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Solidarité active avec les salariés de Perrier : à vos fax !

Publie le samedi 18 septembre 2004 par Open-Publishing
13 commentaires


de Patrice Bardet

Nestlé voudrait presser ses salariés comme des citrons ( et un zeste d’ouvrier, un !). Deux syndicats minoritaires dans l’entreprise ont accepté un nième plan social sur fond de chantage patronal, contre lequel la CGT (80% de voix) a fait valoir son droit d’opposition.
Le concert de pleureuses ( qui n’a pas vu le délégué d’un syndicat signataire, la ... pleurer à chaudes larmes ), les prières et les cierges allumés au Saint Patron, en résumé ceux qui se couchent avant de se battre, disent encore merci patron auraient atteint leurs limites : l’ogre capitaliste veut se baffrer...

Une étude universitaire fort intéressante sur le management de crise, parue en 1998, apporte un éclairage restrospectif sur les conduites capitalistiques.
Après avoir connu trois plans sociaux en dix ans
Lire aussi Commission d’enquête parlementaire en 1999 Perrier Vittel

Alors, à vos fax pour faire pression sur les patrons, le pouvoir exécutif à ses ordres, les poliques....(voir en fin de texte)

Se rebeller est juste, désobéir est un devoir, agir est nécessaire

POUR L’EMPLOI ET L’AVENIR DE PERRIER

L’entreprise a des comptes à rendre aux populations des territoires et pas seulement à ses actionnaires.

– Avec 2 000 salariés dont 500 à la Verrerie du Languedoc, Nestlé est le plus gros employeur privé du Gard.

– En 1992, lorsque Nestlé a racheté Perrier, il y avait 2 400 salariés. Aujourd’hui, il en a 1 650.

– Au premier semestre de l’année 2004, le bénéfice net de Nestlé s’est élevé à 2,8 milliards de francs Suisse, avec un chiffre d’affaire en progression de 2,8%.
Le taux de rentabilité des actionnaires de Nestlé est de 9,7%, ça ne leur suffit pas, ils veulent passer à 15%.

– C’est pour cela, et uniquement pour cela que la direction de Nestlé fait un odieux chantage : « vous acceptez les suppressions d’emplois ou on filialise et éventuellement on vend, ... et pas seulement le site de Vergèze ».

– Alors que la CGT n’a cessé de revendiquer que les négociations se concluent par des accords majoritaires, le gouvernement a instauré une loi permettant le droit d’opposition majoritaire.

– On mesure aujourd’hui le piège qui a été tendu aux salariés de Perrier par cette conception de la pratique sociale.

La CGT souhaite que s’ouvrent au plus vite de nouvelles négociations, à la fois sur le plan présenté par la direction mais aussi sur les garanties de pérennité et de développement du site (Perrier et la Verrerie du Languedoc).

– Elle demande que le Préfet du Gard organise dans les plus brefs délais une table ronde avec l’ensemble des acteurs sociaux, les élus politiques et la Direction de Nestlé, afin de trouver un accord tant économique que social, pouvant satisfaire toutes les parties concernées.

CGT Perrier
CGT Verrerie du Languedoc
Union départementale CGT du Gard
Comité régional CGT Languedoc-Roussillon
Fédération CGT de l’agro alimentaire
Confédération CGT

Le 16 septembre 2004

Exemple de TEXTE DU TELEGRAMME :

Nous demandons au plus vite la tenue d’une table ronde, organisée par le Préfet du Gard, avec l’ensemble des acteurs sociaux et politiques du département, et la de Direction de Nestlé, afin de dégager un accord permettant de pérenniser et développer le site de Vergèze.

A envoyer par télécopie à :

– à Préfecture du Gard à 04.66.36.00.87
– à Monsieur GIRARDOT, PDG de Nestlé Waters France à 04.66.21.81.55
– à Monsieur NESME, Directeur du Site de Vergèze à 04.66.87.55.75
– à Syndicat CGT Perrier à 04.66.35.41.11
– à Syndicat CGT Verreries du Languedoc à 04.66.87.64.35

Messages

  • Hello,

    Je fais partie d’un site de Nestlé Waters autre que Perrier, et je peux vous dire que j’en ai marre de bosser pour ces flemmards du Sud, qui ne font que raler, se plaindre, pleurnicher au lieu de bosser. Si tous les sites de Nestlé étaient comme celui de Vergèze, Nestlé perdrait beaucoup d’argent. Nestlé n’est pas responsable d’etre le plus gros employeur du Gard.
    Nestlé vient de proposer un plan de départ en retraite dont des millions de gens reveraient dans le monde, et ces flemmards font la fine bouche. Ils verront quand la boite sera racheté par un fond de pension et découpé en petits bouts, ils viendront implorer Nestlé de les racheter.

  • Je suis tout à fait d’accord, le raisonnement : "Nestlé a beaucoup d’argent, donc il doit payer des gens à ne rien faire" est complétement stupide. Dans le cas de Perrier, netlé se montre particulièrement généreux puisqu’il offre une pré-retraite dorée à des gens qui depuis plusieurs années ne faisaient de toute façon plus rien. L’argent économisé, dans 3 ans, servira à relancer la marque, à créer de nouveaux produits, pour développer justement l’activité sur le site de Vergèze. Tous les efforts récents (Perrier Fluo, Eau de Perrier... ) risquent d’etre anéanti par la bétise de la CGT qui privilégie le court terme sur le long terme. D’autant qu’un tel comportement va dissuader Nestlé et tout autre groupe d’investir dans le sud de la france. La CGT a donc un comportement parfaitement égoiste, en cherchant à protéger quelques emplois (non menacés !!!) et la taxe professionnelle a la ville de Vergèze... plutot que de penser sur le long terme. Traire la vache Nestlé, c’est bien, sauf quand la vache s’en va.

    • que les chiens de garde du libéralisme sévissent à ce point sur les sites militants est assez réjouissant : la carricature met en valeur les commentaires plus sérieux.

      Au fait, vot’ bon maitre Ernest-Antoine vous paie en heures de nuit ? Sinon, c’est de l’exploitation : mais adressez vous si nécessaire à François : Ernest lui doit quelques miettes, il en fera bien la charité (en plus, il pourra les déduire de ses impôts : merci mon dieu !)

    • Le long terme dis-tu ? A oui, le long terme... Ta fourchette s’appellera Danone et ton couteau Nestlé. Bon appétit !

      Je me rappelle l’autre jour sur Radio-Canada les propos des employés d’une usine. Le patron leur disait : "je ne vous augmente pas, si vous m’emmerdez je vends" (en gros, c’était l’idée). Le représentant du personnel lui a répondu : "vends-nous !! Y’aura bien quelqu’un pour racheter une boite qui marche. Vas-y vends !! Crois-tu qu’on te regrettera et qu’on cessera pour autant de se battre ?" (en gros, c’était l’idée).

      Qui trait la vache ? Nous avec Nestlé ou Nestlé avec nos fonds publics ? Vas donc faire tes courses et rends-toi compte de l’influence de cette compagnie sur tes habitudes de consommation. Bienvenue dans le meilleur des mondes. Gave toi de merde et sois fier de participer à ton futur cancer peut-être.

    • Je constate qu’au lieu de me répondre sur le fond, par des arguments, vous m’insultez. Ce qui discrédite totalement votre réponse.
      Je pense que la caricature est plutôt de votre côté. "La CGT a toujours raison, elle est parfaite" !! Belle preuve d’ouverture d’esprit et d’esprit critique. Les pauvres salariés sont toujours opprimés, et les grandes entreprises sont toujours les méchantes vilaines qui pressurent.
      Cela fait 12 ans !! que Nestlé essaie de remettre cette boite en ordre de marche, essaie de développer la valeur et la marque de Perrier. Alors, oui, je pense qu’on peut dire que Nestlé réfléchit sur le long terme. Les syndicats, au contraire, ne cherche qu’à protéger quelques emplois (non menacés puisque les personnes pouvaient partir en pré-retraite !!), au risque de couler la boite.

  • Bonjour, et merci pour cette excellente initiative à laquelle je me rallie avec joie.

    Je voulais juste exprimer mon étonnement à la lecture des deux messages précédant le mien : il fut un temps où les marxistes promettaient un avenir radieux pour faire admettre un présent contestable, il semble qu’aujourd’hui cette recette vieille comme le monde ait été reprise par les libéraux.

    Acceptez le chantage à l’emploi et les licenciements qui vont avec, les entreprises pourront d’autant mieux "créer de nouveaux produits" et "développer" le site de Vergèze dans l’avenir. Si on veut licencier aujourd’hui, bien sûr, c’est pour développer le site, suis-je bête ! Et c’est la CGT qui est égoïste, pas les actionnaires qui se partagent en dividendes des profits confortables mais décident tout de même de licencier !

    Bonjour à nos amis martiens (j’ai toujours un peu de mal à admettre que de telles inepties soient écrites par des gens qui respirent le même air que nous). N’hésitez pas à venir faire un tour sur la Terre, à l’occasion, avec ses vrais gens qui survivent avec le RMI et le SMIC, et à qui il est difficile d’expliquer qu’une entreprise qui fait des bénéfices soit "obligée" de licencier ! Et comme on les comprend !

    Quant à la méthode, n’en parlons pas : le chantage va-t-il remplacer le dialogue social sans qu’aucun de nos beaux esprits libéraux n’y trouve rien à dire ? Et le victimes de ce chantage devraient en plus remercier, pour éviter d’être taxées d’égoïsme ?

    Un peu de réflexion et de sens élémentaire de la justice ne feraient pas de mal, non ?

    Louise71

    • Premièrement, le chantage est l’oeuvre de la CGT qui a opposé son droit de veto au plan proposé depuis un an par la direction. Au lieu de négocier, la CGT dit : "Allez vous faire foutre", en espérant que Nestlé fera machine arrière. Les autres syndicats, eux, ont signé.
      Il faut quand meme savoir que la CGT refusait meme les d’assister aux réunions... et qu’il fallait faire appel au juge pour les faire venir.
      Deuxièmement, selon votre raisonnement, Nestlé devrait embaucher tout le monde, jusqu’à perdre de l’argent. Selon ce raisonnement, toute boite qui marche est donc un salopard de capitaliste qui exploite les ouvriers. Donc, meme le coiffeur en bas de chez moi, qui a deux employés, devraient en embaucher 10, et mettre la clé sous la porte.
      J’aimerais aussi qu’il reste des marxistes pour nous promettre un avenir radieux, mais ceux qui restent sentent le rancis et ne font plus que défendre des gens qui veulent toujours moins travailler et être toujours plus payés.

    • Dans les infos de ces derniers jours, j’ai aussi entendu parler de Renault, qui va embaucher 10000 personnes..... Evidemment, les syndicats il y a 8 ans, avaient hurlé lorsque Renault avait fermé Villevorde.... Si Renault avait conservé Villevorde, Renault aurait sans doute coulé.
      Il faut réfléchir un peu, comme disait Kennedy : pense à ce que tu peux faire pour ton entreprise, et non à ce que ton entreprise peut faire pour toi. Mais evidemment, pour les syndicats, les patrons sont des salauds, les entreprises des vaches à lait.

    •  ? avait écrit bien promptement , osant mettre en doute l’Ordre Naturel :
      que les chiens de garde du libéralisme sévissent à ce point sur les sites militants est assez réjouissant : la carricature met en valeur les commentaires plus sérieux.

      Au fait, vot’ bon maitre Ernest-Antoine vous paie en heures de nuit ? Sinon, c’est de l’exploitation : mais adressez vous si nécessaire à François : Ernest lui doit quelques miettes, il en fera bien la charité (en plus, il pourra les déduire de ses impôts : merci mon dieu

      C’est peu de le dire ! Flagellez, flagellez ces mécréants syndicalistes primaires, la lutte des classes a depuis longtemps cédé devant la lutte des places ! Oiez, Oiez, bonnes gens, tous courbés ! Point de tête levée ! Chacun à sa place, le bonheur est dans le pré !

      Message d’Ernerst : "mes bons, ils ont bien mérité une cuisse, foutredieu : tant d’abnégation me laisse pantois".

      Pli urgent de St François : "il est dit que les premiers seront les derniers : c’est une conquête de haute lutte ; j’lai toujours dit "des Choix, des Actes" ! "

      J’ai un doute : n’est ce pas trop de plaisir ?

    • Chere Louise

      LE SMIC dites vous !!!!!!!! Vous rigolez j’espere ...
      Avez vous seulement une idée de combien touche un ouvrirer sur PERRIER ?????????? C’est un multiple du SMIC !!!!!!!!!!!!!
      ALors arretons de raconter n’importe quoi !

    • Effectivement, je peux vous garantir que les ouvriers de Perrier ne sont pas à plaindre. Ils travaillent 4 jours par semaine pendant 6 mois, et sont effectivement payés 2 fois le SMIC (je parle bien ici des ouvriers sur les lignes, pas des chefs d’équipe...). Comme leur productivité est au moins deux fois inférieure à celle d’ouvriers d’autres usines, ils coutent en fait prés de 4 fois plus cher à Nestlé Waters. Ils sont évidemment aux 35 heures, et quasiment aucune ligne ne travaille le week-end.
      Evidemment, ils bénéficient aussi de tous les avantages Nestlé (CE généreux, primes, chèques vacances, mutuelle....)
      Donc, se battre pour ces gens là est vraiment du temps de perdu. Ils sont privilégiés par rapport à la plupart des jeunes sans qualifications, aux intérimaires, aux CDD...ou aux gens d’origine étrangère qui n’arrivent pas à s’intégrer.

      Albert

    • Cher Albert, vous m’avez l’air bien jaloux ! Justement, nous devons nous battre pour que les avantages des salariés de Perrier soient la norme pour tous les salariés. Pourquoi toujours vouloir tirer les salaires et avantages vers le bas ? Que voilà une vilaine propension bien française.

    • Les suppôts du libéralisme sont décidément très forts ! Avant de vous prendre pour Ernest-Antoine SEILLERE, et nous donnez des cours d’économie à deux balles, revenez aux basiques et suivez quelques leçons d’arithmétique... "multiple du SMIC" ça fait souvent pas grand chose : 50% du SMIC pour un RMA, c’est un multiple, et ça permet juste de crever la gueule ouverte !
      Mais si par ailleurs, vous êtes des ouvriers de chez Nestlé, libre à vous de continuer à fermer vos gueules pour permettre aux actionnaires qui vous possèdent d’augmenter leurs dividendes sur votre dos. Laissez-nous par contre la possibilité de considérer que nos intêrets ne sont pas les mêmes que les leurs !