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Pas de service minimum dans les écoles de Grigny

Publie le vendredi 18 janvier 2008 par Open-Publishing
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René BALME, maire de Grigny et candidat aux Municipales de mars 2008 communique son refus de participer à la mise en place un service minimum dans les écoles

La remise en cause du droit -constitutionnel- de grève atteint une très grande vitesse, depuis que Maître Sarkozy plaide la cause des usagers qui seraient pris en otage par les grévistes imposant aveuglément leur volonté. Le gouvernement se charge, à toute aussi grande vitesse, de remettre dans les rangs ces fénéants et coûteux fonctionnaires.

Au nom de gaspillages monstrueux et de systèmes poussiéreux, les pires remises en cause se formulent, mieux, entrent dans la loi. Aujourd’hui, c’est au nom du « respect de la liberté des parents de poursuivre leur propre activité professionnelle » que le droit de grève est attaqué, en reportant sur les Communes une -traître- responsabilité qui ne lui incombe pas.

Le gouvernement somme les Académies de l’Education nationale de trouver des Communes volontaires pour assurer, avec du personnel municipal, un service minimum dans les maternelles et primaires, dès le 24 janvier 2008, date du prochain mouvement national de grève des fonctionnaires. Les retenues sur salaire des enseignants grévistes permet à l’Etat de rémunérer cette part du travail du personnel municipal.

En premier lieu, j’estime qu’un mouvement de grève est un fait de résistance
aux décideurs qui abusent de leur pouvoir sur les salariés. C’est une
légitime défense qui permet au droit de s’exprimer, à l’émancipation de
s’imposer, au droit nouveau de s’écrire et il intègre toujours le châpitre du
progrès. En l’occurrence, les enseignants grévistes agissent toujours dans
l’intérêt général, pour sauvegarder le service public d’éducation, au
bénéfice des élèves, des familles et des personnels. Un enseignant gréviste
ne cherche pas à mettre les familles en difficulté, mais à dénoncer les
manques de service public et les injustices.

En second lieu, j’estime ignoble le principe de faire des agents communaux des
« casseurs de grève » et le mode de financement qui prévoit de reverser les
retenues sur salaire des grévistes aux agents communaux. Pour avoir éprouvé
le partage du savoir et honoré de devoir de mémoire, je peux qualifier cette
méthode de fasciste.

La Ville de Grigny ne fera donc pas partie des Communes volontaires pour
assurer un service minimum dans les écoles et j’appelle les maires à refuser
fermement cette proposition et à le faire savoir.

A Grigny, le 17janvier 2008
René BALME,
maire de Grigny,
candidat aux Municipales de 2008.

http://www.rene-balme.org/

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