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Sarkozy, une incompétence avérée.

Publie le mardi 7 octobre 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

de Michel MENGNEAU

A travers les épisodes peu glorieux de la carrière politique de Sarkozy, il y a un « flop » retentissant qu’il est bon de garder en mémoire. C’est celui où il s’acoquina avec Baladur lors de la présidentielle de l’après Mitterrand. On connaît la suite, l’ami de trente ans ramassa une veste et son acolyte et âme damnée fut voué aux gémonies pour le restant de ses jours par le nouveau président, Chirac. S’en suivit une animosité entre les deux hommes, qui apparemment ne s’est pas atténuée.

D’ailleurs, lorsqu’il y a eu un coup de pouce à donner pour l’élection de Sarkozy c’est madame qui fit l’effort en prenant soin de présenter son propos avec les atours de Madame Chodron de Courcel, laissant volontairement au vestiaire ceux de Bernadette Chirac. La femme du monde se pliait ainsi a une courtoisie de façade, ce qui était impossible à la l’épouse de l’ancien Président. Erreur de stratégie et de clairvoyance qui lui valut une traversé du désert assez longue.

S’il a rebondi, c’est qu’au sein de l’UMP peu avaient autant de bagou et l’art d’enjôler les foules que lui. Ce qui fait que ce fut plus sur les apparences que sur ses réelles capacités à gouverner qu’il fut investi par son parti pour briguer la Présidence de la République.

Sur sa lancée il remporta les élections. Toutefois, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. En effet, l’opposition était de piètre valeur et la campagne électorale fut un étalage de lieux communs d’une pauvreté intellectuelle et politique qui n’ont pas servi la grandeur de la France. Que dire du débat télévisé, sinon qu’il fut navrant et ce n’est pas là que les deux candidats firent preuve de leurs compétences. Comme souvent les apparats prirent le pas sur l’intelligence qui à l’évidence n’était pas au rendez-vous de cette confrontation politique, le plus fort en gueule à donc gagné. En cette occasion, une fois de plus aucun symptôme aura permit de penser que l’on ait affaire à un génie de la politique.

Pourtant au début du mandat de cinq ans certains y ont cru. Une omniprésence, un train ininterrompu de réformes vite faites puis jetées en pâture aux députés ont laissé croire aux naïfs que la France venait de trouver son sauveur. Pourtant rien de plus normal dans ce qui c’est passé, puisque la droite ayant tout les pouvoir elle a mis en place un programme qui était le sien depuis fort longtemps. En toute logique le président s’est fait mousser en prétextant que tout cela venait de sa seule initiative. Pourtant c’était dans l’ordre des choses et ne devait rien à une compétence particulière de Sarkozy, si ce n’est d’avoir accéléré le mouvement. On eut pu en rester là dans un ronron politicien ne mettant pas les hommes au pied du mur, seulement voilà il y a eu un impondérable qui va mettre au grand jour la vraie valeur de l’individu.

Déjà l’on avait été surpris d’entendre dans la bouche du chef de l’état des interjections que le savoir-vivre réprouve, des mots que l’on entendait plus souvent éructés par un charretier coléreux. Sans doute certains y verrons là un problème d’éducation, mais nous pencherons plutôt pour un manque de sang-froid. Puis il y a les slogans, comme travailler plus pour gagner plus qui est un véritable fiasco puisque les heures supplémentaires maintenant déclarées étaient déjà effectuées par les travailleurs. Surtout évitons les choses qui fâchent comme le pouvoir d’achat qui pourtant était une des prépondérances du candidat Sarkozy. Comme le ridicule ne tue pas, il y eut la fâcheuse affaire de l’Ossétie où le Président en exercice du Conseil européen a cru pouvoir régler seul les différents. Un nouveau fiasco, et pour éviter que cela se reproduise il aura fallu qu’on lui adjoigne le président du parlement et Baroso pour qu’enfin les belligérants arrivent à un accord. On ne peut pas dire que Sarkozy soit sorti glorieux de cette médiation de politique étrangère. Cela laissait déjà entrevoir qu’elles étaient les limites du personnage.

L’heure de vérité est arrivée, l’imprévu est là : la crise financière. D’aucuns vont dire que beaucoup de politiques se trouvent un peu désarmés devant le dérèglement planétaire de la finance. Certes, mais cela n’excuse pas le peu d’acuité et de perception de la situation que Sarkozy a montré jusqu’à maintenant.

D’abord ce fut la valse hésitation. Le bonhomme fit l’effet de quelqu’un ne comprenant rien à la situation dans un premier temps, comme désorienté on avait l’impression qu’il interrogeait çà et là en espérant trouver quelqu’un qui lui expliquerait ce qu’il avait du mal à comprendre. Sorti de son mutisme, complètement décalé il va à Toulon déclamer une de ses dithyrambes habituelles. On peut se demander pourquoi il avait choisi le midi de la France pour brasser de l’air. Si, selon son habitude il agitera le bâton de la justice pour les zigotos de la finances qui avaient joué aux apprentis sorciers, c’est dommage que pour un temps il ait mis sa vulgarité naturelle de coté et qu’il n’est pas qualifié ces voyous de « racailles ». C’est vrai, faut pas mélanger les genres, ils sévissent à la city, et non dans une cité défavorisée !

Comme il avait l’impression d’être à coté de la plaque il eut une idée de génie : le G4. Un flop de plus, chacun repartira avec ses convictions et en plus il se fera engueuler par ceux qui ne furent pas invité. Au Danemark plusieurs membres du gouvernement lâcheront quelques remarques peu amènes, Zapatero aussi ne sera pas en reste pour faire remarquer que l’Espagne faisait partie de la communauté européenne. On sent le personnage complètement dépassé, il aura fallu que la peur de voir les épargnants vider leurs comptes pour qu’il se fende d’une déclaration au nom des autres européens. De plus cet homme parait de moins en moins rassuré et sans doute s’apercevant que ses discours creux, que ses effets de manches convainquant de moins en moins de monde, il a peur. D’ailleurs il ne pouvait pas en donner meilleur preuve en n’allant pas rencontrer les grévistes de Renault à Sandouville. Incompétent, que pouvait-il leur proposer sinon que des paroles de surface selon son habitude.

Où va-t-il nous mener si nous ne mettons pas un terme à cette incapacité de pouvoir,

Messages

  • Voilà pourquoi il n’a pas réagit tout de suite à la crise financière :

    http://www.u-m-p.org/propositions/index.php?id=credit_hypothecaire

    J’espère qu’il va bientôt faire voter une loi, pour mettre en place cette promesse de campagne, qui lui permettra de sauver la Franc, l’Europe, et le Monde (grâce à la thérapie par le rire).

    • Si 56% est censé représenter le nombre de votant pour NS, je rectifie par 53%. Cela ne change rien, mais déjà que cela fait beaucoup, pas besoin d’en rajouter ..... ;)

      Pitchounet.

    • Un peu moins, disons 50% si l’on enlève les Neuilly-Auteuil-Passy qui, eux, savent trés bien pour qui et pourquoi ils votent. En terme de sociologie politique on dira que les riches ont une conscience de classe trés nettement supérieure à celle des moins riches. Ils vivent entre eux, se reproduisent entre eux, se cooptent dans les conseils d’administration entre eux, distribuent de temps en temps quelques cacahuètes à des Fadela Amara. Pendant ce temps la les moins riches s’occupent d’avoir l’air riche en vomissant sur les (un peu) moins riches qu’eux : les petits cadres sur les smicards, les smicards sur les RMIstes, les RMIstes sur les SDF.

    • C’est vrai Brutus.

      Pourtant, nous sommes la plus grande puissance, nous le peuple, les citoyens-salariés, précaires, chômeurs et retraités. Ensemble, réunis, nous ferions de grandes choses et la caste des riches nous regarderait autrement, et réfléchirait plusieurs fois avant de tenter de nous faire manger la poussière.

      Dommage.

    • C’est vrai que les riches ont une conscience de classe que le peuple n’a pas et c’est un comble ;Et pourtant, nous sommes des millions, ils sont quelques voleurs .

  • Pour encore mieux cerner le personnage, il y a ce petit passage que je n’ai pas eu le temps de noter. Donc, le voilà.

    En plusieurs occasions, si on le voit y aller précautionneusement pour modifier la loi de 1905, c’est, à n’en pas douter, que comme tous les mégalomanes il veut laisser une trace dans l’histoire. A la limite il n’a pas de préférence philosophique bien marquée, ce qui seul compte c’est de pouvoir arriver à modifier la conception française de la laïcité pour s’écrier, « Vous voyez, telle est mon oeuvre ! ». Beaucoup d’orgueil, peu de compétences. La marque des faibles qui développent un égocentrisme démesuré pour cacher leur peur et tenter ainsi de se rassurer. Cet homme est dangereux !

  • Parfaitement envoyé. Mais quel sera l’esprit charitable qui ressortira la fameuse déclaration de l’émigré devenu célèbre et millionnaire et renégat Yves Montand criant "Vive la crise ! applaudi par tous les chiens de garde ? Que disaient, à l’époque, les Alain Minc, Alexandre Adler, Jacques Marseille et consorts ? Rafraîchissez-nous la mémoire, de grâce.

  • L’heure de vérité est arrivée, l’imprévu est là : la crise financière. D’aucuns vont dire que beaucoup de politiques se trouvent un peu désarmés devant le dérèglement planétaire de la finance. Certes, mais cela n’excuse pas le peu d’acuité et de perception de la situation que Sarkozy a montré jusqu’à maintenant.

    là, ça me fait bien rire tout de même car la crise financière actuelle était attendue depuis pas mal d’années !!
    elle est totalement liée aux systèmes économiques et politiques mis en place et ça fait belle lurette qu’ils ont tout fait pour reculer cette époque tout en la provoquant !!

    ils jouent (au sens de jouer au casino) vraiment le tout pour le tout en espérant que les populations seront vraiment mais vraiment des veaux (je m’excuse auprès dles veaux d’ailleurs !!) en nous faisant payer leur système et en nous exploitant et dévorant jusqu’au trognon !!!

    bien sûr qu’il va en profiter un max pour amplifier la situation tout en sachant pertinemment qu’il est en train de jouer à quitte ou double sans arrêt car pendant ce temps, ses petits copains les plus riches continuent de s’en mettre plein les poches..

    nos lenteurs d’actions sont leur victoire, je ne sais plus qui disait : "il n’y a pas de tyrans, mais que des esclaves".
    eux, ils savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils font, mais nous ???