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Pourquoi je vote Marie-George Buffet

Publie le dimanche 15 avril 2007 par Open-Publishing

de Jean-Robert Franco Artiste-plasticien

Tout d’abord, en ces temps de vote stratégique, tactique, voire pervers, j’ai décidé de voter tout simplement pour mes idées.

Quelles sont-elles, ces idées ?

1. La société doit être organisée pour que chacun d’entre-nous y trouve sa place, un sens, des moyens de vivre pleinement et de s’épanouir.

Ainsi chacun doit pouvoir effectuer un parcours professionnel à la mesure de son potentiel, de ses moyens et de son désir : c’est ainsi que chacun pourra apporter le plus aux autres, à la société toute entière. C’est la « Sécurité d’Emploi et de Formation » que propose Marie-George Buffet.

L’homme n’est pas qu’une ressource, il est la finalité de son action.

Elle remet ainsi les choses à l’endroit.

2. L’homme a besoin, pour se sentir libre, de comprendre dans quel but il agit ; il a besoin d’être la cause de ses actions, plutôt que de subir le choix des autres. C’est ainsi que, dans l’entreprise par exemple, les salariés doivent avoir leur mot à dire ; ils doivent pouvoir peser sur les choix stratégiques.

Marie-Georges Buffet veut des nouveaux droits pour les salariés.

3. Le travail, s’il doit être création personnelle et collective autant que faire se peut, n’est pas tout.

Marie-George Buffet nous rappelle, dans son programme, que l’homme ne vit pas que de pain, et que l’activité humaine est d’abord une production de soi, (Spinoza dirait une augmentation de sa puissance d’agir) une production culturelle, une invention permanente, aussi modeste soit-elle : avec 1% du P.I.B pour la Culture et une réduction continue du temps de travail légal, les moyens et le temps seront au rendez-vous non seulement pour un accès de tous aux créations de l’esprit, mais pour ouvrir à chacun la possibilité d’affirmer sa singularité dans une activité créatrice.

Ces trois arguments déjà- il y en aurait bien d’autres- me suffisent à faire un choix.

A tous ceux qui évoquent le vote utile, voire stratégique ou tactique, je me contenterai de dire qu’on n’est jamais plus utile aux autres que lorsque l’on est en accord avec soi-même.