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Non,le Venezuela n’est pas seul !

Publie le mardi 10 août 2004 par Open-Publishing

par Louis Nicodème,

Président du FUJA (Fédération des Jeunes Agriculteurs, Belgique)

Du 6 au 9 juillet 2004, quelques cent délégués venus essentiellement
d’Amérique latine mais aussi des Etats-Unis et d’Europe sont venus
apporter leur soutien au peuple vénézuélien et témoigner sur le processus
bolivarien en cours. Je faisais partie de cette délégation.

Le mardi 6 juillet de 15h à 21h, nous avons participé à un Acte de soutien
alternant discours politiques, danses et orchestres, le point d’orgue
étant le discours du Président Chavez mettant en exergue les actions des
missions (médecine, alphabétisation) et la volonté de faire profiter à un
plus grand nombre des revenus de la manne pétrolière.

Le Président a également mis en évidence l’interventionnisme Yankee en
Amérique latine depuis plus de cent ans. Il a rappelé que chaque fois
qu’un gouvernement latino a essayé d’appliquer des réformes structurelles
profondes, le grand frère est intervenu de façon claire ou diffuse pour y
mettre fin. Selon lui, il ne fait aucun doute que le coup d’état et les
différentes tentatives de déstabilisation que subit le Venezuela ont été
’mitonnées’ à Washington.

Le lendemain, en compagnie du maire de Libertador (la partie la plus
grande de Caracas), Freddy Bernal, nous avons visité un ’barrio’
(bidonville) accroché aux collines sud-ouest de Caracas. J’ai eu
l’occasion de discuter avec les deux femmes médecin de la casa médicale
construite il y a juste un an ainsi qu’avec les ingénieurs agronomes
responsables de 3 ha de jardins où une centaine d’adultes vient apprendre
à cultiver des légumes pour les besoins de leurs ménages. Quand on ajoute
à cela la toute nouvelle école, le programme d’alphabétisation et
quelques nouvelles maisons construites pour les sans abris, on se rend
compte des actions concrètes accomplies par les différents plans et
missions mises sur pied par le gouvernement actuel.

Les gens des bidonvilles ne s’y trompent pas, ils sont conscients que
c’est une chance historique pour eux. Opportunité qu’il ne faut pas
laisser s’échapper. Sans aucun doute, c’est ici que Chavez trouve ses plus
ardents supporters. La visite de la cité "23 de enero" ainsi que celle
d’un autre bidonville et la rencontre avec la rectrice de l’université
bolivarienne du Venezuela n’ont fait que confirmer cette impression. Les
habitants soutiennent à fond le processus et beaucoup d’entre eux s’y
impliquent.
Tous souhaitent que l’on laisse le Gouvernement travailler en paix et que
la situation se stabilise. Pas de doute, lors du référendum du 15 Août,
ils voteront ’No’, c’est à dire en faveur de Chavez.

La visite d’observateurs étrangers leur a apporté du baume au coeur :
le Venezuela n’est pas seul !