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Participation des Comores à la 53e biennale d’Art Contemporain de Venise (soirée d’ouverture le 4 juin)

Publie le samedi 30 mai 2009 par Open-Publishing
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http://roinaka.skyrock.com/

Pour leur première participation à la biennale de Venise, l’Union des Comores présente “Djahazi” une oeuvre de l’artiste plasticien italien Paolo W.Tamburella

Les djahazi - "boutres" en français - sont des bateaux qui ont été utilisés pendant des siècles pour les échanges commerciaux et humains entre les Comores et leurs pays voisins. Ils servirent aussi,pendant des décennies,à acheminer les containers à quai à partir de navires trop gros pour accoster directement au port.
Celui-ci connaît depuis 2006 une modernisation sans précédent, influencée par une volonté politique de munir les Comores d’infrastructures nouvelles en vue d’asseoir définitivement le pays dans un élan qui le conduira vers le développement et le marché global. Les djahazi et leurs dockers en pâtirent et furent interdits d’exercice et de commerce.
En 2008, Paolo W.Tamburella, très inspiré par une photo d’un « djahazi transportant à son bord un container », se rendit aux Comores afin d’en connaître davantage sur le sort de ces bateaux et de leurs hommes. Il découvrit un cimetière d’épaves dans le vieux port où gisaient les djahazi abandonnés.
En 2009, Tamburella fait le voyage de nouveau mais cette fois dans le but de restaurer un bateau et de le présenter dans le cadre de la première participation des Comores à la biennale d’Art Contemporain de Venise.
Le djahazi a été scié en deux pour pouvoir être logé dans un container de 40 ft, il a été acheminé par cargo à Venise où cinq dockers comoriens et Paolo vont le rassembler afin de l’exposer avec un container à bord, comme en 2006. Il flottera ainsi pendant toute la durée de la biennale, en face de l’entrée principale qui mène au Giardini.
L’artiste entend ainsi montrer l’ambivalence des époques, les liens qui unissent le djahazi ancestral et le container d’aujourd’hui mais aussi les contradictions inhérentes au développement et la tâche difficile de trouver un équilibre entre l’histoire, la tradition et la modernité. Ces préoccupations touchent le domaine de l’art en priorité, celui-ci n’ayant pas de valeur marchande directe aux yeux des différentes politiques menées aux Comores et dans les pays en voie de développement d’une manière générale alors que l’art est un vecteur identitaire essentiel.
Il est urgent qu’une réflexion s’amorce, que ce Djahazi nous revienne plein d’espoir et merci à Paolo W. Tamburella qui largue les amarres et entraîne les Comores dans le sillage de l’art contemporain.

Source : http://roinaka.skyrock.com/

Messages

  • D’abord, je salue cette initiative, cette personne même, je salue ensuite celle des ces Dockers qui voyaient leurs raisons de vivre mis à néant sans courage : c’est à dire sans voir un responsable politique proposé, dire un mot sur leurs sort, leurs devenir si tout s’arrêter brusquement.
    Manque d’abnégation et de courage au sein des autorités de notre pays. Il faut le souligner le désengagement de la responsabilité aux hommes politiques de notre pays est devenu une mode. je crois, je pense oui que pour cette fois-ci le mot reforme aurait un sens aux yeux de nos responsables. car pour moi le mot a un sens. s’imprégner de ce que savent les autres est intelligent et efficace des fois.

    Si aujourd’hui un Italien qui quitte son pays natal et faire plus de 14000 km pour cette idée, il ne faut pas être dupe. personnellement je prend ça pour une insulte des autorités de notre pays. je fais enfin, le parallèle avec, ce qui était, passé, ce qui se passe d’ailleurs, sur l’idée du référendum français à Mayotte sans pour autant se soucier de ce que diront tout le monde : c’est à dire moi et vous puisque nous sommes comorien.
    si ce dernier a lieu, c’est parce que il y a un manque de respect, une panne dans notre coopération entre la France et les Comores et vis versa.

    Je souhaite bonne chance aux initiateurs de cette idée plus ingénieuse que les gens ne croient.