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(video) Mélenchon et Marine Le Pen deux politicards se congratulent

Publie le mercredi 6 avril 2011 par Open-Publishing
5 commentaires

L’échange est très cordial, sous les caméras de "Portraits de campagne", la nouvelle émission politique de Direct 8.

Pour sa nouvelle émission politique sur Direct 8 (2012, portraits de campagne), la journaliste politique Valérie Trierwieler a été servie : interrogé dans les couloirs du Parlement européen, Jean-Luc Mélenchon a livré, en toute sincérité, sa stratégie : "Je veux, compte tenu de ce qu’est mon projet politique, détruire l’autorité des grands appareils qui contraignent à l’idéologie dominante. Il y en a deux : les médias et les instituts de sondage. Après, il y a le reste : la publicité et le divertissement."

Un peu plus tard dans l’émission, il précise la portée de son travail de sape vis-à-vis des instituts de sondage : "Ce qui compte, c’est que le grand nombre se dise, chaque fois qu’il voit un sondage, "Ils me manipulent". C’est à ce résultat-là qu’on doit arriver. Si on peut... C’est ça la prochaine ligne de campagne du parti."

En suivant Jean-Luc Mélenchon dans les couloirs du Parlement européen, les caméras de Direct 8 filment une rencontre impromptue entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Conversation sans agressivité. "Vous devez vous réjouir de voir le système trembler", lui dit-elle. "C’est-à-dire que c’est surtout lui qui se passe la corde au cou avec des instruments pipeautés." Marine Le Pen rebondit : "Alors, là, la pression, elle va être forte sur vous." Sans doute fait-elle allusion au fait que le Parti socialiste tentera de ramener Mélenchon dans le camp d’une union de la gauche. Mélenchon rétorque : "Sur vous, encore plus." Marine Le Pen reprend le fil de son raisonnement : "Ce qui d’ailleurs est une erreur, car empêcher la multiplication des candidatures, c’est le meilleur moyen..." Le leader du Front de gauche ne la laisse pas finir sa phrase et la pointe du doigt : "... de vous renforcer, vous." Elle opine : "Exactement."

Mélenchon propose un nouveau débat à Le Pen

Très calmement, Jean-Luc Mélenchon évoque alors le fait que Marine Le Pen l’attaque en justice. Il propose, au lieu de ça, de refaire un débat en référence à leur duel sur BFM TV, le 14 février. "Non, mais c’est pas le problème, c’est que j’en ai marre de me faire traiter de fasciste." Réponse de Mélenchon : "Je vous comprends, j’en ai marre de me faire traiter de Lepéniste." Marine Le Pen décoche alors une répartie, en souriant : "Mais ça, vous ne pouvez pas encore poursuivre parce que ce n’est pas encore une injure." Ils se quittent sur cette plaisanterie. Mélenchon reprend place face à la caméra. Le plan s’arrête sur son visage qui en dit plus long que trois éditos... À voir.

Autre rencontre impromptue qui ponctue la balade dans les couloirs du Parlement : Mélenchon croise Rachida Dati. Et là, scoop : ils se tutoient. Mélenchon plaisante, se plaint d’avoir la poisse, d’être "tombé sur la mère Le Pen". Ils sont apparemment complices. Dati lui tend une perche amicale : "On débriefe quand ?" Petits rires de dénégation de Mélenchon qui ne veut pas qu’on l’y prenne... Très bonne première émission pour Valérie Trierwieler (par ailleurs, la compagne de François Hollande) qui, en à peine cinq minutes, a montré la part d’humanité toute simple, banale, qui se cache derrière les grandes postures du combat politique.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/direct-8-jean-luc-melenchon-en-toute-sincerite-04-04-2011-1315001_52.php

Messages

  • Discours de connivence qui continuent d’ailleurs ensuite en croisant Rachida Dati...

    A tu et à toi...

    Il y a d’un côté les élans et les tirades à plus rouge tu meurs et de l’autre les bonnes relations cordiales d’une petite couche de politiciens professionnels spécifiques .

    Tout le monde connait ces relations cordiales dans les assemblées. Bien loin des proclamations féroces officielles.

    L’extrême importance d’avoir un contre-poids de masse et un contre-poids politique pour controler ceux qu’on envoie dans les institutions est encore démontré là.

    Mais le problème est quand ce sont justement les politiciens professionnels (professionnels par les institutions qui les nourrissent) qui dirigent. Et c’est là le cas pour Mélenchon.

    Il n’a pas de contre-poids politique extérieur.

    Ce n’est pas trop une question de qualité des personnes, mais une question de faute politique des courants politiques qui acceptent de se situer dans ce type de démarche en se soumettant à des politiciens professionnels qui vivent au travers des institutions.

    On ne comprends rien après à la politique, et comment des politiciens comme Mélenchon ou des ministres cocos de Jospin ont fait des politiques anti-sociales , contre les travailleurs et en faveur des patrons, quand on ne comprend pas l’extrême dangerosité d’avoir des dirigeants qui ne vivent que par les moyens et le pouvoir que leur accordent les institutions telles qu’elles sont.

    A tu et à toi...

    On connait cela également dans les entreprises quand les patrons essayent de manœuvrer les représentants des travailleurs. Il n’y a pas de réponse miracle mais le fond du contrôle des travailleurs sur leurs élus.

    Les deux personnes croisées là font la guerre (MLP et Dati) font la guerre aux travailleurs, et cette guerre est cruelle et ne fait pas sourire ses victimes, ni ne les poussent à l’urbanité quand ils sont en fin de mois.

    Il y a eux et il y a nous.

    Pas de connivence.

  • Tellement méchant avec les journaliste... tellement poli avec les fasciste... tellement gentil avec la droite... tellement plaisante avec les instances capitaliste international (ONU, OTAN)... tellement partisan de la paix par la guerre... tellement respectueuse de la souveraineté de chaque pays... tellement habituée a ne rajoute devant a une camera de télé que on peux facilement imaginer dans la "vrai réalité"... hors camera dans les coulisse du parlement et dans les réunions secrète social transversale des sous-sol des temples... juste ou il peut arriver avec la collaboration de classe...

    Effectivement Pierre Laurent a raison de brade le PCF a cet personne... ;-) ;-) ;-)

    Les communiste mort pour libéré la France, les résistants enterre dans des cimetières dans des petits villages perdu, les camarades mort torturés, disparues, tués, par les hordes brunes et noires, les communistes des toutes les formations sans distinctions... vont apprécie cette connivence...

    Les communistes vont avoir un digne candidat a le présidentielle présenté-proposé-imposé cette fin de semaine à la réunion a Paris du Comité National du Parti Communiste Française ...

  • Ce qui étonne c’est la posture ’désolée’ de Marine Le Pen.
    Comme si ’on la forçait à gagner les présidentielles’... malgré elle.
    Attitude qui vise à racoler des voix de gauche...
    Attitude ’jeune’, franche et ouverte.

    La finance et les élites n’auront pas besoin de comploter pour livrer la France à l’extrême-droite, comme en 40.
    La médiocrité des alternatives proposées fera assez bien l’affaire.

    Ne cherchons plus à savoir qui joue le jeu du FN : TOUS.