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Peu de personnel, surpopulation, structures délabrées

Publie le vendredi 22 juillet 2005 par Open-Publishing

de Redattore Sociale (Rédacteur Social, NdT) Traduit de l’italien par karl&rosa Milan

Surpopulation, manque de personnel, structures délabrées. Le conseiller régional Mario Agostinelli (Refondation communiste) intervient sur la condition des prisons lombardes : "Mardi dernier, je suis entré à San Vittore et j’ai visité la section des toxicomanes. J’ai trouvé une surpopulation épouvantable et des conditions hygiéniques tragiques".

Des tabourets empilés, quatre personnes par cellule, pas de services hygiéniques : la situation de la section des toxicomanes à San Vittore a frappé Mario Agostinelli : "Même la police pénitentiaire, qui a fait preuve d’une grande disponibilité humaine, se rend compte de cette urgence gravissime et qu’il faut dénoncer, à laquelle elle essaye de remédier aussi par le rapport personnel avec les détenus.

Par la suite, en parlant avec la psychologue et la directrice de la prison, la nécessité d’une intervention de la politique a émergé : je crois que le degré de civilisation d’une communauté se voit à l’état de ses prisons. Quel souvenir auront de l’Italie les immigrés toxicomanes ou incarcérés pour de petits vols ?"

Selon Agostinelli, il est important que la politique entre dans le monde des prisons pour s’attaquer à trois nœuds majeurs, à commencer par le problème urgent de la surpopulation. "Il faut s’attaquer aux causes - dit le conseiller - par exemple, il y a de plus en plus d’extracommunautaires, qui remplissent les prisons et ne peuvent pas sortir en détention domiciliaire parce qu’ils n’ont pas de domicile et deviennent même la proie d’associations criminelles qui les font chanter". Une autre question délicate est le manque de personnel : "Les gardiens eux-mêmes disent que pour eux aussi c’est un enfer de venir travailler à Milan - raconte Agostinelli -. Les appartements sont très chers et ils ne peuvent pas amener leurs familles, c’est pourquoi ils sont obligés de faire des heures supplémentaires pour retourner quelques jours chez eux. En outre, il faut faire en sorte que les mesures de rééducation fonctionnent : il y a 22 éducateurs pour toute la Lombardie, alors qu’il en faudrait 118, outre les 1.000 personnes de plus en service dans la police pénitentiaire". Ensuite, d’un point de vue constructif, selon Agostinelli on devrait restructurer les structures carcérales actuelles "mais sans en construire de nouvelles, parce que la prison doit miser sur la rééducation - dit le conseiller -. Si on met les personnes dans une espèce de camp de concentration, elles ne se sentent pas faire partie de la société".

Du point de vue politique, Agostinelli demande au conseil régional de "remettre en jeu la Commission régionale pour les prisons, active dans la législature précédente et pas encore instituée dans la nouvelle et d’amorcer une proposition pour les éducateurs", avec la requalification des pouvoirs du Défenseur civique : "Nous voulons qu’il traite aussi le problème des détenus", dit Agostinelli. Une instance contenue aussi dans la Loi pour la protection des personnes détenues (loi régionale approuvée le 8 février 2005, ndr) qui, termine le conseiller, "n’a pas encore été appliquée".

http://www.ildue.it/Notizie/SVittore/Dettaglio2.asp?ID=399