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Bernard Cassen : un grossier mensonge, "le FSE 2003 épinglé par la Cour des comptes"

Publie le lundi 16 août 2004 par Open-Publishing
4 commentaires

AUX MEMBRES FONDATEURS ET CA D’ATTAC. COPIE AUX MEMBRES DU CIFS

Chères amies, chers amis,

En tant que représentant d’Attac à l’association de financement pour le FSE 2003, je réagis sans attendre à la grossière opération de désinformation dont Indymedia s’est fait le vecteur et dont il serait intéressant de connaître la source.

Ce ne peut être une organisation membre du CIFS, qui regroupe les quelque 250 associations, syndicats, etc., ayant préparé le FSE 2003, dans la mesure où ledit CIFS est mis en cause et où toute les informations sur les finances du FSE ont été rendues publiques en son sein. Faut-il, sous le camouflage d’un verbiage "antilibéral", chercher du côté des éléments de l’UMP et de l’UDF qui ont fait capoter le financement promis par le précédent conseil régional d’Ile-de-France ? Ou des députés de l’UMP qui ont interpellé le gouvernement sur cette affaire l’an dernier ? Ou bien faut-il chercher dans une tout autre direction ? Toute information à ce sujet serait la bienvenue et ne manquerait pas d’intérêt politique.

1.- REMARQUES PRÉALABLES

Avant de donner des éléments de réponse aux allégations contenues dans ce libelle, je voudrais rappeler les structures françaises de décision du FSE 2003, elles-mêmes dans le domaine public.

A la base, le CIF 2003 qui regroupait les quelque 250 organisations évoquées plus haut et qui était la structure de décision finale pour la France. Le CIF se réunissait environ une fois par mois. Il s’est prorogé dans le CIFS 2004 qui prépare le FSE 2004 de Londres.

Emanant du CIF et responsable devant lui, le secrétariat d’organisation (SO) qui se réunissait au moins chaque semaine. Ouvert à toute organisation membre du CIF, il comprenait une trentaine de membres et il a eu la lourde tâche d’organiser le Forum.

Enfin une association, dite de financement du FSE 2003, dont la création était légalement nécessaire pour recevoir et gérer tous les financements publics. Cette association composée d’une douzaine de "personnes morales", c’est-à-dire d’organisations qui avaient chacune désigné un de leurs membres pour la représenter, avait un rôle exclusivement technique et rendait compte au CIF. Les organisations membres de cette association : le CRID, la CGT, la FSU, l’Union syndicale G-10 solidaires, Démocratiser radicalement la démocratie (DRD), la Fondation Copernic, Espaces Marx, le DAL, les Marches européennes contre le chômage, la Ligue des droits de l’homme et Attac (dont j’étais le représentant).

Le Bureau de cette association était composé de Bernard Cassen, président ; Bernard Pinaud (CRID), secrétaire général ; et Roger Ferrari (FSU), trésorier. La tâche du Bureau, comme celle du CA, a été de veiller à la régularité des écritures comptables, à exiger un justificatif pour tout euro dépensé et à rendre des comptes détaillés à tous les bailleurs de fonds. Il va sans dire que ces comptes ont été effectués par un expert comptable et certifiés par un commissaire aux comptes.
Tout ce qui précède est du domaine public et a été largement diffusé au sein du CIF.

2.- LES RÉSULTATS FINANCIERS : RENFORCER LA MISSION D’AECHIVAGE ET DE VALORISATION DE LA MEMOIRE DES FORUMS.

Compte tenu des risques (sérieux) de non paiement de certaines subventions promises, la commission finances du SO, le SO, et donc l’association de financement, ont décidé de n’engager que les sommes effectivement reçues à la date du FSE et donc de supprimer certaines activités initialement prévues. Le trésorier a été particulièrement vigilant pour faire respecter cette règle de bonne gestion. Aucune organisation n’avait en effet les moyens de payer un éventuel déficit qui aurait pu se chiffer en dizaines, voire en centaines de milliers d’euros. Certaines subventions ont seulement été encaissées plusieurs semaines APRES la tenue du FSE.

Par ailleurs le montant des inscriptions de dernière minute a été plus important que prévu. Après avoir établi les comptes définitifs, ce qui a pris plusieurs mois en raison de l’arrivée tardive de facrures, le CA de l’association a informé le CIFS du solde positif qui a ainsi été dégagé. Sur sa proposition, le CIFS a décidé de l’affecter à la constitution d’archives et d’une mémoire des FSE (dans une logique, notamment, de prise en compte solidaire des apports du Sud, de l’Est et des "sans"). Cette activité fait intégralement partie des missions que le CIF (et l’association) s’étaient données, mais pour lesquelles il n’avait été prévu que des financements moindres.

La question des archives et de la mémoire des FSE, comme d’ailleurs des autres Forums, est devenue cruciale pour le développement du mouvement altermondialiste. Il y a là un acquis immense d’expériences et de propositions qui n’est pas, ou pas assez, valorisé. On ne peut pas en permanence, d’un forum à un autre, faire table rase de ce qui a été dit et fait précédemment. Cette préoccupation a été consignée comme une priorité dans une déclaration du CA d’Attac, et elle est partagée par beaucoup d’autres organisations qui ont déjà commencé à la concrétiser.

3.- CE QUI A ÉTÉ FAIT ET CE QUI EST ENVISAGÉ

La commission fiancière du FSE 2003, le CIFS et le CA de l’association ont fait des propositions discutés à nouveau dans une réunion ouverte tenue le 6 juillet. Il a été décidé :

 de passer une convention avec l’université de Bourgogne pour la mission d’archivage des documents du FSE 2004.

 de tenir, les 10 et 11 septembre, une réunion à laquelle sont conviés toutes celles et ceux qui ont déjà entrepris des actions d’archivage et de constitution et valorisation de la mémoire des Forums sociaux. Cette réunion doit permettre de disposer d’une vision globale, au niveau mondial, des actions entreprises, d’échanger des expériences, de repérer les "trous" et d’envisager la manière de les combler

 de recenser les projets existants en matière de valorisation de la mémoire du FSE 2003. A CA STADE, MÊME SI CERTAINS FINANCEMENTS ONT ÉTÉ ENVISAGÉS, AUCUN N’A ÉTÉ ACCORDÉ POUR QUELQUE PROJET QUE CE SOIT. De toute manière, d’éventuels financements devront obéir à une série de critères rigoureux et rendus publics.

Je compte faire des propositions très précises sur ce sujet, que je soumettrai au CA d’Attac dans les jours qui viennent, afin de disposer d’un mandat lors des réunions du CIFS et de l’association de financement. En tant que président de cette association(et donc responsable ultime de sa gestion vis à vis de l’extérieur, notamment des bailleurs de fonds et des instances de contrôle administratif et judiciaire), et d’ailleurs comme tous les autres membres de son CA, je veillerai à la plus complète transparence des critères et à une utilisation des fonds disponibles en pleine conformité avec la loi, et sous le contrôle du comptable et du commissaire aux comptes.

CONTRAIREMENT AUX ALLÉGATIONS D’INDYMEDIA, LA COUR DES COMPTES N’A AUCUNEMENT PROCÉDÉ À UN AUDIT DE L’ASSOCIATION DE FINANCEMENT DU FSE 2003 ET NE L’A, ET POUR CAUSE, MISE EN DEMEURE DE FAIRE QUOI QUE CE SOIT.

LE PRÉRENDU "SCOOP" EST DONC UN FAUX PUR ET SIMPLE.TOUS LES ÉLÉMENTS QU’IL AVANCE COMME AUTANT DE "RÉVÉLATIONS" SONT DANS LE DOMAINE PUBLIC DEPUIS PLUS D’UN MOIS.

Cela dit, la Cour sera parfaitement fondée, le moment venu, et si elle le souhaite, à examiner les comptes de l’association dans la mesure où de l’argent public a été utilisé. Toutes les pièces seront mises à sa disposition.

Actuellement absent de Paris, je n’ai pas sous la main les comptes rendus des réunions du CIFS et de l’association de financement. Donc excusez-moi de ne pas pouvoir entrer dans le détail des chiffres et des projets. Après les réunions prévues en septembre, un document de synthèse sur l’ensemble des questions de financement et sur les missions d’archivage et de mémoire sera élaboré et largement diffusé.

4.- LES GRANDS MEDIAS N’ONT PAS LE MONOPOLE DE LA MANIPULATION

L’affaire montée de toutes pièces (par qui ?) et relayée par Indymedia doit nous alerter, une fois de plus, sur les dangers des manipulations médiatiques. Et, de ce point de vue, certains médias dits "alternatifs" s’adonnennent aux mêmes bidonnages et sont aussi réfractaires à la vérification des faits que les médias dominants dont nous faisons à juste titre la critique. Avec cette circonstance aggravante que nous avons tendance à leur faire confiance car "alternatifs".

Bien amicalement.

Bernard Cassen

Messages

  • Pour une fois, et ce n’est pas coûtume, je suis d’accord avec B. Cassen sur la manipulation des médias dits "alternatifs". Pour Indymédia, ils font disparaître certains articles et préparent à l’avance leur dénonciation. Ainsi, Indymédia Lille met en ligne un échange de mail privé que nous avons eu à propos d’un texte de JP Garnier posté en date du 22 juin et non publié en date du 23 juin (témoins à l’appui). Il faut dire que ce 23 juin les rebellocrates d’Acrimed, de PLPL et du CSE faisaient leur show. Indy qui met en ligne le texte de JP Garnier le 24 l’anti-date du 23 et vous accuse de parler de censure. Mais à propos de censure qu’est devenu le texte de JP Garnier publié sur Indy Paris en réponse aux rebellocrates ? Indy, nous fera le coup classique : on a eu des problèmes, il n’est plus en ligne, etc. J’en profite donc pour le remettre en ligne.Et merci à ce site d’être plus clean.
    Valérie Minerve Marin

    QUAND LES REBELLOCRATES CONTRE-ATTAQUENT !

    A propos de l’article de Valérie Minerve Marin sur Gébé "je suis journaliste m’enfin je suis un imposteur" et des commentaires qui s’en sont suivis.

    Il peut paraître a priori curieux qu’une simple note d’article en bas de page du Monde Libertaire provoque pareil déchaînement. Pour avoir évoqué les « agapes entre camarades », comme on dit à PLPL, non pas entre représentants du parti de la presse et de l’argent, mais entre l’un de ses pourfendeurs attitré et Régis Debray, chien de garde de l’ordre établi, chantre bien connu de l’État (et, depuis peu, du retour à Dieu) et champion toute catégorie de la résistance mondaine (au sens diplomatique du terme), une militante anarchiste se voit accusée ni plus ni moins de stalinisme par Serge Halimi, l’un des commensaux visés, et d’antisémitisme par un porte-serviette du précédent, l’un et l’autre, très courageux, cachant leur identité sous un pseudo de merde. Je constate, sans surprise, que la tradition est plus que jamais respectée : quand on empêche les vaches sacrées de l’intelligentisa « de gauche » de brouter en paix dans les roses paturages de la radicalité de salon, leur riposte est toujours la même : péter. D’où le caractère éminemment foireux de ce qui leur tient lieu d’argumentation : une ironie lourde, obtuse, méprisante et calomnieuse de pamphlétaires aux gros sabots et au petit pied.

    Mais, je m’arrête là, car je risque d¹être traité par ces rigolos, dont l’un m’avait dénoncé jadis à police politique cubaine pour « propagande contre-révolutionnaire », de « facho-scato ».

    Jean-Pierre Garnier

  • Démocratiser radicalement la démocratie (DRD) : Qui peut dire quelle est donc cette association qui faisait partie de la commission du financement selon B.Cassen ? Jamais entendu parler. Elle représente qui et quoi ?

    • Démocratiser radicalement la démocratie (DRD) ?

      Un article paru dans l’édition du 22 janvier 2001 de l’Humanité, t’en dira un peu plus.
      ( cet article est en ligne sur le site de l’Humanité - voir références en bas de cette page).
      Bonne lecture.

      Christian

      Comment démocratiser la démocratie ?

      L’exemple du " budget participatif " de la municipalité de Porto Alegre au Brésil nourrit la réflexion de citoyens inquiets par la crise de la représentation politique. Un réseau international s’est créé.

      Il pourrait sembler paradoxal qu’un pays du Sud, sorti d’une longue période de dictature et toujours marqué par d’immenses inégalités sociales, connaisse une expérience de participation des citoyens aux affaires de la cité (lire ci dessous) à maints égards exemplaire pour des Européens, héritiers de vieilles traditions de combat pour la démocratie. C’est pourtant un fait que Porto Alegre, capitale de l’État du Rio Grande do Sul, dans le Sud brésilien, a déjà acquis sur ce plan une notoriété internationale, qui va s’accroître encore avec le sommet social mondial, l’anti-Davos, qui s’y réunit cette semaine.

      Les élus, responsables associatifs, syndicalistes, universitaires, plus d’une centaine de personnes, qui s’étaient donné rendez-vous samedi à Paris, à l’invitation du réseau international Démocratiser radicalement la démocratie, ne voient certes pas, dans la gestion " participative " mise en place depuis douze ans par le Parti des travailleurs du Brésil, une véritable panacée. Pour autant, le laboratoire de Porto Alegre fournit un certain nombre d’enseignements utiles à la fois dans des pays développés, où la crise de confiance dans les institutions se traduit par des taux élevés d’abstention, et dans d’autres régions du Sud, qui s’ouvrent à la démocratie.

      Le réseau est tout jeune (1) ; il s’est constitué en juillet 1999 à l’initiative de citoyens de douze pays, " inquiets de l’essoufflement de la démocratie représentative " et " engagés dans la recherche d’une démocratie active ", peut-on lire dans la charte adoptée il y a tout juste un an. Réflexion particulièrement stimulante à quelques semaines des élections municipales en France, qui invite à innover en matière de cogestion et de codirection de toute la vie sociale. Pour Martine Toulotte, l’une des initiatrices du réseau, l’exemple de Porto Alegre, où le budget des investissements est débattu, décidé et contrôlé par la population elle-même, selon un processus exigeant et améliorable chaque année, montre qu’il est possible, en s’appuyant sur des résultats concrets, de permettre aux habitants les plus pauvres de s’affirmer comme des citoyens actifs, selon le principe " une personne une voix ". Porto Alegre a ouvert une brèche et donné une réponse originale à la contradiction : démocratie représentative-démocratie directe, ont souligné plusieurs participants. La démocratie représentative est en effet une conquête qu’il faut renforcer, affirment les membres du réseau. Elle se renouvellera précisément grâce aux progrès de la démocratie directe. Cela peut aboutir à une démocratie " continue ", selon les termes de Pierre Mansat, conseiller de Paris (PCF). " La démocratie représentative est devenue en fait largement délégataire, souligne-t-il, et d’évoquer la nature du mandat (élit-on quelqu’un pour qu’il agisse à sa guise ?), le cumul des fonctions électives, les difficultés pour un salarié d’une entreprise d’assumer une charge d’élu.... L’élaboration du budget est un moment décisif où les citoyens devraient être invités à participer aux choix : quels investissements ? Mais aussi quelles recettes fiscales et qui taxer ? " Les élus verront leur rôle rehaussé si les citoyens n’ont plus le sentiment que le pouvoir leur est confisqué.

      Face aux ravages de l’abstention, des élus, des municipalités ont engagé une réflexion et pris de premières initiatives. Ainsi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) depuis 1995, témoigne Gérard Gourland, le maire adjoint en charge de la citoyenneté et de la vie des quartiers, la ville a mis sur pieds un " observatoire des engagements " chargé chaque année de publier un rapport sur l’état d’avancement des projets annoncés par la municipalité. Y participent sur une base volontaire des citoyens qui ont souvent été actifs dans des " assises de la ville " organisées antérieurement. Une initiative venue d’" en haut ", convient Gérard Gourland, mais qui a pour résultat l’engagement nouveau d’habitants et surtout de jeunes qui ne sont pas ce que l’on peut appeler des " notables associatifs ". Autre initiative décidée par une direction municipale, celle de Roubaix, qui a rédigé une charte sur les rapports entre la mairie et les comités de quartier. Chacun " bricole " encore dans sa quête balbutiante d’une démocratie plus active et qui ne se limite pas aux enjeux de proximité, mais englobant aussi des champs plus larges, l’intercommunalité, la région. Il faut aller du local au global.

      L’expérience brésilienne réussissant à articuler démocratie directe et rôle des élus séduit particulièrement Sidiki Daff, élu municipal d’une immense agglomération de la banlieue de Dakar, Guediawaye (600 000 habitants). Pour ce responsable de l’association Agir ensemble dans l’unité, la démocratie représentative reste à parachever dans son pays. Pas question de faire la fine bouche sur des élections sans fraude et sur le rôle des assemblées élues. Mais il ne faut pas perdre du temps, estime-t-il, pour faire participer le plus grand nombre. " Les gens s’organisent pour pallier la déficience de l’État sur des problèmes concrets, comme le ramassage des ordures. En retour, ils refusent de payer l’impôt. C’est un cercle vicieux qu’il faut briser en inventant de nouvelles règles. "

      L’échange d’expériences va se développer, notamment sur le site Internet du réseau budget-participatif.org. Déjà le réseau envisage une rencontre internationale au printemps 2002. Mais les militants français entendent s’exprimer dans le débat des élections municipales. Comment les équipes municipales envisagent d’élaborer le budget ? Comment vont-elles utiliser tous moyens déjà existants pour progresser dans l’association des citoyens des choix municipaux ? Comment les municipalités vont-elles permettre aux étrangers d’exercer un rôle de citoyens ? Autant de motifs d’interpellations pour commencer à démocratiser la démocratie.

      Jean-Paul Piérot

      (1) contact France : Martine Toulotte, 7, rue Léon-Jouhaux. Grenoble. Tél.-fax : 04 76 51 85 88, e-mail : martine.toulotte@wanadoo.fr.

      ( cet article est en ligne sur le site de l’Humanité :
      http://www.humanite.presse.fr/journal/2001-01-22/2001-01-22-238283 )

  • lundi 16 août 2004 (12h15) :
    FSE vs Cour des Comptes. Confirmation des infos

    Le 30 juin, à l’espace Marx, l’association de financement du FSE a fait un compte rendu au Comité d’initiative Francais sur les comptes du FSE 2003. A cette occasion, le rapporteur, MR Ferrari, a indiqué que l’association avait eu une réunion avec la Cour des Comptes.

    Cette institution avait relevé que le compte de l’association a un solde positif de 560 000 euros (4 millions de francs environ).

    La Cour des Comptes a prévenu l’association qu’il fallait que l’association utilise cet argent dans le cadre du FSE 2003 faute de quoi il lui faudrait le rendre aux collectivités. Cette partie est d’ailleurs dans le compte rendu de la réunion du CIFS du 30 juin (où la mention du rôle de la Cour des Comptes n’est pas précisée par écrit mais avait été évoqué plusieurs oralement pendant la réunion).

    L’association s’est défendue auprès de la cour des comptes en argumentant qu’il n’était pas possible de déterminer si cette somme provenait d’une subvention publique ou d’une dotation privée.

    Mais la Cour des Comptes n’a pas accepté cet argument. Elle est restée sur ces positions. L’association de financement du FSE dont Mr Cassen est le président est donc dans l’obligation d’utiliser cette somme rapidement.

    La Cour des Comptes a prévenu qu’une autre réunion aura lieu pour vérifier de l’utilisation de cet argent.

    De là est né l’idée de créer une "mémoire" du FSE. De même il a été décidé de donner une subvention au réseau no vox pour monter une expo sur le FSE 2003 pendant le FSE 2004 et lui permettre de constituer un fond documentaire dans le cadre du centre de ressource qui sera créer.

    Il y a eu un échange un peu ferme sur le montant de cette subvention.

    Tout ceci est dans le compte rendu de la réunion du CIF édulcorée de quelques détais importants qui avait été évoqué oralement lors de le réunion. Par exemple du fait que la cour des comptes oblige l’association de financement à utiliser cet argent public dans le cadre du FSE 2003. Alors que l’association a essayer de se défendre en jouant sur l’origine de cette somme (privée/publique).

    Car si l’argument avait été retenue par la Cour des Comptes, à savoir l’origine privée de de montant. La somme sortait du domaine juridique de la CC.

    Dans la réponse de Mr Cassens, au delà de la tentative de polémique, il faut retenir
    que le montant de 560 000 euros de bénéfice sur le FSE 2003 est confirmé.
    Que cette somme sera utilisée à la constitution d’un centre de mémoire du FSE 2003
    que l’initiative de ce centre de mémoire est née de cette réunion du CIF. Le premier groupe du travail a eu lieu le 6 juillet. Donc bien après le FSE 2003. Et quelque peu dans l’urgence.

    Enfin, Mr Cassen était absent à la réunion du CIFS du 30 juin. Lors de cette réunion le rapporteur de l’association de financement, MR Ferrari a insisté plusieurs fois sur les réunions avec la Cour des Comptes et l’oblligation d’utiliser le bénéfice tiré de l’organisation du FSE 2003 exclusivement pour le FSE 2003.

    Soit Mr Ferrari a menti en public sur la réunion avec la cour des comptes, soit Mr Cassen n’est pas au courant de la comptabilité de l’association de financement du FSE dont il est le président.

    Le groupe de travail tout nouvellement créé appel à une réunion internationale les 10, 11 et 12 septembre, à Paris tous frais payés pour les représentants étrangers. Ci dessous le compte rendu de la première réunion de travail du groupe mémoire.

    Mail de : roger.ferrari@snes.edu
    Objet : FSE Groupe de travail Réunion inter septembre

    FSE 2003

    Compte rendu de la réunion du groupe de travail chargé la préparation de la
    journée internationale de septembre sur la Mémoire du FSE 2003

    Paris le 6 juillet 2004

    Présents : ATTAC , LDH, Union Syndicale G Solidaires, MSH Dijon, FPH,
    Cedel/Cédidelp, RITIMO, NOMAD, Babels, CRID, FSU, Espaces Marx.

    Un tour de table a permis d’avoir un premier échange sur la problématique
    générale relative à la mémoire. C’est tout d’abord la pérennité du
    dispositif autour de la « Mémoire » qui est en discussion. Quel objet ? Quel
    mode de fonctionnement ? Quels financements ?

    Dans l’immédiat, il a été décidé de retenir et de lancer les projets sur les
    archives. La discussion au CIFS avait conclu dans le même sens. Les deux
    journées de travail de septembre permettront de construire un projet
    cohérent sur la « Mémoire FSE ».

    Tous les projets doivent être présentés avec des cofinancements sous les
    formes qui sont requises habituellement.

    Archives

    Quatre projets sont retenus. Les auteurs de ces projets devront faire
    parvenir un projet en bonne et due forme à l’association de financement.

    Sous réserve d’un examen des documents qui parviendront, les foncements
    attribués sont les suivants :
     Université de Bourgogne 5 000 Euros
     Film « Résonances » 15 000 Euros
     Album photos 20 000 Euros
     CD-rom 10 000 Euros
     Projets « Sans », « Est » et « Sud »

    Pour ne pas perturber la programmation du FSE 2004, il est proposé d’
    organiser trois soirées sur le thème de la mémoire du FSE 2003 par ces trois
    groupes.

    Chacun de ces trois projets recevra un financement de 30 000 Euros. Le
    projet « Sans » sera piloté par les intéressés, l’Est par Espaces Marx et
    celui du Sud par le CRID.

    Les trois projets seront transmis à l’Association de financement du FSE
    2003.

    Journées internationales sur la mémoire des FSE en septembre

    Ces journées se dérouleront les 10 après-midi, 11 et 12 au matin à Espaces
    Marx.

    Ces deux jours doivent permettre de rassembler toutes celles et ceux qui ont
    pris des initiatives en matière d’archivage et de mémoire des Forums
    sociaux, qu’ils soient
    mondiaux, thématiques ou continentaux, avec les objectifs suivants :
     Echanger nos expériences sur les méthodes de mise en œuvre d’une
    mémoire d’un Forum social, dégager ce qui marche, ce qui ne marche pas
     Définir les besoins pour aller plus loin pour une mémoire de la
    dynamique des Forums sociaux.

    Une liste d’invités a été élaborée :

    IBASE, ALAI, CETRI (Houtard), Secrétariat du FS Africain : contactés par
    Bernard Cassen

    1 ou 2 indiens du Comité d’organisation du FSM 2004, 2 ou 3 italiens du
    groupe collecta du FSE 2002, 2 ou 3 britanniques du Comité d’organisation
    du FSE 2004, 1 grec du Comité de préparation du FSE en Grèce, Greenet,
    RAS, Netactiv : contactés par Laurent Jésover

    1 représentant du Comité pour le FS Allemand, et le FS Autrichien :
    contactés par Elisabeth Gauthier

    Les français du groupe de préparation du Week-end et les français qui ont
    travaillé concrètement la Mémoire du FSE 2003.

    L’invitation est faite par l’Association pour le FSE 2003, au nom du CIFS.

    Les réponses doivent être transmises à Marie Stutz marie.stutz@laposte.net
    Roger Ferrari roger.ferrari@snes.edu .

    Les invités étrangers seront pris en charge sur la base de trois nuits d’
    hôtel et d’un voyage au tarif économique.

    La traduction sera assurée en espagnol, anglais et français. Une proposition
    sera remise par Babels.

    La prochaine réunion est prévue le 31 août à 18 h 30 à Espaces Marx
    Roger Ferrari

    De : gilles
    lundi 16 août 2004

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=8849