qui se retrouve dans les collectifs unitaires ! Cette gauche ne gagnera pas si elle ne rassemble pas des militants et électeurs socialistes et écolos ecoeurés par les dérives libérales de leurs porte-parole. C’est ce qu’a dit MGB ! Elle a dit qu’elle voulait y consacrer toutes ses forces, sans pour autant rapeller qu’ elle proposait sa candidature, c’est ça qui me parait important pour l’avenir

      Je suis lucide et optimiste, et tant pis pour les pisse-froid, les cassandres, les prophètes de malheur, qui ne cherchent qu’à détruire tout espoir de rassemblement pour ouvrir une voie royale au libéralisme de gauche

      Je suis sur qu’en cas de besoin, Olivier aura ses 500 signatures ; ce seront des maires PS qui le lui donneront, il leur est trop précieux

      yalfeuaulac

    • Je déplore une fois de plus ce qu’écrivent des camarades sur le PCF, présenté comme une machine puissante, sourde et rétive à tout changement , toujours "staliniennne" en somme , comme la Russie toujours gouvernée par un régime "communiste" qui n’existe plus depuis près de 20 ans... D’abord c’est faux, le PCF a bien failli disparaître et n’est pas encore sorti de l’auberge...
      Les élus du PS sont aussi élus avec des voix du PCF et les électeurs de la LCR votent PS au second tour... L’anti-communisme y compris de gauche est devenu un fait culturel de notre société, un réflexe pavlovien, c’est la grande réussite de 60 ans de luttes des droites et de la social démocratie contre le PCF, le triomphe d’une idéologie, dont l’Europe actuelle du PS et de l’UMP est la fille, comme celle de Pétain et de la Guerre Froide. Le sectarisme ne nous a pas fait avancer... et rien ne bouge...
      Ceux qui votent PCF sont le plus souvent parmi les plus déterminés des électeurs de la gauche, ils méritent comme les militants plus d’égard que certains ne leur accordent, en les déconsidérant pour mieux les renvoyer dans les cordes, en divisant.
      N’oubliez non plus jamais que la Gauche est large, plus large que vos exclusives et revenez surtout sur vos préjugés qui ont conduit de nombreux militants et sympathisants à se retirer bien avant 2002, désespérsés ou humiliés, de toute activité politique ,sur la pointe des pieds.
      Quant à moi, mes adversaires sont dans un PS social-libéral qui flirte avec la droite, et mes ennemis sont à Droite et à l’extrême droite JdesP

    • "Quant à moi, mes adversaires sont dans un PS social-libéral qui flirte avec la droite"

      Et bien alors incite ton parti à dire qu’il ne passera aucun accord avec tes adversaires, si les mots ont encore un sens.

      Et tire les conclusions de ce qui se passe à Bordeaux, où tes camarades font liste commune avec tes adversaires (nos adversaires) sociaux-libéraux-oui au tce...

      Comprends qu’on puisse avoir des doutes, qu’il y a au minimum de l’ambiguité...

      OC

    • L’union de la gauche populaire ne peux pas se faire sans le PC.
      Alors poussons le à ne plus se compremettre avec le PS !
      C’est aussi simple que cela !
      Francesca

      PS : Bordeaux n’est pas la France et le PC étant un parti démocratique il ne faut pas tirer de conclusion générale à partir de positions locale. chacun fait ce qu’il veut au PC.

    • "Bordeaux n’est pas la France et le PC étant un parti démocratique il ne faut pas tirer de conclusion générale à partir de positions locale. chacun fait ce qu’il veut au PC."

       ;-)

    • Francesca, tu dis "L’union de la gauche populaire ne peux pas se faire sans le PC.
      Alors poussons le à ne plus se compremettre avec le PS !
      C’est aussi simple que cela !"

      Mais c’est ce qu’essaie de faire la LCR à tous les niveaux depuis des mois (voir par exemple les lettres publiques adressées au PCF).

      C’est ce qu’on a essayé à notre petit niveau local pour des municipales il y a quelques mois, on a proposé une liste "non de gauche" indépendante du PS, mais ils ont préféré aller avec le PS pour avoir 2 ou 3 élus.
      J’entends leurs arguments : ils pourront faire des toutes petites choses positives dans la marge que leur laisse un PS dominateur, c’est mieux que rien, disent-ils. Mais en échange ils contribuent à cautionner le PS, à lui donner une image fréquentable, et moi je ne vois pas de solution dans cette direction. Même si je ne suis pas sûr que l’autre option (autonomie totale vis à vis du PS) aboutira à quelque chose de plus efficace. Mais quand un truc a montré qu’il ne marche pas (programme commun, gauche plurielle), faut peut-être oser changer de stratégie...

      OC

    • Le centralisme démocratique n’existe plus au PCF depuis belle lurette, peux-tu me dire si toute la section PS de Bordeaux est "sociale-libérale" et que l’accord passé à Bordeaux est social-libéral, ainsi que tous les électeurs de Gauche de Bordeaux qui vont faire barrage à Juppé ? La lutte, Camarade est-elle remplacée par le bulletin de vote, et il ne s’agit que d’une "municipale" où on fait de la "gestion"avec des candidats de diverses sensibilités , où les décisions vraiment politiques sont prises ailleurs, au Conseil des ministres, au Parlement par exemple ou à la Commission de Bruxelles . Aux législatives, il n’est pas question de se rallier à la politique social-libérale du PS. Ton sectarisme et ta méfiance (qui n’a pas été sans fondement, je le reconnais...) te fait tout confondre. Essaie plutôt de connaître les termes de l’accord de Bordeaux. Excuses-moi, mais ton hostilité risque de me faire passer pour un donneur de leçon, j’ai été tout petit élu dans mon petit village et malheureusement, il était impossible par exemple de lutter efficacement contre la décentralisation PS et Droite qui ont fait des Communautés de Communes ou d’agglos, des instances bureaucratiques et anti-démocratiques élues au second degré comme le Sénat. Là les Communistes étaient bien seuls sans la LCR ou LO pour au moins s’intéresser à leur combat... JdesP

    • affirmer n ’est pas démontrer !

      Affirmer que le PS, ses dirigeants,ses militants adhèrent tous et définitivement aux thèses social-libérales est un non sens.
      Affirmer que ll’électorat PS approuve totalement et approuvera indéfiniment le positionnement sociallibéral de l"actuelle direction du PS est un non sens.
      Dire celà implique que tout combat politique est perdu d’avance puisqu’il n’aura aucun effet sur l’électorat en général et celui du PS en particulier.
      Comment peut-on oublier que le 29 mai 2005 une fraction importante de l’électorat du Ps a voté NON malgré la campagne menée par presque tous les dirigeants du PS ?
      Peut-on considérer que la gauche plurielle n’a pas été condamnée par les électeurs -y compris une partie de l’électorat socialiste - lors de la dernière élection présidentielle ?
      Peut-on en même temps se féliciter de la clairvoyance des citoyens à propos de la victoire du NON et considérer que rien ne bougera pour la présidentielle si on ne déclare pas que le PS est définitivement sur une ligne droitère et que son électorat le suivra toujours sur cette ligne ?
      Le texte adopté le 10/9 dit clairement que la gauche alternative ne participera pas à un gouvernement sur une ligne sociallibérale,que l’actuel programme du PS est sur cette ligne,que les députés de la gauche alternative ne seont pas dans la majorité incluant le PS à l’Assemblée Nationale,que si nous sommes absents au second tour nous appellerons à battre la droite SANS PASSER D’ACCORD ENTRE LE 1ER ET LE 2EME TOUR.
      Que faut-il de plus au courant majoritaire de la LCR pour enfin prendre ses responsabilités et s’engager dans une démarche historiquement inédite en France ?
      L’aspiration à une candidature unitaire à la présidentielle et aux législative esr entrain de prendre une ampleur considérable .
      La multiplication des collectifs,la popularisation de nootre projet politique,les nombreuses réunions publiques annoncées et en préparation vont encore faire croitre cette aspiration qui va devenir exigence.
      Alors seront balayés calculs politiciens et hésitations respectables.
      Manquer d’audace politique serait un comble pour la LCR qui s’autoproclame volontiers révolutionnaire et parfois seule gardienne d’une pureté poltique.
      L’histoire ne repasse jamais les plats.
      Nous sommes très près de réussir une avancée historique.
      Alots,on y va, tous ensemble avec nos passés et nos parcours différents,dans le respect réciproque en sachant que la bataille va être très rude.

    • "Affirmer que ll’électorat PS approuve totalement et approuvera indéfiniment le positionnement sociallibéral de l"actuelle direction du PS est un non sens."

      Qui a dit ça ?!

      Pas moi, en tout cas, ou alors je m’exprime très mal !

      C’est justement pour récupérer une partie de l’électorat du PS qu’il me semble qu’il faut être totalement autonome par rapport au PS en tant que parti et ne pas contribuer à créer des illusions sur ce qu’on peut en attendre.

      Et j’ai du mal à comprendre la double argumentation qui dit :
      1) ta position de ne pas vouloir de négociation avec le PS est mauvaise,
      2) tu nous fais un procès d’intention, le texte du 10 septembre dit clairement qu’il n’y aura pas de négociation.

      Il me semble qu’il faut choisir un des deux arguments, ils sont incompatibles, non ?
      Ah oui, sauf si le candidat anti-libéral arrive en tête... Ben voyons....

      OC

    • Pour ma part, je ne fais pas désormais un préalable de la candidature de MGB, même si pour moi elle serait un atout solide pour la gauche antilibérale. La LCR ne se pose plus la question puisqu’elle a répondu par la candidature de Besancenot. La plateforme du 29 mai me convient et il m’est difficile de prévoir une situation imprévisible, c’est à dire notre futur rapport de forces vis à vis du PS. Il va falloir qu’il soit énorme ce rapport de forces, car rappelez-vous dans les années 90, Rocard profitant de la faiblesse du nombre de députés PCF, faisait passer ses lois avec des voix de la Droite (Soissons par ex..) comme l’éclatement et le début du démantèlement des PTT (loi Rocard-Quilès).
      C’est vrai que nous avons besoin d’une alliance avec toutes les forces de Gauche , socialistes compris, qui doit porter haut et fort le respect du verdict des Français exprimé par le NON à l’Europe libérale dont on nous force actuellement à ingurgiter les décisions. La ligne de clivage est là, car la souffrance des Français est là, dans l’accroissement vertigineux de la pauvreté, provoqué par la baisse littérale des salaires et des revenus de ceux qui travaillent et de ceux qui ont été éc écartés du travail, la dictature de l’Euro (Banque Communautaire Européenne) le retrécissement des droits à l’accès aux Services Publics privatisés à coup de hache et de plus en plus chers. La LCR, si elle reste dans la position qu’elle occupe actuellement portera une lourde responsabilité si nous échouons. JdesP révolté par les agressions et les mensonges "totalitaires" d e la Droite et de ses médias, encore aujourd’hui sur les médias.

    • >Pour ma part, je ne fais pas désormais un préalable de la candidature de MGB, même si pour moi >elle serait un atout solide pour la gauche antilibérale.

      Pour ma part, je ne pense pas qu’elle soit un atout solide. Ses positions ont toujours été les mêmes et je m’y suis toujours reconnu. Le problème est qu’on sait le pourcentage que donne une candidature de MGB à une présidentielle.
      Le fait qu’elle porte la casquette unitaire ne lui enlevera jamais sa casquette communiste et c’est cela qui lui donne 5% de voix à une élection présidentielle.

      Nous devons viser plus haut. Nous devons gagner ces élections pour en finir avec cette société désastreuse. Pour cela, nous devons rassembler toutes les voix, pas seulement l’extrême gauche, communistes et unitaires qui voteraient pour elle mais qui feraient un score insuffisant.
      Nous devons ramener ou amener aux urnes des français qui ne votent pas ou plus.
      Pour cela, il doit y avoir changement complet.

      Une candidature unitaire portée par un candidat hors parti sera percue comme une évolution, une interrogation, surtout si elle est soutenue par une union de partis politiques derrière (LCR compris si elle finit par avoir un comportement positif).. ; imagine le changement.

      Si MGB porte le programme, elle aura beau le réfuter, les médias en feront une candidature communiste cachée, sous entendue, .... et les éventuels votants qui auraient pu se bouger avec espoir de changer les choses resteront chez eux car s’ils avaient dû voter pour MGB pour changer les choses, ils l’auraient déjà fait avant ...

    • 1) C’est vrai. Avec Marie-George Buffet : "c’est-sûr-de-faire 5%", parce que les médias colleront l’étiquette communiste et refuseront de parler d’un rassemblement unitaire antilibéral... (Et quand les médias ont décidé du futur d’une election, les bénévoles ne peuvent rien faire contre, "c’est-sûr". cf 29 mai)

      2) Mais, avec les autres candidats à la candidature déclarés, type Brahouzec-Autain-Sallesse... c’est encore mieux : "c’est-sûr" de faire... même PAS 5% !!! (Si vous croyez que nos médias démocratiques seront plus naifs envers ces crypto-staliniens, simplement parce qu’ils sont quasi inconnus du grand public...)

      3) José Bové lui c’est un peu différent. José Bové ancien porte parole de la Confédération Paysanne, passe à la télé... disons... une fois tout les quinze jours... et lui, il sait rentabiliser son temps d’antenne. L’avez vous déjà vu donner de son temps TV à une autre personnalité " du "rassemblement antilibéral" ? Non. Ou même, perd-il du temps à donner ne serait ce qu’une p’tite chance de se faire connaitre au(x) nouveau(x) porte(s) parole(s) de la Confédération Paysanne ? Non.

      Et puis, la popularité de José Bové est énorme, "c’est sûr". La preuve : il ne s’est jamais présenté pour être maire, conseiller général ou député dans le Larzac. Trop petit le Larzac. Le seul scrutin à sa mesure : l’election présidentielle ! Va z y José, toi aussi présente toi !

      4) N’oublions pas la candidature d’Olivier Besancenot. Pour l’instant c’est la meilleure. Le produit "Arlette" est un peu démodé... Mais, avec sa collection hiver 2006/printemps 2007 : - 0% compromission avec le PS - (qu’il pourra lancer grâce aux signatures d’élus ... ) Olivier est assuré d’une large place dans nos médias français. Ce mardi 26 septembre, vous avez d’ailleurs pu admirer le caractère à la fois "tendance" et "révolutionnaire" d’Olivier lors de son passage sur la chaîne M6 chez Fogiel (après ses passages chez Galla, Paris-Match, Ruqieur, Ardisson, et autres médias "people" qui en tremblent encore "c’est sur"...)

      5) En fait c’est simple :
      vos candidats sont mauvais ou très mauvais ou très très mauvais...
      et l’idée qu’ils soient ensemble est encore plus mauvaise.

      6) Donc, chers internautes :
      Continuer à "visez haut" ! Continuer à "dégommer" les uns les autres vos mauvais candidats. Restez bien concentrés sur nos sondages, sur ce que disent nos médias. Ne commencez pas à vous mettre en campagne ensemble en octobre. Et surtout, SURTOUT, que ce soit avant, pendant ou après les elections (présidentielles et législatives) ne parlez pas revendications, programme, positions politique ni entre vous ni avec vos collegues, vos proches, vos voisins :
      on ne sait jamais ce que çela pourrait provoquer.

      Sincerement votre.

      Laurence P.
      Ancienne diretrice d’un institut de sondage.