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Salaud de Montebourg... Il a voté NON et il emmerde l’aristocratie néolibérale !

Publie le dimanche 12 février 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

de Durdo REIL

Arnaud Montebourg en a marre des présentateurs et animateurs bouffons de la télé aux ordres du capital et le fait savoir.

Enfin un homme politique se rebelle.

On ne l’a plus entendu - ou très peu - depuis le dernier congrès du PS.

Il faut dire que l’auteur de "La machine à trahir" a reçu un vrai coup de massue sur la tête de la part de ses fidèles amis qui ont préféré retourner leurs vestes et se laisser "synthétiser". Il lui a sans doute fallu un certain temps pour se remettre et admettre que la fidélité à la ligne de pensée, les convictions idéologiques ne pèsent pas toujours très lourd devant les places à prendre.

Les élus - la plupart - d’aujourd’hui ne font que lutter pour des places alors qu’ils nous assurent qu’ils ont pour objectif l’amélioration des conditions de vie des classes les plus fragiles !

Il possède, à mon sens, un avantage sur la quasi-totalité des politiques : on a toujours l’impression qu’il dit ce qu’il pense, qu’il parle vrai. Mais pas du tout le « parler vrai » du faux-cul de chef de l’UMP.
Et comme il dit des choses intéressantes s’agissant de justice sociale, de partage équitable du fruit du travail et de démocratie, il serait dommage de ne pas l’écouter plus souvent.
On l’a beaucoup entendu en 2005, surtout aux alentours du 29 mai, tout le monde s’en souvient. Les animateurs de télévision aussi.

Mais il a semblé prendre du recul ces derniers temps.
C’était sans doute pour mieux méditer et se réorganiser.

Il a fait son retour sur un plateau de télévision - Canal + - très récemment. Il a été reçu par l’équipe de guignols - normal pour cette chaîne, me direz-vous - dirigée par le royaliste Stéphane Bern. Ces petits-bourgeois, ces parvenus méprisants envers le peuple ont trouvé là l’occasion de s’amuser, à bon compte, à ses dépens. Saisissant du même coup la possibilité, je pense, de se venger de ce monsieur qui fut l’un des principaux artisans de la victoire du NON au TCE. Ces aristocrates ne se contentent pas d’avoir « volé » sa victoire au peuple, ils veulent aussi se venger, humilier.
C’est ce qu’ils ont fait avec délectation, pour leur propre compte et au nom de la caste qu’ils représentent.

Il juge leur attitude indigne et demande aux hommes politiques de boycotter ce genre d’émission télévisée et de ne plus accourir en jappant au moindre coup de sifflet de Fogiel, d’Ardisson, de Ruquier, de Bern, de Cauet, d’Arthur, de Drucker, de Karl Zéro.
Personnellement, je pense que le VJ de Zéro n’est pas de la même trempe même si le personnage irrite parfois.

Il ne sera certainement pas entendu. Ces messieurs n’ont plus rien à dire politiquement. Ils mentent depuis tellement longtemps qu’il ne leur reste plus qu’à aller à la soupe et à parader, comme les « vedettes » du showbiz, dans des émissions de divertissement. C’est leur nouveau métier : le divertissement ! Ià, ils peuvent se livrer à leur passe-temps favori : l’utilisation de la langue de bois sans contradiction et à satiété, même s’ils se font quelquefois ridiculiser.

Arnaud Montebourg est le principal invité de ASI (de Daniel Schneidermann) du dimanche 12 février 2006, il en dira certainement davantage.

On peut avoir un regret : qu’il découvre - à plus de 40 ans - le rôle dévastateur des shows de divertissement télévisés, aux mains d’animateurs surpayés (avec l’argent du contribuable), insignifiants et souvent incultes, sur l’image de l’homme politique. Il ne pouvait ignorer que ces jean-foutre cherchent à faire de l’audience à tout prix, par tous les moyens et qu’ils ne se soucient pas de la dignité des gens. Ils se doivent aussi, volontairement ou pas, de parler avec la voix de leur maître.
Il aurait dû prendre cette position par conviction et non pas attendre d’être humilié pour le faire.
Il pensait peut-être qu’il était important et urgent de donner son avis sur l’attitude du gouvernement qui prend de plus en plus le virage totalitaire. Il n’en aura pas eu le loisir.

Mais il aura eu le mérite de dire - enfin - qu’il faut sortir de cette fatalité de la dépréciation, du rabaissement politique, que provoque ce mélange de genres.

Il ne lui reste plus qu’à être persuadé que cohabiter avec Ségolène et François n’est pas non plus une fatalité.

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