Une nuit passée sur un brancard aux urgences augmente de près de 40% le risque de mortalité hospitalière des patients âgés
Pour la première fois, la preuve scientifique d’une surmortalité chez ces patients est apportée. Cette étude, réalisée avec l’aide méthodologique de l’équipe de l’Unité de Recherche Clinique URC EST du Pr Tabassome Simon (AP-HP et Sorbonne Université), promue par l’AP-HP, a fait l’objet d’une publication dans la revue JAMA Internal Medicine le 6 novembre 2023
L’étude montre que le fait de passer une nuit aux urgences est associé à un risque significativement plus élevé de décès intra-hospitalier : une nuit passée sur un brancard aux urgences augmente de près de 40% le risque de mortalité hospitalière, qui passe ainsi de 11,1% à 15,7%.
Parmi les patients avec un niveau d’autonomie limité et nécessitant une assistance au quotidien, passer la nuit sur un brancard aux urgences augmente de près de deux fois le risque de mortalité.
En conclusion, cette large étude prospective d’envergure nationale, publiée dans la revue JAMA Internal Medicine, montre qu’une nuit passée aux urgences en attendant une place d’hospitalisation augmente significativement la mortalité des patients de plus de 75 ans, et en particulier celle des plus fragiles. Des mesures doivent être prises pour éviter autant que possible cette surmortalité, et l’objectif de « zéro lits brancards » aux urgences en particulier pour les patients de plus de 75 ans doit être considéré comme un objectif de santé publique.
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