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Quand le capitalisme devient une arnaque d’état !

Publie le mercredi 1er octobre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

de Michel MENGNEAU

Encore un article sur la situation actuelle, me direz-vous !

Effectivement, une nouvelle fois il est question de la crise financière et de ses retombées catastrophiques sur les humbles, pourtant ce n’est pas un écrit de trop, loin de là. Car nous ne serons pas assez nombreux à crier à l’ignominie à l’encontre de l’entourloupe qui se prépare, quittes à se répéter…

L’heure n’est plus à tergiverser, il faut hurler haut et fort pour réveiller les endormis, les béats, les inconscients, les jeanfoutres, les indifférents, ces simples citoyens qui sont pour la pluparts les exploités du capitalisme, et qui plongés dans une torpeur bien entretenue par le système vont se faire arnaquer. Le mot n’est pas usurpé, car on va voir des exploités venir au secours d’exploiteurs qui vont en toute impunité continuer à les exploiter comme si c’était chose due, c’est quand même un comble !

Comme beaucoup nous devons subir le capitalisme, pourtant ce n’est pas faute de s’y être opposé, de s’être battu contre à l’instar de nos pères, malheureusement un certain nombre d’individus n’a pas la même conscience politique et par conséquence nous devons vivre dans uns société non voulu et subir les affres d’une société qui ne résonne qu’en terme de marchés. Il faut admettre pour la gouverne des anticapitalistes qu’ils n’ont pas été aidés par le trop long nombre d’années du stalinisme en Union Soviétique qui ont dévoyé la pensée de Marx vers les pentes de l’autocratie. Il n’en fallait pas tant pour bien assoir les conformistes dans la pensée unique qu’ils voudraient universelle, c’est-à-dire qu’il n’est de solution que dans le libéralisme à tout va…

On pourrait leur rétorquer que c’est trop vite faire abstraction des expériences menées en Amérique latine, si d’ailleurs elles ne leur posaient pas problème on s’interrogerait sur le pourquoi des attaques directes, voire des tentatives de coup d’état au Venezuela par exemple, sans parler de la désinformation sans vergogne des médias à la solde plus ou moins consciente du monde ultra libéral.

Quoiqu’il en soit, durant de nombreuses années le grand patronat s’est contenté de sous-payer les ouvriers, de leur imposer horaires sans commune mesure avec le respect humain, bref de l’exploitation pure et dure, néanmoins il n’avait pas encore touché véritablement aux masses monétaires qui ne servaient en grandes partie alors qu’à des investissements. Avec la mondialisation liée à la facilité de communications en temps réel d’un peu partout dans le monde, la tentation de spéculer sur de l’argent virtuel est devenue trop tentante. Comme il fallait s’en douter ce genre de pratique étant à risque le moindre grain de sable a suffit à enrayer la machine. C’était inéluctable car les grains de sable étaient légion et contrairement à se qu’affirme certains étaient monnaie courante dans nombre de banques, assurances, etc.

D’ailleurs on peut mesurer l’absurdité des propos du chef d’état français lorsqu’il propose de nettoyer et d’assainir le capitalisme quand on sait que la plupart des grands dirigeants fermaient les yeux sur les magouilles de leurs traders tant que cela rapportait de l’argent. Il aura fallu la maladresse d’un Jérôme Kerviel à la société générale pour que le public prenne connaissance de se genre de pratiques devenues courantes. Une fois de plus, monté sur ses ergots, éructant haut et fort, à l’image du chef de la basse cour qui veut mettre tout le monde au pas dans le poulailler, Sarkozy n’a fait que de brasser de l’air en vaines paroles, une nouvelle fois de la démagogie aux faux accents populistes !

Ca y est la machine est enrayer, disons même sur le point de gripper. Donc pour ne pas perdre leurs prérogatives les capitalistes vont utiliser tous les moyens possibles et inimaginables pour recoller les morceaux. Cependant il y a peu d’alternative, et la plus facile, c’est de faire appel à la générosité du peuple. Seulement on a pas demandé l’avis du peuple, on lui a imposer ! Pour les pays européens et en particulier la France, Dexia en est le meilleur exemple. Ca y est on a injecté des fonds publics dans cette assurance en prenant 49% des actions de cette société qui ne valait plus rien, de plus en ayant le culot de prétendre qu’à long terme cette part de nationalisation pourrait générer des bénéfices qui reviendraient alors aux bayeurs de fonds, en l’occurrence la France et la Belgique, on croit rêver, ils continuent à nous prendre pour des imbéciles !

En attendant d’où vient cet argent qui va soi-disant sauver la planète de la catastrophe. Il ne faut pas chercher bien loin, de notre poche ! Cela parait anodin mais dans le panier de la ménagère, une part de la TVA que celle-ci aura payée sur ses emplettes sera destiné à boucher le gouffre que l’on doit aux spéculateurs. Sans bruit, sans que l’on s’en aperçoive on va payer pour sauvegarder les privilèges des exploiteurs. Il y a de quoi crier à l’infamie, d’autant que ces fonds que l’on a si gentiment alloués avaient vocation à être destinés à la construction d’une école, d’un hôpital, d’une crèche qui aurait permit de recevoir des bambins qui plus tard nous ferons peut-être le reproche d’avoir sacrifié leurs biens-êtres sur l’autel du capitalisme.

Si l’on doit en grand partie cette crise aux USA, ceux-ci vont néanmoins tenir compte aussi que les obligent leur constitution de l’avis des représentants du peuple, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays d’Europe. En particulier la France ou l’on a vu son chef de l’état décider unilatéralement d’octroyer des subsides à Dexia. Effectivement rien ne l’oblige à consulter les députés et sénateurs, mais dans de telles circonstances il eut été de l’intérêt national que toutes les parties prenantes soient consultées. Néanmoins on ne peut pas dire que statuer sur ce sujet libère les enthousiasmes. Bayrou revoit le problème aux instances européennes, les socialistes dans la plus complète hypocrisie qui commence à devenir leur pain quotidien renvoient l’entière responsabilité au chef de l’état. A n’en pas douter il serait gênant de leur part de voter ouvertement pour des aides substantielles au système capitaliste, donc en ne prenant pas position ils se dégagent de responsabilités qui pourraient être préjudiciables pour leur avenir électoral. Je vais être malpoli, mais j’appelle ça des faux-culs !

Donc, c’est à nous de prendre le taureau par les cornes, nous devons descendre dans la rue, manifester, c’est urgent.

Peut-être aussi, ainsi que certains le suggèrent, devrions nous vider les banque du peu d’avoirs que nous ayons afin de montrer aux rois de la finance qu’il n’y a pas qu’eux qui tirent les ficelles…

Dans tous les cas, il est urgent de faire monter la rébellion ! Nous ne pouvons pas continuer à nous faire monter sur les pieds.

Messages

  • le vidage a commençé :

    La crise n’épargne pas l’Ecureuil

    Par Christophe ISRAËL leJDD.fr

    Selon le Canard enchaîné, les comptes de la Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE) présenteraient un trou de 6,5 milliards d’euros. Les réserves de l’Ecureuil seraient insuffisantes au regard de la législation... depuis plusieurs mois ! Malgré un démenti apporté par la direction du groupe, la CNCE inquiète. Une recapitalisation serait attendue "avant la fin de l’année".

    Mercredi 01 Octobre 2008

    Sale temps pour les banquiers. Si la crise actuelle n’épargne personne, c’est un symbole national qui serait, selon les informations de l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, en grave difficulté. Dépositaire avec la Poste (jusqu’en janvier prochain) du Livret A, l’Ecureuil incarne l’établissement d’épargne par excellence dans l’esprit de nombreux Français. Or le groupe mutualiste Caisse d’Epargne serait à la recherche de 6,5 milliards d’euros pour consolider sa situation financière affaiblie par la crise, affirme Le Canard Enchaîné dans un article paru mercredi 1er octobre. La direction du groupe a démenti "catégoriquement" l’ensemble des informations publiées par le journal.

    En février dernier, les caisses régionales du groupe avaient dû mettre la main à la poche pour renflouer la maison-mère. Il manquait en effet 3,2 milliards d’euros à la Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE) pour être en conformité avec les nouvelles exigences de fonds propres imposées par la réglementation bancaire dite Bâle II. Cette convention, signée en 2004, renforce une disposition mise en place en 1988, qui vise à rendre les fonds propres cohérents avec les risques réellement encourus par les établissements financiers. En clair, s’assurer que les établissements bancaires disposent de fonds propres suffisants au regard des prêts qu’ils octroient... et des risques évalués des marchés.

    Des pertes importantes... à inscrire dans les comptes

    Il n’en reste pas moins que la déclaration à l’hebdomadaire de l’un des cadres de l’Ecureuil, qui "confesse" le "besoin de recapitalisation d’ici à la fin de l’année", ne semble pas totalement délirante au regard de la conjoncture actuelle. Selon les calculs du Canard enchaîné, l’addition est en effet salée. Il faut dire que la diversification des activités du groupe l’expose à tous les fronts. La CNCE détient notamment 34% de la banque de financement et d’investissement Natixis, dont le titre a perdu 70% depuis le début de l’année. Durement impactée par la crise des "subprime", Natixis a procédé début septembre à une augmentation de capital de 3,7 milliards d’euros, qui a coûté à la Caisse d’épargne plus de 1,2 milliard. Presque autant que le montant investi dans Nexity, sa filiale immobilière, dont le titre a lui aussi dévissé.

    Alors que les politiques tentent de rassurer les opinions pour éviter un effet de panique qui conduirait les épargnants à venir retirer leurs actifs, la nouvelle fait l’effet d’une petite bombe. Après les déclarations croisées de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, qui assurent que l’Etat viendrait au secours de tout établissement bancaire en difficulté, le doute reste cependant permis. Comme le précise un porte-parole de la direction de la CNCE : l’établissement est "solide" au regard des résultats trimestriels. En ce qui concerne les comptes au "31 décembre 2008" en revanche, "nous ne préjugeons pas de ce qui peut se passer". Comme dirait Christine Lagarde, celui qui se targue de faire des prévisions est "soit Mme Irma, soit un charlatan". Mais certainement pas un écureuil...

    http://www.lejdd.fr/cmc/economie/200840/la-crise-n-epargne-pas-l-ecureuil_153211.html

  • Donc tous en grève et dans la rue le 7 OCTOBRE !

    LE REBOURSIER