Accueil > Vinci et ses bénévoles élagueurs-Histoire du sabordage du bocage de NDDL...

Vinci et ses bénévoles élagueurs-Histoire du sabordage du bocage de NDDL...

par Collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL

Publie le mardi 10 avril 2012 par Collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL - Open-Publishing

...par certain-ne-s de ses habitant-e-s.

Précision : Pour consulter l’article en entier (avec photos et sources), vous pouvez le trouver en PDF de bonne qualité, ainsi qu’en format web, sur le blog du collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL à cette page internet : http://wp.me/P1hwU8-Cr

Une partie de l’article donc (le début) :

Vinci et ses bénévoles élagueurs

Histoire du sabordage du bocage de Notre dame des Landes par certain-ne-s de ses habitant-e-s

Exemple d’une haie détruite sur la ZAD

Depuis quelques semaines des équipes de propriétaires, paysans et opportunistes à « la solde de » Vinci, coupent les arbres centenaires des haies bocagères de la ZAD, ainsi que tout arbre monnayable.

Avant de décrire la destruction du bocage de la ZAD par quelques un-e-s de ses habitant-e-s, nous aimerions d’abord présenter succinctement la ZAD, l’importance du bocage et les politiques d’aménagement qui mènent à sa destruction. Voici donc des questions que l’on se pose sur ce sujet :

Qu’est-ce que la ZAD ? Des terres bocagères, qu’est-ce que c’est/comment se présente le bocage sur la ZAD ? En dehors de la ZAD que c’est-il passé durant 40 ans au niveau des politiques d’urbanisation et d’aménagement du territoire ?

Présentation de la ZAD

La ZAD c’est 2000ha de terres bocagères impactées par un projet d’aéroport international situé sur les communes de Notre-Dame des Landes, Vigneux de Bretagne, La Paquelais, Grandchamp des Fontaines. Depuis plus de 40 ans ces terres n’ont subi aucune politique d’aménagement du territoire, car le conseil général avait créé, avec l’aide de l’État, une Zone d’Aménagement Différé. Celle-ci bloque tout remembrement/urbanisation en vu d’un projet : ici le projet d’aéroport.

Ainsi la dynamique d’agrandissement des exploitations agricoles, qui se déroulait en France sur la même période, a été très limitée sur la ZAD et il en est de même pour la politique d’urbanisation. Le bocage de la ZAD équivaut à 100 km linéairei (distance Nantes-Rennes ou St Nazaire-Ancenis) composé aussi de quelques bois d’une centaine d’hectares environ, ont donc été préservés de tout aménagement !

Nous ressentons peu de résistance active de la part des habitant-e-s qui vivent sur la ZAD et nous avons l’impression qu’ils/elles se sentent démuni-e-s face à la détermination des autorités et de leurs chiens de garde. Cependant, depuis le camp climat de 2009, des camarades viennent de plus en plus nombreux/ses s’installer sur la ZAD afin de soutenir et de participer à la lutte contre cet aéroport et ce monde capitaliste qu’il représente.

L’importance du bocage

Le bocage, terrain de jeu préféré des enfants, est un paysage et un écosystème qui incite au rêve, à la réflexion et au plaisir des sens.

Nombre de paysan-ne-s et autres habitant-e-s s’y promènent encore pour y trouver baies, champignons, petit bois pour le feu, herbes médicinales...

Se révélant souvent être des alliés précieux des paysan-ne-s, les haies maintiennent un écosystème essentiel à notre environnement.

Le bocage, avec un fort maillage de haies, permet de maintenir les sols. Rappelons qu’en France 17% des terres agricoles sont impactés par une érosion forte contre 8% en 1950. Il faut 100 à 400 ans pour qu’un centimètre de terre arable soit régénéréii.

Les haies apportent aussi régulièrement de la matière organique aux champs (MO essentielle pour les cultures, pour la structure stable du sol et pour la vie du sol), filtrent l’eau, limitent l’impact du vent sur les cultures et sur toute structure bâties, drainent les terrains humides, abritent des animaux/insectes, protège les troupeaux du chaud ou du froid, sont essentielles pour la pollinisationiii...

Sans une agriculture aux pratiques biologiques, le bocage perd une grande partie de ses propriétés. En effet, comment les haies peuvent-elles abriter faune et flore, limiter l’érosion des sols...si de l’autre côté l’agriculture chimique et productiviste élimine cette biodiversité, entrainant le lessivage des sols ?

La préservation d’un bocage naturel sans pratiques agricoles naturelles n’a pas de sens, et nous devons aussi lutter pour que ces pratiques évoluent radicalement.

Le bocage de la ZAD

Concrètement sur la ZAD nous pouvons observer une faune et une flore riches en diversité, ce qui n’est pas le cas dans le reste de la Loire Atlantique si l’on met de côté les espaces naturels. Par exemple, Des tritons marbrés et des buses variables peuvent être observées et la présence d’espèces de plantes protégées est à noter dont la renoncule Grand Douve, la Rossolis à feuilles rondes, la Sibthorpie et la Calamagrostis des maraisiv.

Image 4 Rossolis à feuilles rondes

La haute qualité environnementale de la ZAD est d’ailleurs mise en avant dans les documents d’urbanisme régissant cette zone (les ZNIEFF)v
En dehors de la ZAD que c’est-il passé durant 40ans ?

Pendant plus de 40 ans, le paysage agricole en France a connu de profonds changements. Les exploitations agricoles ont eu tendance à augmenter leurs surfaces de cultures et d’élevages. En 1979 il y avait 5500 exploitations de 200ha ou plus qui utilisaient 1,598 millions ha de terres agricoles, tandis qu’en 2010, 20600 exploitations de 200ha ou plus utilisaient 5,735 millions ha. Sur la même période les exploitations de 20 à 50ha ont sensiblement diminuées, passant de 347300 à 137800. Ces dernières occupaient ainsi 5,455 millions ha de terres agricoles en 1979 et 1,237 millions ha en 2010 !

[...]

Un chemin du bocage de la ZAD

Pour voir la suite de l’article, c’est ici : http://wp.me/P1hwU8-Cr

Collectif de Lutte Contre l’Aéroport de NDDL

contactclcanddl@riseup.net

http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Sinon, voici l’article en PDF (moins bonne qualité) :

L’article avec une faible résolution graphique