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Nouvel incendie dans un immeuble squatté par des Ivoiriens à Paris : sept morts et trois blessés graves

Publie le mardi 30 août 2005 par Open-Publishing
4 commentaires

Un violent incendie dans un immeuble vétuste du centre de Paris où logeaient des Africains, a fait lundi soir sept morts et trois blessés graves, selon un nouveau bilan.

Il intervient trois jours après un autre sinistre qui a coûté la vie à 17 Africains.

Sur les sept morts, l’un, un enfant, est décédé des suites de ses blessures à l’hôpital. Les corps des six autres personnes ont été retrouvés dans l’immeuble, selon les pompiers. En outre, trois personnes ont été grièvement blessées et onze autres souffrent de blessures plus légères.

Le sinistre s’est déclaré peu avant 22h00, pour une raison indéterminée, dans une cage d’escalier d’un immeuble de cinq niveaux situé dans le quartier historique du Marais. L’immeuble était en cours de réhabilitation et occupé par des Africains.

Plus d’une centaine de pompiers et 30 véhicules ont été mobilisés pour affronter les flammes, maîtrisées à 23h30, selon les pompiers.

« Il y avait dans ce squat 12 familles ivoiriennes », a expliqué sur place le maire du 3e arrondissement, Pierre Aidenbaum. « On signalait depuis plusieurs années que les conditions de vie y étaient inadmissibles », a-t-il ajouté. Il a précisé que les 12 familles, soit une quarantaine de personnes, devaient être relogées en septembre pour permettre d’effectuer des travaux.

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a rendu visite à des personnes évacuées de l’immeuble, et prises en charge par la protection civile. « Il y a un problème gravissime d’immeubles insalubres à Paris », a-t-il commenté.

Ce nouveau drame rappelle l’incendie intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble du 13e arrondissement de la capitale française, où vivaient en majorité des familles nombreuses originaires d’Afrique.

Dix-sept personnes avaient trouvé la mort, dont 14
enfants. (ATS)

http://www.edicom.ch/news/internati...


Incendie d’un squat africain à Paris : sept morts, deux blessés graves —par Anthony Thomas—

PARIS (AP) — Nouvel incendie dans un immeuble vétuste habité par des familles africaines à Paris. Un feu a éclaté lundi soir dans un immeuble squatté par des Ivoiriens situé dans le IIIe arrondissement, faisant sept morts, dont un enfant de six ans, et deux blessés graves. Onze personnes dont cinq pompiers ont aussi été légèrement blessées.

Cet incendie survient quatre jours après le sinistre qui a fait 17 morts dont 14 enfants dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble du boulevard Vincent-Auriol dans le XIIIe arrondissement habité essentiellement par des familles sénégalaises et maliennes.

Dans l’incendie de lundi soir, l’enfant est décédé à l’hôpital Necker des suites de ses blessures. Les autres victimes ont retrouvées dans les décombres lors du déblai à 1h08, ont précisé les pompiers qui n’ont pas donné d’autres détails. Les deux autres blessés graves sont deux hommes âgés de 25 et 30 ans qui ont sauté par une fenêtre pour échapper au feu. Celui-ci, qui avait éclaté vers 22h, a été signalé éteint à 00h58, selon l’état-major des pompiers.

Il s’agit d’un immeuble de cinq étages situé rue du Roi-Doré, une rue étroite en sens unique donnant dans la rue de Turenne.

L’état-major des pompiers avait mobilisé 128 hommes de 14 casernes avec 36 engins. Six lances à incendie ont été mises en batterie au plus fort du sinistre qui semble avoir éclaté au 1er étage, selon les premières constatations des pompiers, qui en ignorent la cause. Depuis l’extrémité de la rue, on pouvait voir de grandes flammes jaillir depuis les fenêtres des étages intermédiaires.

Le maire de l’arrondissement, Pierre Aidenbaum, qui s’est rendu sur place, ainsi que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a précisé devant la presse qu’il s’agissait d’un édifice « habité par une douzaine de familles ivoiriennes ». C’est, a-t-il ajouté, un « immeuble que l’on connaît bien, immeuble dont je me suis occupé déjà depuis plusieurs années pour signaler les conditions de vie à la préfecture de police, considérant que celles-ci étaient absolument inadmissibles et dangereuses ».

Cet immeuble a été racheté « à la demande de la ville il y a environ six mois », a encore précisé M. Aidenbaum. Le maire du 3e arrondissement a souligné qu’il avait recherché une solution de relogement pour les familles le mois dernier avec le préfet de police, afin de pouvoir réhabiliter le bâtiment. « Ces familles travaillent, elles ne posent aucun problème. »

Yves Contassot, maire adjoint du 3e, a précisé que cet immeuble, « délaissé par son propriétaire, était squatté depuis quelques années ». Selon lui, 25 familles squattaient l’immeuble au départ, « dont une douzaine avec des papiers et une dizaine sans papiers ». Les familles ayant un titre de séjour ont pu être relogées, a précisé M. Contassot qui est chargé du logement, de lenvironnement et de la propreté dans l’arrondissement. « Il y a des dizaines d’immeubles dans cet état à Paris que leurs propriétaires ne veulent pas vendre ».

« Il y a des sans papiers dans cet immeuble qui sont connus, intégrés, qui ne posent aucun problème. Mais comme toute la famille n’a pas les papiers, on n’a pas le droit de les reloger. Donc en attendant ils sont condamnés à squatter », a encore dit Yves Contassot.

« C’est un squat », explique un homme qui habitait les lieux avec sa femme et qui se présente par son prénom, Bambayaro.

Une habitante du quartier, Elisabeth Fèvre, souligne qu’ils « vivaient dans des conditions effrayantes. D’extérieur, c’était très délabré, les femmes africaines venaient chercher de l’eau à une fontaine. Cette situation, on la connaît depuis quatre, cinq ans ». Un autre témoin confirme que les squatters devaient prendre leur eau dans la rue. Selon Sidonie, une voisine qui n’a donné que son prénom, ils payaient l’électricité mais pas de loyer et n’avaient pas l’eau courante.

La semaine dernière, un incendie dans un immeuble habité par des familles sénégalaises et maliennes avait fait 17 morts dont une majorité d’enfants.

Pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui s’est aussi exprimé rue du Roi-Doré lundi soir, « il faut des moyens beaucoup plus puissants que ceux que nous avons aujourd’hui. Nous avons envie d’être épaulés par les départements voisins qui ont plus de moyens et qui accueillent moins de ces populations fragilisées. »

René Dutrey, un élu écologiste, président de la Société immobilière d’économie mixte de la ville de Paris (SIEMP) chargée des rénovations, affirmait de son côté qu’il fallait « réquisitionner ». M. Dutrey estime en effet à 40.000 le nombre de logements vides à Paris qui pourraient constituer une solution pour les mal-logés. (AP)

Messages

  • Trois incendies mortels en quelques mois dans des immeubles vétustes à Paris, où logeaient des Africains, c’est peut-être une coïncidence, mais peut-être l’oeuvre de dingues fascistes ; la police enquête-t’elle sérieusement ???

    • je me suis posé la meme question , la loi des series ne peut tout expliquer , mais je veux dire surtout mon indignation et ma honte , que des proprietaires laissent leur bien se degrader jusqu’a en faire un piege ou vont perir des hommes des femmes et des enfants , est intolerable , et il faudrait peut etre que des juristes planchent sur ce probleme pour que des sanctions veritablement dissuasives soient prévues ! on eviterait sans doute de nouvelles series de morts .

    • la coordination nationale des sans-papiers appelle à un rassemblement ce soir à 18 heure devant l’immeuble rue du roi-doré paris III (métro froissart)

    • Communiqué commun

      Incendies en série. Ce n’est pas une fatalité !

      A Paris, 26 morts rue de Provence, 2 morts rue de Pixéricourt, 17 morts
      boulevard Vincent Auriol, 7 morts rue du Roi Doré, 36 enfants décédés au
      total et des dizaines de blessés gravesŠ

      Les organisations signataires, réunies le 29 août à Paris, se recueillent
      devant les victimes des incendies qui viennent de se produire coup sur
      coup. Elles assurent les familles sinistrées de leur totale solidarité.

      La communauté africaine et immigrée est durement frappée. Une peur
      légitime s’empare de tous les ménages modestes, immigrés, précaires,
      sans-papiers, qui vivent dans ces brasiers en puissance : taudis,
      bidonvilles, foyers, logements surpeuplés, hôtels meublésŠ

      Nous n’admettrons pas que "l’inventaire" de ces lieux soit le prétexte à
      amplifier les expulsions.

      Ces drames révèlent la situation catastrophique du logement qui perdure
      depuis des années. Celle-ci s’aggrave de jour en jour avec les mesures du
      gouvernement actuel.

      L’inadmissible est dépassé, il faut des mesures d’urgence et une toute
      autre politique du logement à Paris, en Ile-de-France et dans tout le pays.

      Il faut construire des logements sociaux en quantité et qualité pour
      satisfaire les besoins de toutes les familles.
      Les organisations signataires appellent à manifester :

      SAMEDI 3 SEPTEMBRE 2005
      A 15 H 30
      Métro Quai de la Gare

      NOUS EXIGEONS :

      des mesures d’urgence et de relogement de toutes les personnes
      sinistrées et menacées, dans de vrais logements aux normes et décents,
      des mesures de protections immédiates pour les résidents en attendant
      leur relogement,

      l’arrêt immédiat des expulsions locatives,

      la construction accélérée et massive de logements sociaux pour répondre
      aux besoins des 345.000 demandeurs d’Ile-de-France,

      la réquisition et la réhabilitation des logements vides, des logements
      sociaux viables promis à la démolition

      Nous exigeons une table ronde réunissant Etat, villes, associations,
      syndicats, constructeurs sociaux.

      Les organisations signataires appellent également à un rassemblement :
      Métro Quai de la Gare
      à 18 heures
      jeudi 1er septembre

      Liste des premiers signataires :
      AC !, ACT UP, APEIS, CAL, CGT, CGT URIF, CNL, CNSP, DAL, DROITS DEVANT !!,
      EUROPALESTINE, GISTI, Groupe CACR, LDH, MRAP, RESOCI, SUD PTT -
      EUROPALESTINE - CNSP - IACD - US-SOLIDAIRES

      Ainsi que Les ALTERNATIFS, LCR, LO, PCF, Verts 13ème